Écologie & libéralisme

Écologie et Libéralisme : sortir du piège climato-sceptique

L’opinion publique n’aime pas les libéraux en France, et cela a été aggravé par le climato-scepticisme de beaucoup d’entre eux. Pourtant le libéralisme devrait être le meilleur espoir des défenseurs de l’environnement.

La protection de l’environnement est le souci numéro un des Français, pour 52 % d’entre eux, devant l’avenir du système social (dont les retraites) à 48 %, et le pouvoir d’achat (dont les impôts) à 43 %.

L’opinion publique, ce sont des journalistes, des enseignants, puis des lecteurs et des électeurs, et aussi des décideurs, chefs d’entreprises et cadres supérieurs. Tous entraineront les gouvernants, qui ont déjà commencé à prendre des mesures discutables comme la fermeture de centrales nucléaires en bon état de marche. Et cela risque d’aller encore plus loin.

Pourquoi les libéraux se sont aliéné l’opinion ?

Parce que les libéraux se sont focalisés sur les fondements intellectuels de l’écologie, pour en dénoncer le caractère socialiste, voire totalitaire . C’est tout à fait justifié, mais ne passionne pas les masses.

Par contre, ce qui était imprudent et se retourne contre eux est d’être entré dans le domaine technique, comme ils l’ont fait pour affirmer jusqu’à récemment que la retraite par capitalisation évitait le problème démographique. Or le libéralisme n’a rien à voir avec les problèmes techniques, pour lesquelles chacun, libéral ou pas, peut se tromper. C’est le recul et la pratique qui trancheront.

La raison d’être du libéralisme, c’est la liberté.

Pour elle-même avant tout, et accessoirement pour son efficacité économique. La raison d’être du libéralisme, ce n’est pas de se battre contre les travaux du GIEC, mais de montrer et démontrer que c’est par la liberté que l’on résoudra les problèmes de l’environnement.

Retour sur le GIEC

Ce qui a d’abord été retenu des travaux du GIEC (*), c’est un énorme système d’équations reliant notamment la température mondiale à la teneur en gaz à effet de serre telle que le CO2 ou le méthane.

Étant de culture mathématique, je suis sceptique envers ces systèmes d’équations qui ne font souvent que formaliser les préférences conscientes ou inconscientes de ceux qui les construisent.

De toute façon personne, et peut-être même pas leurs concepteurs, ne peut en assurer la validité. Il est possible que le résultat soit pertinent, il est possible qu’il ne soit pas. C’est un problème technique qui n’a rien à voir avec le libéralisme.

Mais la méfiance des libéraux envers les étatistes les a amenés à être « climato-sceptiques », et de fil en aiguille à nier les innombrables illustrations du réchauffement, telles que la remontée de nombreuses espèces végétales ou animales vers le Nord, la fonte des glaciers etc. Ou à essayer de les contrebalancer en évoquant des exceptions locales.

C’est un combat en passe d’être perdu et il est dommage d’y avoir associé le libéralisme.

Dans un 2e temps, le GIEC, et bien d’autres organismes, se sont lancés dans l’impact sur les sols de tels modèles agricoles, la diminution de la diversité biologique etc. Ce sont des problèmes extrêmement importants, mais toujours techniques.

L’évolution symétrique d’une partie des libéraux et des écologistes

De plus en plus de libéraux se sentent gênés par ce déni. Une première évolution, signalée dans mon article : « Lettre à mes amis libéraux climato-sceptiques », fut, à juste titre d’aborder les problèmes de pollution, c’est-à-dire de faire de l’écologie, pardon, de la protection de l’environnement sans parler du réchauffement. C’était un progrès.

Investir Comment les entreprises protègent notre planète.
Investir : Comment les entreprises protègent notre planète.

Une évolution a aussi eu lieu dans les entreprises : les « jeunes » employés, cadres supérieurs, voire dirigeants, sont profondément persuadés de la nécessité vitale de la protection de l’environnement.

Un numéro spécial  « Comment les entreprises protègent notre planète » du magazine Investir a enregistré les déclarations de 62 patrons, ce qui a illustré leur unanimité sur ce sujet.

Dans ce domaine il y a convergence avec une partie des écologistes, qui se rendent compte que la solution dépend largement de l’action de « la base », individus bien sûr, mais aussi entreprises et collectivités locales.

Trier, c’est bien, mais il est préférable qu’en amont les produits soient conçus pour générer moins de déchets et être recyclables, et qu’en aval les produits triés soient effectivement recyclés, en énergie ou en nouveaux produits.

Ce sont des tâches que les entreprises feront bien plus efficacement que l’administration ! Et pour cela certains écologistes plaident pour des crédits aux entreprises.

Et pourtant, une partie des manifestations écologistes de ces derniers jours proclament qu’il faut abolir le capitalisme pour sauver la planète !  L’écologie, avec les inégalités, est devenu le dernier refuge de l’anticapitalisme, après les échecs du marxisme et du tiers-mondisme.

Le résultat de ces manifestations est pour l’instant quasi nul : l’assemblée de l’ONU qui vient de traiter les questions climatiques n’a pas pu décider grand-chose. Au mieux, elle incite certains États à fixer des objectifs déjà définis, par exemple dans les accords de Paris, mais ne peut rien dire sur la manière de les atteindre. Ou elle pousse à la décision de principe d’affecter des sommes au soutien des pays pauvres dans ce domaine, avec le risque de voir cet argent ne pas être débloqué ou être mal utilisé.

La solution est donc ailleurs qu’au niveau des États.

Remarquons que la chute des rejets de gaz à effet de serre remonte au début des années 1990, lorsque les pires usines de la zone soviétique se sont arrêtées. Notons également que, sous la pression des populations, de nombreux pays ont subventionné les produits pétroliers et donc leur gâchis. Certains états, dont l’Arabie et le Maroc ont le courage d’y renoncer en profitant d’un moment où les prix internationaux étaient bas.

En s’appuyant sur cet exemple et ceux qui suivent, les libéraux doivent montrer que la liberté économique est la solution. Ça s’appelle le capitalisme.

L’apport du capitalisme vert

The Economist : Climate Capitalists
The Economist : Climate Capitalists

Dans son article du 21 septembre 2019, «Climato capitalism », The Economist énumère les entreprises qui se sont lancées « dans le vert », industrielles ou financières les appuyant.

Les activités en question sont très nombreuses, par exemple les batteries, les minerais et composants en amont, ou celles qui se sont lancées dans la « viande sans viande » et le « poisson sans poisson ».

Ces produits sont maintenant distribués dans les supermarchés et les restaurants rapides des États-Unis, et demain, voire aujourd’hui, dans de plus en plus de pays.

Or, la production de viande, de bœuf surtout, demande énormément d’espace (dont la déforestation pour la culture du soja) et d’eau dans tout son cycle de production, sans parler des émissions de méthane de l’animal et du carburant à consommer à tous les stades.

Même les grands pétroliers se reconvertissent –partiellement– dans les énergies vertes.

S’y ajoute la réorganisation de toutes les entreprises industrielles qui font des économies substantielles d’énergie (cimenterie, sidérurgie…) dans le cadre de leur gestion normale. Les industriels récupèrent par exemple de plus en plus souvent « la chaleur fatale » au lieu de l’envoyer dans l’atmosphère.

La voiture électrique est annoncée (mais comment sera produite l’électricité ?).

Quant à l’agriculture, les progrès de productivité et d’économie d’eau et d’engrais sont continus, de la plantation, la taille, le désherbage, l’ensemencement, la récolte à la manutention (voir en France, le laboratoire IRSTEA, les entreprises  EcorobotixMeropyCarre, et bien d’autres).

C’est plus difficile dans le tertiaire où les directeurs d’hôpital, de HLM… n’ont pas d’ingénieurs à leurs côtés. Ce fut mon ancien métier de leur apporter des solutions avec nos propres ingénieurs (ma formation de base) et les économies ont été considérables au stade de la combustion et de la régulation.

Aujourd’hui les techniques d’isolation des bâtiments se perfectionnent sans cesse

S’ajoute à tout cela l’action des grandes fondations philanthropiques comme celle de Bill Gates, qui, outre son action directe, finance le même genre d’entreprises.

Terminons en évoquant la fusion nucléaire, toujours repoussée depuis des décennies, mais qui est annoncée très sérieusement maintenant pour 2035 ou 2040.

Tous les grands pays, Chine comprise, unissent leurs efforts à Cadarache (**) pour produire enfin cette source d’énergie infinie et non polluante.

Rappelons que parmi les problèmes techniques à résoudre il y a la nécessité de contenir par un champ magnétique des températures de plusieurs millions de degrés, voire bien plus !

Évidemment, tout cela se met en place plus facilement dans les pays du Nord. Au sud, c’est plus compliqué.

Le réchauffement est d’abord un problème asiatique

Sur 180 pays, la France serait le 2e pays le plus écologiquement vertueux, derrière la Suisse, principalement grâce à son électricité nucléaire

Depuis une vingtaine d’années, les rejets de gaz à effet de serre plafonnent ou diminuent en Europe et en Amérique du Nord. Ils explosent en Asie.

L’Inde et la Chine sont bien sûrs au premier rang. Si les 2 gouvernements sont maintenant très conscients du problème, ils ont eu le tort de le laisser exploser. Dans ces 2 pays, la consommation de charbon et le trafic automobile sont des composants importants.

La situation en Chine

En Chine, le pouvoir est puissant et s’emploie à limiter les dégâts. Il est aidé par la relative saturation la population en biens matériels, notamment en automobiles, et le passage progressif de la consommation vers les services (comme en Europe et en Amérique du Nord).

Il développe également le nucléaire et les 2 premiers EPR mondiaux ont été mis en service dans ce pays, et non en France ou en Finlande, où EDF retarde sans cesse leur mise en service, à la suite d’incidents répétés.

Par contre, le copinage entre entreprises d’État polluantes et le pouvoir politique retarde cette action.

Et puis, cette volonté chinoise s’arrête à ses frontières : on plante des arbres en Chine mais on coupe la forêt sibérienne à la suite d’accords douteux avec certains Russes : le tiers du bois chinois provient maintenant de Sibérie ! (cf l’ouvrage d’Éric Scholl et de Gilles Fontaine : « Il est midi à Pékin »)

La situation en Inde

En Inde, la situation est plus compliquée : c’est une démocratie, le pouvoir est moins fort mais le copinage et la corruption sont tout aussi présents qu’en Chine.

De plus le pays est fédéral ce qui freine encore plus les décisions et multiplie les dérogations.

Pour l’instant le pays va vers la facilité en prévoyant une énorme augmentation de la consommation de charbon, qui est effectivement le combustible moins cher.

Voilà un des rares domaine où une aide internationale ciblée vers l’hydraulique et le nucléaire pourrait être utile.

Dans le match « énergies renouvelables contre nucléaire », c’est le charbon qui gagne

Bien loin derrière l’Inde et la Chine, les relatifs mauvais élèves sont la Pologne et l’Allemagne, très axés sur le charbon notamment pour des raisons électorales. Ce dernier pays a préféré fermer les centrales nucléaires que ses mines, mais les « Verts » allemands ne semblent pas conscients de la contradiction.

Par contre, les électeurs le sont de plus en plus souvent. Contrepoints a ainsi fait un relevé impressionnant du nombre de pays où les électeurs s’opposent à la fermeture des centrales : Partout dans le monde, les électeurs plébiscitent le nucléaire.

 

En conclusion

Voir un mouvement écologiste attaquer la France pour « atteinte aux droits de l’enfant en laissant mourir la planète » laisse sceptique sur les connaissances géopolitiques de ses « responsables ».

Sur leurs connaissances démographiques également. Sous prétexte qu’un enfant de moins ferait économiser 60 tonnes de CO2 par an, soit 25 fois plus que de se priver de voiture, Seth Wynes et Kimberly Nicholas, deux chercheurs de l’université de Lund (Suède) alimentent le mouvement qui déconseille d’avoir des enfants.

Sans se demander ce qui arrivera aux adultes plus tard et en ignorant que le problème est inverse sur toute la planète sauf en Afrique.

Bref il est temps de passer aux actions efficaces, qui sont libérales, et de laisser tomber les querelles idéologiques, certes passionnantes et justifiées, mais qui n’intéressent pas les masses.  Et qui risque de faire assimiler les idées libérales à un climato-scepticisme totalement incompris, voire raillé.

Yves Montenay

 

(*) GIEC : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ouvert à tous les pays membres de l’ONU qui regroupe actuellement 195 États. Site web (hélas non encore traduit en français) : https://www.ipcc.ch

(**) Le centre d’études de Cadarache est le plus grand centre de recherche et développement en Europe sur l’énergie nucléaire, les nouvelles technologies de l’énergie et la biologie végétale.

19 commentaires sur “Écologie et Libéralisme : sortir du piège climato-sceptique”

  1. Les libéraux ont tout intérêt à trouver un vocabulaire adéquat pour parler des modifications climatiques en cours. Il faut qu’il présente de réelles qualités afin de s’imposer à tous.
    L’amalgame entre environnement et climat me fait grincer des dents. Je peux agir sur mon environnement immédiat, le climat ne dépend quasiment pas des humains et de leurs activités. Il nous faut nous protéger du climat, peu importe s’il est plus chaud ou plus froid, car l’humain a un corps fragile mais des ressources inventives nombreuses.
    Notre planète a déjà connu de nombreuses révolutions climatiques avant la présence des humains. Le nombrilisme de l’homme paraît incommensurable et prouve un important manque de connaissances sur le passé de notre planète.
    L’expression climato-sceptique est nulle. Le climat est comme ci ou comme ça, le scepticisme ou tout autre manière de penser ne peut entrer en ligne de compte.
    Si les libéraux trouvent une définition imparable pour environnement et pour climat, quelque chose qui empêche l’amalgame en cours, nous aurons fait un grand pas.
    Les libéraux ont à se montrer plus rigoureux que tous les autres quant au vocabulaire qu’ils utilisent et qui pourrait s’imposer à tous pour une réelle clarification du débat.

    1. C’est bien l’esprit de mon article. Une des difficultés est que les termes sont mal définis, et leur signification variable d’un individu à l’autre.

  2. Je crois comprendre le fil conducteur de votre pensée et être en accord avec lui. Mais, comme toujours, nos mots sont traitres, tout comme nos préférences idéologiques qui nous rattrapent quand nous essayons de les fuir. Par exemple  » la liberté: économique est la solution. Ça s’appelle le capitalisme » C’est un peu vague, pour moi. le capitalisme, c’est un mode fonctionnement économico-social qui fait valoir l’intérêt exclusif des capitaux. La liberté économique, c’est (pour moi) l’économie de marché qui permet aux individus ou groupes d’inventer, de créer et de faire des profits (ou non, s’ils inscrivent leur action économique dans un projet solidaire). C’est différent (dans mon esprit et dans celui de pas mal d’économistes libéraux). Donc associer le libéralisme au capitalisme est risqué pour le premier. Exemple sur les fixations idéologiques: la mise en doute du GIEC et de ses méthodes techniques. A mon avis, il vaut mieux des méthodes scientifiques que des affirmations idéologiques: le GIEC a étudié l’évolution de la température terrestre depuis des siècles, et cette évolution colle statistiquement (corrélation positive) avec celle de notre développement économique carboné. En plus, le constat de ce réchauffement actuel colle aussi avec le constat actuel de notre consommation énergétique croissante associé à des rejets croissants de gaz à effet de serre. On pourrait, pour des raisons de principe méthodologique, attendre 2 ou 3 siècles, pour avoir la preuve que les courbes des 2 évolutions (température / gaz à effet de serre) continuent à être corrélés dans le long-terme: mais ce serait, alors, un choix…idéologique ! Et un choix tragique.Or, le libéralisme, c’est tout autre chose que de l’idéologie,c »est essentiellement de l’esprit pratique. Et vous avez raison de rappeler que certains libéraux (idéologues) ont eu tort de s’associer à une critique systématique du GIEC (et même du réchauffement climatique). L’économie de marché est adaptée à la protection de l’environnement : par exemple, la démarche de mise en valeur des zones naturelles a beaucoup plus d’effet positif sur la protection écologique que la simple et unique décision administrative de ne pas toucher à la nature (c’est ce qui est fait , par exemple, dans la gestion des zones humides, qui associe naturalistes, écologistes, agriculteurs, chasseurs, randonneurs, dans la mise en valeur économique des ces espaces naturels à forte valeur agricole ou touristique..voire industrielle). Autre remarque: le libéralisme ne s’oppose pas à l’intervention de la collectivité, bien au contraire: il l’éclaire, soit en lui donnant les moyens d’être efficace, soit en lui prouvant que certaines décisions publiques sont des postures idéologiques. Et, pour finir, le libéralisme ne s’oppose aux réflexions en amont sur le Bien Public: au contraire même, il en est leur meilleur bras armé. Le meilleur exemple est bien celui du réchauffement climatique; en amont, une réflexion scientifique et (maintenant philosophique, politique) sur nos économies modernes. En aval une mise en pratique permettant de faire fonctionner des décisions politiques globales prises sur nos économies (politiques qui peuvent être contestées, ou changées, bien sûr). Le marché du carbone illustre ce mécanisme (évidemment on pourra contester, à juste titre, la décision globale elle même sur la quantité de carbone mise en marché….). On voit bien l’articulation positive qui peut exister entre le souci du Bien Commun (et des réflexions globales de nature philosophique ou morale) et l’efficacité de sa mise en œuvre. Adam Smith lui même, le grand Libéral classique, était très soucieux des sentiments moraux (il avait même écrit un livre là-dessus).

    1. Je suis en gros d’accord, et j’ai hésité plusieurs fois pour « capitalisme ». Il se trouve que c’est le mot qui est employé par certains écolos, c’est pour cela que je l’ai repris, mais c’est imparfait. Pour moi le capitalisme est un ensemble de règles juridiques qui se sont précisées au fil des siècles dans un contexte de plus en plus libéral (par opposition à administratif ou religieux), règles qui varient et varieront encore selon les périodes et les pays.
      Pour reprendre votre formulation, le capital peut prospérer aussi bien pour que contre l’environnement, cela dépend des règles générales et de l’état d’esprit des cadres et dirigeants (voir l’article)

  3. Le bruit médiatique sur le sujet rend inaudible toute conversation technique ou scientifique sur le sujet.

    Le fondateur de Greenpeace, Patrick Moore, et un des initiateurs du GIEC, Richard Lindzen, et de très nombreux autres éminents spécialistes n’ont plus accès aux médias. Ils nous mettent en garde contre une dérive idéologique du mouvement écologique. Leurs déclarations publiques sur Video sont faciles à trouver. Cherchez vous-même.

    Un exemple : il sera simple pour vous de vérifier que les grandes forêts primaires sont neutres par rapport au CO2 : quand les arbres poussent ils engrangent du CO2 et quand ils meurent et pourrissent ils génèrent beaucoup de CO2 et du méthane. Ce sont les granits et les silicates de l’Everest qui sont les meilleurs pièges à carbone. Mais pour l’écologie, le gris est moins sexy que le vert et la science n’a pas son mot à dire.
    Ne me croyez pas et googler vous-même.

    Autre exemple : quel est le pourcentage de carbone dans l’atmosphère ? 0,035%
    http://www.ifremer.fr/lpo/cours/mouvement/sab13.html
    La vapeur d’eau est aussi responsable de l’effet de serre et il y en 10 ou 15 fois plus que le CO2, mais personne ne s’en soucie.

    Il faut atteindre les pages 10 et plus de google pour porter lire informations politiquement différentes.
    Alors cherchez-vous-mêmes

    La réalité sur les différentes énergies : source, consommation …
    Les vrais professionnels du du sujet
    https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/agence-internationale-de-l-energie-aie

    – the petition project 32.000 scientifiques américains dont 9.000 Docteurs critiquent le processus de utilisé par le GIEC http://www.petitionproject.org/
    – the N-IPCC : les scientifiques en dehors du GIEC (IPCC en anglais) http://climatechangereconsidered.org/
    – les climato-réalistes https://www.climato-realistes.fr
    – le nucléaire réel : http://ecolo.org/intro/introfr.htm

    Et aussi vous trouverez sur Google des lanceurs d’alerte sur le sujet : ça s’est appelé le « climate gate », mais les médias n’ont pas ouvert la boîte de pandore.

    Et c’est dommage nous prenons des décisions contre-productives pour l’environnement de nos enfants…

    Il faut naturellement ne pas écouter les accusations « ad hominem » mais écouter les informations et avoir une toute petite culture scientifique, et une dose bon sens et de scepticisme.

    Un film sur le sujet du nucléaire civil sans danger « Pandora principle » a été censuré par Arte.

    1. Votre commentaire illustre la marée d’informations contradictoires sur ce sujet.
      Mais ce n’est pas le sujet de mon article, qui est « le libéralisme n’a pas vocation à trancher les problèmes techniques mais à rappeler que leur solution est dans la liberté d’entreprendre

  4. Le Co2 anthropique a t il vraiment une influence sur le climat ? Je ne crois pas que cela ait été démontré. Il faut pourtant commencer par cette démonstration avant de vouloir réduire la production de ce gaz.

    1. Votre commentaire illustre la marée d’informations contradictoires sur ce sujet, ainsi que le malentendu sur l’objet de l’article.
      Ce sujet est « le libéralisme n’a pas vocation à trancher les problèmes techniques, mais à rappeler que leur solution est dans la liberté d’entreprendre »

      Autrement dit, à titre individuel, par exemple si vous êtes biologiste, je suis intéressé par votre avis. Mais si vous parlez en tant que libéral, vous risquez de mettre vos idées en difficulté si jamais vous vous trompez

      1. Je ne parle pas en libéral, je rappelle que le CO2 est un gaz utile puisqu’il fait pousser les plantes. Je ne suis pas de formation scientifique, mais je crois que c’est admis par tous les scientifiques. Par contre le rôle éventuel du CO2 sur le climat n’est pas démontré. C’est tout ce que j’ai essayé de dire, avec ou sans ma casquette libérale.

        1. Personne ne nie que le CO2 est un gaz nécessaire à la croissance des végétaux et qu’il joue un rôle positif important. Je suis d’accord aussi pour dire que rien n’est démontré au sens fort du terme en matière de réchauffement climatique anthropique. Mais les témoignages sur le réchauffement anthropique ou non, s’accumulent et se multiplient, même si les sceptiques trouvent quelques exceptions. Voir notamment le numéro de The Economist du 21 septembre qui accumule les exemples planétaires. Une fois de plus je pense qu’il faut consulter des réseaux de toutes opinions, et non pas se conforter en vase clos.
          Cela pour répondre à votre commentaire, mais ce n’est pas le sujet principal de mon article. Je cherche d’abord à rappeler que l’environnement ce n’est pas seulement le climat mais c’est aussi et peut-être d’abord la pollution, non seulement pour des raisons sanitaires mais aussi parce qu’elle stérilise les terres et les mers.
          Face à ce danger, je déplore que des écologistes au sens politique fassent pression sur les Etats avec un certain succès, ce qui est contre-productif. Un résumé brutal de l’article est donc : « les libéraux ont avec l’environnement un argument de plus pour la liberté économique. Par contre porter le débat sur le plan idéologique n’intéresse pas les masses, sans parler de voir le libéralisme décrédibilisé s’il se cramponne au climato-scepticisme.
          Bref, comme pour la retraite par capitalisation qui, d’après eux, contourne le problème démographique, il ne faut pas risquer la réputation du libéralisme dans des problèmes techniques pour lesquelles tout le monde peut se tromper. Mais la garder pour la lutte pour les libertés.

  5. Le scepticisme ici montré du doigt consiste surtout en un esprit de contradiction ; comment pourrait-il en être autrement quand les climato-bigots sont plus prompts à dépenser l’argent des contribuables que le leur. Mais pour ce qui est du capitalisme on peut rectifier quelques erreurs.

    Le XIXème siècle ne fut pas le siècle du libéralisme mais celui du capitalisme. Le malentendu vient de ce que la science économique et son corollaire le libéralisme avaient l’attrait de la nouveauté. Le libéralisme, qui avait la vertu de faire converger le modèle économique dans toutes les circonstances, était trop tentant. Les capitalistes y puisèrent quelques principes, ceux qui les arrangeaient bien, et les caricaturèrent pour les chanter en choeur. C’est ainsi que libéralisme devint synonyme de « loi du plus fort » ou de « tous les coups sont permis ».

    Ls promoteurs de la médecine du travail, Villermé en tête, eurent la maladresse de ne s’adresser qu’aux capitalistes et de ne mettre en avant que la conservation de la force productive de la classe ouvrière (j’ai failli dire « du cheptel », les futurs ouvriers étant naturellement les enfants des ouvriers en activité). Ils n’ont pas pensé à mettre en avant l’autre moitié, et non la moindre, du projet: le bien-être des ouvriers, alors qu’on savait déjà que les êtres humains ont besoin de rationnel et d’émotionnel. Les révolutionnaires de 1789 s’étaient déjà plantés en essayant de mettre en vigueur une civilisation à 100% rationnelle ; ils imposèrent bien le mètre et le gramme, mais échouèrent à imposer la semaine de 10 jours. Séparer libéralisme de capitalisme, et même rappeler à quel point ces écoles de pensée étaient opposées (ce furent les libéraux qui exigèrent l’adoucissement des conditions de travail des enfants dans les usines alors que c’était contraire à la poursuite du profit immédiat) est une urgence pour laver l’honneur du libéralisme.

    On n’en prend guère le chemin, on recommence l’erreur de Villermé, le libéralisme reste la loi du plus fort. Alors, ne parler que de l’aspect moral des actions et se faire traiter de crypto-socialiste? Et pourquoi pas, après tout? De nos jours, il n’y en a plus que pour les victimes ! Ce ne sont plus les employeurs mais ceux qui se ruent au tribunal avec un bobo dûment constaté qui sont crus sur parole ; la société n’a jamais été moins libérale !

  6. Les émissions de CO2 ne modifient pas les températures terrestres. Etant diplomé en mécanique quantique, en thermodynamique et en cinétique des gaz, le raisonnement me semble simple et convaincant. Il me semble qu’un vulgarisateur scientifique serait capable d’expliquer ce raisonnement en termes compréhensible pour tous ceux qui ont un peu de culture générale scientifique. Le réchauffement planetaire par le CO2 est un immense canular. Quand donc les politiciens parviendront ils à le comprendre?

    1. Je lis les différents avis dans le domaine, et notamment ceux des libéraux. Comme dit je suis également scientifique, je me garde bien de conclure. Relisez bien mon article, vous verrez que je suis prudent et que je parle surtout de la pollution pour laquelle le consensus est meilleur.

      Mais surtout, ce n’est pas vraiment le sujet de l’article, qui est de souhaiter que les libéraux se bornent à leur spécialité, à savoir l’éloge de la liberté économique, sans se lancer dans des querelles techniques pour lesquelles il est imprudent de dire qui a tort et qui a raison.

      1. Les libéraux sont les mal-aimés incompris du paysage politicien francais. La cause ne me semble pas leurs critiques sur les theories du climat.L’origine de cette situation politique me semble plutot provenir de la nature meme du libéralisme qui, par nature, combat les débordements de l’Etat. Or l’Etat francais produit sans cesse ldes illusions pour faire croire à l’Etat-providence. Le cout de cette production d’illusions est la majeure partie du budget de l’Etat. Education, medias, collectivité locales, subventions, etc… Il s’ensuit que les faibles moyens de propagande des libéraux sont infiniment moindres que les moyens dont l’Etat dispose pour convaincre la population de thèses étatistes opposées au principes même du libéralisme.

        Vous semblez ne pas vous autoriser à trancher dans le débat technique de ce sinistre carnaval du CO2. Ce n’est pas un choix prudent car c’est vrai ou c’est faux. C’est seulement une incertitude qui semble etre votre positionnement sur cette question. On peut valablement avoir une certitude scientifique sur cette question scientique. Et en tirer des considérations politques et sociologiques. C’est ce que font les libéraux dont vous critiquez les propos sur le climat.

        1. Je suis tout à fait d’accord avec votre premier point. Le libéralisme est mal-aimé depuis longtemps en France pour les raisons que vous indiquez et à laquelle j’ajouterai son absence dans la scolarité du secondaire et supérieur dans les années 1960 où j’étais à Sciences-po et parallèlement en DESS d’économétrie (ma formation scientifique à laquelle je fais allusion dans l’article est d’être ingénieur de l’école centrale de Paris). À Sciences-po le mot était tout au plus très rapidement signalé comme le nom d’un courant de pensée dépassé et disparu. Il a fallu les ouvrages d’Henri Lepage vers 1979 pour qu’une partie des Français découvre que le monde était largement libéral et que les travaux universitaires dans ce domaine ne s’étaient jamais interrompus.
          Concernant le réchauffement, il y a un malentendu sur le sujets l’article. Je lis un maximum de « pour » et « contre » , mais l’objet de l’article n’est pas de s’y plonger, d’autant que la pollution me semble être un péril unanimement ressenti et à mon avis plus dangereux à assez court terme avec la stérilisation des terres et des eaux, océans compris. Le sujet de mon article que le libéralisme doit proposer sa solution qui est la liberté économique au lieu de se lancer dans des discussions techniques. Les articles libéraux dénonçant l’étatisme des ultra écologiste sont tout à fait pertinents, mais cela n’intéresse pas la masse de la population. Le rôle des libéraux est d’expliquer qu’il ne faut pas tomber dans un étatisme ruineux et non de se lancer dans des débats techniques sur le rôle du CO2, ce qui sera tranché scientifiquement un jour ou l’autre, mais pas par vous ni par moi.

          1. Mon but n’est pas de convaincre les masses par des raisonnement rationnels. La plupart croient pour des motifs ne relevant pas de raison, mais de l’émotion. Ceux là ne quitteront pas leurs croyances pour des motifs rationnels. Mais je me réjouis toujours des échanes d’arguments rationnels. Le domaine de la propagande marketing n’est pas ma spécialité. Certains sont très compétents dans ce domaine d’une grande complexité humaine et nécessitant un grand savoir faire. Cette compétence est nécessaire pour faire progresser le libéralisme.

            Plaider le libéralisme aupres des écolos ne me semble pas possible, sauf en parvenant à découvrir parmis leurs pensées, une parcelle, peut-être LA parcelle, de raisonnement rationnel.

          2. Je suis d’accord sur le fait que convaincre les écolos politiques est désespérés. Mais mon article porte sur la crainte que l’opinion publique qui elle n’est pas spécialement écolo–gauchistes ne mettent le libéralisme au panier parce qu’il aurait nié le réchauffement. Je parle bien du réchauffement et non de sa cause éventuelle.

          3. Il est utile d’ecrire des articles critiquant les décisions conomiques à prendre dans le cas où les theses réchauffistes seraient exactes. mais il est tout aussi utile que d’autres écrivent des articles dénoncant l’erreur technique du réchauffisme, et dénoncant aussi les politiques économiques désastreuses qui sont adoptées par les gouvernements, et qui prétendent répondre à ces craintes réchauffistes.

            En ce qui vous concerne, peut etre ne savez vous pas trancher dans ce débat scientifique. En ce qui me concerne, j’ai tranché. Les émissions de CO2 ne modifient pas les températures terrestres. C’est ma conviction. C’est le résultat auquel je suis parvenu en réfléchissant aux interactions moléculaires entre le CO2 et l’Atmosphere. Le raisonnement que je fais est celui que je retrouve en lisant des articles écrit par des profs de physique sur ce sujet.

          4. Eh bien, je vais profiter de vos lumières sur le sujet pour que vous expliquiez l’effet de serre ou du moins son éventuelle existence. Mais même s’il ne venait pas du CO2 le réchauffement semble concrètement exister. Et puis reste la pollution, pour laquelle la liberté d’entreprendre me semble être la formule la plus efficace

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