Frontieres UE France

Ne fermons pas les frontières !

De plus en plus de forces politiques réclament la fermeture des frontières, je trouve au contraire que ce serait une erreur, et voici pourquoi.

La grande mode du jour est à la fermeture des frontières.

La crainte de l’immigration, des virus, d’une avalanche de marchandises de mauvaise qualité ou de prix très bas ruinant nos commerçants, hantent les populations de la grande majorité des pays.

C’est assurément un réservoir de voix très tentant pour les démagogues.

Ces derniers viennent de faire une nouvelle recrue : François Ruffin, de la France insoumise, qui déclare dans Le Point qu’il faut « poser des limites à la circulation tous azimuts des personnes ».

Cette convergence des démagogues est suspecte.

Je vais ici plaider à contre courant des idées reçues, en rappelant aux mémoires courtes ce que nous a apporté l’ouverture des frontières.

Bien sûr, comme pour toute question politique, il y a des arguments « pour » et des « contre », mais qu’il s’agisse de l’immigration, des marchandises, des services et des capitaux, on a une fâcheuse tendance à se polariser sur les inconvénients en oubliant les avantages.

Commençons par l’immigration, qui est relativement chiffrable, dont les effets économiques sont clairs, même s’ils sont mal connus, mais dont les effets « civilisationnels » déclenchent les émotions les plus opposées.

L’immigration, côté chiffres et économie

Il circule beaucoup de chiffres fantaisistes sur l’immigration, alors qu’il est pourtant facile de trouver les bons. Ensuite on peut en penser ce que l’on veut.

A partir des chiffres exacts (6,5 millions d’immigrés en 2018 d’après l’INSEE), certains sont catastrophés, alors que d’autres les trouvent tout à fait normaux par rapport à nos bientôt 70 millions d’habitants et à ce qui se passe dans d’autres pays.

Les quelques dizaines de milliers de personnes qui débarquent clandestinement chaque année sur les côtes européennes (pour 500 millions d’Européens) et dont quelques milliers finissent par arriver en France sont présentés comme un problème épouvantable.

Il est pourtant clair que ce n’est pas leur nombre qui fait problème mais notre façon de les accueillir.

Réfugiés : comment arrêter notre barbarie aux frontières

Quelques centaines de tentes Place de de la République, c’est très visible et leur évacuation musclée aussi. Je ne vais pas parler ici des responsabilités de l’ONG Utopia qui les a dirigés vers cette place, ni de celles de la police, chargée de les en déloger.

Je veux simplement illustrer que l’on se focalise sur ce petit nombre de personnes, alors qu’il y a plusieurs millions d’immigrés qui ne posent pas problème et, encore une fois, que leur part relative est faible sur bientôt 70 millions de Français.

Je précise tout de suite que, pour moi, les chiffres de l’immigration n’ont pas grand sens, car ils amalgament des situations hétérogènes qui rendent les analyses difficiles : à quoi sert d’additionner un médecin algérien (coup de chapeau au passage à l’équipe largement maghrébine qui m’a sauvé la vie à l’hôpital Avicenne dans le 93) et un terroriste islamiste ? Un brillant banquier noir (je refuse le politiquement correct « d’origine subsaharienne ») et un trafiquant de drogue. Ou encore d’additionner un afghan et un expert-comptable d’origine chinoise diplômé des arts et métiers (cas réel que je connais bien) qui se tue au travail pour ses clients, chinois également, mais fraîchement arrivés. C’est lui qui les intègre concrètement dans notre économie, notamment en les faisant cotiser à nos caisses de maladie et de retraite, alors qu’ils sont habitués à frauder (je reste politiquement incorrect)… tout en travaillant énormément.

Une immigration sous contrôle

Enfin pour rester sur le thème des frontières, ces dernières sont très solides, car, contrairement à ce que l’on entend souvent, la France n’est pas du tout ouverte à l’immigration.

Il faut des conditions strictes pour immigrer légalement (conditions pas toujours les bonnes à mon avis, mais c’est un autre sujet), et l’immigration illégale est très difficile et dangereuse, et donc très limitée.

Elle est d’ailleurs souvent arrêtée par les pays avec lesquels l’Europe à un accord « anti-immigration » comme les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie) qui bloquent les Subsahariens.

Je suis témoin chaque année du refus d’admettre en France des gens parfaitement qualifiés, dont nous aurions besoin, parce qu’ils n’ont pas de famille en France.

Par contre, il paraît que les liens familiaux sont parfois revendiqués en s’appuyant sur des « vrais-faux » passeports, qui ne sont pas recoupés par des tests génétiques, contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays. Mais l’idée en a été repoussé avec horreur comme « s’immisçant dans la vie privée des familles ».

L’immigration soutient le développement

Finalement, les immigrants, même si dans un premier temps ils travaillent moins souvent que les nationaux, apportent une population active sans laquelle nous serions beaucoup moins développés et plus pauvres. Nous ne pourrions notamment pas financer nos retraites.

Retraites : un problème démographique avant d’être financier

Voyez la réussite des pays d’immigration massive comme les États-Unis ou l’Australie. On oublie souvent que ce sont deux pays qui n’ont plus depuis longtemps d’immigration « majoritairement blanche ».

Voyez également les succès de l’intégration allemande du million de réfugiés, principalement syriens et afghans arrivés en 2015, malgré des difficultés bien supérieures aux nôtres : des individus n’ayant aucune notion de l’Allemagne, de la langue allemande et ne connaissant même pas en général l’alphabet latin, alors que « nos » migrants savent en général lire et écrire en français.

L’Allemagne ayant un besoin aigu d’immigrants pour des raisons démographiques et économiques, les entreprises, les églises et toute la société civile se sont retroussé les manches pour accueillir, former et embaucher. Le contraste est frappant avec la situation française.

Voyez enfin les difficultés des pays d’émigration comme l’Italie et l’Europe du sud-est, qui ne seront plus bientôt peuplées que de parents souvent âgés attendant l’envoi d’argent de leurs enfants travaillant en Allemagne ! Cela dans des pays à retraite minuscules ou très menacées faute de cotisants…

Mais, à part l’économie ?

On me dit souvent que je réduis les immigrants à leur utilité économique, mais que leur présence entraîne d’autres inconvénients.

Il n’y a pas de réponse générale à cette question s’agissant d’individus de cultures et de compétences extrêmement variées qui vont des meilleures au pires, y compris quand ils viennent du même pays :

  • les Maghrébins nous fournissent d’excellents élèves dans nos grandes écoles, qui restent en général dans des entreprises françaises ou travaillant à cheval sur la Méditerranée, et nous avons déjà parlé des soignants de tous niveaux, alors que l’on met en général l’accent sur des individus aux profils moins sympathiques, qui existent également,
  • beaucoup d’Asiatiques sont extrêmement travailleurs et sont parents de bons élèves, mais certains d’entre eux ont amené de mauvaises habitudes, par exemple quant à leur façon de régler leurs problèmes avec l’administration.

Et le discours est obscurci par la constatation que l’assimilation des premières et deuxième génération ne se fait pas, ce qui est dénoncé, alors que c’est normal. En revanche l’intégration est rapide dès la première génération, et débouche en général sur l’assimilation de la troisième. 

Immigration : ne pas confondre intégration et assimilation

Je ne développe pas davantage ce passage sur l’immigration et vous renvoie pour plus de détails à mon article précédent : 

L’immigration et les Français : perdre son identité ou perdre son âme ?

Ne bloquons pas marchandises, services et capitaux

A part l’immigration, on pense surtout aux marchandises quand on parle de frontières. Les discussions sur le libre-échange sont vieilles comme le monde, et en général les pays sont spontanément protectionnistes sous la double pression des patrons et des employés.

C’est la vieille distinction exposée par Frédéric Bastiat entre « ce qui se voit et ce qui ne se voit pas ».

Ce qui se voit, par exemple la ruine des producteurs nationaux, pousse à fermer les frontières.

Ce qui ne se voit pas, le fait que les prix baissent (ou ne montent pas) grâce aux importations. Ça ne se voit pas directement car personne ne sait ce qu’aurait été le prix si elles n’avaient pas eu lieu.

L’Europe a par exemple bénéficié très largement du développement chinois, ce qui peut se vérifier en regardant des indices de prix des produits internationaux, et en les comparant à l’évolution qu’ils avaient avant.

Et cet impact positif a été très important sur le niveau de vie des français : en minorant par exemple de 2 % la hausse annuelle des prix, cela fait une différence qui a empêché nos prix de doubler en 30 ans (durée approximative de l’arrivée massive des produits chinois).

Mais cet enrichissement important des Français ne se voit pas, contrairement à la fermeture des usines qui ont mis au chômage des régions entières.

Quant au fait que cela ait tiré de la misère des centaines de millions de Chinois, la majorité de la population française s’en moque complètement… surtout depuis la Chine est devenue agressive.

Et quant à l’idée de fermer les frontières pour barrer la route aux services et aux capitaux, le raisonnement est analogue… avec comme complication supplémentaire que ça se voit encore moins !

Vous êtes souvent au contact avec un centre d’appels situé au Maroc, dont la jeune employée a pour consigne de dire que son prénom est Catherine. De même pour les Anglais, qui ne savent même pas qu’ils parlent avec une Indienne. Or c’est pourtant cela qui explique que ce service soit en général gratuit.

Encore moins visible est la mondialisation des prestations médicales, d’assurance, des dividendes et autres services ou capitaux qui ne font que faire bouger une ligne sur un ordinateur !

Beaucoup d’Occidentaux se sont enrichis en participant au capital d’entreprises asiatiques cotées sur les places internationales, y compris des retraités modestes, par l’intermédiaire de leur fonds de pensions

L’Inde n’est pas seulement une « usine du monde », très secondaire par rapport à la Chine, c’est aussi un réservoir de matière grise, notamment en informatique et en médecine.

On vient de le voir pour un vaccin, et, quand on va sur place, on s’aperçoit du nombre de cliniques dont les clients viennent des pays riches… notamment des États-Unis où les malades sont mal assurés.

Cela contraste avec l’image de l’Inde particulièrement sale et polluée, qui est malheureusement exacte également.

Finalement, il n’est pas étonnant que ce soit La France insoumise qui lance la charge contre l’ouverture des frontières, quand on connaît l’admiration qu’elle a portée à son modèle vénézuélien ultra barricadé, descendant direct du modèle soviétique !

Concluons par un rappel historique

Au 19e siècle, c’est la fermeture des frontières par le blocus continental qui a été une des raisons principales de la chute de Napoléon qui a eu le tort de mépriser l’Angleterre, « pays de boutiquiers » mais dont l’Europe appréciait les marchandises et les services.

Et le Japon, Taiwan, Singapour, la Corée du Sud puis la Chine, ont tiré un immense bénéfice d’avoir ouvert grand leurs frontières aux capitaux et aux compétences étrangères.

Notre niveau et genre de vie vient des hommes, de leurs compétences par rapport à leur coût et des services qu’ils se rendent les uns aux autres. Se limiter à un pays, c’est s’en priver d’une bonne partie.

Et ce n’est pas seulement matériel, comme on peut le constater sur les réseaux sociaux où les groupes fermés deviennent rapidement extrémistes ou complotistes, car il n’y a plus personne pour les ramener aux réalités.

Yves Montenay

 

26 commentaires sur “Ne fermons pas les frontières !”

  1. Le sujet est difficile et ne peut être étudié sans parler de l’islam cette vrai/fausse religion dont l’épicentre est de convertir tous les habitants de la planète à l’islam, par tous les moyens et sans faiblir dans le temps qui passe. Chaque musulman n’en étant pas forcément convaincu cela n’apparaît pas toujours. De nombreux musulmans plaident clairement pour une adaptation de leurs convictions aux us et coutumes modernes du reste du monde, d’autres voient leurs croyances faiblir avec le temps dans le creuset d’un monde en évolution jusqu’à, parfois, les abandonner, en silence ou non. Tout le monde sait qu’une révolution, se gagne avec suffisemment de convaincus pour prendre le pouvoir au moment opportun et qu’après il est trop tard jusqu’à un nouveau réveil. L’islam est un produit de grande consommation très intelligent. Ecoutez la chanson « Bismillah » pour les tout-petits, c’est une merveille du genre. L’Eurovision du coran a lieu tous les ans pour récompenser les meilleurs récitations du coran par des enfants. La visibilité est un pilier de l’islam seule religion maintenant à construire en France des mosquées remarquables aux noms arabes évocateurs. L’affaire toute récente d’un joueur de foot-ball, merveilleux artiste dramatique, mais islamiste convaincu a frappé les esprits au point de les faire déraper sur un incident de traduction. Sans oublier le pauvre état chrétien d’Arménie emporté dans une guerre odieuse, où ses ennemis musulmans se dissimulaient sous ses propres uniformes, sur lesquels il a du finalement dessiner une croix qu’aucun musulman ne peut afficher, et qui a subi un revers qui n’est peut-être qu’un hors-d’oeuvre dont je vous laisse deviner les autres plats. Alors l’immigration, oui, elle peut poser des problèmes qui pourraient nous emmener un jour vers des affrontements actuellement encore imprévisibles. L’avenir n’appartient qu’à ceux qui, comme aux échecs, savent anticiper plusieurs coups d’avance.
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    1. C’est un vaste sujet, mais ce n’est pas celui de l’article. Les frontières ne sont pas plus ouvertes aux musulmans qu’à d’autres : elles sont ouvertes aux proches des résidents et aux étudiants. Elles sont fermées à des étrangers de bon niveau, musulmans ou pas, qui n’ont pas de famille en France
      Concernant les musulmans, le débat est faussé parce qu’on appelle musulmans des gens ne le sont pas vraiment, mais parce qu’ils sont d’origine arabe ou turque (ce qui comprend les Kurdes, les Alévis… qui sont plutôt des opposants à Erdogan). Les bourgeois du Maghreb et de Turquie que je connais ne sont pas vraiment ou pas du tout musulmans. C’est d’ailleurs pour ça qu’on ne les remarque pas !

      1. Nous attendons un article sur « ce vaste sujet » votre avis et votre analyse sur l’islam intégriste, ses dangers pour la France et l’Europe. Dites-nous ce que vous pensez de l’immigration clandestine, illégale, majoritairement musulmane. Eclairez nous de vos lumières sur les vrais chiffres des musulmans en France, 1ere, 2ème, 3ème, 4ème génération. Nous savons que l’islam et multiple comme la chrétienté, mais les sunnites sont majoritaires et c’est parmi les sunnites que l’on rencontre les plus fanatiques. Vous n’ignorez pas non plus que la branche sunnite (de sunna, « tradition ») est la principale en nombre de croyants que cette école s’est proposée d’adjoindre au Coran, comme source de décision théologique et d’élaboration de lois, les hadiths (les paroles et les actes de Mohamed). Si Géographiquement, les sunnites sont répandus en Afrique du nord, dans la Péninsule arabique, en Turquie, en Syrie, au Pakistan, au Bangladesh, en Indonésie, en Afrique subsaharienne et en Asie centrale, on trouve aussi quelques communautés sunnites dans des pays majoritairement chiites comme l’Iran, l’Irak ou le Liban. Vous n’ignorez pas non plus que les plus fanatiques, même s’ils sont minoritaires dans chaque pays se trouvent en Arabie saoudite,au Qatar, au Pakistan, au Bengladesh, en Indonésie, en Chine et en AFN. Ce qui représente tout de même quelques millions de fous d’Allah ! Si j’osai, vu vos différents articles sur ce sujet, toujours plutôt pro-islam dans sa généralité, minorant son impact et son importance, alors qu’il semble faire tache d’huile en occident. Qu’est-ce qui vous attire dans le monde arabo-musulman ? En ce qui me concerne je le connais de l’intérieur et parle arabe, à leurs yeux je suis un apostat et mérite la mort ! Les musulmans sont majoritairement soumis aux lois et aux règles de l’islam…je précise majoritairement car il y a toujours l’arbre qui cache la forêt ou l’exception qui confirme la règle ! J’ai l’impression que vous minimisez les risques de l’islam intégriste, conquérant et revanchard ! Un seul exemple, et pas des moindres : La bataille de Poitiers remportée par Charles Martel contre les Omeyyades à Poitiers en 732 fut terrible pour les musulmans au point qu’ils donnèrent à cette bataille le nom de « Bataille des Martyrs du pavé » Boubaker El-Hadj Amor, figure de l’UOIF, affirme aussi dans une interview à une chaîne arabe, en 2015, que l’édifice musulman a été financé par le Qatar et révèle le vrai nom de la “Grande Mosquée de Poitiers” : Balat al-Chouhada… « Pourquoi avez-vous nommé cette mosquée “Pavé des Martyrs” ? L’avez-vous appelé du nom de la bataille qui a eu lieu ici ? », lui demande le journaliste. « Oui, grâce à Dieu, cet endroit est sur la ligne principale passée par l’armée islamique. C’était une route pavée par les Romains, et l’armée islamique est passée par cette route. Alors, grâce à Dieu, cet endroit est à côté de la ligne principale. C’est pour cela qu’on l’a nommée “Mosquée Pavé des Martyrs” », reconnaît l’imam et cadre de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). Avouez que ces islamistes ont de la suite dans leurs idées et que pour eux la conquête continue…Il serait intéressant de parler de ce qui ne va pas dans l’islam en France et des conséquences…Merci d’y réfléchir ! Publierez-vous ma critique ?

        1. En bref, vous me demandez d’écrire un livre. Pourquoi pas, mais ça prend beaucoup de temps sans apporter beaucoup de lecteurs. Il est plus probable que je continuerai ma série d’articles à chaque fois sur un sujet précis. Le total de mes lecteurs d’articles sur l’islam a dépassé les 50 000 ! Sans parler de plus du double si je compte ceux qui passent par le journal Contrepoints. Je vous répondrai donc indirectement par petits morceaux.
          Une réaction immédiate toutefois : vous mettez dans le même sac des gens extrêmement différents : les millions de personnes en France qui ont quitté l’islam, bien qu’étant d’ascendance musulmane, les autres millions qui ne sont musulmans que par naissance, mais suivent plutôt les rites que les dogmes, et enfin les islamistes. Je suis d’accord avec vous sur la nécessité de contrer les actions de ces derniers. Mais il ne faut pas leur fournir des troupes en faisant de l’islamophobie, quoi qu’on pense à titre personnel de cette religion. Il faut au contraire s’allier aux musulmans non-islamistes : on peut avoir des divergences avec des alliés, mais il faut commencer par combattre l’ennemi commun

      2. Je tiens à préciser que je suis absolument contre « la fermeture » des frontières. L’immigration est un ensemble très vaste à la fois dans l’espace et dans le temps. Vous avez raison de souligner que l’immigration est très composite, avec des origines multiformes. Pour tenter de faire simple je dirais que dans le sujet il y 3 phases. Le « avant », le « pendant » le « après ». Le pendant consiste aussi à faire en sorte que le voyage se déroule dans la dignité et dans la sécurité. Les clandestins de Dunkerque, les chavirements en mer, l’esclavage dans le sud libyen sont indignes de notre société mais posent des problèmes spécifiques complexes. Le « après » nécessite une prise en charge en fonction de nos valeurs républicaines mais aussi de nos possibilités d’hébergement et d’insertion. Qui trop embrasse, mal étreint. C’est sur le « avant » que j’étais intervenu. Nous avons avec l’immigration en place trois types de comportements différents
        – La très grande majorité s’insère, parfois avec des difficultés, financières, économiques, ou d’adaptabilité immédiate à notre langue à notre scolarité, mais c’est un résultat largement très très positif.
        – Une frange tombe dans l’illégalité et commet des délits. C’est une affaire de police et de justice. Ce qui ne veut pas dire que tout va pour le mieux et la Une du Time qui titre sur l’affaire Traoré est là pour nous le rappeler.
        – Un nombre incertain, minoritaire mais dominateur, voit les choses sous un aspect sociétal en fonction de ses propres origines. C’était ce point de départ-là que je soulignais parce que nous ne savons pas jusqu’où cela peut nous mener. Un Mohamed Merah ou un Amedy Coulibaly sont des isolés mais qui répondent à une aspiration sociétale dangereuse et nous ne pouvons nous permettre de ne pas y penser. La Loi en discussion à l’Assemblée sur le séparatisme sociétal en est un bon exemple, mais elle agit uniquement dans la troisième phase, en terre française et je pense que nous devons anticiper les risques de cette nature. La diaspora turque actuelle est complexe, composée de Kurdes souvent marxistes, d’Alevi et de soutiens d’Erdogan. Très discrète elle ne fait pas parler d’elle, mais fait l’objet d’une surveillance policière très attentive. La grande majorité des Franco-Turcs, soit presque 500.000 personnes, est musulmane sunnite où ont fleuri les confréries musulmanes qui ont aidé à l’émergence du Parti de la justice et du développement (AKP), islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002. « Ce sont les Turcs d’Europe qui ont installé Erdogan au pouvoir » disent certains. Ne l’oublions pas, c’est tout ce que j’ai voulu souligner.

        1. Je suis d’accord dans l’ensemble, et je pense notamment « pour l’avant » que nos règles ne sont pas les meilleures. En particulier je pense que les employeurs devraient avoir un plus grand rôle, à condition d’être une sorte de caution (j’ai entendu quelque chose de ce genre au Canada). Cela permettrait une intégration immédiate. Par contre je ne vois pas comment on peut lire dans les cerveaux pour savoir si un candidat est islamiste ou pas, ou susceptible de le devenir en France. Faute de mieux, je pense qu’il faut appliquer rigoureusement les lois.

          Par ailleurs on fait signer à tout immigrant un document rappelant les lois et usages en France. Est-ce que cela pourrait être plus qu’une simple formalité, et permettre par exemple de remettre en jeu une carte de séjour ?

  2. Il ne faut rien fermer mais tout bien contrôler ! Immigration de travail, immigration occupation, capitaux etc etc. Quand aux chiffre de l’insée ils sont totalement faux et vous le savez bien…

    1. Les chiffres de l’INSEE ne sont pas faux, mais il faut bien dire de quoi on parle. Par exemple beaucoup de gens parlent « des immigrés » en rajoutant la deuxième génération et parfois plus, ce qui est une erreur de définition. Il y a énormément de chiffres différents, mais ce n’est pas le sujet de l’article : je parle des frontières et donc du contrôle de l’immigrations. Comme dit, ce contrôle est très strict, mais il ne vise pas les bonnes personnes.

  3. bonsoir, et merci pour ce nouvel article au sujet d’une actualité tendue. J’apprécie l’humour très fin sous-jacent à certains passages de l’article (« par exemple quant à leur façon de régler leurs problèmes avec l’administration »). Au sujet des frontières, je pense souvent à une réflexion de mon professeur de philosophie de Terminale, le regretté Paul Winninger, grand voyageur devant l’Eternel, lorsqu’il développait le chapitre sur « La liberté » : « une des libertés humaines fondamentales est de pouvoir se déplacer et vivre où l’on veut sur Terre ».

  4. Je suis d’accord avec l’ assertion suivante sur l’immigration, compte tenu (bien sûr) de la démographie française actuelle (contexte important) et de son économie (contexte important, lui aussi): ce n’est pas le nombre qui pose problème mais notre façon d’accueillir.
    Je remarquerais quand même qu’il faudrait préciser le mot « accueillir »: ce terme tant trop connoté « invitation » ou « autorisation à tout » ou « acceptation de tout ».
    Il manque clairement à notre politique d’immigration un marquage affiché au respect du droit édicté par la Nation. Dans celui-ci, bien sûr, figurent les grands principes de la laïcité (et tous ceux énumérés dans nos codes divers: Civil, Pénal, etc). Cette exigence de respect à l’égard de la Nation devrait être ostentatoire dans toute politique d’immigration: malheureusement, à mon avis, elle ne l’est pas (ostentatoire). Mais, il est vrai qu’elle ne l’est pas non plus (ostentatoire) à l’égard de tous les Français: donc, forcément, quand des immigrés arrivent en France, et qu’ils regardent les Français vivre, ils ont tout de suite l’impression que l’on peut tout faire dans ce pays et se « moquer » littéralement de toutes les règles en cours (ou de s’en affranchir sans souci), à la mode « française ». Il me semble que si les Français eux mêmes faisaient un peu plus « Nation » entre eux, il n’y aurait pas cette impression laissée aux immigrés qu’ils peuvent s’installer en France en faisant ce qu’ils veulent. Bref, pour simplifier : les Français ont un peu l’immigration qu’ils méritent. Je l’ai déjà écrit sur un des articles de M. Fontenay: si les Français ne portent pas plainte (ni les citoyens, ni le Maire, ni le Préfet, etc) contre un commerçant installé en France qui refuse de servir les femmes (c’est illégal), il n’y a rien d’étonnant à ce que l’islamisme (entre autres comportements insupportables, graves ou moins graves) prospère en France.

    1. Bien d’accord ! Je pense qu’il s’agit d’une minorité, mais comme c’est une minorité agissante, c’est grave

  5. Bonjour
    Je ne m’exprimerai que sur le volet économique
    Pour que le libre-échange et l’ouverture des frontières soit profitable au plus grand nombre, encore faut-il que tout le monde joue le jeu… J’ai quand même un peu de mal à accepter de voir disparaitre ou tuer dans l’oeuf des industries parce qu’à l’autre bout du monde, des entreprises peuvent pratiquer un dumping plus ou moins masqué en étant soutenues par un puissant Etat autoritaire qui a une stratégie globale qui n’a rien de libérale.
    Je n’ai pas de problème avec le libre-échange à l’intérieur de l’Union Européenne, mais pour ce qui est du reste du monde, je suis un peu plus réservé, le comportement des partenaires est à examiner au cas par cas.

    1. Vous rappelez une des deux faces du problème, mais comme elle est bien connue, je ne l’évoque pas ici. La deuxième face est la contrepartie en pouvoir d’achat : nous achetons moins cher, donc le travail (chinois par exemple) ne va pas seulement aux producteurs mais aussi à nous-mêmes. Et avec l’argent épargné nous achetons d’autres choses (et les Chinois achètent d’autres choses avec la partie de la rémunération de leur travail qu’ils conservent). Ces « autres choses » seront produites par nous SI sommes compétitifs, et on retombe sur cette nécessaire évidence … par exemple, ces « autres choses » sont souvent allemandes, mais c’est de notre faute

  6. Cher Yves, je suis d’accord sur l’essentiel. Il y a toutefois deux dimensions qui doivent être intégrées au raisonnement.
    – le libéralisme économique idéologiquement pur n’est utilisé par les États-Unis que pour désarmer leurs concurrents. Pour eux-mêmes ils ont une pratique d’interventionnisme de l’État bien particulière. On ne dira jamais assez l’importance des guerres et du complexe militaro-industriel américain, ainsi que de la conquête spatiale, dans l’avantage technologique des États-Unis. Il faut y ajouter le rôle de l’espionnage économique dont ils sont les grands spécialistes (avant les Chinois) et des lois d’extraterritorialité dont tu as parlé dans un autre article. Il s’agit donc d’un libéralisme bien tempéré, qui n’a rien à voir avec celui des théoriciens et celui pratiqué par l’Union européenne pendants des décennies.
    – l’autre dimension, c’est toute la question des relocalisations et des industries de « souveraineté ». Les relocalisations peuvent se calculer économiquement à la lumière de l’expérience passée sur une période moyenne, mais il y a des coûts de la dépendance qu’aucun marché ne peut apprécier car il s’agit de choix collectifs sur le long terme et non de la somme de choix individuels moyennement éclairés.
    Quoiqu’il en soit l’idée de la fermeture des frontières telle qu’elle se répand dans l’opinion publique est un dangereux fantasme.

    1. Merci Christian ! Je suis d’accord.

      Mais on ne peut pas parler de tout dans un article, et là j’avais annoncé je ne parlerai que des points positifs, les points négatifs étant largement exposés dans les médias

  7. Je me permets de faire observer qu’aucune analyse ou critique n’est formulee dans l’article concernant la fermeture des frontieres pour limiter la propagation du virus de la Covid 19, bien que la question soit posee dans l’introduction. Pourtant, on sait que les pays d »Asie du sud est qui ont reussi a maitriser l’epidemie (ex : Taiwan, Coree du sud, etc…), y sont parvenus parce qu’ils ont ferme rapidement, des les premiers signes de pandemie , leurs frontieres. Et ce sont neanmoins des pays capitalistes. Je sais, ce constat est genant
    car il touche au tabou du dogme europeen du sans -frontierisme.
    Autre remarque : quelle valeur donner a des statistiques figees ? Il faut adopter une vision dyamique des chiffres : 6,5 millions d’immigrés en 2018 multiplie par 10 ans équivaut à terme à plus de 60 millions de peuplement d’origine étrangère, soit l’équivalent de la population française actuelle (67 millions d’habitants), sachant par ailleurs la baisse du taux de natalité des natifs.
    Tout cela est bien gênant, j’en conviens.

    1. Vous avez raison pour le virus que j’ai oublié en cours de route. Cela dit c’est un phénomène transitoire et les pays dont vous parlez ont pris bien d’autres mesures que celle-là. Dans le cas de la France il aurait fallu fermer la frontière aux Italiens pour le fameux match de foot à Lyon. Mais c’est facile à dire après alors qu’à l’époque on ne se rendait pas compte. Par contre dans ces pays, ainsi que dans plusieurs pays africains qui sont restés eux aussi à l’écart, on avait l’expérience d’autres virus et on a compris plus vite

      Par ailleurs, à règles d’immigration constantes, il n’y a aucune raison que le chiffre d’immigrants croisse aussi rapidement que vous le dîtes. Je répète qu’il est très difficile d’immigrer en France si on ne rentre pas dans une catégorie ou si on essaie d’entrer clandestinement. Enfin et surtout la plupart des immigrants ont un rôle positif : ce sont souvent les plus qualifiés qui s’en vont.

      Il y a un phénomène qui va quantitativement dans votre sens mais qui est ambivalent : beaucoup de « beurettes » se marient (ou quasi) avec leurs collègues de bureau non musulman, ce qui fait que les jeunes musulmans se marient soit avec « des Françaises », soit se font envoyer par leurs parents une cousine du bled pour se marier. Je n’ai pas connaissance d’études sur l’importance du phénomène, mais tout mariage mixte est un accélérateur d’assimilation. Quant aux femmes arrivant du pays d’origine, elles ne sont pas forcément incultes et soumises (comme en France, elles ont de meilleurs résultats scolaires que les garçons) et espèrent souvent au contraire profiter d’un environnement plus libre

  8. Bonsoir,

    Permettez-moi, Monsieur Montenay, d’observer que si l’introduction de votre article mentionne la question de la fermeture des frontières pour limiter la propagation de la Covid 19, cette question n’est pas ensuite traitée. Or, on sait maintenant que les pays de l’Asie du sud-est ont réussi à maîtriser l’épidémie sur leurs territoires parce qu’ils ont rapidement fermé leurs frontières (ex : Taiwan, Corée du Sud, Singapour, pour ne citer que les pays ayant une économie capitaliste…). Est-ce pour certains une question dérangeante, qui serait susceptible de remettre en cause le dogme du sans-frontièrisme de l’Union Européenne ? Est-ce trop difficile d’interroger la possibilité de fermer exceptionnellement les frontières en situation de pandémie, y compris à l’intérieur de l’espace Schengen ? Est-ce un tabou ?
    Par ailleurs, en ce qui concerne le contrôle aux frontières de l’immigration, je pense que les chiffres tirés de statistiques « figées » sur une période sont à considérer avec prudence. A mon avis (certes, je ne suis pas un expert démographe comme vous, et ma remarque paraîtra sans doute osée), il serait préférable de s’appuyer sur les % de l’évolution démographique dans le temps des différents types de populations immigrantes, afin de pouvoir ensuite dégager des tendances pour le futur. En somme utiliser des statistiques « dynamiques » pour établir une trajectoire (méthode du trend), un peu comme cela se fait en matière de météorologie et de climatologie. Ce n’est pas le stock d’immigration annuel ou le nombre d’immigrés et de descendants d’immigrés calculé à une date donnée qui fait sens sur les plans culturel et sociétal, mais leur cumul dans le temps par rapport aux différents taux de natalité.

    1. Voir ma réponse à votre autre commentaire.
      Je rajoute un fait mal connu : démographiquement il y a deux catégories d’immigrants. Les « blancs et jaunes » qui ont une fécondité moyenne ou basse qu’ils soient musulmans ou non, et les subsahariens qui ont une fécondité forte, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. La forte fécondité musulmane est un fantasme à la fois en France et chez les islamistes qui imaginent à tort submerger le monde « avec le ventre de nos femmes ».
      Et puis, pour vous provoquer un peu à propos des Subsahariens, si notre école était bonne, elle fabriquerait de multiples petits Senghor dont la culture française a bien besoin ! Je rappelle que le futur président du Sénégal a été scolarisé sur place avant d’aller en France.

  9. Tous les débats en cours sur l’immigration sont parasités par des postures idéologiques qui figent les acteurs concernés par ce phénomène de rencontre (parfois violente): on parle d’Immigration comme si c’était une vague humaine cohérente, homogène et monolithique. Et on parle de La France exactement de la même manière, comme si elle était une entité sociale unifiée, immanente, et permanente tout au long de l’histoire. Il est légitime pour un Français d’adopter le point de vue de La France, mais qu’il regarde un peu son histoire pour se rendre compte qu’aujourd’hui beaucoup de choses aimées (voire adorées) par les Français ont été importés (ou apportés de l’extérieur).: si ces importations sont bien vécues aujourd’hui, c’est parce que le Français, au fil du temps, ont capté, maîtrisé et absorbé eux-mêmes ces importations, ce qui rend ces rencontres culturelles heureuses (aujourd’hui, au moins). La liste serait un peu longue; pensons à la gastronomie, à la science, aux pratiques politiques, à la philosophie, etc. La solution est donc là, clairement: il faut que la France capte et maîtrise son immigration pour que cette dernière soit bien vécue et absorbée dans la vie quotidienne française. C’est parce que la France pratique trop systématiquement une politique communautariste à l’égard des immigrés de toute sorte, dès leur arrivée en France, que les immigrés ne reçoivent aucune incitation à vivre « à la française ». Conséquence ils s’enferment dans leurs coutumes d’origine. Et la 1ère des incitations à signifier aux immigrés est claire à comprendre et à manifester: imposer la maîtrise de la langue française et imposer le respect de la loi française. A partir de cette politique élémentaire et facile à imposer, il n’y a aucune raison que l’immigration pose problème (dans un cadre de maîtrise quantitatif des flux migratoires tout à fait légitime, compte tenu des impératifs économiques de la France). Mais fermer les frontières françaises aveuglément serait une catastrophe pour la France, car c’est par les apports extérieurs durant son histoire que la France s’est construite.

    1. Nous sommes d’accord : dans l’état actuel des flux et de la législation, le problème est interne : premier accueil, maîtrise de la langue, travail, scolarisation

  10. Ce message est sans doute tardif. D’abord, merci Monsieur Montenay, pour votre réponse. Ensuite, je partage aussi l’avis de BINH. Un simple exemple suffit pour abonder dans son sens : si les l’Allemagne avait totalement fermé ses frontières, elle n’aurait pas pu accueillir les chercheurs qui ont découvert le vaccin ADN anti-covid. Et sans l’apport des ingénieurs informatiques d’origine étrangère, les USA ne domineraient pas la planète Internet.
    Pour compléter la réflexion sur ce volet « frontières/immigration », je vous invite à lire le livre (récemment publié) écrit par le préfet Patrick Stéfanini. Il donne sur le sujet un éclairage différent de celui des démographes en s’appuyant sur sa grande expérience du « terrain ».

    1. J’ai suivi les déclarations du préfet Stefanini, qui illustre les difficultés non pas de l’immigration en général, mais d’une frange particulière. C’est la confusion entre les deux qui me semble terrible car on étend à des millions de personnes dont la grande majorité est utile voire indispensable, la méfiance très justifiée envers cette frange à problèmes. Ces problèmes doivent être traités d’une part par le strict respect de la loi (lois actuelles et celle sur le séparatisme en préparation), et d’autre part par des réformes notamment à l’éducation nationale

  11. Ravi de voir que vous avez une claire conscience de la situation, et cela alors que nous n’avons aucun des chiffres qui nous permettrait de trancher entre votre lamentable et inconscient point de vue et la réalité d’une submersion en cours dont les effets sont déjà perceptibles et qui seront destructeurs d’ici la fin du siècle…
    Je veux parler des statistiques dites d’origine, permettant de statuer sur le statut des « beurettes » (en cours de voilement et en concurrence polygame avec les fiancées du bled) et donc des mariages mixtes en effondrement. Sans parler des retours des étudiants « au bled » (plus de la moitié d’entre eux restent), et bien sur des illégaux qui s’installent, aucun frein d’aucune sorte n’étant mis à leur vie confortable et soignée dans leur nouveau pays.
    Le cout de tout cela devient extrême, 1,6 Milliard d’euro étant consacré aux soins des illégaux, le cout des légaux, en passant par leur chômage, leur délinquance et leur soins (ils furent les grands profiteurs des intubations à tour de bras du printemps) est monstrueux et déjà insupportable.
    Mais cela ne compte pour rien dans l’élaboration de votre point de vue, je le répète absolument déraisonnable.

    1. Je ne suis fermé à aucune analyse, mais je serais heureux d’avoir des sources et des chiffres. Les témoignages dans les deux sens sont à relativiser. Autour de moi par exemple (Gare de Lyon) je vois des actifs toutes les couleurs et de tous les styles débarquer de banlieue pour travailler et y repartir le soir. C’est un échantillon intéressant, mais qui bien sûr n’est pas représentatif puisqu’il ne concerne que ceux qui ont un emploi. Inversement si je demande à être guidé vers telle immeuble sensible, lieu de tels trafics, j’aurais un autre échantillon qui ne sera pas plus représentatif (étant précisé le premier échantillon est d’un grand nombre de milliers de personnes et le second de quelques dizaines). Le monde n’est pas en « noir et blanc » (si j’ose dire)

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