La querelle sur l’immigration est intéressée et contre-productive

C’est reparti ! Une femme a été tuée par un islamiste, après d’autres Français. Vite, certains politiques proclament « il faut arrêter l’immigration ». Que la colère monte contre les assassins, c’est normal. Ce qui l’est moins, c’est d’utiliser un mot qui ne veut rien dire pour exploiter électoralement cette colère.

Commençons d’abord par déblayer le sens de ce mot, qui est variable suivant l’interlocuteur et son opinion politique, et ensuite voyons si « l’arrêter » ne déclencherait pas d’autres graves conséquences et empêcherait vraiment le terrorisme dont la vraie raison est ailleurs.

Immigration : de quoi parle-t-on ?

Au sens exact du terme, l’immigration c’est le nombre de personnes nées à l’étranger et s’installant en France chaque année, soit environ 200 000 personnes par an.

Chiffre qu’il faut diminuer des départs des immigrants des années précédentes, que personne ne connaît mais qui est important, notamment pour les étudiants ayant fini leurs études, et repartant soit dans le pays d’origine, soit à l’étranger, où j’en rencontre beaucoup… souvent les meilleurs. Et qui partent pour la même raison que les meilleurs étudiants français.

Mais, dans le langage courant, le mot, « immigration » a pris un autre sens. C’est l’ensemble des immigrés et leurs descendants.

On avance 20 millions pour faire peur

La publicité récente du Musée de l’Histoire de l’immigration, qui vient d’ouvrir Porte Dorée à Paris, parle d’« un quart » de la population ayant au moins un grand-père étranger, ce qui donnerait 17 millions aujourd’hui.

On utilise ce chiffre, arrondi à 20 millions voire davantage, parce qu’il fait peur, mais il comprend une forte proportion de Français ayant un grand parent sur quatre italien, espagnol ou portugais, donc des citoyens que personne ne peut qualifier d’immigrés même au sens le plus large.

Il y a aussi des millions de personnes ayant au moins un grand-père maghrébin. Même remarque : si c’est le seul grand-père de cette origine, les petits-fils en question n’ont rien non plus d’immigré au sens courant, même si par respect pour ce grand-père certains ont un prénom d’origine arabe. Et pas forcément « arabo- musulman » comme le dit pour effrayer.

Bref méfiez-vous des chiffres, tous ceux qui dépassent 10 millions n’ont probablement aucun sens concret.

Une confusion entretenue entre immigration, origine et religion

Restons une seconde sur une immigration définie comme étant les deux premières générations d’immigrés, en se basant sur le recensement Insee de 2015 dont les résultats sont parus en juin 2019 : environ 3,9 millions d’immigrés extra-européens, à peu près autant pour leurs descendants directs.

Cela représente 7,8 millions de personnes, mais qui comprennent par convention les enfants de la moitié des couples mixtes, en général assimilés ou en voie de l’être. Reste ainsi autour de 7 millions de personnes.

Ce chiffre comprend les Asiatiques dont de nombreux Vietnamiens, les Arabes chrétiens, libanais ou irakiens … et bien d’autres origines.  Il comprend aussi les subsahariens chrétiens, ivoiriens par exemple.

L’analyse de l’Institut Montaigne

« Un islam français est possible » : le fameux sondage de l’institut Montaigne est peut-être l’étude la plus fouillée sur l’islam en France (septembre 21016).

Il en ressort que les personnes qui se déclarent musulmanes représentent 5,6 % de la population métropolitaine de plus de 15 ans soit environ 3 millions de personnes.

Après correction des chiffres de l’INSEE, pour enlever les moins de 15 ans dont il est trop tôt pour juger de la religion une fois adulte, on peut en déduire qu’environ 2 millions de personnes originaires des pays musulmans et de leurs descendants ont abandonné l’islam, en France ou dans le pays de départ.

Il ressort également de ce sondage qu’il n’y a ni « communauté musulmane », ni « communautarisme musulman » : le sentiment d’appartenance est avant tout individuel, il y a peu d’engagement associatif au nom de l’islam.

L’Institut Montaigne distingue trois groupes de musulmans

  • 46 % en adéquation avec la société française,
  • 25 % de très pieux, mais acceptant les lois de la république, dont la laïcité, qui signifie pour eux la liberté d’être musulman,
  • 28 % qui font de l’islam une raison de révolte contre la société française, sans pour autant être traditionalistes.

Ce dernier groupe rassemble donc environ 900 000 personnes, ce qui a jeté un froid lors de la publication du sondage. C’est effectivement beaucoup, mais très loin des 20 millions d’immigrés dangereux jetés en pâture à l’opinion.

Mais il y a aussi un aspect économique : vous oubliez les chômeurs qui s’engraissent sur notre dos répondent souvent les « immigrophobes».

Les immigrés sont-ils des chômeurs ?

J’ai vu passer dans les réseaux sociaux la photo d’un groupe de noirs rigolards, photo qui avait comme légende « on se la coule douce pendant que ces crétins de Français nous entretiennent ». Il s’est avéré que la légende avait été rajoutée à une photo qui n’avait rien à voir et avait été copiée sur un site anglais.

Je ne dis pas que de tels cas n’existent pas, mais je soupçonne que c’est également le cas d’un certain nombre de chômeurs d’autres origines. Malheureusement la répétition de ce genre d’affirmation fausse l’image que le grand public a de l’immigration.

Il faut en effet se souvenir qu’un immigré, c’est quelqu’un qui a des dettes envers sa famille, qui a payé les passeurs ou l’entrée régulière, et qui, dettes ou pas, sait que ses proches attendent impatiemment de recevoir de l’argent de France. En 2019, les envois de fonds des émigrés en Afrique étaient supérieurs à l’aide publique des États du Nord, qui auraient vraisemblablement été obligés d’en faire plus sans ces envois.

On cherche donc activement du travail, et on trafique si on n’en trouve pas. Et il est plus difficile d’en trouver si l’on est discriminé, du fait du cercle vicieux dont je parle plus bas, ou si le logement est loin des transports en commun, comme c’est en général le cas des grands ensembles qui ont été construits sur des terrains peu coûteux car peu accessibles.

Essayons de chiffrer ce chômage

L’INSEE nous dit que le chômage de 16,3 %, pour les immigrés dont 19,3 % pour les actifs nés hors de l’Union européenne, c’est-à-dire sans les Espagnols, les Italiens… ni les Roms pour parler d’une petite minorité très « visible », et dont une partie des Français ignore qu’elle est chrétienne.

Le chômage est de 8,6 % pour les personnes nées en France, donc deuxième génération comprise. Il y a donc deux fois plus de chômeurs chez les immigrés au sens strict, et ce sont les Africains qui sont les plus atteints. Mais cela veut dire aussi que plus de 80 % travaillent…

La deuxième génération travaille moins que la première, parce qu’elle est en moyenne jeune et poursuit ses études d’après l’enquête « Trajectoires et origines » de l’Insee (2008). Les femmes sont moins touchées que les hommes, ce qui illustre leur meilleur succès scolaire dont j’ai recueilli de multiples témoignages.

Par ailleurs le problème du « ni étude, ni emploi officiel » est circonscrit à une partie des jeunes célibataires masculins, ce qui est confirmé par les recherches sociologiques disant que ce problème chute avec le mariage, probablement sous la pression de la femme et des sœurs : « Il serait temps que tu bosses ! ».

Et maintenant, voyons l’apport économique des 80 % qui travaillent.

Le rôle économique des immigrés et de leurs descendants

Nous avons évoqué les soignants, très nombreux à être de la première ou deuxième génération. On pourrait ajouter les caissières de supermarché, les employés de banque, les experts-comptables, voire tous les cadres supérieurs, journalistes et débatteurs dont nous voyons le nom de famille dans la presse.

François Gemenne On a tous un ami noirPersonnellement, je tiens à ajouter que sont aussi économiquement importants beaucoup d’actifs « d’en bas », telles les nounous africaines ou asiatiques qui rendent l’immense service à l’économie française de permettre à des mères de famille très qualifiées de pouvoir continuer à travailler.

Et, pour continuer avec les emplois modestes, notons que 27 % des maçons, 23 % des chauffeurs de taxi, 30 % des domestiques et des concierges sont des immigrés…  (tiré de « On a tous un ami noir, pour en finir avec les polémiques stériles sur les migrations » de François Gemenne, spécialiste des migrations à l’université de Liège).

Et il n’y a pas que les salariés : le taux d’entreprenariat des immigrés est supérieur à celui des Français : c’est une première intégration classique quand on parle mal la langue et que l’on n’a pas de relations. Or un entrepreneur ne coûte rien à la collectivité, il lui apporte au contraire des cotisations et des taxes, et créé des emplois locaux s’il recrute en se développant.

Bref la pandémie vient de nous rappeler que presque tout le monde est « essentiel », que l’économie est nécessaire à la santé et réciproquement. Et que c’est vrai pour bien d’autres nécessités à commencer par la nourriture : nous allons habituellement chercher nos saisonniers au Maroc, ce qui est devenu difficile aujourd’hui du fait de la pandémie, et menace nos récoltes.

Aux Etats-Unis, l’immigration est perçue comme une richesse

Et ce n’est pas propre à la France, The Economist du 1er mai 2021 se félicite de l’immigration massive et variée aux États-Unis, en pensant que ça lui donne un avantage intellectuel et créatif sur la Chine qui est au contraire en train de se refermer.

C’est évident pour les étudiants et des cadres supérieurs, pour lesquels les Etats-Unis écrèment le monde entier, mais c’est vrai également pour les migrants latino-américains bloqués par Donald Trump à la frontière mexicaine et réclamés par les agriculteurs américains qui manquent de bras !

Quid des « territoires perdus » ?

Cela fait des années que nous sommes alertés sur les zones de non-droit, mais sommes intellectuellement paralysés par l’extrême gauche qui présente les délinquants en victimes systémiques du racisme et de la discrimination.

Il faut reprendre le contrôle de ces territoires.

La lutte contre le séparatisme commence par le respect de la loi

Et pas seulement pour le principe mais aussi pour protéger la grande majorité de leurs habitants, issus de l’immigration ou pas, qui sont de plus en plus harcelés, voire réprimés, par les islamistes.

Ils seraient les premiers à se féliciter d’un retour à la normale, d’autant que, non seulement ils pâtissent de la situation actuelle, mais en plus « l’amalgame » leur nuit et renforce les discriminations et donc le cercle vicieux du chômage et du retard qu’il entraîne pour l’intégration.

C’est une des raisons du projet de loi « sur le séparatisme », dont le nom change au fil des débats.

Le séparatisme est un problème politique, pas économique

Qu’en pensent les Français ?

D’après le sondage réalisé pour le Figaro et France Info les 28 et 29 avril 2021, 64 % des Français sont en colère en pensant aux attentats.

Parallèlement 74 % sont favorables à la loi pour lutter contre le séparatisme en projet, et 60 % trouvent efficace ses 4 principales dispositions :

  • doubler le temps de surveillance des islamistes sortant de prison,
  • fermer les locaux dépendant d’un lieu de culte faisant l’objet d’une fermeture administrative,
  • tenir les individus fichés à l’écart des rassemblements,
  • faciliter les interventions au domicile des personnes soupçonnées en amont des procédures judiciaires.

Et surtout les trois quarts des sondés sont prêts à livrer leurs données personnelles et à autoriser l’usage généralisé des algorithmes de collecte et d’analyse de données pour motif grave.

Tout cela va dans le sens de perfectionnement de la répression, mais il est bien évident que cela ne supprime pas le problème.

Revenons à sa source et demandons-nous si la question est bien posée.

L’immigration est-elle vraiment la cause des attentats ?

La réponse spontanée est : les assassins sont musulmans, les musulmans viennent de l’immigration, donc supprimons l’immigration. Je résume ici la réaction de Philippe de Villiers et de bien d’autres.

Attention : si on prend ce raisonnement à la lettre, et le mot immigration au sens courant, la supprimer signifie renvoyer une dizaine de millions de personnes.

Je pense que personne de sérieux n’approuve cette idée et n’ignore le coup terrible que ça porterait à l’économie française et à la paix civile, une partie de la population s’élevant forcément contre cette gigantesque injustice.

D’autres diront : il faut renvoyer « seulement » l’immigration musulmane (environ 3 millions de personnes).

C’est plus que délicat côté principe et valeurs, et puis comment savoir si une personne est musulmane quand une part de la population d’origine maghrébine ne l’est plus tant en France que dans le pays de départ : chez les jeunes Tunisiens, on trouve à la fois les deux personnes qui ont tué des Français en France, et 33 % qui ne sont plus musulmans et qui enragent des contraintes que la société traditionnelle tunisienne fait peser sur eux.

D’autres évoquent une mesure partielle : interdire toute nouvelle immigration. Mais l’immigration « ancienne » étant toujours là, qu’est-ce qui empêchera tel individu solitaire de se radicaliser sur Internet ?

Car on sait maintenant que ce qui passe les frontières pour produire du terrorisme, c’est l’activité des islamistes sur les réseaux sociaux. Voir notamment Le Monde du 13 novembre 2020 : Cinq ans après les attentats du 13-Novembre, la lutte antiterroriste au défi du numérique.

Le défi d’Internet… et surtout ceux qui sont derrière

Le débat sur l’immigration a donc le grave inconvénient d’occulter le véritable champ de bataille, les médias et notamment Internet.

Depuis 2015, les messages sont surveillés. Ils restent moins de temps mais sont très nombreux. La lutte contre le terrorisme se fait surtout à partir des données numériques et notamment les saisies de téléphones portables.

Ces progrès sont ralentis par la multiplication des messageries cryptées (Signal, Telegram…), présentés par leurs opérateurs comme préservant la vie privée… mais largement utilisées par les mafias de tout poil.

De toute façon, le travail des services de renseignement est difficile, s’agissant de plus en plus souvent de personne agissant seules. C’est une raison de plus pour ne pas impliquer l’immigration en général. Voir l’image très excessive, mais parlante : « il ne faut pas lancer des bombes atomiques sur la France pour éliminer quelques rats ».

Mais Internet n’est qu’un outil. Derrière, il y a toute une foule d’acteurs cherchant à diviser, à fanatiser soit pour des raisons religieuses soit pour des raisons géopolitiques.

Cela va du télé-évangéliste saoudien aux Frères musulmans qui ont encore un réseau solide en France, des activistes d’Al Qaïda et de l’État islamique au ministère turc des affaires religieuses, et j’en oublie beaucoup.

Cela vient aussi de puissances non musulmanes qui cherchent à diviser et affaiblir les pays occidentaux.

Chauffer l’opinion contre l’immigration n’est qu’un moyen parmi d’autres de susciter la zizanie, et ça marche !

Outre les renseignements obtenus par nos services, la simple logique et la lecture des sympathisants français de ces pays sont édifiantes.

Toute personne responsable ne peut qu’être effrayée par les violences islamistes. Mais la frayeur est mauvaise conseillère, et la compassion envers les victimes ne doit pas virer à une vision catastrophique de la situation.

Matériellement, le terrorisme n’est qu’un problème minuscule, sa menace est psychologique et sociétale.

L’échec du terrorisme islamique en Occident

Donc il ne faut pas se tromper de problème et favoriser le plan des islamistes de diviser la société. La dénonciation de l’immigration comme cause du terrorisme est exactement ce qu’ils souhaitent.

De plus, elle a l’inconvénient, à mon avis, de sacrifier la justice en accusant une partie de la population qui n’y est pour rien, et de disqualifier des actions humanitaires, certes parfois naïves ou contre-productives, mais qui cherchent à sauver notre honneur.

Réfugiés : comment arrêter notre barbarie aux frontières

La question de l’intégration est extrêmement importante et passe par le respect de la loi. Mais cette intégration est sabotée par les accusations de terrorisme que l’on fait peser sur une partie de la population. C’est une erreur pour les plus sincères, une manœuvre pour ceux qui le sont moins et se prêtent à une manipulation géopolitique par ambition électorale

Yves Montenay

 

Crédit illustration : Sud Ouest Que représente réellement l’immigration en France  © Crédit photo : BERTRAND LANGLOIS / AFP. 

39 commentaires sur “La querelle sur l’immigration est intéressée et contre-productive”

  1. Vers 1980, on avait le terrorisme rouge un peu partout en Europe, « Action directe », la « Fraction Armée Rouge » et d’autres, et d’un autre côté des millions de croyants communistes tout à fait pacifiques. Finalement, les Etats ont pu éradiquer ces groupes terroristes sans avoir besoin d’interdire les partis communistes ni de pourchasser les croyants de cette religion.
    Le parallèle a certainement ses limites, les temps ont changé, les méthodes sont différentes, mais il y a aussi quelques analogies.

    1. Il n’y a pas eu besoin d’interdire le PC, Mitterrand l’a marginalisé. Et Hollande a contribué à l’éclatement du PS. Les deux en bons sociaux- démocrates.

  2. Pour un peu on vous taxerait d’ultra-immigrationniste du fait que vous n’avancez que des arguments en faveur des gens qui n’ont pas les mêmes modes de vie que les européens, et ceci sans faire aucune place dans votre exposé aux inconvénients issus de ces mouvements plus incontrôlés que non, issus de cette situation.

  3. Lorsque l’interprétation des lois foule aux pieds la justice on peut s’y opposer? : à titre d’exemple combien d’églises brûlées ou saccagées en France ainsi que dans les pays musulmans? Essayez donc d’édifier chez Erdogan une modeste chapelle chrétienne (pouvant contenir 2 à 3000 fidèles :-) ?) et vous m’en direz des nouvelles, idem dans toute la péninsule arabe et d’autres pays (Pakistan ?)
    Si on fait le décompte ce sont plus de 500 églises ou chapelles de part le vaste monde qui ont subi la vindicte des islamistes ces 20/25 dernières années, quand ceux-ci répareront ces monuments et remettront en état les cimetières ou les croix aux bords des chemins ou d’une montagne . . . .
    La solution : soumettre (sans prescriptions aucunes)l’autorisation d’édification à réparation/ou édification par les gouvernements musulmans d’églises autant que nécessaire (ils ont suffisamment de pétrodollars pour cela).

    1. A ma connaissance (mais je ne sais pas tout) les gouvernements musulmans n’ont pas donné de consignes de destruction d’églises. J’entends même parler de construction d’églises dans les Emirats pour les travailleurs immigrés. Il est possible que des groupes activistes le fassent sans consignes gouvernementales. Je suis preneur d’exemples.

      Il a sûrement des exceptions, dont la plus importante est la conversion du musée de Sainte-Sophie en mosquée, mais sans destruction. J’espère qu’Erdogan sera battu aux prochaines élections et que ce sera rectifié

      1. Vous êtes sûr que les gouvernements contrôlent tous les incendiaires, démolisseurs, assassins et autres mouvements « enragés », ne prenons que le cas de la France vous imaginez que tous ces méfaits ne sont que l’œuvre du « pur » hasard ?

        1. Je ne vois pas le lien entre votre commentaire et l’article. Nous sommes un pays démocratique où le gouvernement, heureusement, ne contrôle pas les individus comme en Chine. La police n’a le droit d’intervenir que si il y a non-respect de la loi. Et il est souvent difficile de dire où se termine la liberté fondamentale d’exprimer ses convictions religieuses et où commence la radicalisation.
          Quant au hasard, je dis le contraire dans mon article, où j’accuse notamment ceux qui sont derrière la radicalisation par Internet et certaines chaînes de télévision étrangères.

          1. Je répondait à votre commentaire : »A ma connaissance (mais je ne sais pas tout) les gouvernements musulmans n’ont pas donné de consignes de destruction d’églises »: bien entendu, c’est plus qu’évident.

          2. Je connais bien le Maghreb et la péninsule arabique. En France il y a des églises abandonnés faute de fidèles, au Maghreb, il y en a encore plus (non seulement il y a beaucoup moins d’Européens, mais ceux qui restent ne sont pas forcément pratiquants). Par exemple la cathédrale de Carthage devenue un musée. En France on fait des mosquées pour les immigrants, au Maghreb ce sont les immigrés subsahariens chrétiens qui utilisent des églises autrefois utilisées par les Français, et dans la péninsule arabique, on construit des églises pour les immigrants, notamment philippins. Dans la république islamique d’Iran, les Arméniens ont leurs églises. Bref, je ne vois pas un critère général sur ce sujet qui modifierait l’article

  4. Vos analyses sont souvent pertinentes sur des sujets que vous connaissez, mais là, vous reprenez toutes les idées qualifiées de généreuses, et donc faisant partie du politiquement correct, sans la distance que vous manifestez d’habitude. Qu’il y ait des politiciens cherchant à instrumentaliser des peurs, oui, c’est lié au fonctionnement normal de la démocratie et des partis. Mais il y a des gens, comme vous, comme moi, qui cherchent à débattre très sincèrement, comme Zemmour, j’en suis certain. Ne faites pas comme ces politiciens qui discréditent l’adversaire en lui prêtant de la mauvaise foi ou des intentions malhonnêtes, c’est le début du complotisme. Ces gens sincères, qui sont nombreux, même dans les partis anti-immigrationnistes, n’entretiennent pas plus la confusion (entre immigration, origine, religion) que ceux qui jouent sur les mots et ne veulent pas voir que Français de papier ne signifie pas toujours Français de cœur comme le disent franchement certains concernés. Sans qu’il y ait de duplicité, un petit-fils d’immigré se disant Français intégré peut avoir une certaine schizophrénie et se penser musulman devant une caricature de Mohamed (le Prophète). Lors des premières élections tunisiennes après la chute de Benali, les Tunisiens de France ont voté Ennahda dans les mêmes proportions qu’en Tunisie : intégrés en France, mais cela n’empêche pas des réflexes à l’opposé des valeurs françaises en Tunisie !
    Dans vos chiffres, il y a beaucoup de déclaratif… sujet à caution : un musulman qui dit ne plus l’être l’est souvent plus qu’il ne croit au fond de lui, et cela pourra ressortir à la génération suivante, chez ses enfants qui trouveront que leurs parents ont été humiliés, justifiant ainsi un retour à l’identité/religion. Par ailleurs, couple mixte ne veut pas toujours dire distance à l’islam : nombre de jeunes partis en Syrie n’avaient que le père musulman. L’islam est une religion totalitaire qui ne rend pas à César ce qui lui appartient, mais tout à Dieu, qui interdit l’apostasie, et cela imprègne l’éducation, jusqu’à terroriser la plupart des musulmans (vécu 4 ans en pays musulmans). Terroriser dès l’enfance aboutit à une religion dont on sort plus difficilement, cela se voit dans tous les pays ayant plusieurs religions, en Yougoslavie par exemple où les musulmans se mariaient le moins avec les autres religions (avec pourtant le même niveau culturel et économique). Il y a en outre une incapacité à accepter une autre religion sur son sol ou autour de soi, qui aboutit à chasser l’autre (les chrétiens du Moyen-Orient, les Français de souche des quartiers « difficiles »). Bilan : l’agressivité de l’islam se voit et se mesure en France et les gens ont naturellement peur de sa progression. C’est une peur légitime.
    D’autant plus que, malgré des chiffres de l’immigration annoncés comme « plus petits qu’on croit », on oublie les effets cumulatifs des 200 000 par an… qui font 10 millions en 50 ans… et 20 millions en faisant le double d’enfants. Les Français voient bien l’inondation qui progresse. Et cela se mesure : en 2019, les naissances d’enfants ayant au moins un parent né à l’étranger étaient supérieures à celles d’enfants ayant leurs deux parents nés en France. Un parent né en France, cela parait le début de l’intégration, mais pas toujours (voir Syrie plus haut). Et souvent ce parent « né en France » était fils d’immigré algérien et a fait venir sa femme du bled : il n’était pas si intégré et le couple final n’est pas vraiment mixte. Bref, plus de 50% de fils de 1 ou 2 parents immigrés, c’est beaucoup, sachant que la majorité sont fils de 2 parents immigrés. Et cela progresse très vite. Le Grand Remplacement se voit, il n’est pas une théorie, mais un constat.
    Quel que soit le degré d’intégration, on ne peut imaginer remplacer un peuple par un autre, même au nom de l’économie. Les Français « ne veulent pas faire les métiers des immigrés », dit-on, mais souvent parce qu’ils ne veulent pas aller là où il y a déjà des immigrés : il y a des villes où les ramasseurs d’ordures (rippers) sont français de souche et d’autres non. Un tout petit peu plus de salaire, un tout petit peu moins d’indemnité de chômage et tout change. Les Anglais et les Espagnols exportent des infirmières et nous en importons des Antilles ; sur les chantiers londoniens, on trouve des Anglais…
    Les Français ont raison de ne plus vouloir d’immigration, le terrorisme étant une goutte d’eau, mais qui fait déborder le vase. Et la situation dans les camps n’est nullement une honte : quand on ne veut pas d’immigrés, mais que certains « humanitaires » vont les chercher sur les côtes libyennes et qu’on n’ose pas les renvoyer ou que les pays émetteurs ne veulent pas reprendre leurs déboutés, on a ces gens dans l’entre deux. Courage ! Supprimons les aides aux pays qui ne reprennent pas leurs migrants, renvoyons en masse les déboutés (un « charter » est plus confortable qu’un canot) et changeons la loi sur l’asile en s’affranchissant au besoin de la charte européenne des droits de l’homme, comme le proposait Fillon.
    Autour des 2/3 des Français pensent qu’il y a trop d’immigrés ou qu’il faut stopper l’immigration, et ce, depuis une vingtaine d’années. Respectons la démocratie !
    Et merci pour ce débat si nécessaire !

    1. Votre commentaire illustre à mon avis mon article : vous utilisez le mot « immigration » comme s’il s’agissait d’un bloc négatif. Les deux tiers des Français pensent « il y a trop d’immigrés » ont le même travers et seraient les premiers à dire qu’il ne faut pas compter les médecins et autres soignants maghrébins, ni les informaticiens vietnamiens etc. donc finalement retomberaient grosso modo sur mon article qui vise seulement à préciser de quoi on parle.

      Le problème est que, qu’il y ait 1000 ou 1 million de sympathisants terroristes (à mon avis quelques dizaines de milliers, mais c’est invérifiable), on ne peut pas pour autant taper sur plusieurs millions de gens qui n’y sont pour rien, et qui sont précieux pour l’économie française et nos caisses de retraite.

      Il n’y a pas de solution parfaite mais à mon avis il faudrait commencer par restreindre l’influence intellectuelle des islamo-gauchistes (je prépare un article) à l’intérieur, et avoir à l’extérieur une action vigoureuse contre le Qatar, l’Arabie et la Turquie qui sont actuellement en position de faiblesse.

    1. Non, je ne l’ai tout simplement pas encore lu, je rentre d’un voyage de deux jours et je prends les commentaires dans l’ordre où le logiciel me les présente

  5. Que de lieux communs de l’immigrationnisme. 3,9 millions d’immigrés extra-européens ? Mais vous oubliez les millions de naturalisés et leur descendance pullulante. Une chance pour la France ? Car c’est bien ce que vous expliquez dans votre tribune.
    Selon vous, s’opposer à l’immigration revient à favoriser la stratégie de division des islamistes, et par conséquent il faudrait que la submersion continue…Quand les personnes d’une certaine origine représentent plus de 6 ou 7 % elle tend à s’organiser en communauté, régie par leurs coutumes qu’ils jugent supérieures aux lois du pays d’accueil.
    Les immigrationnistes parlent de terrorisme, de montée de la violence, même de communautarisme, pour faire diversion car tous ces problèmes sont dus directement à l’immigration.

    1. Attention ! Un immigré peut avoir la nationalité française, ça ne change pas chiffre de 3,9 millions renseignez-vous !
      Par ailleurs la fécondité des « musulmans blancs » (maghrébins, turcs, iraniens) est très modérée et n’a rien à voir avec « un pullulement » (ce qui n’est pas très aimable pour les intéressés). Par contre la fécondité des Subsahariens, chrétiens et musulmans est nettement plus forte que celle des autres catégories.

      La majorité des immigrés ne ne pensent pas que leurs coutumes sont supérieures à la législation du pays d’accueil (voir le sondage de l’institut Montaigne), ce sont certains courants islamistes qui proclament cela. Je dis bien islamistes et non musulmans, car il est écrit et répété (notamment par le dirigeant de El Azhar à Sarkozy) que tout musulman doit respecter les lois du pays, et, si elles ne lui conviennent pas, doit émigrer vers un pays musulman.

      Mais bien sûr les islamistes l’ignorent ou font semblant de l’ignorer

  6. Accueillir des étrangers sur son sol, surtout s’ils sont d’une culture différente, me semble être une question de quantité et de rythme. Pour qu’une mayonnaise « prenne » l’huile doit être incorporée petit à petit, et le mélange brassé sans arrêt. Sinon, ça rate. Apparemment, depuis au moins un demi siècle, on fait le contraire: trop d’arrivées pour les possibilités d’accueil, de logement, d’emploi, et se créent des phénomènes de ghettos, mis à profit par des agitateurs de tout poil, qu’ils soient politiques ou religieux.
    à mon humble avis, nous n’allons pas dans le bon sens.

  7. L’immigration au sens général du terme ne peut être qualifiée de « chance pour la France » sans tomber dans une généralisation abusive. Je lui préfère l’expression nuancée de Georges Marchais parlant du bilan communiste et qualifié de « globalement positif ». Les différents chiffrages que vous citez sont très important, très éloquents, mais toute généralisation est forcément abusive, dans un sens comme dans l’autre. Il faut partir de constats plus précis, plus concrets.C’est ainsi que la communauté turque en France est un cas d’espèce délicat à manier, vous l’avez déjà évoqué, que l’affaire de la mosquée de Strasbourg vient de mettre en évidence, C’est ainsi que différents actes de groupe, différents meurtres isolés, différentes décisions judiciaires, différentes constatation sur notre capacité et notre volonté réelle, viennent de frapper de stupéfaction non seulement une opinion qui ne s’y attendait pas vraiment mais aussi les pouvoirs publics qui sentent que la résonance de ces actes va durement se faire sentir pendant ces longs mois qui nous séparent d’une échéance électorale très importante qui peut faire vaciller les pouvoirs en place.
    Mardi dernier la DGSI a placé en garde à vue huit personnes présentées comme un groupuscule néonazi « nostalgiques du troisième Reich »; baignant dans une mouvance ultradroite survivaliste et complotiste composée de 1000 à 1500 personnes, qui préparait des attaques contre des loges maçonniques. En perquisition ont été trouvés 40.000 euros en espèces ainsi que des éléments pouvant servir à la constitution d’un système de mise à feu, mais pas d’explosifs,A l’issue de 96 heures de garde à vue, trois personnes sont écrouées et présentées à un juge d’instruction antiterroriste. Deux d’entre elles sont nées en Russie, l’autre en Géorgie, Doit-on parler de chances pour la France?
    Je ne vais pas faire ici le procès de tous ceux qui ont pu contribuer à ce laxisme redoutable dans notre Défense Nationale. Je vous laisse le soin d’en détailler les mécanismes dans un prochain article.

    1. Merci pour ces précisions.
      Le cas turc est spécialement préoccupant parce qu’il a une facette géopolitique, et qu’il divise l’Europe, l’Allemagne étend indulgente à la fois pour des raisons économiques, de gestion des réfugiés syriens en Turquie, et du fait de ses propres immigrés turcs. Mais ce dernier point est plus ambivalent, car d’une part il y a des kurdes, d’autre part je ne suis pas persuadé que l’admiration d’une partie des immigrés en Allemagne pour Erdorgan continue indéfiniment.

  8.  » il ne faut pas se tromper de problème et favoriser le plan des islamistes de diviser la société. La dénonciation de l’immigration comme cause du terrorisme est exactement ce qu’ils souhaitent. »
    comme si c’était les islamistes qui décidaient des titres du 20 heure !
    du temps ou sarkosy était ministre de l’intérieur un rapport avait été produit par les RG qui montrait qu’il n’y avait pas de communautarisme dans les citées seulement un phénomène de bandes de jeunes. que ces bandes ne faisaient pas de distinction en fonction de la couleur de la peau de la religion ou du lieu d’origine d’immigration ; pourrait on en lire autant dans une étude sociologique des quartiers bourgeois ou des diplômés des grande écoles ?

    1. Bien sûr que ce sont souvent les islamistes qui décident des titres du 20 heure ! C’est même leur principale motivation : « on va parler de nous ». Vous connaissez le proverbe des journalistes : « on ne parle pas des trains qui arrivent à l’heure »
      De même il est plus vendeur de parler de trafiquants de drogue que de la vie paisible d’un employé de banque

      Mon article ne parle pas de la controverse entre Gilles Kepel(religion), Olivier Roy (nihilisme) et les « décoloniaux » (revanche de la colonisation). Bien sûr, je résume en un mot des thèses bien argumentées. Renseignez-vous sur ce sujet. Ce que vous dîtes de Sarkozy rappelle les travaux d’Olivier Roy.

  9. Ne pas mélanger immigration, islam, idéologie… et immigration subie ou choisie
    Les immigrants espagnols, portugais, vietnamiens, chinois … ont montré depuis un siècle une volonté d’intégration et d’assimilation, en France et ailleurs, tout en gardant des attaches culturelles « au pays ».

    Pour la CEDH, (Cour Européenne des Droits de l’Homme), l’Islam avec la charia est incompatible avec la démocratie (Arrêt Refah 13/2/2003). Il y a 90% de musulmans pacifiques et pourtant nulle part dans ce monde nous n’avons vu une expérience réussie d’intégration ou d’assimilation de population islamisée. Nulle part nous n’avons vu l’émergence d’une démocratie dans les 57 pays de la Conférence Islamiste. Dans tous ces pays, le Droit Civil est influencé par la Charia.

    Mein Kempf, le Manifeste du PC, le petit Livre Rouge annonçaient les camps, le génocide, le goulag, les tortures…. Les rapports Obin, Fillon, le livre « les territoires perdus de la République hurlent aux oreilles des sourds.

    Les PC’s et Staline ont eu (et ont encore) ses idiots utiles (exemple : les grands intellectuels témoins de la défense du procès Kravchenko 1949), Hitler a eu ses collaborationnistes (les ministres de Pétain issus de la gauche des années 20’s)… et l’Islam en France a les siens.

    La négation du problème du terrorisme, de la violence de certaines banlieues, du séparatisme de l’Islam visible … est le plus sûr chemin pour l’accession au pouvoir du RN et Marine Le Pen.

    1. Relisez mon article. Je ne minimise pas du tout de terrorisme, je dis attention aux fausses solutions. En France comme en Algérie, le coupable est largement en Arabie ou au Qatar (je simplifie) … et également dans les gouvernements des pays musulmans, trop heureux de s’appuyer sur l’obéissance demandée par l’islam. À la longue c’est ce dernier qui est décrédibilisé, comme c’est très largement le cas en Iran et d’une manière impossible à chiffrer en Irak, en Tunisie, en Asie, en Afrique subsaharienne…

  10. La confusion des mots est inhérente à la réalité qu’il y a derrière : les islamistes ne sont pas une entité circonscrite, comme cela peu l’être pour les néonazis. En simplifiant, tout musulman est potentiellement un islamiste, parce que l’islamisme et l’islam sont une seule et même religion, écrite dans le Coran. Cette religion est très spéciale dès son origine : le Coran est le fait d’un chef de guerre aux idées de son époque, mais particulièrement simplistes, voire cruelles. Et surtout, plusieurs dispositions du Coran ou des Hadiths font qu’on ne peut se dépêtrer facilement de cette religion totalitaire : apostasie interdite, apprentissage par cœur qui interdit toute critique… Les musulmans que j’ai rencontrés en 3 ans de vie en terre d’islam (Algérie, Maroc, Tunisie, Abou Dhabi) étaient incapables (sauf 2) de discuter de leur religion. Dès que j’abordais le sujet avec des musulmans relativement éduqués, la terreur se lisait sur leur visage. C’est ce qui fait que presque tout musulman garde une peur du jugement de ses semblables et a un mal terrible à s’affranchir de sa religion. On peut légitimement craindre que les 8 millions de musulmans français (d’après Gourévitch) ne basculent comme un seul homme du côté du Jihad le jour où notre gouvernement aura pris une décision contraire à leurs croyances (quasi 100% des élèves musulmans n’étaient pas Charlie). Leur surmoi est très fort et jamais loin !
    En France aujourd’hui les musulmans affranchis de leur religion sont plus nombreux. Mais il est hors de question de laisser un trop grand nombre d’entre eux devenir citoyens français et voter (voir exemple des Tunisiens plus haut, et des Turcs d’Allemagne qui gardent une allégeance envers Erdogan). Je n’ai pas confiance et ne veux pas prendre un risque potentiellement mortel. A côté de ce risque, que pèsent les emplois bon marché qu’ils exercent ? Je ne veux sacrifier ma nation pour un plat d’emplois !
    PS : les islamistes veulent nous diviser ? Les petites mains sont trop bêtes pour penser une telle stratégie, et les meneurs trop englués dans leurs croyances pour voir au-delà des injonctions de leur religion (ex. Tarik Ramadan). Et pourquoi nous diviser ? Nous terroriser en pensant que leurs crimes nous dissuaderont de caricaturer (déjà le cas au Danemark), de critiquer (déjà le cas dans le monde anglo-saxon) de nous opposer au voile comme aux petits et grands trafics (en cours en France) leur suffit pour imposer l’islam. La division de la France est déjà là, et l’islam poursuit son avancée.

    1. C’est votre opinion, mais la mienne est différente : je suis frappé par l’éloignement de leur religion d’une partie des musulmans. Il est exact que dans les pays où l’islam est religion d’État, cet éloignement est souvent discret. Mais pas toujours comme en témoignent les arrestations ou remontrances envers ceux qui mangent en public pendant le ramadan, voire les insultes des jeunes Tunisiens envers leurs aînés croyants (voir la référence dans mon article). Et les variantes wahhabites ou frères musulmans choquent une partie des maghrébins et des subsahariens.

      Et il n’y a pas que le coût économique de l’éventuel départ des musulmans, il y a aussi l’injustice que ce serait envers la très grande majorité d’entre eux, qui seraient soutenus à juste titre par une partie de la population française. Et comment savoir si Monsieur X est musulman ou pas ?

      Mon article ne vise pas du tout minimisé de terrorisme, mais à analyser d’où il vient, à savoir largement de l’extérieur.

  11. Quel pourcentage de musulmans éloignés de la religion ? Ce qui se passe en Tunisie, au Maroc contre le ramadan ou même en Arabie Séoudite avec des femmes libérées est réjouissant, mais rappelons nous l’Iran du Shah, l’Afghanistan, l’Egypte de Nasser qui se moquait du voile… Et ces vieilles Algériennes anciennes combattantes du FLN qui disaient sur France Culture leur incompréhension devant la recrudescence du voile au fin fond des campagnes : « mais d’où sortent elles ? ». Elles sortent de l’islam profond qu’elles avaient cru soluble dans la modernité, mais qui imprègne la société de manière presque indélébile. Soyons en conscients !
    Il ne s’agit pas de renvoyer les musulmans, mais juste les illégaux, et surtout de ne plus en accueillir en espérant pouvoir mieux intégrer ceux qui sont déjà français. Peut-être que l’arrêt de l’émigration obligera le pouvoir algérien à œuvrer vraiment pour l’économie, peut-être les sociétés musulmanes se poseront-elles la question de la limitation des naissances dans ces pays surpeuplés depuis longtemps et incapables de se nourrir, peut-être enfin les citoyens de ces pays comprendront que l’avenir est entre leurs mains et non dans celles des anciens colonisateurs. Ne flattons pas l’irresponsabilité, que ce soit celle des gouvernants ou celle des citoyens !

    1. À mon avis, l’islam profond n’a pas d’existence propre. Il existe dans certains cerveaux et dans la propagande notamment saoudienne et qatarie. Mais cette propagande est puissante, inonde Internet et les chaînes de télévision, achète des consciences, notamment celles de dirigeants de pays désargentés, finance des bourses (très important !) et des armes…

      Bien d’accord que les illégaux doivent être renvoyés, ou être acceptés comme réfugiés (mais c’est là que ça se complique, n’en parlons pas ici). Par contre ça ne changera rien à la contamination par Internet de ceux qui sont déjà là.

      Enfin, contrairement à la légende, la fécondité n’est pas énorme dans les pays arabes, ce qui manque c’est le minimum d’efficacité de leurs économies

    2. À mon avis, « l’islam profond » n’a pas d’existence concrète en dehors du cerveau de tel croyant. En fait ce que vous évoquez est à mon avis un effet de la propagande et de l’argent de l’Arabie et du Qatar. L’argent servant non seulement à l’offensive médiatique, mais aussi à des achats de consciences (chez tel fournisseur européen), aux fournitures de bourses (très important !), d’armes etc.

  12. Chez les musulmans il y a beaucoup de mimétisme, très peu, quelques uns sont forcés, très peu, par la famille, les amis, les relations et si l’individu résiste on lui envoi des « persuadeurs aguerris » qui vont bien lui expliquer, sinon . . . sauf qu’une fois pris dans l’engrenage il est difficile voire quasi impossible d’en sortir.

    1. C’est vrai pour certains, mais quelles conséquences en tirez-vous ? Ce ne sont pas ces personnes-là qui vont faire des attentats. Ce qui se passe en pratique c’est que les gens qui abandonnent l’islam sont discrets, sauf sur les réseaux sociaux où on les retrouve nombreux dans les groupes « modernes », « laïques », « athées » que je consulte pour rester au courant de ces mouvements. Si l’intéressé ne cherche pas à être discret, il va dans un quartier où on le laisse tranquille (je suis d’accord que ce n’est pas satisfaisant et qu’il devrait pouvoir rester dans son quartier).

      Dans cet article, et de nombreux autres précédents, j’informe sur ce phénomène mal connu et qui prend de l’importance : l’abandon de l’islam. En France, on peut le mesurer par la différence entre les descendants d’immigrés des pays musulmans et le nombre de personnes se déclarant musulmanes dans les sondages, soit un ou 2 millions de personnes. À l’étranger des sondages internationaux constatent même phénomène, le chiffre le plus frappant étant les 33 % de jeunes Tunisiens non religieux qui d’après le témoignage que je rapporte dans mon article commencent à être agressifs vis-à-vis des traditionalistes

      En soi, ça n’a rien d’étonnant, c’est ce qui s’est passé avec le christianisme. Pendant une première époque, disons celle de Voltaire, c’était discret en dehors de la bourgeoisie intellectuelle (comme c’est le cas actuellement au Maghreb) et petit à petit cela a gagné les masses.

  13. A croire que vous n’imaginez pas les moyens de coercition qui sont utilisés dans un régime de dictature ou une communauté qui se conduit comme tel
    Prenez plutôt un exemple ou une référence avec le communisme plutôt que le christianisme c’est bien plus proche de nous et même contemporain pour certaines parties du monde.

    1. Bien sûr ça arrive, et le contraire arrive également. Il y a beaucoup de beurettes qui ont une double vie, un foulard à la maison mais pas dans le quartier où elles travaillent, un petit ami non musulman collègue de bureau à l’extérieur. Mais quel est le lien avec l’article ?

  14. M. Montenay, je vous conseille de lire Fdesouche.com tous les jours pendant 2 ans. Et aussi d’écouter Éric Zemmour tous les soirs. Si vous avez raté des épisodes: zemmour.fr
    Peut-être aussi le Choc des Civilisations de Samuel Huntington, pendant que vous prenez le RER D à « Paris », en « France ».
    Vous habitez toujours dans le 93 ? Vous allez voter pour Emmanuel Macron en 2022 ? Aussi bien le dire tout de suite !
    Tiens, sur Fdesouche.com du 24 mai: Jean-Paul Gourévitch : « L’immigration coûte beaucoup plus cher que ce qu’elle nous rapporte, mon travail scientifique situe ce déficit entre 20 et 25 milliards »
    https://www.fdesouche.com/2021/05/24/luniversitaire-jean-paul-gourevitch-limmigration-nous-coute-beaucoup-plus-cher-que-ce-quelle-nous-rapporte/
    C’est ainsi qu’Allah est grand ! (Ça, ça devrait vous faire plaisir !)

    1. Je connais bien Jean-Paul Gourevitch dont je lis les livres, et je remarque qu’il est très prudent. Par ailleurs je n’ai pas l’impression que vous lisiez vraiment ce que j’écris, car vous verriez que je ne suis pas islamophile mais un simple analyste (relisez par exemple jusqu’au bout https://www.yvesmontenay.fr/2020/05/07/les-nouvelles-technologies-bousculent-lhistoire-de-lislam/) . Simplement je pense que stratégiquement les islamomophobes renforcent les islamistes en repoussant la masse des croyants dans leur camp
      Et je trouve que regrouper sous le terme « immigration » des médecins qui se dévouent jusqu’à l’épuisement actuellement et un trafiquant de drogue, ce n’est pas sérieux !

        1. Il y a probablement des centaines de trafiquants de drogue, et des milliers de médecins. Mais surtout il y a des dizaines ou des centaines de milliers de comptables, de commerçants, de caissières, d’infirmières … c’est le fait de mettre sous le même nom « immigration » des gens aussi différents qui enlève tout sens au raisonnement. Et, stratégiquement, cela fait le jeu des islamistes.

  15. sauf que . . . parmi des dizaines de milliers de messages des uns et autres sur le net, on trouve ceci :
    « L’inondation des toilettes publiques pour cause d’ablutions rituelles (5 par jour) permet en plus de la purification de faire du prosélytisme, donc le petit djihad quotidien et à la portée de tous. En arrivant avec une bouteille d’eau dans les sanisettes publiques et en la laissant ostensiblement sur place après usage, au lieu de la déposer dans une corbeille ou poubelle, on envoie un message aux suivants. Les bouteilles plastiques vides font le même office que le foulard islamique : montrer que l’islam s’installe, progresse, marque le territoire, que les frères et sœurs ne sont pas isolés et qu’ils doivent continuer à conquérir. La phase « arrivée » sur le territoire à conquérir est passée. La phase actuelle est la confortation des positions conquises. Le djihad et la conquête se déroulent sous nos yeux : énorme et incroyable péplum. »
    et puis :

    1. Voici un commentaire original ! Autant je suis opposé au séparatisme et aux incivilités, autant je ne me sens pas terrorisé par des bouteilles vides

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