Une Chine admirée mais crainte et détestée

Une Chine admirée mais crainte et détestée

La Chine bat tous les records ! Même si ce n’est pas tout à fait vrai et malgré de grandes faiblesses à long terme, cette idée est de plus en plus partagée. Et l’orgueil chinois enfle, semant la crainte et la détestation.

Non seulement elle accumule les succès, mais elle proclame qu’elle en prépare d’encore plus éclatants.

De très grandes ambitions

Un grand plan quinquennal et la proclamation d’une prochaine maîtrise de l’environnement témoignent de l’ambition chinoise.

Un plan quinquennal « géant » pour doubler de taille sous 15 ans

Ce 14e plan quinquennal (2021–2025), publié en novembre 2020, fixe des objectifs jusqu’en 2035 et a fait l’objet de compliments appuyés, bref, pour citer la presse chinoise, « Le 14e plan quinquennal de la Chine mérite l’attention du monde entier » (selon le «Renmin Ribao» : le Quotidien du Peuple).

Ce plan prévoit de doubler la taille de l’économie chinoise dans les 15 prochaines années et programme des offensives scientifiques tous azimuts : intelligence artificielle, informatique quantique, biotech, semi-conducteurs, neurosciences, médecine, exploration spatiale et maritime et la recherche fondamentale.

Il inclut également la poursuite des dépenses militaires pour la modernisation de l’armée chinoise, dont la marine.

Cet accent sur la science a pour but d’améliorer le classement de la Chine en matière d’innovation. Elle est actuellement à la 14e place des 130 pays de l’Indice Global de l’Innovation, les trois premiers étant la Suisse, la Suède et les États-Unis.

La 14e place de la Chine provient surtout de sa mauvaise note en matière d’efficacité des institutions, mais aussi « de la complexité des affaires », allusion à la bureaucratie chinoise et peut-être aussi à la corruption , « et d’un capital humain et de recherche encore insuffisant », allusion au niveau général de formation semble-t-il.

Ces mauvaises notes reflètent les défauts classiques des pays communistes, mais ce n’est pas l’avis de la Chine qui veut au contraire planifier et financer sa mutation scientifique pour se transformer en pays le plus innovant de la planète.

Le symbole de cette volonté est le lancement du projet de développement économique de la « Grande Baie » de Guangdong-Hong Kong-Macao avec la mégalopole de la Rivière des Perles, qui comprend notamment Shenzhen et devrait dépasser la Baie de San Francisco et sa Silicon Valley.

 

Le premier obstacle à franchir pour la Chine est celui de la dépendance envers les puces électroniques, l’Europe a d’ailleurs le même problème. Actuellement le premier fournisseur mondial est le taïwanais TSMC. Washington le presse de construire une usine aux États-Unis du fait des menaces chinoises sur Taïwan.

Cette percée scientifique est de toute façon nécessaire pour résoudre les problèmes écologiques.

L’environnement, un problème-clé

La pollution de l’air et de l’eau, et plus généralement la détérioration de l’environnement, étaient devenu insupportables en Chine il y a quelques années. Il a fallu éloigner de Pékin des usines polluantes.

Mais c’était le plus facile, car on s’aperçoit que le pays est profondément endommagé. Entre-temps, le problème est devenu international.

En effet, la Chine produit 30 % des émissions mondiales de CO2, contre 15 % pour les États-Unis et 10 % pour l’Union européenne (chiffres de 2016, donc Grande-Bretagne comprise).

Bref, la Chine commence à être montrée du doigt comme le principal destructeur de la planète. Il fallait réagir, au moins en paroles.

La Chine a donc proclamé qu’elle plafonnerait ses émissions en valeur absolue dès 2030 et passerait à la neutralité carbone en 2060. Comme le charbon représente aujourd’hui une part importante de sa production électrique, cette évolution suppose de grands progrès techniques… et le développement du nucléaire.

Mais il y a aussi ce qui tue les cours d’eau et se déverse dans les océans. Là aussi la prise de conscience mondiale du problème va diriger les regards sur la Chine.

Comme pour le virus, le contrôle de l’épidémie puis les vaccins, la Chine veut transformer un problème en réussite.

Les Chinois croient à ces « contes de fées », ou du moins se sentent obligés de proclamer qu’ils y croient.

Une opposition interne ?

Les observateurs ont toutefois noté les propos de Wen Jiabao, premier ministre retraité, et surtout de l’actuel, Li Keqiang.

Le premier a déclaré que « la Chine devrait être un pays rempli d’équité et de justice où l’on respecterait la volonté du peuple » et le second a déploré que 600 millions de personnes perçoivent encore des revenus inférieurs à 129€ mensuels.

A part ces réserves qui ne restent pas longtemps visibles sur les réseaux sociaux, la percée scientifique prévue, son application proclamée à l’environnement, et bien sûr les réussites industrielles et militaires ont poussé très haut l’orgueil chinois.

La Chine se met à agresser ses interlocuteurs

Cet orgueil vire facilement à l’impérialisme, impérialisme verbal avec les loups guerriers, militaire en mer de Chine du Sud et face à Taïwan, et intellectuel sur le reste du monde.

Les « loups guerriers »

C’est le nom qu’ont pris de nombreux diplomates chinois, et autres représentants internationaux de ce pays. Il s’agit d’attaques verbales violentes envers le pays hôte ou la position occidentale sur tout problème à l’ordre du jour.

Cela été illustré par l’incident d’Anchorage le 18 mars dernier, où, après une vigoureuse mise au point américaine, le représentant chinois « explosa » son temps de parole de 10 minutes pour se répandre en propos peu diplomatiques pendant 30 minutes. (AsiaLyst : Chine-États-Unis : le fiasco du dialogue d’Anchorage lourd de conséquences pour l’avenir).

Cela me rappelle les déclarations leurs homologues soviétiques à l’époque de la guerre froide.

Chine : la nouvelle guerre a commencé

C’est inquiétant, car ou bien ces déclarations sont sincères, et confirment le caractère belliqueux, voire impérialiste de Chine, soit elles sont purement carriéristes, c’est-à-dire révèlent un excès de zèle pour se faire bien voir du président. Dans ce dernier cas, les dirigeants chinois risquent de commettre des erreurs catastrophiques pour tout le monde.

Le cas de Taïwan est en train de devenir un test.

La menace sur Taïwan et la mer de Chine du Sud

La Chine a toujours revendiqué Taïwan, mais jusqu’à présent la menace n’a fait que favoriser l’élection dans ce pays de nationalistes méfiants envers Pékin.

L’étape suivante a été d’essayer de séduire la population taïwanaise en parlant de la formule « un pays, deux systèmes, comme à Hong Kong ».

Mais la reprise en main et la répression actuelle dans ce territoire d’Hong Kong ont enlevé toute valeur à cet argument aux yeux des Taïwanais.

Reste l’option militaire. Jusqu’à présent la flotte chinoise n’était pas assez puissante pour envisager une invasion de Taiwan. Mais les choses ont changé.

Les États-Unis multiplient leurs appuis verbaux à Taïwan, mais la flotte américaine ira-t-elle jusqu’à tirer des missiles sur une flotte d’invasion chinoise, au risque d’une escalade nucléaire ?

En mer de Chine du Sud, Pékin transforme en toute illégalité des récifs en bases militaires même lorsque les traités internationaux les attribuent aux Philippines, à la Malaisie ou au Vietnam. Les incidents se multiplient avec les pêcheurs de ce dernier pays.

Les marines militaires américaine, française et d’autres pays continuent à croiser en mer de Chine du Sud pour montrer qu’il s’agit toujours d’une eau internationale, mais cela change-t-il quelque chose à cette annexion de fait ?

La multiplication des bases chinoises à l’étranger

En dehors des zones revendiquées, la marine chinoise multiplie ses bases à l’étranger, « comme les États-Unis et d’autres » rappelle Pékin.

Dans la vieille base française de Djibouti les installations chinoises sont maintenant bien plus importantes que les nôtres et que celles des Etats-Unis. Et maintenant la Chine traite avec l’État de Kiribati, au milieu de l’océan Pacifique, vraisemblablement pour y installer une base sur l’atoll du même nom, ce qui agace beaucoup les États-Unis.

Et il n’y a pas que le militaire pour exercer son influence mondiale, la Chine essaie maintenant d’imposer également ses idées dans les médias étrangers.

La censure chinoise gagne l’étranger

D’après Peter Osnos dans The New Yorker, « La Chine revendique l’exterritorialité de sa pratique de la censure », dont voici 3 exemples :

  • En tant que principal importateur de pétrole du Golfe, la Chine a demandé et obtenu la censure par les pays arabes et l’Iran de la répression des Ouïgours
  • Vedette du club de foot londonien Arsenal, Mesut Özil, Allemand d’origine turque, critique en 2019 la répression des Ouïgours par Pékin. La diffusion de ses matchs est annulée sur les réseaux chinois.
  • En novembre de la même année, la mairie de Prague évoque Taïwan et la tournée d’orchestres de la capitale tchèque en Chine est également annulée.

Cela s’ajoute aux achats de journaux africains et de formation des journalistes en Chine.

Chinafrique : Mythes et Réalités

Le cas australien

L’Australie a interdit les équipements 5G de l’entreprise chinoise Huawei, et demandé une enquête indépendante sur l’origine du Covid-19.

En représailles, la Chine a imposé d’énormes taxes sur le vin australien et bloqué toutes les importations en provenance d’Australie, notamment celle de charbon, déclenchant des coupures de courant dans son propre réseau.

En novembre 2020, les diplomates chinois ont publié une liste « des 14 façons dont l’Australie empoisonne les relations bilatérales », ciblant notamment les réflexions antichinoises de clubs politiques australiens,

La réaction de l’opinion publique a empêché les compromis demandés par les industriels australiens.

Une usine à articles scientifiques

L’influence intellectuelle (« soft power ») chinoise se fait également dans le domaine de la science universitaire.

Soit pour faire du zèle, soit par consigne, les scientifiques chinois publient à tour de bras.

Élisabeth Bik, qui tient le blog Science Integrity Digest, a reçu 400 demandes de publication d’articles scientifiques venant de Chine qu’elle juge « bidonnés ».

Tout cela agace le reste du monde et en particulier l’Occident.

La réaction occidentale

En réaction, le ton général des médias du reste du monde vire de plus en plus à la sinophobie, sauf là où les gouvernements ont intérêt à de bonnes relations avec la Chine et où ils contrôlent la presse.

Le gouvernement américain ne manque pas une occasion de proclamer « défendre les règles internationales fondées sur l’ordre »,  c’est à dire le multilatéralisme, le respect des traités et des institutions internationales.

Une Europe de moins en moins tolérante

Le Parlement européen examine avec beaucoup de scepticisme l’accord sur les investissements chinois en Europe conclu dans les derniers jours de la présidence allemande du Conseil européen… et de celle de Donald Trump aux États-Unis.

Comme en Australie en effet, les industriels allemands font pression à l’inverse de l’opinion publique pour de bonnes relations avec la Chine. Mais l’opinion publique compte au Parlement.

Des détails étranges de ce traité parviennent à la connaissance des députés : « Les cadres dirigeants des organisations à but non lucratif  (étrangères, donc) autorisées à opérer en Chine devront être des citoyens chinois… aucun film ou série télévisée européen ne peut avoir accès aux écrans chinois entre 19 heures et 22 heures sans autorisation de l’Etat ; de même, seuls les dessins animés chinois peuvent être diffusés sur les chaînes d’animation en Chine entre 17 heures et 22 heures ».

Le traité ne sera donc pas ratifié.

Pire encore, la Commission européenne évolue maintenant vers un contrôle des investissements étrangers, comprenez chinois.

Elle enquêterait pour savoir si l’investisseur serait subventionné directement ou indirectement par son pays lors du rachat d’une entreprise européenne, ou lors de la candidature à surestime un contrat public de plus de 250 millions d’euros.

La Chine a-t-elle compris le fonctionnement des démocraties ?

Les déclarations brutales de la Chine se multiplient, et, comme prévu par Pékin, les milieux d’affaires occidentaux et notamment allemands plaident pour la compréhension car le marché chinois leur paraît fondamental.

Mais Pékin surestime l’influence des capitalistes occidentaux et oublie les électeurs, dont les gouvernements sont bien obligés de tenir compte. Comme d’ailleurs, à la longue, les entreprises elles-mêmes, qui doivent suivre leur personnel et surtout leurs clients.

A mon avis le gouvernement chinois sous-estime ses propres faiblesses, la démographie d’abord, mais à plus court terme l’absence de critique des courtisans qui filtrent les nouvelles désagréables et finissent par aveugler les dirigeants.

L’offensive de séduction chinoise est donc pour l’instant un échec.

Y aura-t-il une prise de conscience des points faibles du pays entraînant un changement de ligne, ou la Chine tentera-t-elle le passage en force, militaire au besoin ?

Yves Montenay

11 commentaires sur “Une Chine admirée mais crainte et détestée”

  1. Doubler de taille en 15 ans, c’est une croissance moyenne de 4.7% par an, ce qui est finalement assez modeste par rapport au passé récent, alors qu’il y a encore des centaines de millions de personnes à revenu très bas, et ça ne fait pas encore vraiment de la Chine un pays riche.

    1. Tout à fait d’accord. J’ai failli l’écrire, mais j’étais dans la partie « la Chine impressionne ». Vous avez remarqué d’autres passages de l’article (innovation, pauvreté) qui relativisent le succès. Et depuis l’article, il y a eu la sortie du recensement chinois, avec les mêmes présentation favorable des chiffres, pas si favorables si on regarde de près. Et peut-être bidonnés

  2. Le Soft Power chinois est très subtil. Le marxiste Gramsci a beaucoup théorisé sur le combat culturel. Aujourd’hui, la Chine joue sur la manipulation des esprits à l’intérieur même du monde occidental en favorisant des témoignages téléguidés (exemple de Maxime VIVAS ) ou en profitant d’agitations et de polémiques internes à l’Occident (« décolonialisme », « racialisme », autoflagellation occidentale, haine de soi européenne, repentance coloniale, réparation anti-esclavagiste, etc). Le livre suivant est exemplaire de cette stratégie: « Chinois de France et racisme anti-Asiatiques » (de Ya-Han Chuang. Paru à La Découverte). Ce type de publication peut permettre aux Staliniens chinois de jouer la carte de la déstabilisation occidentale interne, en vue peut-être de fomenter des crises diplomatiques, des chantages économiques, voire des troubles sociaux directement : Hitler a su en jouer, Poutine aussi et tous les dirigeants staliniens l’ont fait. En effet, en plus des rachats de ports européens,la carte gramscienne du combat pour l’hégémonie culturelle peut être très efficace, en particulier celle d’un prétendu racisme « antichinois » ! Précisons le débat : le terme « chinois » désigne une nationalité, et non une qualité sociale et humaine de nature culturo-morphologique ! Ainsi, l’expression « racisme anti-Français » n’a aucun sens (être français ne relève pas d’une race, si tant est que « race » soit un concept scientifiquement clair…). Le Titre du livre cité est un véritable slogan manipulateur : il incarne la tentative des élites chinoises sympathisantes de Xi Jin Ping de faire main basse sur les populations asiatiques vivant en Occident, afin de les rassembler derrière un seul parti : celui de la Chine actuelle et de son seul parti dirigeant. Ce Soft Power chinois est en cohérence totale avec l‘épuration ethnique en cour dans le Xinjiang (lire le rapport « The Coercive Campaign to Drive Down Indigenous Birth-rates in Xinjiang » de Ruser et Leibold, sur le site https://www.aspi.org.au )

    1. Merci pour ce complément bien documenté ! Mes articles se veulent « non universitaires » et j’ai hésité à me lancer dans Gramsci.

  3. « Élisabeth Bik, qui tient le blog Science Integrity Digest, a reçu 400 demandes de publication d’articles scientifiques venant de Chine qu’elle juge « bidonnés ». »
    vous voulez dire comme l’étude publier dans le Lancet sur l’hydroxycloroquine ?
    « En effet, la Chine produit 30 % des émissions mondiales de CO2, contre 15 % pour les États-Unis et 10 % pour l’Union européenne (chiffres de 2016, donc Grande-Bretagne comprise). »
    la pollution au CO2 est sans importance le caractère anthropique du réchauffement climatique étant un mensonge !
    la production d’autant de CO2 indique surtout une inefficacité énergétique . de plus les particules fines produites par le charbon et les automobiles sans pot catalytique représente une vraie source de mécontentement de la population !
    l’agressivité des membres du P.C.C. doivent plus a mon avis se comprendre comme la faiblesse d’un système qui sait qu’il est au sommet de sa puissance relativement au autres puissance mondiale et qu’il n’aura plus les moyens de ses ambitions Taïwanaise d’ici 10 ou 15 ans !
    le P.C.C. pourrait décider de jouer son va tout et de renverser la table . la guerre qui s’en vient pourrait être terrible !

    1. Merci pour ce complément. Je suis suffisamment scientifique pour savoir que je n’ai pas la compétence pour me lancer dans l’appréciation d’articles choisis par les « grandes » revues. J’ai cité Élisabeth Bik parce qu’elle confirme les nombreux échos d’articles entièrement fabriqués, pas tous chinois certes, mais avec quand même une très forte représentation de ce pays. Si j’ai bien compris il ne s’agit pas d’articles sincères mais maladroits ou insuffisamment étayés mais de constructions artificielles. Je vous renvoie vers elle pour plus de précisions

      1. je pense qu’il s’agit bien d’article bidonnés pour pouvoir faire avancer sa carrière au sein des universités chinoises mais que les scientifiques d’occident font de même . la différence c’est qu’en chine c’est encouragé par les autorités alors qu’en occident c’est l’argent et la cupidité qui l’encourage !

  4. Cher Yves Montenay

    Ce qui m’apparait caractériser la Chine d’aujourd’hui reste qu’elle est la seule tres grande puissance qui ne soit pas contrainte de respecter deux équilibres essentiels.
    – L’équilibre économique et social qui oblige les gouvernants des autres puissances à arbitrer de manière permanente entre l’investissement garant de la croissance à long et moyen terme et la consommation garante facteur de la paix sociale. on peut, si l’on veut appeler celà en termes appris à Sciences Pô choix entre politique de l’offre et politique de la demande, le résultat est le même. A terme relativement rapide les erreurs en ce domaine se payent par une déroute électorale dans le meilleur des cas, une guerre civile sans le pire, les dirigeants Chinois ne craignent ni l’une ni l’autre.
    – L’équilibre géostratégique qui oblige à arbitrer entre le défense de ses intérêts majeurs et le refus de la population des moyens militaires d’y procéder. Là encore, s’agissant des Américains, des Européens et même des Russes depuis la chute du communisme, c’est équilibre est toujours incertain. Les Chinois ont la population et les moyens de coercition necessaires à toute action.
    On pourrait ajouter, en iaginant le pire, que la Chine est la seule nation au monde qui puisse espérer survivre à un conflit mondial nucléaire, ce qui n’est pas un avantage négligeable.
    En reconnaissant la Chine, De Gaulle a fait le premier pas nécessaire à l’intégration de la Chine dans le monde. Depuis, rien ou presque n’a été fait pour amener la Chine à s’intégrer mieux dans le concert international qui implique une normalisation progressive avec ses inconvénients mais surtout avec la protection des populations.

    Etienne Tarride

    1. Pour le premier point, je suis d’accord : une dictature n’a pas les mêmes contraintes qu’une démocratie. Mais comme je suis un optimiste, je pense qu’à terme les Chinois n’accepteront pas tout, et qu’on verra une révolution de palais. D’autant plus que pour des raisons de démographie et de pollution, le bilan sera moins brillant à moyen terme.
      Je suis d’accord sur le deuxième point, qui renvoie au premier, mais je ne suis pas prophète
      Pour le troisième, vous avez mathématiquement raison, mais pour tout accord il faut être deux

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