On peut être libéral sans être dogmatique !

Je suis un libéral malheureux : si je pense que la liberté politique est un immense progrès et la liberté économique un outil très puissant, je vois ces excellents principes à l’épreuve de mauvais choix polémiques.

En effet, de nombreux libéraux ont fait récemment des déclarations dogmatiques tout à fait contre-productives. Je les qualifie de dogmatiques, car elles invoquent les notions de base de liberté et de responsabilité dans des domaines qui devraient rester très factuels.

En effet, à trois reprises, sur l’environnement, la retraite par capitalisation et la vaccination, certains libéraux ont fait appel à la liberté et à la responsabilité pour contrer non pas des idées opposées, mais des faits. Des faits que je vais appeler « physiques » car ils concernent les données démographiques (le nombre d’hommes actifs) ou relèvent des sciences physiques.

Comme ces faits sont peu à peu apparus incontournables, les nier en invoquant la liberté et la responsabilité me semble tout à fait contre-productif.

Environnement : les libéraux se trompent de cible

Concernant l’environnement, il faut remonter à la publication des équations du GIEC prévoyant un réchauffement climatique. Les gauchistes se sont rués sur cette question pour attaquer le libéralisme et le capitalisme. Curieusement alors, les libéraux au lieu de s’attaquer à ces idées gauchistes s’en sont pris au réchauffement.

Cela m’a surpris pour deux raisons.

D’abord, en tant que matheux, je sais qu’un système d’équations aussi complexe que celui du GIEC est à manier avec précaution. En effet il est très sensible au choix des paramètres et à la façon de mathématiser les relations. Des appréciations dont on peut discuter à l’infini et des préjugés idéologiques, conscients ou inconscients, peuvent ainsi complètement fausser ces systèmes d’équations.

Je m’attendais donc à des controverses sur les calculs eux-mêmes, venant des libéraux ou d’autres tendances, mais je n’en ai pas eu connaissance.

À défaut de pouvoir discuter du calcul, les vérifications expérimentales comme la remontée de certaines plantes et animaux vers le nord, la fonte des glaciers etc. sont maintenant indiscutables. Mais, pendant longtemps, certains libéraux ont préféré continuer à accuser les gauchistes de présenter tout cela de manière biaisée.

Bref une « réalité physique » était ignorée au nom du combat contre le gauchisme, avec le risque d’affaiblir le libéralisme lorsque la réalité physique finit par s’imposer.

Il fallait réagir, ce que je me suis efforcé de faire depuis maintenant trois ans. 

Écologie et Libéralisme : sortir du piège climato-sceptique

Heureusement, un consensus se dessine

En effet, une fraction des écologistes d’un côté et une fraction des libéraux d’un autre ont fini par abandonner les querelles idéologiques pour les premiers et la négation du phénomène pour les autres.

Des écologistes ont compris que les entreprises pouvaient être des alliées pour résoudre le problème, notamment par leur capacité d’innovation et leur souplesse, comparée à celle des administrations.

Ils ont aussi médité le contre-exemple des catastrophes environnementales de l’URSS et de la Chine. C’était évidemment aussi l’avis des libéraux.

Parallèlement, le grand public, décideurs compris dans les entreprises, sont devenus sensibles aux défis environnementaux à surmonter. Quand je dis « décideurs » il s’agit d’abord des clients, puis de la hiérarchie de l’entreprise et de celle de ses interlocuteurs, notamment financiers.

Aujourd’hui, de la start-up aux grandes entreprises réputées « égoïstes et sales » tout le monde s’y met.

Mon deuxième exemple, celui sur les retraites, montre une erreur analogue et persistante.

Le débat sur les retraites : répartition ou capitalisation ?

La retraite par capitalisation est un système où chacun a une retraite à concurrence de l’épargne qu’il a fournie. Elle a d’abord été défendue de manière extrêmement sommaire par les libéraux. Je me souviens d’une « opinion » publiée dans Les Echos où l’on disait « si vos cotisations étaient placées à 5 % par an vous auriez une retraite beaucoup plus importante qu’avec le système par répartition« .

C’était doublement biaisé, d’une part parce que personne ne peut garantir un intérêt de 5 % en termes réels sur 40 ans, et d’autre part, et surtout, parce que pour produire cet intérêt et sauvegarder le capital, il faut des producteurs, donc des actifs.

On retrouve là la même contrainte que pour la retraite par répartition, qui dépend du nombre de cotisants, donc des actifs. Ce nombre est une donnée qu’on ne peut pas changer, sauf à retarder l’âge de la retraite ou à promouvoir une immigration plus forte qu’aujourd’hui, ce qui pose des problèmes d’une autre nature.

Retraite par capitalisation et retraite par répartition dépendent toutes deux du nombre d’actifs.

Je ne dis pas que la retraite par capitalisation est meilleure ou moins bonne que celle par répartition, je dis que les deux dépendent de la démographie et en particulier de la forme de la pyramide des âges.

Le raisonnement financier apparaissant de plus en plus fragile, les défenseurs de la capitalisation mettent en avant l’excellent principe de la responsabilité individuelle puisque la pension reflète l’épargne de chacun. Mais comme ces deux systèmes se heurtent au même problème et que passer de l’un à l’autre ne le résout pas, c’est ce principe de base du libéralisme qui va se trouver affaibli.

J’ai fait de nombreux articles sur cette question, qui ont ébranlé certains libéraux. Mais l’évolution intellectuelle vers la reconnaissance de la réalité physique ne me semble pas acquise…

La retraite par capitalisation peut-elle s’affranchir de la démographie ?

Et maintenant le libéralisme et la vaccination

Ce troisième point n’est pas encore assez mûr pour en parler de façon sereine, même si les esprits évoluent vite.

Il s’agit de la liberté de ne pas se vacciner, que beaucoup de libéraux proclament à longueur d’articles et de réseaux sociaux.

À mon avis cette liberté se heurte au principe « ma liberté finit là où commence celle des autres ». Or, « ma liberté » oblige des soignants épuisés et en nombre insuffisant à faire les 3×8. Sans parler du découragement des équipes qui voient les démissions se multiplier (20% des effectifs en 2 ans).

Tout cela génère des atteintes à la santé d’autres personnes dont on déprogramme les interventions, parfois depuis 2 ans, car les soignants ne peuvent s’en occuper pendant qu’ils soignent des non-vaccinés.

Bref cette liberté personnelle nuit gravement à celle de nombreuses autres personnes.

Des libéraux objectent : « toute liberté génère des externalités, et si l’on en tenait compte, on supprimerait toutes les libertés ». Ce qui paraît bien dogmatique aux soignants surchargés !

 

En conclusion, invoquer le libéralisme pour nier des réalités que l’on doit dans un deuxième temps admettre me semble particulièrement contre-productif. Non seulement pour libéralisme, mais aussi pour de nombreuses réformes nécessaires que leurs adversaires bloqueront car étiquetées comme « libérales ».

Yves Montenay, ingénieur et démographe, donc sensible aux réalités physiques et au nombre des hommes.

Article publié initialement sur Le Cercle Les Echos le 31 janvier 2022

21 commentaires sur “On peut être libéral sans être dogmatique !”

  1. En ce qui concerne le réchauffement climatique, il faut d’abord constater que le GIEC n’est pas une institution scientifique, mais une organisation internationale qu fait appel à des scientifiques du climat qui côtoient aussi des militants écologistes ou des ONG consacrées à l’environnement (et à d’autres thèmes). Le GIEC, ce n’est pas le CNRS, le CNRM ou Météo France. Ensuite, il faut bien constater avec tristesse que bon nombre d’écologistes militants, soucieux de rendre l’Humain plus modeste et humble au sein d’un univers (Dame Nature) aux forces et énergies extraordinaires, lui attribue néanmoins (« dans le même temps ») des capacités de transformation du climat quasi…prométhéennes et divines ! Enfin, les raisonnements du GIEC et de certains militants écologistes posent problème dans leur démonstration de la cause UNIQUEMENT anthropique du réchauffement climatique en cours. Ils s’appuient sur 2 événements majeurs (et donc 2 courbes majeures) dont ils constatent l’évolution parallèle (sinon semblable) pour en déduire qu’il y a forcément corrélation entre les 2 variables ! La raisonnement est léger, sinon simpliste voire…faux. Il n’ y a pas forcément corrélation entre 2 variables (ou courbes) au prétexte qu’elles se ressembleraient: pour prouver la corrélation, il faut faire intervenir d’autres variables. Pour l’instant, ces autres variables ne sont pas prises en compte par le GIEC: soleil, magnétisme cosmique, tectonique des plaques, transformations du noyau terrestre (4000° degrés…quand même), inclination de la terre, etc. Deux courbes qui se ressemblent pour rendre les humains responsables seuls du réchauffement de la terre..c’est assez court !
    En +, cas aggravant pour le militantisme écologiste, quand on a 2 variables (p= températures en hausse, et q= émission de Gaz à Effet de Serre) qui se ressemblent, pourquoi en déduire immédiatement que p implique q ? Et pourquoi pas: q implique p ? Je remarque au passage les faits suivants: si l’atmosphère basse utilisée par les Humains se réchauffe (ce qu’on appelle le « climat »), les hautes couches de l’atmosphère terrestre (la stratosphère) se refroidissent, elles. Quand à la terre, globalement et géologiquement, elle est appelée à se refroidir totalement au fil des millénaires, pour devenir comme la planète Mars. Donc, face à ces réalités mais aussi face à ces doutes scientifiques (d’ailleurs: doutes = Science), le libéralisme non idéologique a du bon, en particulier ce qui est indiqué dans votre article. Je vous cite  » Des écologistes ont compris que les entreprises pouvaient être des alliées pour résoudre le problème, notamment par leur capacité d’innovation et leur souplesse ». La solution est là aussi, plutôt que dans une réduction stalinienne de nos émission de GES dont personne ne sait si elle fera baisser les températures (le contraire, ou la négation, de « p implique q », ce n’est pas « non-q implique non-p »).

  2. Réchauffement climatique :
    Il y a deux questions. La première : y’a t’il réchauffement climatique. La seconde, est-il du à l’homme.
    Pour simplifier le débat, admettons le réchauffement climatique. En revanche, la cause entropique n’est pas démontrée. En particulier parce qu’il n’y a pas de débat sérieux (pas de débat pas démonstration) et que le GIEC n’est pas une assemblée de savant mais un groupe de gens désignés par l’ONU pour faire le point sur les publications liées au réchauffement. Parmi ces gens beaucoup voire la totalité sont « partisans » de la cause entropique .

    COVID
    Là aussi, pas de débat. Les plus grands scientifiques ont été traités de charlatans et de legalos parce qu’ils parlaient de traitement. Des études bidons ont étées produites. Les opinions déviantes sont sanctionnées. Les médecins de plateaux ne présentent jamais leurs liens d’intérêt alors que la loi les y obligent.
    Il n’y a pas de chiffrage sérieux de l’encombrement des hôpitaux du aux 10% de non vaccinés et si c’est le cas autorisons les soignants virés à revenir travailler avec un test. Ils seront moins dangereux que les vaccinés porteurs du virus.
    La vraie responsabilité c’est de ne pas demander aux autres de prendre des risques pour sa propre santé.
    Je ne demanderai jamais à qui que ce soit de se faire vacciner, avec les risques d’effets secondaires, pour préserver ma santé. Ma santé c’est mon affaire. Je me fais injecter 10 fois dans l’année, je vis avec un masque, mais je ne contraint pas les autres.

    1. Je ne suis pas d’accord. On pouvait se poser certain questions il y a quelque temps, mais depuis les données se sont accumulées (je ne donne pas de date précise parce que ça dépend si on parle du 1,2 ou 3). Et puis votre santé c’est votre affaire, certes, mais c’est aussi celle des soignants et, indirectement celle de ceux dont les interventions sont retardées. Certains libéraux disent que l’hôpital était déjà mal en point avant, c’est vrai, mais là on est dans le court terme : un non vacciné aujourd’hui à une probabilité nettement plus forte qu’un vacciné d’occuper des soignants au détriment de tous 15 jours après son infection.

  3. Je réagis à certaines commentaires.
    1) Attention à la manipulation des statistiques: ça vaut pour la vaccination comme pour le GIEC.
    Exemple: si toute la population était vaccinée, il y aurait quand même des malades du covid19 (dans les hôpitaux, par exemple), puisque la vaccination n’a jamais prétendu protéger à 100% des infections et de la maladie.
    Donc, sur le pan statistique, certains diraient inéluctablement, alors :  » le covid19 ne concerne que les vaccinés! « :
    Donc « la vaccination ne protège pas du covid19 ».
    Ce raisonnement (entre guillemets) est une interprétation militante et obscurantiste des statistiques.
    Plus la population est vaccinée, plus les malades du covid19 vont être majoritaires (dans les hôpitaux comme à la maison) parmi les malades !
    Je ne parle que des statistiques.
    2) Sur le plan médical, je ne me prononcerai pas (je suis incompétent): mais je suis vacciné 3 fois, parce que j’ai confiance dans les scientifiques qui, dans leur immense majorité, défendent la vaccination anti-covid19
    3) Sur la santé et les autres, je considère que la santé n’est pas une affaire exclusivement personnelle: aucun parent ne mettrait son enfant à l’école maternelle s’il savait qu’il y a une épidémie de variole ! Une population atteinte d’une maladie infectieuse menace forcément chacun d’entre nous, et vice-versa ! En +, argument incontournable quand même, la santé a un coût. Plus on propage une maladie, plus on a besoin de soins et de traitements. Et de dépenses . Je connais des antivax, mais ceux que je connais sont des gens respectueux des autres: ils restent chez eux, ils ne revendiquent pas le « droit » de se frotter aux autres ! Si les gens devaient payer l’intégralité de leur assurance maladie, je pense qu’ils réfléchiraient un peu avant de prendre des risques avec leur santé (la preuve ? Depuis que l’hélicoptère est facturée sur les pistes de ski pour les délinquants du hors-pistes, on voit moins de fous furieux faire les malins sur la neige).. On a la chance, en France, d’avoir encore un système d’assurance collective et solidaire: défendons le avec un minimum de respect des autres.

    1. Notons d’abord que les risques d’effets secondaires sont, à minima, inconnus et que le système de remontées est déficient puisqu’on attend que les patients se manifestent à travers leur médecin. Donc demander à quelqu’un, nottament un jeune qui ne courre aucun risque de de vacciner pour me protéger, ce n’est pas responsable. Quant au fait qu’un vacciné soit moins contagieux qu’un non vacciné, cette thèse est contredite par Raoult et Perrone et je les tiens pour des gens sérieux. Ils ne sont d’ailleurs pas anti vax.
      Pour ce qui est des hôpitaux, peut-on croire qu’à 90% de gens vaccinés, ce sont les non vaccinés qui encombrent les hôpitaux ?
      Autorisons les traitements, ciblons les personnes à risque, reintroduisons la médecine de ville, acceptons de travailler avec les cliniques privées, cessons cette diabolisation obscène de ceux qui je sont pas d’accord et tout ira mieux.
      Par ailleurs, pour ce qui concerne le fait de ne pas soigner les non vaccinés, au delà de l’aspect inhumain, c’est un vol car ils cotisent. Mais si vraiment on ne veut plus les soigner alors rendons les cotisations S ouvrières et patronales ainsi que la CSG et CRDS.
      Cet épisode COVID n’a rien révélé de bon dans la société, hormis et c’est mon avis, ceux qui résistent. Je vous laisse imaginer ce qui se passerait dans des situations plus graves, guerre par exemple.

      1. Je suis désolé, mais l’accumulation de données va plutôt en sens inverse. Les infirmières ont envie « de donner des baffes » aux non vaccinés qui les font bosser jour et nuit et obligent à déprogrammer des lits pour les autres maladies. Et la variable principale est surtout que la vaccination a réduit considérablement le nombre d’hospitalisations par rapport au nombre de contaminations. C’était déjà très sensible pendant la quatrième vague qui était purement Delta. C’est encore beaucoup plus massif avec la cinquième vague, celle d’Omicron, mais là il faudrait trier ce qui vient du virus et ce qui vient du vaccin.

  4. L’argument suivant n’est pas soutenable: « , pour ce qui concerne le fait de ne pas soigner les non vaccinés, au delà de l’aspect inhumain, c’est un vol car ils cotisent. Mais si vraiment on ne veut plus les soigner alors rendons les cotisations… »
    1) Pour ma part, je n’ai pas écrit ni suggéré une telle politique à l’égard des non-vaccinés. Je pense, seulement que la santé n’est pas un problème seulement individuel, mais aussi collectif, et qu’elle nécessite donc un minimum de responsabilité de chaque citoyen à l’égard de son voisin.
    2) La cotisation « santé » des Français (assurance maladie ou Mutuelle) est sans proportion avec les dépenses occasionnées par les malades graves du covid19 (et d’autres malades, d’ailleurs): je crois ( à vérifier) que la seule journée passée en réanimation coûte 3000 € à la collectivité (LA journée !). Une telle somme devrait tout simplement faire réfléchir les gens sur ce qu’il font de leur santé !
    3) Quant à l’idée de rendre les cotisations aux citoyens (« c’est un vol »), je serais curieux de savoir ce que les Français, drogués à l’État Providence, en penseraient. on devrait leur poser la question, avec chiffres à l’appui: vos cotisations + les coût de telle ou telle hospitalisation (ou simple traitement à la maison). Je suis quasiment certain qu’ils refuseraient, qu’ils s’accrocheraient à leurs cotisations et qu’ils rejetteraient le système américain. Sur ce point, j’ai connu des Français qui ont été hospitalisés quelques jours aux USA après un accident (sans avoir pris d’assurance santé spécifique pour ce pays), ils ont mis des années à payer leurs frais médicaux, et ils ont pris conscience de leurs cotisations dérisoires en France (au regard de ce que la France propose comme soins quasi gratuits).

  5. On est libre de ne pas se faire vacciner, mais les hôpitaux ne sont probablement pas libre de gérer leurs priorités. Si les hôpitaux étaient libres, l’un pourrait choisir de ne pas déprogrammer certaines opérations importantes et de ne pas accorder de priorité aux malades covid non vaccinés, l’autre non.

    1. Notre système hospitalier est plein de défauts, mais mon propos ne vise que l’instant présent : 1000 non-vaccinés envoient 100 personnes de plus à l’hôpital (chiffre très approximatif, Voir Le Monde pour plus de précision)

  6. 1000 non vaccinés : 100 personnes à l’hôpital !?
    6 millions divisés par 100 = 60000 !! Vous êtes sûr de vos chiffres ?
    Je n’ai pas plaidé pour un système à l’américaine mais montré qu’au contraire la discrimination va vers ce type de système. Quant au système français, ne soyons quand même pas trop amoureux de nous mêmes …
    Efficacité du vaccin ? Les pays les plus vaccinés au monde n’ont pas les meilleurs résultats et de loin.
    Déprogrammation à cause des non vaccinés ? A t’on le tord de tomber malade ? Et
    il y a des vaccinés parmi les hospitalisés.
    Les infirmières qui veulent filer des baffes ? Certainement pas celles qui ont étés virées de l’hôpital !
    Et les gens qui souffrent d’effets secondaires, va t’on les soigner alors qu’ils se sont volontairement mis en danger ?
    Enfin, qui peut me dire qui porte la responsabilité en cas d’effet secondaire ?

    1. Voici les chiffres donnés par Le Monde au plus haut, c’est-à-dire courant janvier : 7 fois plus de non vaccinés, rapportés à l’ensemble de leur population, que de vaccinés, idem, pour les entrées en hospitalisation, 10 fois plus pour les entrées en soins critique. Donc ma proportion était bonne. Elle est relative aux flux, alors que votre chiffre est sauf erreur relatif au stock.

  7. 1) « il y a des vaccinés parmi les hospitalisés. »: évidemment, et de + en + ! C’est logique. Pourquoi ? Voir mon premier commentaires (§1). Si tout le monde était vacciné, il y aurait 100% de vaccinés dans les hôpitaux….
    2) « Déprogrammation à cause des non vaccinés  » C’est ce qui se passe déjà, de fait, en raison de la saturation des hôpitaux.Nos petites cotisations sont insuffisantes à fournir les hôpitaux en moyens et en personnel. Donc, les médecins tranchent et font des priorités. Malheureusement….Pour éviter une telle situation, il faudrait augmenter les cotisations « maladie » (et les impôts): les Français seraient-ils d’accord ? La vaccination est une solution à cette sélection et à cette discrimination..
    3) « A t’on le tord de tomber malade ?’ Parfois, oui, évidemment ! Quand on fume 3 paquets de cigarette par jour, attrape t-on un cancer des poumons ou du larynx par hasard ? Quand on ne sait pas nager et qu’on va plonger dans la mer, se noie t-on par hasard ? Quand on se promène au milieu d’une foule en pleine pandémie sans être protégé, est-on infecté par hasard ? ETC….Mais on est soigné gratuitement quand même par les dépenses du voisins (en France, du moins)….
    4) « Les pays les plus vaccinés au monde n’ont pas les meilleurs résultats et de loin ». Des exemples ?
    5) . »Et les gens qui souffrent d’effets secondaires ». Tous les vaccins du monde ont des effets secondaires. Ce n’est pas nouveau (C’est aussi le cas des médicaments). D’où la présence de vaccinés dans les hôpitaux. MAIS quels seraient les effets secondaires (voire…directs!) d’une absence de vaccination ? On a déjà vécu cet « effet secondaire » de la non-vaccination ; c’est la vague de morts de 2020 + le confinement !
    6) Il y a des Antivax cohérents et responsables: ce sont ceux qui ne se frottent pas aux autres, et qui assument les « effets secondaires » leur décision. Et qui donc évitent de ‘voler » à la collectivité 3000€ / jour d’hospitalisation, argent pris sur les cotisations et les impôts des voisins…(qui sont peut-être en train d’attendre un lit occupé par un covidé….)

    1. 1) On ne peut prétendre que 10 % de non vaccinés provoquent l’encombrement des hôpitaux. Quant à l’encombrement des hôpitaux quelles preuves ? Dans Ma ville au CHU la pédiatrie est à moitié vide ! Les urgences : quelle part de non vaxx atteints du COVID ? Et surtout : pourquoi interdire les traitements ?? Ce serait un excellent moyen de désencombrer les hôpitaux. Raoult et d’autres ne sont pas des charlatans. En revanche, l’étude du Lancet est bien bidon.
      2 ) Pays parmi les plus vaccinés et ayant parmi les plus mauvais résultats : la France
      3) Si on ne rembourse plus lorsqu’on a une part de responsabilité alors c’est la fin de la sécu. Pourquoi pas, mais alors je ne cotise que pour ma mutuelle.

      1. Merci d’avoir illustré ainsi certains des préjugés qui circulent. On peut discuter du nombre de non vaccinés dans les hôpitaux mais pas du fait qu’ils sont 10 fois plus présent proportionnellement à leur population (voir les statistiques tenues par Le Monde). Surtout ils sont de toute façon « en trop » puisque la présence de 90 % d’entre eux (toujours Le Monde) aurait été évitée s’ils étaient vaccinés. Autrement dit la liberté dont ils usent coûte cher à la collectivité en immobilisation et démoralisation d’un personnel indispensable à tous les autres.

        1. En écrivant que j’utilise des préjugés vous ne présentez pas un argument mais une affirmation gratuite. Quant aux chiffres du Monde, … Je préfère m’en rapporter à d’autres sources : Raoult, Perrone, Toussaint, Tubiana, …
          Je ne vois pas d’issue à nos échanges. Il faudrait que les différentes parties se mettent d’accord sur les questions pertinentes, les réponses pertinentes à ces questions, s’il est possible d’apporter ces réponses et si oui à partir de quelles sources d’information ?
          C’est ce qu’on appelle jeter les bases d’un débat scientifique mais de débat scientifique il n’y en a eu aucun.
          Dans ces conditions, avec mes moyens et mon temps limités, je trouve plus de rationalité dans les discours et débats de Raoult, de l’IHU, de Perrone, de Tubiana, de Toussaint et d’autres encore.

          1. Désolé, j’ai une solide formation scientifique, je peux bien sûr me tromper mais j’ai avalé suffisamment de données pour avoir une opinion. Mais ce qui me choque n’est pas quantitatif, c’est la désinvolture envers le personnel soignant

          2. Excusez-moi, je ne doute pas de votre formation scientifique mais d’autres scientifiques également solides n’ont pas la même position que vous et tant qu’il n’y aura pas eu un vrai débat scientifique fondé sur une méthode comme je l’ai exposé dans mon précédent message, il me paraît fastidieux de continuer à se faire un ping-pong d’arguments et contre-arguments.
            Enfin, je m’inquiète du climat de haine qui entoure toute question dès lors qu’elle est un peu
            importante. Climat, santé, énergie, etc …
            Je vous souhaite une bonne continuation et une bonne santé.

          3. Je vais parodier Corneille dans le Cid : « laisse faire le temps la patience et la science ». Nous avons tous beaucoup appris en deux ans, nous avons un stock considérable de données, tout cela va se décanter.

  8. 1) « Si on ne rembourse plus lorsqu’on a une part de responsabilité alors c’est la fin de la sécu »
    La réflexion est intéressante: qui a parlé de….remboursement !?
    On parle de soins. Et de la nécessité, à un moment donné de l’épidémie, de sélectionner les malades, en raison de l’engorgement des services et donc de la nécessité pour les citoyens d’être un minimum solidaires, donc responsables.
    Ceci dit, si on parle « remboursement », éthiquement, voire solidairement sinon économiquement, je serais tenté de dire, au contraire que: si on ne rembourse plus les yeux fermés, lorsqu’on a une part de responsabilité, alors c’est le DEBUT de la sécurité sociale. Ce serait un principe de justice élémentaire, il me semble. Et de solidarité (et de contrôle populaire)
    2) « je ne cotise que pour ma mutuelle. » Il faut sortir la calculette ! Ce n’est certainement pas avec sa cotisation mutuelle que le Français moyen va pouvoir se payer les 3000 € de frais d’hospitalisation PAR JOUR dans un service de réanimation à l’hôpital. Ni, d’ailleurs, ses frais de consultations médicales et ses médicaments quand il est réellement malade. Donc la responsabilité individuelle, à l’américaine, n’a strictement rien à voir financièrement avec nos tarifs français de mutuelle. En France, nous avons vraiment un système solidaire qui ne coûte pas cher aux Français puisqu’il est financé essentiellement pas les impôts (qui sont souvent contestés par les Français eux-mêmes..), ceci expliquant d’ailleurs nos difficultés hospitalières (et je passe sur les consommations médicales abusives et non justifiées…): il serait donc sain, mentalement et socialement, que les Français protègent ce système par un minimum d’esprit solidaire pour qu’il n’explose pas en vol….! (On a exactement le même problème avec notre système de retraites par répartition qui risque d’exploser dans les mains des jeunes travailleurs…)

  9. En tant que scientifique, je n’accorde pas de crédit à une personnalité (RAOULT)qui a clamé haut et fort que le covid19 n’était qu’une petite grippe, et qui a falsifié ses enquêtes médicales pour faire valider son médicament miracle (qui s’est avéré, d’ailleurs…dangereux !) Il y a des procédures judiciaires en cours contre lui, au sujet de ses méthodes.
    Et je ne peux pas non plus croire M. TUBIANA (sauf si j’étais religieux ou adepte du complotisme), qui a soutenu sur un plateau de télévision, récemment, que le covid19 avait fait moins de mort que la grippe ! C’est totalement obscurantiste.
    Je rappelle que la grippe fait généralement, ces dernières années, autour de 8000 morts par an (+ ou -). En 2020, il y a eu combien de morts du covid19 ?
    En ce qui concerne les résultats de la France, ils n’ont pas été brillants tout de suite, sans doute parce que trop de Français ont boudé la vaccination: le Danemark a vacciné très vite, quasiment tout le monde, et ce pays va arrêter la vaccination parce qu’il considère que cette pandémie a été vaincue.
    Quant à l’efficacité de la vaccination, les dernières études scientifiques EPI-PHARE mériteraient d’être consultées par tous les Français.
    Voici quelques URL utiles:
    1) https://www.epi-phare.fr/app/uploads/2021/10/epi-phare_rapport_vaccination_reduction-des-risques_75ans-et-plus.pdf
    2) https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/covid-19-quelles-sont-les-personnes-vaccinees-qui-se-retrouvent-a-l-hopital_2167826.html
    3) https://www.epi-phare.fr/rapports-detudes-et-publications/vaccins-covid-evenements-cv-18-74ans/

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