Nous vendons à la Chine la corde avec laquelle elle veut nous pendre

Vous avez reconnu cette phrase célèbre de Lénine : « Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons ». L’erreur de Lénine est d’avoir pensé que son système était viable, alors qu’il dépendait en fait du monde extérieur capitaliste jusqu’à l’échec final du communisme. Tout cela s’applique à la Chine, dans un contexte naturellement très différent.

Chine d’en bas contre Chine d’en haut

Jusque vers la fin 2014, voire courant 2015, nous étions en phase de sinolâtrie : d’Obama à la moindre PME occidentale, tout le monde pensait que la croissance rapide de la Chine continuerait et que ce pays jouerait donc un rôle croissant, éventuellement menaçant. Faisons le point en insistant sur les mécanismes plutôt que sur des données conjoncturelles fluctuantes, voire truquées, en mettant en lumière l’opposition entre la Chine d’en bas et celle d’en haut.

Mais si la Chine s’effondre ! Ça n’empêche pas les opportunités…

En pleine période de sinolâtrie en janvier 2014, j’écrivais pour les Échos « Quand la Chine s’effondrera ». Je rappelais alors les grands principes du développement économique et expliquais que si la Chine en respectait quelques-uns, c’était provisoire et s’arrêterait bientôt pour des raisons structurelles, démographiques et politiques. Elle restera néanmoins intéressante pour les Français. Une comparaison avec le Japon est instructive.