journée internationale de la francophonie communiqué

Journée mondiale de la Langue française et de la Francophonie le 20 mars

Dans la perspective de la Journée mondiale de la langue française le 20 mars prochain, je vous partage le communiqué d’un réseau d’associations et de militants engagés dans la défense et la promotion de la langue française, qui sera prochainement diffusé à la presse et auprès de nos députés et sénateurs.

J’en suis un des signataires et sollicite vos avis en commentaires en bas de cet article. 

Communiqué interassociatif à l’occasion de la Journée mondiale de la Langue française et de la Francophonie

« Langue de la République » aux termes de la Constitution, premier service public de France et socle de la Francophonie mondiale, la langue française est menacée par l’offensive débridée des adeptes du tout-anglais. 

Ceux-ci ne se contentent plus, illégalement, de basculer au tout-anglais la communication interne de grandes firmes comme Renault ou PSA, d’exiger un diplôme d’anglais de tout étudiant s’inscrivant en licence (décret Vidal) et d’imposer un nombre croissant d’appellations anglicisantes pour désigner et « vendre » des territoires de la République (« In Annecy Mountains », « Only Lyon », « Loire Valley »…): la Commission européenne prétend désormais, en plein Brexit, faire de l’anglais l’unique langue de travail des institutions européennes avec tous les dangers que ce basculement jamais débattu vers la langue unique ferait peser sur les langues d’Europe.

Dans ces conditions, le Haut Conseil International de la Langue française et de la Francophonie, que soutiennent les associations signataires de ce communiqué, a décidé de déposer un recours contre la Commission de Bruxelles et le Parquet européen auprès de la Cour européenne de justice pour violation des traités européens et négation de la nature même d’une Europe fière de sa diversité ; et nombre d’entre nous envisagent de mettre en cause publiquement l’incurie linguistique de la plupart de nos dirigeants.

La langue française étant le principal outil de travail des journalistes, les associations de défense signataires du présent communiqué se tournent vers eux à nouveau pour leur demander de favoriser un large débat démocratique sur la politique linguistique de la France.

L’affiche de l’événement 2019 avec son slogan parlant : « En français s’il vous plaît »

Pourquoi célèbre-t-on la Journée internationale de la Francophonie le 20 mars ?

Parce que c’est ce jour-là, en 1970 à Niamey, au Niger, que se sont réunis les dirigeants des gouvernements francophones pour former l’agence qui allait devenir par la suite l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui a fêté ses 50 ans l’an dernier.

Drapeau 50 ans OIF

Chaque année en mars sont organisées partout dans le monde des activités célébrant la langue française et la francophonie.
51 événements déjà recensés en France sur : http://20mars.francophonie.org/

 

Si le thème vous parle, vous lirez avec intérêt les précédents articles francophonie de ce blog.

Yves Montenay,
Auteur de La Langue Française, une arme d’équilibre de la mondialisation (Les Belles Lettres, 2015)

 

7 commentaires sur “Journée mondiale de la Langue française et de la Francophonie le 20 mars”

  1. Bonjour,
    La francophonie, comme vous l’avez dit, est un projet civilisationnel, de contre-poids au mondialisme anglo-américain. Le français, avec l’anglais, l’espagnol, le russe, le chinois et l’arabe, ne sont pas uniquement des langues vernaculaires mais aussi des marqueurs culturels et géopolitiques cohérents.
    Pour ses raisons, il n’est pas logique de soutenir la francophonie et l’UE. Il y a une contradiction.
    Vous dites vous-même que malgré le Brexit, l’anglais est devenu maître du jeu européen. Ce n’est pas l’Angleterre qui fait les règles mais les USA et vous le savez bien. l’UE est un dominion de l’empire américain. Contrairement à l’Europe, l’UE n’est pas un continent, ni une civilisation. Ce n’est pas non plus un pays. Il lui manque précisément une langue et un peuple.
    L’UE est une zone de libre échange commerciale et financière. D’où son atavisme pour l’anglais, la langue du commerce et des aéroports.
    L’Afrique est actuellement à un tournant et la francophonie y est menacée. La nomination d’une nigério-américaine à la tête de l’OMC devrait vous alerter…..
    Il n’y a pas de lutte pour la francophonie sans lutte contre l’UE. La France doit, tout comme l’Angleterre, retrouver son indépendance et son rôle international.

    1. Vous avez largement raison. Outre vos arguments, la pratique montre que l’on a construit une bureaucratie inefficace, comme vient de l’illustrer une fois de plus l’affaire des vaccins

    2. Ce n’est pas faux, mais c’est excessif. L’Union Européenne n’est pas la commission de Bruxelles. Le fait que l’anglais soit favorisé dans cette dernière est un scandale et un non respect de son propre règlement. Cela vient notamment du déluge de bourses que les Américains ont envoyé dans les pays de l’est à partir de 1990.
      Je participe à des actions de protestation contre cela.

      1. La France serait mieux placée pour s’opposer à la domination de l’anglais si elle respectait les langues de son territoire.Jean-Michel Blanquer a fait retirer les articles concernant l’enseignement de la proposition de loi Molac sur les langues dites régionales ( le Sénat les a rétablies,passage en 2ème lecture à l’Assemblée nationale le 8 avril).M. Dupont-Moreti a tenu des propos méprisants devant cette même assemblée la semaine dernière.

        1. J’ai des idées contradictoires sur le sujet. J’en ai discuté avec Michel Feltin Palas qui tient un blog et une rubrique dans L’Express sur ce sujet.

          Autant je suis d’accord sur le principe et l’historique : l’État français jacobin a fait le maximum pour que ces langues disparaissent et ce n’était pas forcément une bonne idée, autant j’ai des doutes sur le plan concret. En tant qu’ancien chef d’entreprise j’ai souvent rencontré de bonnes idées mais qui n’étaient pas réalisables faute, non pas d’argent comme on dit souvent, mais de ressources humaines appropriées.

          J’en parle dans mon article : https://www.yvesmontenay.fr/2018/02/21/faut-il-sauver-la-langue-corse/

          Nous pouvons en débattre plus à fond si vous voulez. Passez par ma messagerie ymontenay@gmail.com

  2. Bonjour

    Dans cet article de 2018, vous expliquez qu’il serait compliqué et coûteux de soutenir la langue corse par la co-officialité, mais finalement, le même argument ne s’applique-t-il pas un peu aux langues de travail des institutions de l’UE ?
    La gestion des multiples langues (24 langues officielles) dans ces institutions est effectivement complexe et coûteuse au niveau de l’administration, et même la réduction à trois langues de travail principales (français, anglais, allemand) n’est peut-être pas viable à long terme.
    En tant que français, on peut regretter que ce soit l’anglais qui gagne, mais dans ce cas particulier des institutions de l’UE, sur se sujet, le système tend naturellement vers la simplification (ce qui est assez rare pour ces institutions!), et d’ailleurs les locuteurs des langues minoritaires paraissent s’en accommoder, pour de simples raisons d’efficacité.

    1. Le rapprochement est intéressant, mais il reste une différence fondamentale : compliquer la vie de la grande majorité des Corses, des Bretons ou, plus disproportionné encore, des Picards, est une chose, compliquer la vie de quelques centaines de personnes à Bruxelles est autre chose, relativement mineure par rapport au 500 millions d’habitants qu’ils administrent partiellement, d’autant que s’agissant de communication professionnelle, ils disposent de toutes sortes d’outils humains et maintenant électroniques (les traductions automatiques sont de très bonne qualité, il suffit de les superviser rapidement).
      Indépendamment de la francophonie je suis choqué qu’un organe aussi important ne parle pas les langues des peuples qu’il administre
      Je dis « quelques centaines » parce que dès que l’on descend dans la hiérarchie la masse des employés sont des Bruxellois francophones
      il y a un précédent : la dynastie manchoue en Chine, qui n’a pas été une réussite (Voir la cité interdite et ses inscriptions en manchou) !

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