Les nouvelles technologies bousculent l’histoire de l’islam

L’histoire de l’islam est ressentie comme certaine et bien connue, au moins pour les croyants. Cette histoire est officielle, et y toucher est ressenti comme blasphématoire, donc puni de mort dans beaucoup de pays musulmans.

Elle est néanmoins remise en cause par certains universitaires, soutenus par les avancées de l’intelligence artificielle.

Yves Montenay est intervenu sur le contenu de cet article dans l’émission « Il était une fois… » du 10 juillet 2020 présentée par Patrick Simon « Quand les nouvelles technologies bouleversent l’histoire des religions » sur Radio Courtoisie.

Les lecteurs passionnés par le sujet

Cet article « Les nouvelles technologies bousculent l’histoire de l’islam », paru initialement le 7 mai 2020, a intéressé de très nombreux lecteurs.

En pensant à ceux à qui il a échappé, et à ce qu’il s’est passé depuis, je le republie aujourd’hui, 6 janvier 2023 après une brève mise à jour, et je compte développer certains points dans de prochains articles à paraître début 2023.

Dans un premier temps cet article a été jugé « pas convenable » et de nombreux universitaires étudiant le monde arabe ou l’islam me disaient ne pas être au courant, ou préféraient faire semblant de ne pas l’être. Et effectivement d’autres universitaires témoignaient de pressions subies pour ne pas aborder le sujet, en expliquant que l’actualité leur montrait qu’une controverse sur l’islam pouvait mal tourner.

Je précise donc que je suis un historien, et non un exégète, et que mes propos dans ce domaine n’ont rien de religieux, ni d’anti religieux. D’ailleurs, en tant qu’historien je suis les discussions sur l’histoire du christianisme et du judaïsme.

D’ailleurs, dans ce qui suit, et pour rester neutre, je présente la thèse musulmane traditionnelle, la thèse opposée, et les réflexions des historiens musulman croyants, qui insistent sur le fait que, si reconstituer l’histoire de l’islam est intéressant, ce n’est pas le principal. Ce qui leur paraît fondamental, ce sont les principes religieux, et non pas le fait que telle ou telle péripétie puisse être légendaire.

C’est effectivement sur les principes religieux, et leur traduction dans la géopolitique actuelle que se situe l’essentiel du débat.

Ce débat oppose, en simplifiant énormément, trois camps : les musulmans traditionalistes de tendance plus ou moins islamiste ou quiétiste, les tenants d’un « islam des lumières » dont un des représentants est le recteur de la mosquée de Paris, le troisième camp étant celui des sceptiques non musulmans.

Pourquoi l’histoire de l’islam est-elle si importante ?

Le débat sur l’origine des textes saints de l’islam est aussi ancien que cette religion, mais il a rebondi récemment du fait de nouvelles technologies permettant une analyse massive des textes des septième, huitième et neuvième siècles.

Ce débat est important, non seulement parce que c’est l’occasion d’un progrès de la connaissance historique, mais aussi parce que l’islam est soumis à la pression de courants, notamment salafistes, qui poussent au retour « aux fondements de la religion », « au mode de vie du prophète » etc.

Ces courants sont soutenus notamment par la puissante propagande saoudienne et mettent en péril les régimes politiques des pays musulmans « normaux » comme le Sénégal, l’Indonésie et bien d’autres. Or si ces fondements, notamment la vie du prophète, sont remis en question, ce « retour aux sources » vide de son sens l’argumentation des activistes.

Une autre raison de l’intérêt de ce débat est l’apparition de groupes de musulmans et d’ex musulmans modernistes, agnostiques ou athées, tant dans les pays plus ou moins laïques (l’Occident mais aussi l’Inde et bien d’autres), que dans les pays officiellement musulmans.

Ces groupes font face à une forte pression sociale, familiale ou politique, et ont besoin de pouvoir s’appuyer sur des arguments leur donnant une certaine liberté intellectuelle.

Dans cet article, je vais d’abord exposer les nouvelles technologies qui permettent ces analyses historiques.

Je rappellerai ensuite l’histoire officielle à laquelle adhèrent aujourd’hui la quasi-totalité de ceux qui connaissent l’islam, qu’ils soient musulmans ou non.

Enfin, j’exposerai les conclusions des divers courants intellectuels qui ont analysé cette période.

Un nouvel outil d’analyse historique : l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle est en train de bousculer l’histoire de la naissance de l’islam car elle permet de brasser une énorme quantité de documents.

On peut ainsi par exemple dater la naissance de telle idée en analysant les langues en usage à l’époque et leur évolution dans le temps.

On peut également rapprocher des formulations très dispersées entre les régions du Moyen-Orient et leurs diverses langues et religions, ce qu’un chercheur érudit n’a pas le temps de faire même en y consacrant toute sa vie.

Pensez par exemple à la production des multiples évêchés concurrents des chrétiens de ces 3 siècles qui ont vu s’installer la domination arabe. En effet, le Moyen-Orient, Arabie comprise, était à l’époque largement chrétien et par ailleurs parsemé de communautés juives.

L’histoire officielle de l’islam

Cette histoire s’appuie sur le Coran « dicté par Dieu à Mahomet », la Sira, biographie décrivant la vie de Mahomet, et les hadiths, transmission orale des paroles de Mahomet, transmises de bouche-à-oreille pendant des générations avant d’être couchées par écrit.

Ce sont évidemment ces derniers, les hadiths, qui sont considérés par tous, musulmans compris, comme la source la moins sûre et un tri a été fait par des érudits persans qui ont éliminé la plupart du million et demi (!) d’hadiths et classé les milliers restant en plus ou moins certains.

Le Coran lui-même est traditionnellement divisé en sourates, ensembles de versets du Coran, « mecquoises » et « médinoises ».

Les sourates « mecquoises » ont été reçues de Dieu alors que Mahomet était le mari d’une riche bourgeoise de la Mecque et pouvait se recueillir dans le désert.

Leur contenu est plutôt religieux avec, pour commencer, la proclamation d’un Dieu unique, par opposition aux idoles et à la Trinité.

Par contre les sourates « médinoises » ont été reçues à l’époque où Mahomet, veuf et exilé, était devenu le chef d’une communauté basée à Médine.

Elles énoncent donc des règles concrètes de la vie sociale (les rapports avec les autres groupes, juifs notamment, des règles juridiques avec le témoignage, l’héritage etc.)

Je ne vais pas traiter ici du contenu religieux ou juridique du Coran, qui est d’ailleurs difficile à comprendre du fait de sa langue archaïque, de ses allusions imprécises et de ses paraboles. Par exemple les exégètes sont souvent en désaccord sur la nature des ennemis dénoncés (chrétiens ? idolâtres ? tribu ennemie ?), ambiguïtés qui apparaissent lors des traductions.

Je vais ici seulement évoquer l’imprégnation du monde musulman et de la plupart de ses observateurs par cette histoire officielle.

Son ancrage profond dans les esprits

L’imprégnation des esprits commence en général au début de l’enseignement primaire ou dans les écoles coraniques. L’apprentissage des lettres arabes s’y fait souvent à partir du début du Coran, que les enfants mémorisent donc sans le comprendre, ce qui en fait une référence commune profondément ancrée.

Cette histoire officielle précise que le Coran a été rédigé en 647 soit 15 ans après la mort de Mahomet sur la base des souvenirs ou des notes rassemblées par les fidèles sous le contrôle du calife Othman.

La vie officielle de Mahomet est également enseignée à partir de la Sîra.

L’aspect hagiographique et légendaire de ce texte saute aux yeux des non-musulmans, mais pour le croyant de base, c’est « la vérité tout court ». Toute histoire alternative est évidemment considérée comme une atteinte à la religion, voire comme un blasphème puni de mort dans de nombreux pays.

Entre un Coran difficilement compréhensible, une Sira légendaire (pas plus que la Bible diront certains) et des hadiths souvent douteux, le musulman « de base » ne connaît donc finalement de sa propre religion que ce qui lui vient du pouvoir politique, via les programmes scolaires ou via les instructions données aux imams.

Aujourd’hui, cette connaissance est complétée, ou déformée, par des télévangélistes en général dépendant de l’Arabie, donc wahhabites.

D’où finalement une vue traditionaliste à des degrés très divers selon les pays, l’Asie du Sud-Est et l’Afrique subsaharienne étant plus « modérés », pour diverses raisons, dont leur ignorance de langue arabe.

Leurs gouvernements sont en général éloignés du wahhabisme… sauf intérêt financier ou pression des activistes.

Les musulmans sont de plus en plus protestants

Les discussions universitaires relatives à l’origine de l’islam

Passons maintenant aux discussions universitaires relatives à l’origine de ces textes fondateurs et donc de l’islam.

Voici le premier courant intellectuel de ces analystes modernes de l’histoire.

Des historiens musulmans « sérieux mais prudents »

Je laisse de côté l’énorme littérature traditionnelle et souvent hagiographique dont les auteurs se hérissent face à la simple possibilité d’analyser les écritures traditionnelles et surtout celle du Coran.

Parlons plutôt de l’avis des historiens musulmans qui prennent acte d’invraisemblances ou d’inexactitudes dans les textes traditionnels, mais pour qui cela ne remet pas en cause les fondements de la religion… pas plus que la partie légendaire et non fondée historiquement de la Bible ne remet en cause la foi des juifs et des chrétiens.

Un de leurs arguments est que « l’absence de preuves n’est pas la preuve de l’absence » et donc que tout ce qu’on ne peut pas vérifier historiquement dans la naissance de l’islam n’est pas faux pour autant.

Prenons l’exemple de Rachid Benzine, islamologue, et notamment auteur du livre « Finalement il y a quoi dans le Coran ? » (La Croix du 26 avril 2018). Cet article vise l’antisémitisme musulman, mais son conseil de faire une lecture critique du Coran est valable sur un plan général.

Sa réflexion peut être résumée par : « le Coran étant la parole de Dieu est applicable en tous lieux et à toutes les époques, mais pas avec la même lecture : les Arabes du VIIe siècle ne vivaient pas comme nous et il ne sert à rien de reprendre les problèmes d’alors ».

Bref il faut distinguer les grandes lignes de la foi des arguments et exemples qui étaient nécessaires pour convaincre des Arabes d’il y a bientôt 1500 ans.

Il termine par un appel aux imams : n’enfermez pas les fidèles dans un processus de victimisation mais apprenez-leur à lire le Coran d’un œil critique.

Cet auteur me paraît représentatif des réflexions qui traversent les communautés musulmanes des pays occidentaux, notamment la France, depuis les attentats de ces dernières années.

Les historiens chrétiens militants

Ce courant est composé d’historiens chrétiens militants qui ont trouvé dans les techniques modernes d’analyse des textes des éléments « confirmant » une idée très ancienne qui voit dans l’islam une déformation arabe du christianisme, déformation hérétique pour eux bien entendu.

En résumant très sommairement, on pourrait dire que l’islam est pour eux une adaptation de textes chrétiens visant à légitimer la domination arabe.

Un des livres résumant leur thèse est Le grand secret de l’islam.

Leurs critiques de l’histoire musulmane officielle rejoint celle du 3e courant dont je vais parler maintenant

Les historiens athées sceptiques

Dans ce contexte, et pour simplifier, j’appelle « athées » des historiens soit qui le sont vraiment, soit se conduisent comme tels en faisant primer l’étude rigoureuse des textes sur leurs convictions.

Ils estiment notamment qu’aucune religion ne peut historiquement prouver que ses textes fondateurs correspondent à une vérité historique, et donc qu’une partie des arguments soulevés contre l’histoire traditionnelle de l’islam par les chrétiens militants sont valables également contre le christianisme et le judaïsme.

Par exemple la date et les circonstances de l’écriture des Évangiles, l’absence de preuve de l’existence de Jésus etc. Mais ce n’est pas mon sujet ici.

S’agissant de l’analyse de l’histoire de l’islam, les courants intellectuels « chrétien militant » et « athée » remettent par exemple en cause l’existence de Mahomet.

Certains vont même jusqu’à dire que le mot « Mahomet » n’est pas un nom, mais un titre qui a été porté par plusieurs personnes et notamment par un conquérant arabe de Jérusalem vers 636, c’est-à-dire après la date de la mort du prophète dans la version traditionnelle.

Ce conquérant était allié à des « Nazaréens » (un courant judéo-chrétien qui a été actif plusieurs siècles), mais sa religion n’est pas précisée par les témoins alors que selon la tradition officielle il s’agit d’une conquête musulmane, nouvelle religion qui aurait du être remarquée.

Pour ces 2 courants intellectuels c’est donc un indice parmi beaucoup d’autres que, contrairement l’histoire officielle, l’islam n’existait pas à cette époque..

Citons Pierre Bouvard, auteur de plusieurs textes sur le sujet : « Le constat le plus étonnant, surtout pour tout Musulman, est l’existence d’une majorité de textes témoignant des « débuts de l’Islam » qui ignorent le personnage du « Prophète Mahomet ».

Voici quelques-uns des autres indices relevés par ces 2 courants d’historiens : la description qui est faite de la Mecque dans le Coran ne correspond pas à cette ville, et les premières mosquées étaient tournées en direction de Jérusalem (ce qui d’ailleurs ne choque pas certains musulmans).

En résumé

En résumant très sommairement, disons que les deuxième et troisième courants intellectuels estiment que l’islam tel qu’il est enseigné aujourd’hui est une construction du 9è siècle des empereurs arabes cherchant à légitimer leur pouvoir sur les populations conquises.

Pour cela ils auraient intégré et rédigé des textes et des récits circulant à l’époque autour du christianisme et du judaïsme pour en tirer une nouvelle religion ainsi que le système juridique qui en découle et en inventant l’histoire officielle aujourd’hui enseignée pour légitimer la primauté arabe. Bref, de quoi déstabiliser les salafistes, les Frères musulmans et autres.

Parmi les multiples indices relevés, il y a ceux qui révèlent de grandes similitudes entre le Coran et des formules religieuses chrétiennes datant de périodes postérieures à la prédication officielle de Mahomet.

Quant au courant « musulman sérieux mais prudent », qui pourrait se diffuser sans drame, il aurait l’avantage de débarrasser l’islam de sa variante rétrograde et parfois violente.

Bien entendu, je ne peux pas entrer dans ces querelles d’érudits qui me dépassent et tiens juste à informer mes lecteurs de ce débat dont nous avons vu l’importance. Je tiens une bibliographie à la disposition des lecteurs qui s’intéresseraient au détail des arguments et contre arguments.

Point de vue géopolitique

Je rajoute une vue géopolitique : la formation massive d’étudiants dans les universités d’Arabie par une très généreuse distribution de bourses déstabilise les États « tranquillement » musulmans.

En rentrant au pays ils déclarent que son islam traditionnel n’est pas véritable islam, qu’il faut le remplacer par celui des origines, que l’arabe doit remplacer la langue locale et le français et que l’enseignement religieux doit remplacer l’enseignement occidental.

Bref la vulgarisation du débat sur les origines de l’islam pourrait être une arme puissante contre l’obscurantisme et sa dérive terroriste quel que soit le courant intellectuel qui finisse par l’emporter.

Mon domaine de compétence étant l’histoire et la géopolitique, j’aborderai dans un prochain article l’évolution du monde musulman du VIIIe au XXe siècle, qui explique largement la situation d’aujourd’hui. Dans un troisième article, j’exposerai cette situation contemporaine.

…A suivre, donc !

Yves Montenay

 

Crédit illustration : Les plus belles images de Mahomet (Books n°39)

 

47 commentaires sur “Les nouvelles technologies bousculent l’histoire de l’islam”

  1. L’article m’a rappelé un roman de Barouk Salamé intitulé « le testament syriaque » qui évoque ces questions complexes de vases communicants entre religions dites du livre.

      1. Le plus souvent lorsque je lis un livre je note son titre et le nom complet de l’auteur dans un répertoire ainsi qu’un bref commentaire. Voici ce que j’ai rédigé au sujet du « Testament syriaque » de Barouk Salamé : Ni policier ni thriller mais les deux à la fois. En fait, avant tout une étude sur la cristallisation de l’Islam à partir du christianisme lui même héritier du judaïsme. Enormément (trop ?) de références pointues sur les religions en cause tout en restant un roman passionnant.
        Je ne peux guère en dire plus aujourd’hui mais depuis cette lecture je sais que je suis plus attentive à un certain syncrétisme de la religion chrétienne qui a intégré des fêtes déjà organisées par des religions païennes anciennes mais également aux « relations incestueuses » entre judaïsme, christianisme et islamisme.
        A mon avis il s’agit là d’une lecture à conseiller même s’il s’agit, a priori, d’un roman…

        1. Merci ! Intellectuellement, que l’on soit croyant ou pas, l’affiliation de l’islam au christianisme est évidente. Si on est musulman croyant, on estime que Dieu a prolongé les religions antérieures qui n’étaient pas totalement fausses. Si on n’est pas croyant, on estime que Mahomet (ou les califes du neuvième siècle, voir mon article) baignait dans le milieu judéo-chrétien de l’époque

    1. Merci ! Je suis alimenté en textes sur les religions par le robot d’Academia, mais pas par celui du Monde et cela m’avait échappé. Sans être spécialiste, j’avais toujours été frappé par le basculement vers une église officielle puissante qui a complètement changé le monde antique

  2. Modeste demande, d’abord : pourriez-vous laisser les termes  » saoudien  » et  » saoudite  » aux anglophones ? Nous avons les termes français  » séoudien  » et  » séoudite  » ; et qu’on ne me parle pas de la soi-disant authenticité de la première graphie par rapport à la langue arabe dans laquelle les voyelles, pas toujours prononcées comme en français, ne sont pas toujours écrites mais  » déduites du contexte « , d’après ce que je comprends. En tout cas, reprendre la graphie anglophone revient, fût-ce involontairement, à propager l’idée que la seule vision légitime du monde doit passer par le canal anglophone. Cela me fait penser au prénom  » Djamel  » que d’aucuns écrivent  » Jamel  » pensant s’affranchir de Dieu sait quoi alors qu’ils adoptent la graphie étasunienne… Nous avons le droit – ni plus, ni moins que les autres peuples – de  » nommer le monde « …

    Sur le fond, ces timides débuts d’une lecture critique de l’Islam ne peut qu’être encouragée. mais on mesure l’énorme retard mental et culturel sur ce point du monde musulman sur le monde (ex-) chrétien dans lequel les relectures critiques des textes sacrés remontent à la Renaissance… cela étant notamment corrélé avec l’apparition au sein du monde chrétien d’écoles de pensée différentes, dont certaines, souvent chez les protestants, ont légitimé le libre examen. Or le combat pour la liberté de pensée dura des siècles et ne fut pas facile.
    À titre d’exemple, je citerai l’affaire du Livre d’Habacuc, prophète mineur dont ce court écrit (3 chapitres) est inclus dans la Bible : à la fin du XIXe siècle, un Herr Doktor philologue analysa ce texte et en conclut que le IIIe chapitre était un ajout postérieur. Tollé horrifié de maintes autorités ecclésiastiques (à défaut d’envoyer ce  » mécréant  » au bûcher). Entre 1947 et 1956, on découvrit les Manuscrits de la Mer Morte comprenant de nombreux livres de l’Ancien Testament : les 2 premiers chapitres du livre d’Habacuc y figuraient mais pas le chapitre III, celui dont le Herr Doktor avait affirmé qu’il était postérieur.
    Alors bon courage à un  » désenfermement mental  » en ce qui concerne la vision des textes sacrés musulmans alors qu’il n’existe (quasiment) pas de tradition de libre examen et que les pouvoirs politique et financier sont généralement aux mains de fanatiques refusant toute discussion. Dans un sens, ils sont cohérents : sauf exception, en Europe occidentale le progrès économique et intellectuel a été fatal à la  » foi de masse « , comme l’atteste la déchristianisation accélérée couplée à une navrante inculture religieuse [là, il s’agit de culture, pas de foi] qui fait par exemple qu’un nombre croissant de Français ne reconnaissent pas plus Saint Pierre que le Bouddha en regardant des statues ou des tableaux.

    Encore merci de la variété de sujets toujours intéressants que vous traitez !

    1. Merci ! Vous avez tout à fait raison pour Séoudien, que j’ai justement longtemps écrit ainsi pour cette raison. Mais à force d’être persécuté par le correcteur d’orthographe, je laisse souvent tomber. Je n’ai pas le temps d’écrire (à qui ?) pour protester, mais si vous le faites, dites-le-moi et je rajoute ma signature.
      Pour le reste, merci pour votre exemple et vous avez tout à fait raison. Je dis souvent les islamistes ont une réaction « de perdants »

  3. Il ne faut jamais sur ces questions, négliger la très grande inertie de ces traditions, pensées et structure mentales. Après 3 siècles intenses de dénigrement acharnés, l’occident vient à peine de se débarrasser quasi complètement de ses traditions religieuses réformées ou pas et on voudrait que l’islam se réforme ? Les religions ne se réforment pas, elles se scindent et se font la guerre à jamais, puis disparaissent.
    Le chemin vers la disparition de l’islam sera long, vous pouvez le croire; quand à penser le « réformer » cela est une illusion complète sauf bien sur, et c’est la leçon de ces dernières années, faut il encore les tirer, dans le sens des formes séduisantes de son fanatisme originel, les frères musulmans n’en étant qu’une version vicieuse, et à la manoeuvre en occident il faut le rappeler.
    L’heure est donc à la lutte explicite contre cette religion dont la forme « tranquille » n’est que le terreau d’un mouvement dans une très mauvaise direction. Il faut donc lutter pour sa disparition, sous toutes ses formes.

    1. « La réforme de l’islam » est une formule qui n’a pas de sens, car il n’y a pas d’autorité centrale. Il n’y a que des individus. Les uns continuent par routine, d’autres se sentent à tort ou à raison humiliés (défaites militaires, économiques, et même, de plus en plus fréquemment, de se voir distancer professionnellement par des femmes) et ont des réactions violentes, d’autres deviennent agnostiques, chrétiens (souvent évangélistes) ou athées (discrètement, car c’est dangereux, mais les témoignages s’accumulent). Mon article a d’ailleurs comme objet, outre la connaissance tout court, d’aider ces dernières catégories

    2. @François Carmignola :

      Tout en n’étant pas croyant, je ne suis pas d’accord avec votre point de vue qui revient à estimer que  » la seule bonne religion est la religion disparue  » ; certes, les religions du Livre ont une propension naturelle à envahir tous les domaines et à se constituer en systèmes de pensée  » totalitaires  » régentant tous les aspects de l’existence et excluant tout autre mode de pensée ; certes, il a fallu lutter pendant des siècles, par exemple contre l’Église catholique (c’est la seule foi que je connaisse bien), pour la faire reculer pas à pas jusqu’à la situation actuelle dans laquelle, du moins en France, elle admet globalement le principe de la laïcité et le respecte ; certes, toujours en ce qui concerne l’église catholique, les vieilles  » mauvaises habitudes  » existent chez certains ou restent latentes chez d’autres ; certes, enfin, la question est encore plus difficile en ce qui concerne l’Islam dans lequel, sauf erreur de ma part, il n’existe pas l’équivalent de la célèbre parole du Christ ( » Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu « ) qui a, je le crois, évité que la même personne exerce l’autorité politique et religieuse, contrairement au Sultan-Calife qui posa tant de problèmes à Atatürk lorsqu’il entrepris la salutaire laïcisation de la Turquie (que le néfaste Erdogan veut détruire) et qui contenait un des germes de la laïcité.

      Pour autant, il existe des pratiques religieuses qui sont tout à fait compatibles avec la modernité, la démocratie et la laïcité et qui sont porteuses de valeurs parfois admirables et fort nécessaires dans un monde dominé par un matérialisme souvent stérile, voire vulgaire : j’ai l’occasion de fréquenter des religieuses dont la foi sereine rayonne et enrichit, que l’on soit croyant ou non. En Islam, les convictions et – c’est un critère essentiel – la conduite dans la vie quotidienne, personnelle ou politique d’un certain nombre de Soufis montrent qu’il existe, au moins potentiellement, la possibilité d’un Islam qui soit compatible avec nos valeurs – sur lesquelles il ne faut pas transiger d’un iota, à commencer par la laïcité. Inversement, je suis révulsé par la religiosité agressive et parfois abrutissante qui pullule aux États-Unis, même si, globalement, la liberté de conscience y est garantie, ce qui montre que la coexistence des religions et de la modernité peut prendre des formes diverses selon les pays et leur civilisation…

      Je me permets donc de nuancer votre propos : la nécessaire évolution des religions est souvent néfaste à la  » foi du charbonnier  » et autres croyances littérales ou simplistes… et je ne le regrette pas car, souvent, ce type de foi engendre obscurantisme et intolérance. Mais il y a une place – et je le crois, une nécessité – pour les croyances de plus haut niveau dépassant la lettre des textes et ne prétendant pas imposer leurs idées aux autres tout en les exposant, les défendant, voire les promouvant, comme cela est normal pour toute conviction, religieuse ou non.

      Enfin, ce qui m’horrifie dans un certain athéisme c’est l’ignorance délibérée des religions au détriment de la simple culture : ne pas avoir des connaissance de base du christianisme, notamment du catholicisme, quand on est par exemple Français, Italien ou Espagnol, c’est ignorer la base de loin la plus importante de notre civilisation, notamment de notre art. J’ai envie d’hurler lorsque j’entends quelqu’un déclarer qu’il n’entre pas dans une église – surtout si elle est intéressante à visiter – parce qu’il n’est pas croyant : là, à moins qu’il y ait de vraies raisons personnelles (on conçoit qu’une personne ayant été la victime d’un prêtre pédophile refuse de mettre les pieds dans une église), cette attitude est sotte et bornée. Se priver de voir les vitraux de la Sainte Chapelle à Paris, les fresques des églises romanes ou les mosaïques carolingiennes de Germigny-des-Prés au nom d’un athéisme  » intégriste  » revient à se mutiler gravement l’esprit et à s’enfoncer dans l’inculture la plus sectaire.

      Merci à Yves Montenay de contribuer à la réflexion sur l’indispensable aggiornamento de l’Islam. Il n’est point besoin d’espérer pour entreprendre…

      1. Bonjour,
        Votre description d’une pratique « haut niveau » des religions est bien sur commune à toutes les religions, et cela de tout temps. Mais cela ne change rien à ce qu’on appelle une « religion » et qui se traduit d’abord suivant les époques et les cultures par des blocs de pratiques intangibles.
        Dans le cas de l’islam cela est au moins deux choses : un ensemble de prescriptions portant sur le mode de vie d’une part et un idéal d’organisation de la société suivant ces préceptes d’autre part. L’abandon de l’un et de l’autre me parait souhaitable et nécessaire, et cela n’enlève rien à la perception ou à la connaissance des cultures qui ont longtemps vécu avec ces principes.
        Pour tout dire, ce que j’appelle la disparition de l’islam est bien celle du jeune rituel, des interdits alimentaires et vestimentaires, des discours illusoires sur l’unité de l’oumma et de la croyance en l’origine divine d’une législation.

        Ce qui pourra demeurer après cette disparition peut bien s’appeler « islam » cela n’aura plus aucune importance.
        En espérant avoir illustré la distinction…

        1. @François Carmignola

          Bonsoir,

          Je suis d’accord avec vous : en dépit d’approches et de sensibilités parfois différentes, nous sommes d’accord sur l’essentiel ; par exemple, je ne puis que souscrire à vos propos visant le  » jeune rituel, des interdits alimentaires et vestimentaires, des discours illusoires sur l’unité de l’oumma et de la croyance en l’origine divine d’une législation.  »

          Par ailleurs, j’apprécie que, sur un sujet aussi sensible, on puisse dialoguer courtoisement, dans l’esprit de ce blogue, et je vous en remercie.

          Bien cordialement,

          Liger

  4. Etre chrétien n’interdit pas d’être objectif… C’est ainsi qu’en tant qu’auteur du livre « Le grand secret de l’islam », que vous citez, je puis vous dire que c’est votre jugement sur ce travail ne me semble pas très juste. Je ne suis en rien le chef de file de quoi que ce soit. Et je n’ai jamais soutenu dans ce livre que « l’islam » (ou plutôt le Coran) serait « une adaptation de textes chrétiens visant à légitimer la domination arabe ».

    L’islam est fondamentalement une idéologie politico-religieuse, qui vise à légitimer par le divin, par la prétention à éradiquer le mal l’autorité du chef et de ses sbires (et non les seuls Arabes), leurs prétention à conquérir et dominer le monde entier. Les espérances que déploie une telle idéologie proviennent à mon sens, lointainement, des espérances chrétiennes que le monde soit un jour délivré de l’emprise du mal.

    Le Coran, quant à lui, est un texte composite, hétérogène, assemblé au 7e s. à partir d’écrits de prédication à destination d’Arabes christianisés et judaïsés, et à partir de textes juifs et syriaques pour l’essentiel (apocryphes, homélies, apocalypses, traités religieux ou profanes divers, etc. Les chercheurs ne cessent de retrouver ces sources anciennes du texte coranique). Ces prédications sont le fait de prédicateurs arabes formé selon l’idéologie d’un courant juif disparu (voire sont le fait de prédicateurs issus directement de ce courant). Dans un contexte de « fin du monde », ces prédications apocalyptiques visaient à exhorter des Arabes christianisés à déclencher le retour de Jésus attendu pour la fin des temps. En tant que telles, il ne s’agissait pas alors de prédications islamiques, et c’est ainsi que, littéralement, l’essentiel du texte coranique n’est pas islamique. C’est sa compilation, ses quelques corrections et l’invention concomitante de l’islam qui ont inventé aux côtés de ce texte tout un appareil d’interprétation (invention de la figure prophétique de Mahomet, du récit imaginaire de sa vie, invention de concepts musulmans comme le « rappel », les « gens du Livre », les « polythéistes », La Mecque etc). Cet appareil fonctionne comme un prisme déformant qui interdit la lecture littérale du texte, qui transforme son sens réel en un sens islamique.

    C’est ce que j’explique et démontre en détail dans « Le grand secret de l’islam ». Je ne vois pas en quoi cela en ferait un livre d’histoire chrétien… La recherche scientifique n’a pas de religion, pas de croyance, pas de philosophie. La méthode scientifique permet de passer au dessus de tous ces biais. Si vous pensez que je n’y souscris, vous serez bien bon de me le montrer. Au cas contraire, il me semble donc que votre classement n’est pas juste.

    1. Merci pour votre apport, qui est ici lisible par tous et détaille un point de mon article. Je ne pense pas avoir dit le contraire, ni qu’être chrétien altérait le jugement, mais il se trouve que vous vous êtes présenté comme tel donc je le signale.

      Il est certes arbitraire de diviser les historiens en catégories, mais c’est plus clair quand il s’agit de vulgariser. J’estime cette mission complémentaire à la recherche, mais elle oblige à une présentation différente. Vous avez d’ailleurs vu que j’ai regroupé les exemples sans distinguer de catégories

  5. Ce billet de blog m’a intéressé mais il ne fait qu’effleurer le sujet qu’il prétend traiter.
    Premier point il ne dit jamais en quoi les « nouvelles technologies » ou « l’intelligence artificielle » nous apprennent quelque chose que l’on ne savait pas.

    L’auteur classe différents courants de pensées mais quid de son propre mode de pensée ?
    Comment saisir le sens d’un récit ? Est-ce l’objectivité qui est garante de vérité ? Quand les Grecs évouqaient Zeus comme celui qui lance l’éclair, saisit-on correctement ce dont il est question si l’on dit que l’éclair est créé par une différence de potentiel entre l’atmosphère et le sol ?

    Pour ce qui es spécifiquement du wahabbisme et autres courants rétrogrades, le meilleur moyen de lutter contre cet obscurantisme n’est-il pas de laisser sa voiture au garage ?

    1. Je n’ai pas bien compris votre question et vais répondre de mon mieux. D’abord je ne suis qu’un analyste et un vulgarisateur (et non un chercheur) et mon opinion n’a pas d’importance. Je vous informe, c’est tout. En l’occurrence je vous informe premièrement que la tradition imprègne 1,7 milliards de personnes, deuxièmement que cette tradition est remise en cause plus ou moins complètement comme dit dans l’article, troisièmement que cette remise en cause est pour l’instant limitée au monde universitaire et que je pense qu’il est de mon devoir de vulgarisateur d’en parler à un public plus large

      1. Bonjour
        Alors j ai lu votre article et du coup je pense que votre analyse manque de témoignage de gens issue des universités islamique d’Arabie saoudite.
        Car on peut s’imaginer beaucoup de choses infondées…

        2ème chose est de questionner les érudits de ce même pays pour vraiment être sûr qu’ il n’y ait pas de désinformation sur vos données pour ne pas.faire de fausses conclusions.

        L’islam est universelle elle ne se veut pas sectaire si ce n’est de dire d’un côté les croyants et d’un autre côté les non croyants[mécréant] sans distinction d’origines ou de couleurs de peau….

        Un musulman qui n’est pas convaincu de votre article.

        Cordialement

        1. Il y a un malentendu : je suis pas un expert mais un vulgarisateur. J’informe le grand public des travaux universitaires de toutes les tendances que l’on m’envoie spontanément, car mon nom est dans les fichiers des historiens de l’islam depuis que j’ai enseigné l’histoire du monde arabe en grandes écoles et que j’ai écrit mon livre « Nos voisins musulmans ». Je ne cherche à convaincre personne, mais on m’envoie des thèses et des contre thèses que je lis, puis j’en fais profiter mes lecteurs qui en pensent ce qu’ils veulent.

          Comme vous avez vu, j’ai découpé les opinions un peu arbitrairement en quatre courants, le premier étant le courant traditionnel que vous connaissez comme moi et qui est celui des universités islamiques d’Arabie et d’ailleurs.

          Je suppose qu’aucun des universitaires que j’ai lu ne fait de désinformation, et que leur travail est consciencieux, mais, comme tout être humain, ils ont probablement tendance à privilégier les données qui vont dans le sens de leurs convictions.

  6. J’ai apprécié cette discussion.
    Il m’avait toujours semblé que l’islam était plus proche de la religion juive que de la catholique qui repose pour l’essentiel sur la vie de Jésus Christ, établie par les 4 évangiles, mais contestée par certains, ce qui est dans la norme des choses humaines, et dont le message terrestre essentiel est constitué par l’amour, le respect, l’ouverture, le repentir, le pardon, mais a été trop souvent caricaturé et déformé par les hommes d’église.
    Les sciences actuelles ont permis de faire passer au crible des ordinateurs le coran et d’en souligner les aspects particuliers, aussi bien de la langue et du style qui font apparaître l’impossibilité d’un texte « incréé » qui est sa base même. Il est certain qu’avec le temps de nombreux adeptes de cette religion évolueront. Mais cela sera inacceptable pour beaucoup: Pour ceux des dirigeants qui s’appuient totalement sur ses obligations et pour ceux des pratiquants plongés dès le plus jeune âge dans ses textes qui ne supporteront pas qu’on leur arrache ce qui a modelé toute leur vie.

    1. Bonjour

      Une question pourquoi l’islam ?
      Est ce pour convertir les gens ?
      Est ce pour instaurer un califat ?
      Est ce pour terroriser les gens ?

      Quelqu’un peut me dire l’objectif voulu par cette religion ?

      Cordialement

      1. Pour répondre correctement, il faudrait un livre. Je vais donc répondre très sommairement.
        D’abord, je m’en tire par une demi-plaisanterie : « l’islam, ça n’existe pas » https://www.yvesmontenay.fr/2016/02/09/lislam-ca-nexiste-pas/ Lisez cet article pour voir ce que je veux dire
        Donc ce qui n’existe pas n’a pas d’objectif

        Maintenant, si vous parlez des inspirateurs (Télévangélistes saoudiens, ou leurs adversaire Frères musulmans, ou encore le prof de base de l’enseignement public de certains pays), ils veulent effectivement convertir, instaurer un califat si possible mondial et terroriser leurs adversaires, et même les simples indifférents

        En face d’eux, il y a des gens courageux qui essayent d’en faire une religion « normale » mais ils sont réprimés dans les pays où l’islam est religion d’État et ne peuvent s’exprimer que dans les pays libres, Occidentaux en général.

        Il y a de plus en plus d’individus dans les milieux de tradition musulmane qui abandonnent cette religion. Mais ils sont discrets, par prudence pour eux et leur famille. Si cela vous intéresse vous pouvez les trouver sur les réseaux sociaux.

        Si vous voulez sortir du simple commentaire, vous pouvez m’écrire à ymontenay@gmail.com

  7. Bonjour .
    J’ai hésité à mettre un commentaire , je ne suis pas un intellectuel , et je ne manie pas la langue comme les autres commentateurs .
    Tout d’abord , merci pour ce blog intéressant et qui se lit facilement .

    Quelques remarques qui me sont personnelles :

    Il n’y a qu’un islam .
    L’islam est un tout , un bloc « all inclusive » . Certes , les courants y ont picoré , emprunté , interprété des parties plus ou moins importantes . Il n’y a pas , par exemple , d’islam modéré . Mais il y a des gens qui pratiquent modérément l’islam.

    L’islam est une effroyable machine de guerre.
    Fort habilement construite par les califes , cette machine traverse les siècles . Quelquefois , elle s’essouffle, il suffit juste d’un petit courant d’air pour ranimer les braises afin qu’elle reparte de plus belle.

    L’islam n’est pas une religion, mais une idéologie liberticide et mortifère , un outil de domination. Et il domine aussi bien les conquérants que les conquis.
    Entendons nous bien , je n’ai rien contre les musulmans , les pauvres , conditionnés qu’ils sont depuis leur naissance ! Je n’ai rien contre le malade , mais tout contre la maladie…

    1. Votre opinion est assez répandue, notamment chez ceux qui abandonnent l’islam (voir les groupes Facebook dont le nom comprend le mot « athée » ou l’allusion à des débats religieux).

      1. oui, je les connais et je les pratique , malheureusement ils n’ont pas beaucoup d’argumentaire , et par des critiques et de l’ironie , ils se mettent les gens à dos au lieu de nouer des dialogues de questionnement. Et cela finit souvent en bataille de chiffonniers .

        1. Bonjour à tous

          Je suis musulman et je ne suis pas d’accord avec vos théories qui pour moi sont basés uniquement sur des références tendance islamophobe ou de jugements hâtif sans fondement et pour beaucoup avec beaucoup d’ignorances.

          Le fait de mentionner ceux qui quitte l’islam en voulant par cela montrer que c est une religion fausse ou mortifere comme j’ai pu lire n’est pas un argument convaincant.

          Alors que cette même religion nous apprend que la guidée vient d Allah et que de par Sa sagesse certains quittent ou rentrent dans cette religion car effectivement on peut quantifier ceux qui la quitte et ceux qui se convertissent puis au final qu est ce qu on va conclure ?tout ceci n’a pas de sens pour un croyant qui a compris car cela relève uniquement de la guidée et non pas de se dire que c est une religion mortifere ou que sais je…

          Je vous propose de côtoyer ceux qui pratique l’islam au quotidien et de leur poser les questions que vous voulez tant que par cela vous souhaitez connaître la vérité et pas juste vouloir decridibiliser car pour decridibiliser c est que vous avez d abord connu le vrai islam et que vous n’en êtes pas convaincu et je doute et j en suis sur car en vous lisant je le constatebque vous connaissez pas du tout l’islam.

          Peut être que les musulmans vous les connaissez mais pas l’islam. Car on reconnaît la vérité à travers la religion pas à travers les hommes qui la pratiquent car eux même sont sujet à l’erreur pour diverses raisons que d’ailleurs l’islam explique bien.

          En tout cas je suis a votre disposition pour répondre à toutes vos questions la porte est grande ouverte.

          L’islam est pour toute l’humanité donc sans frontiere sans racisme juste le mot d ordre qui est de croire en un seul dieu sans l associé et savoir adorer Dieu comme il se doit et ceci peu importe la couleur les origines de la personne qui adorera dieu avec sincérité.

          Pour celui qui choisit de ne pas croire il sera toujours libre mais on le conseillera et c est à ce niveau là que beaucoup se comporte mal parmi les musulmans qui pour certains confondent le conseil avec la force alors que ce qui est connu de l’islam de tout temps c est point de contrainte en religion.

          Mais pour ceci l’islam n est pas responsable car très clair à ce sujet suffit juste d étudier correctement l’islam et non pas juste se renseigner auprès d’islamophobe ou de gens qui ont eu une mauvaise expérience avec certains musulman pour se donner une idée de ce qu est l’islam.

          Je vous souhaite une agréable journée.

          Un musulman pratiquant sincère et qui souhaite le salut à l’humanité en rétablissant la vérité sur ce qu est le vrai islam.

          Cordialement

          1. Merci pour ce commentaire qui vise Aain et non mon article. Personnellement, je connais bien les musulmans d’un grand nombre de pays et les respecte. Et comme je connais bien les textes, ils pensent souvent que je suis musulman.

            Comme dans les autres religions, chacun a sa propre vision. Et ceux qui quittent une religion quelle qu’elle soit sont en général sévères, sinon ils ne l’auraient pas quittée. Symétriquement, les convertis sont souvent plus extrêmes que les autres croyants.

            Etant géo-politicien, je remarque que les chefs d’Etat musulmans abusent de l’autorité que leur donne la religion, ce qui finit par nuire à l’islam (j’ai entendu de mes oreilles à Quom, ville iranienne spécialisée dans la formation des mollahs : « depuis que la politique est faite au nom de l’islam, notre religion est mal vue par le peuple ») : https://www.yvesmontenay.fr/2019/12/25/lislam-ebranle-dans-les-pays-musulmans/

            Je vous laisse continuer la discussion avec Aain.

          2. @Moulay : toute croyance, surtout quand elle est structurée et a vocation à régenter tous les aspects de l’existence, peut générer des opinions et des comportements bornés, voire fanatiques ou intolérant. Ceci n’est pas propre à l’Islam, ni même aux religions du Livre, comme en témoigne l’hindouisme radical qui a percé en Inde ou les conceptions nationalistes extrêmes de la secte bouddhiste japonaise Nichiren qui poussait à l’invasion de la Chine dans les années 1930.

            Mais ces dérives ne sont pas une fatalité… si les croyants respectent un certain nombre de limites, notamment :
            – reconnaître que les croyances personnelles doivent être et rester subordonnées aux lois : on DOIT faire vacciner ses enfants, on NE DOIT PAS pratiquer la polygamie, etc.
            – reconnaître sans réserve, explicite ou implicite, que l’État et toutes les autres institutions publiques DOIVENT être TOTALEMENT neutres politiquement, philosophiquement ou religieusement ;
            – combattre DANS LEURS PROPRES RANGS tout comportement fanatique ou intolérant.

            Soyons réaliste : dans l’Histoire, on a rarement vu une croyance ou une religion être capable de s’autolimiter ; par exemple, il a fallu lutter des siècles pour que l’église catholique abandonne sa prétention d’hégémonisme qui passa par des oppressions, des conversions forcées et des massacres.

            Et c’est là le problème des sociétés musulmanes : à part les avancées du grand Mustapha Kémal en Turquie (dont l’immonde Erdogan détruit l’héritage) ou de l’admirable Bourguiba en Tunisie, quel pays musulman s’est avéré capable de mettre en place une vraie laïcité ?

            Surtout, face à des comportements fanatiques et intolérables des islamistes, presque tous les croyants musulmans font preuve d’une passivité qui tourne parfois à la complaisance, voire à la complicité.
            Lorsque Monseigneur Lefèvre a provoqué un schisme pour constituer une église intégriste, il a été rejeté activement et constamment par la hiérarchie et les croyants catholiques ; mais lorsque les imams salafistes pullulent en France et prononcent des prêches haineux, les croyants musulmans ne réagissent pas ou se bornent à psalmodier « L’islam ce n’est pas ça » ou « Pas d’amalgame ! » alors qu’ils devraient être LES PREMIERS à manifester contre ces propos inadmissibles qui déshonorent l’Islam et à demander l’expulsion des prêchereaux fanatiques étrangers et toute autre sanction forte contre ces pratiques.
            Sauf exception, jamais les musulmans ne se mobilisent pour défendre les minorités non-musulmanes persécutées au Pakistan, en Iran et dans maints autres pays musulmans.
            Pas un mot sur des pratiques archaïques comme l’inégalité entre les sectes ou la polygamie.
            Pas un mot sur le fait que, parfois en droit, presque toujours en fait, il est impossible pour un musulman de croire ce qu’il veut, y compris en changeant de religion ou en devenant agnostique ou athée.
            Pas un mot sur les persécutions – allant jusqu’à l’assassinat – subies par ceux qui osent critiquer l’Islam ou caricaturer cette religion : ainsi, quoique l’on puisse penser du bon goût de certains dessins, le meurtre des caricaturistes et d’autres personnes de Charlie Hebdo doit susciter chez tout être humain digne de ce nom le dégoût, l’horreur, le rejet et la volonté farouche de défendre la liberté d’expression.

            En résumé, je demande aux musulmans, surtout à ceux qui vivent en France, de respecter pleinement la laïcité, de reconnaître qu’on doit respecter la loi du pays dans lequel on vit, y compris lorsqu’elle s’oppose à des croyances, à lutter contre les dérives de leurs coreligionnaires, … bref à se conduire comme des citoyens français lorsqu’ils ont cette nationalité ou sinon comme des étrangers respectant les lois, les us et les coutumes du pays qui a accepté qu’ils y entrent. Ce qui est bon pour un protestant ou un Coréen doit aussi l’être pour un musulman ou un Algérien. Ni plus, ni moins. Tant que les intéressés n’auront pas compris cela, ils ne doivent pas s’étonner que l’islam suscite un rejet grandissant, étant considéré comme une idéologie fanatique et hostile visant à détruire notre civilisation. Ceci est regrettable mais compréhensible : la patience d’un nombre croissant de personnes est à bout.

            On a le DROIT DE CRITIQUER OU DE CARICATURER JÉSUS, ALLAH, STALINE, MAHOMET, BOUDDHA, etc. Si un individu ou un groupe se sent offensé, qu’il porte plainte devant un tribunal et respecte la décision des juges, quel que soit son contenu : LA LOI L’EMPORTE SUR LA FOI, CELA NE SE DISCUTE PAS, CELA NE SE NÉGOCIE PAS.

            Le choix est entre les mains des musulmans : les discours victimaires dont un certain nombre nous abreuvent ad nauseam avec la complicité de complexés mal dans leur peau de Français ou d’Européens, ces discours sont insupportables quand il n’y a pas d’abord une adhésion sincère, pleine et entière aux valeurs démocratiques, dont la liberté et la tolérance. De nos jours, AUCUNE AUTRE RELIGION – et Dieu sait s’il s’en pratique beaucoup dans notre démocratie – ne suscite un rejet de plus en plus net : cela appelle donc une réelle introspection pour les musulmans, du moins ceux qui souhaitent que l’horloge de l’Islam ne reste pas bloquée au XIVe siècle. Et nous devons les aider en luttant constamment et sans faiblesse contre tous ceux qui veulent continuer à intimider, voire à terroriser leurs coreligionnaires pour empêcher un indispensable aggiornamento de l’Islam.

          3. La majorité des musulmans me semble être de votre avis, sauf pour les caricatures (les catholique ne sont pas ravis non plus), mais ils ne le diraient pas de la même façon puisqu’ils respectent leur religion. Ils sont doublement punis, d’une part par la pression des fanatiques, d’autres part par la mauvaise image que ces fanatiques donnent de leur communauté (terme impropre, il y a aucune unité), ce qui accroît leurs difficultés d’intégration ou d’assimilation. Voyez mes autres articles sur l’islam et les musulmans.

          4. bonjour .
            On ne va pas ici commencer une discussion qui s’avérera stérile. Je ne suis pas islamophobe , mais islamolucide . je ne vais pas vous citer des versets , je connais vos réponses :
            vous n’avez pas tenu compte du contexte
            vous l’avez mal lu
            ça ne veut pas dire exactement cela
            il faut le lire en arabe … etc
            Je ne vais pas vous citer des hadiths , car forcément , ils seront faibles , ils sont faibles quand ça vous arrange ..
            si on considère comme postulat que mohamed a existé , ainsi que la Mecque , et qu’il s’est bien enfui à Médine , je ne vais pas vous citer toutes les horreurs qu’il a commises , crimes, assassinats , vols , viols . Sinon, vous allez pousser les hauts cris : « c’était la guerre  » , etc .
            vous parlez de vrai islam . Y en aurait il un faux ?
            vous vous contredisez :
            « Je vous propose de côtoyer ceux qui pratique l’islam au quotidien » versus « on reconnaît la vérité à travers la religion pas à travers les hommes ».
            Ayant vécu en pays islamique plusieurs années , j’affirme qu’on ne peut pas parler à mon propos de « théories » .
            Beaucoup de musulmans que je connais ont la foi du charbonnier . Ils connaissent peu ou mal les textes fondateurs . Et je suis désolé de leur trouble quand je leur cite une énormité du coran … ou une ânerie des hadiths … Mais les pauvres , ils ne peuvent revenir en arrière , tout conditionnés qu’ils sont …
            bien à vous …

  8. Bonjour Alain,

    L’islam le vrai c est le coran la sunna avec la compréhension des pieux predecesseurs pour vous aider à comprendre ce qu’est le vrai islam et les pays islamique comme vous dite n’ont pas forcément tous ce credo et tiennent plus la religion à travers les traditions que de se référer au vrai islam.

    L’islam s’etudie et les versets équivoque sont expliqué sans problème et je n’ai aucun complexe à en discuter et les hadiths sont sujet à la vérification de leur authenticité selon la chaîne de transmission donc c est pas comme ça nous arrange pas du tout à travers cette vérification on vise la vérité tout simplement.

    Le coran lui n est pas sujet à la vérification car c est la parole d’Allah in créé révélé au prophète via l’ange Gabriel.

    Les hadiths sont transmis par des hommes et il s’avère que certains hadith compilé sont remis en cause car il se trouve parmi certaines chaîne de transmission des rapporteur peu fiable ou considéré pervers….

    1. Comme tout texte (Bible, Évangile, Code d’Hammourabi, les œuvres de Confucius, etc., le Coran est un livre religieux parmi d’autres, évidemment sujet à analyse, vérification, contestation, commentaire, etc. Cela s’appelle l’exégèse.et, plus généralement, liberté d’analyse et de discussion.

      Vous avez le droit de croire que le Coran est  » la parole d’Allah « . Par contre, si, au nom de cette croyance, vous estimez qu’on ne doit pas soumettre cet ouvrage à exégèse, vous empruntez un chemin dangereux : estimez-vous qu’il doit être interdit à quiconque de se livrer à l’exégèse du Coran ? Est-il nécessaire de rappeler les conséquences épouvantables de l’application de ces thèses ? Approuvez-vous l’infâme  » fatwa  » émise par un vieillard fanatique et borné (M. Khomeiny) contre Salman Rushdie pour avoir écrit  » Les versets sataniques ? « .

      Au passage, on doit rappeler les les religions bénéficient d’une tolérance très large : alors que la Bible ou le Coran contiennent maints appels au meurtre et de nombreuses justifications de l’oppression et de la censure, ces ouvrages sont en vente libre… La moindre des choses que l’on attend de quiconque, sectateur d’une religion compris, est qu’il admette la libre pratique de l’exégèse, de la critique, de la réfutation, etc. bref la liberté de penser et de débattre, LAQUELLE NE SE NÉGOCIE PAS : ni apaisement, ni arrangement, ni accommodement, LA LIBERTÉ EST UNE VALEUR SUPRÊME DEVANT LAQUELLE LES OPINIONS PARTICULIÈRES DOIVENT S’EFFACER.

      Savez-vous qu’il y a des dizaines de personnes en France, le pays démocratique où nous avons la chance de vivre, qui doivent vivre cachées et sous protection policière parce qu’elles ont critiqué le Coran ? Toute personne vivant dans notre pays DOIT condamner sans restriction ces abominables chasses à l’homme. Il est temps que les musulmans fassent, eux aussi clairement et ouvertement le choix de la liberté de pensée et admettent que leur croyance n’est qu’une opinion parmi d’autres sans soutenir, directement ou indirectement, des propos et des pratiques liberticides. Je n’oublierai jamais, je ne pardonnerai jamais les lâches assassinats commis par des morts-vivants manipulés par des fanatiques à Charlie Hebdo, au Bataclan et ailleurs…

      La priorité est de lutter contre l’intolérance et la censure :veuillez donc prendre vos responsabilités… comme toute personne vivant dans un pays démocratique. Quand on a la chance de vivre dans un pays libre – ce que n’est aucun pays musulman – on doit soutenir la Liberté et, au minimum, s’abstenir de soutenir des thèses oppressives.

      Par rapport à cet enjeu fondamental – continuer à vivre libre – les arguties sur la soi-disant nature divine de l’auteur d’un livre sont dérisoires.

      1. Bonjour mr Liger

        Vous m’avez peut être mal lu mais j’explique ce qu est le vrai islam et donc la liberté de chacun n’est pas le sujet que j’ai abordé et d’ailleurs si vous lisez le coran. Il existe un verset qui appuie cette liberté.
        Le verset en question est point de contrainte en religion.
        La biographie du prophète démontre qu’il y a eu cohabitation avec juif tout en n’étant pas dans le meurtre ou l agressio’ du non musulman.
        L’exégèse oui mais à une condition que les sources proviennent d’en haut C est à dire avec les sources authentique issue de hadiths ou de paroles de salaf (pieux predecesseurs)
        Concernant khomeiny si vous avez suivi les post je condamné les chiite qui pour moi ne sont pas musulman pour la majorité d’entre eux car rien à voir avec le credo issu du coran et de la sunna surtout les rawafid les houtis etc…
        Il existe une sourate qui conclu pour vous rassurer qu au final Allah nous impose et nous ordonné mais Ses creature n’ont de rôle que de suivre et d obéir et transmettre avec sagesse le message donc la sourate s’intitule les mécréants où il est dit chacun sa religion dans le sens où l’on adore pas la même divinité…

        Comment une fois que l’on connaît ces textes dire que le musulman tue impose ou agressé dans lz but de convertir alors que c est pas de notre ressort mais qu au final. C est Allah qui en le pouvoir.
        Nous en tant que musulman on espère le bien aux gens car on connaît et on est persuadé de ce qu il y a après la mort et on ne souhaiterait l’enfer à personne.
        Allez vous me reprocher ceci ?
        C est juste que l’on n est pas dans le même monde voilà le problème.

        Ceux qui se cache dans les pays non musulman par peur par représailles n’a rien avoir avec l’islam mais plutôt lié à la politique ou à des intérêts sociaux économique ou autre mais surtout pas l’islam

        Cordialement

    2. des versets équivoques dans le coran ? dieu aurait fait des versets équivoques ? Alors que les musulmans crient partout que le coran est parfait ? mon cher ami , tuer , c’est tuer , frapper au cou , c’est frapper au cou.. Anéantir , c’est anéantir … Je sais bien que depuis 1400 ans les exégètes se sont coupés en 4 pour faire passer la pilule , pour atténuer au maximum toutes les horreurs que contient le coran … Mais c’est mission impossible ! Alors , je connais les arguments : « tu n’as pas compris … tu n’as pas bien lu … il faut le lire en arabe … ça ne veut pas dire tout à fait ça .. » .
      Est ce que vous battez votre femme , aboumoussa ? car comme punition ultime si vous soupçonnez sa désobéissance, (soupçonner , même pas la présomption d’innocence) , Dieu vous commande de la battre .. Et ne venez pas me chanter ici que c’est avec une brosse à dent , comme on m’a déjà dit .. J’ai pris ce verset qui est loin d’être le pire …

      1. Désolé vous êtes ici pour commenter l’article, pas pour débattre du contenu du Coran
        J’ai laissé passer les premiers commentaires, mai j’ai dû ensuite en mettre un paquet à là poubelle
        Pour débattre de tout ce que vous voudrez, venez sur ma page Facebook

        1. Alain,
          Désolé je voulais dire
          Les versets «sans équivoque» et ceux qui «peuvent prêter à d’interprétations diverses»
          L’histoire de la brosse à dent ??? Vous voulez dire le siwak….
          Frapper sa femme non jamais d’ailleurs le prophète n’a jamais frappé ses femmes donc on se doit de suivre son exemple.

          Cordialement
          Ps désolé pour le hors sujet lié à cet article mais il est agréable d’échanger cela permet de mieux se comprendre

          1. Il est tout à fait utile d’échanger, mais pas forcément ici. Je pourrais d’ailleurs participer à la conversation, connaissant relativement bien les textes fondateurs.
            Proposez moi un réseau social, sinon allez sur ma page Facebook
            Permettez-moi une plaisanterie : si c’est Dieu qui a dicté le Coran, il a fait exprès de le rendre complexe et parfois ambigu pour nourrir les discussions entre exégètes

  9. Bonjour, félicitations… j’adore le blog d’Yves de Montenay et les réponses de ses contradicteurs !
    Je suis chrétien, baptisé, j’ai fréquenté des chrétiens professionnels (les curés des écoles primaires). Mais, je ne suis en aucun cas pratiquant de cette horrible religion !
    Or, je ne suis pas athée !
    De quel droit les religions d’origine sémite se présentent comme les seuls intermédiaires valables de Dieu au point qu’ils veulent organiser leurs horribles paradis comme ils veulent (et dans certains cas peuvent) organiser la vie civile.
    Pas d’accord du tout quelque soit la religions d’origine sémite proposée.. hélas !
    Horrible péché

  10. en toute sincérité, je ne vois pas ce que l’intelligence artificielle apporte à cette connaissance. L’intelligence artificielle (nom pompeux de la statistique assistée par informatique) connaît une grande propagande actuellement. Mais l’étude comparée des textes, au niveau linguistique, historique, anthropologique, la réflexion sur l’usage historique et impérial, l’analyse juridique, etc. n’a attendu en rien ces compilations informatiques ! L’analyse critique du Coran existe depuis longtemps. Sans parler de l’analyse critique de la Bible, qui s’est faite sur les mêmes vecteurs, depuis plusieurs siècles maintenant. C’est la pensée humaine, et non l’intelligence artificielle, qui est ici à l’œuvre. Pour le reste, je suis d’accord avec l’article.

    1. Je suis bien d’accord que l’intelligence artificielle est un terme pompeux. Par contre elle apporte une puissance de tri, et c’est ça qui est nouveau. On met dans les banques de données tous les textes possibles et imaginables disons entre l’an 600 et l’an 900, et cela dans toutes les langues de la région. Ensuite on trie, par exemple sur toutes les variantes possibles du mot Mahomet, ou sur celles du mot « La Mecque ». Un linguiste humain aurait besoin d’un nombre invraisemblable d’années pour le faire.
      Ensuite, ce qu’on en tire dépend de chacun, et probablement de ses préjugés.

  11. Je suis étonné de voir que cet article est daté du 6 janvier 2023, et que tous ces commentaires datent de 2020 et 2021.
    Quoi qu’il en soit, en lisant cet article, intéressant, je me suis fait exactement la même réflexion que Roland de Roncevaux (28 août 2021 à 10:30) : En toute sincérité, je ne vois pas ce que l’intelligence artificielle apporte à cette connaissance.
    J’entends bien la réponse d’Yves Montenay, juste en suivant. J’imagine la puissance de cette fameuse «intelligence» (IA), truffée d’algorithmes et je ne sais quoi, pour trier, calculer etc. Seulement la conclusion (dernière phrase) ne fait que confirmer ce que Roland et moi pensons.
    Si chacun n’en tire que ce qu’il a envie de croire, selon ses préjugés… et la confiance qu’il accorde à ces formidables technologies… alors je ne vois toujours pas en quoi cette nouvelle connaissance (avec ou sans guillemets) nous avance réellement.
    Et je pense là au suaire de Turin, sur lequel l’Église catholique se montre très prudente. Les nombreuses études (carbone 14 etc.) n’ont en rien bousculé la foi de tous ceux qui semblent avoir besoin de croire à son authenticité. Ou ne serait-ce que croire en Dieu.

    1. Comme expliqué au début de l’article, l’intelligence artificielle (mauvais nom pour dire « capacité de trier rapidement d’énormes archives ») fait gagner un temps considérable aux chercheurs qui devraient explorer les musées du monde entier et autres manuscrits, puis les dépouiller. Voir mon article : https://www.yvesmontenay.fr/2022/09/24/lintelligence-artificielle/https://www.yvesmontenay.fr/2022/09/24/lintelligence-artificielle/
      Exemple : à quelles dates et à quels endroits apparaît le nom « Mahomet » (et toutes ses variantes d’orthographe dans les différentes langues)

      1. J’entends bien tout ça (« capacité de trier rapidement d’énormes archives » entre autres…)
        Mais… et notamment pour cette utilisation là, cela ne change rien à la conclusion.
        La votre : « Ensuite, ce qu’on en tire dépend de chacun, et probablement de ses préjugés.»
        La mienne : Avec ça nous voilà bien avancés !
        Ce qui ouvre un tout autre débat : Chercher, connaître, oui ! Mais quoi et pourquoi ?

        1. Tout débat est en général confus au début. Puis il y a ou non une conclusion, et en sciences humaines c’est plus difficile qu’en sciences dures. Pourquoi chercher ? Dans les universités occidentales, on vous dira « liberté de recherche, le savoir pour le savoir ». Dans les régimes autoritaires, laïques ou religieux, on vous dira « guider vers le bon chemin », défini par l’autorité bien sûr. À long terme, les premières me paraissent plus fécondes que les dernières, mais on pourrait soutenir que c’est du gaspillage d’argent public : « l’université à l’occidentale est un luxe »

          1. Quoi que vous pensiez, sachez déjà que je partage bon nombre de vos points de vue.
            Quand je terminais (11 janvier 2023 à 6:24) en disant «Ou ne serait-ce que croire en Dieu», j’aurais pu rajouter : Ou même croire en rien ou en n’importe quoi, ce qui pour moi revient au même.
            Quant à «Chercher, connaître, oui ! Mais quoi et pourquoi ?» (11 janvier 2023 à 7:40), en effet je pense que nous sommes bien obligés de faire des choix. Quel que soit le domaine, et le régime politique… la recherche coûte non seulement de l’argent, mais elle utilise des ressources, notamment humaines (je n’aime pas trop le terme «ressources humaines»), de l’énergie, bref elle nécessite des moyens. Sans argent, sans chercheurs (biologistes, physiciens, historiens ou autres), pas de recherche.
            Mais finalement ces choix sont faits. Et bien sûr les moyens ne vont pas n’importe où.
            Ceci dit, même si je reste incapable de dire quel serait le «bon chemin», pour moi il y en a certains qui ne me paraissent pas très prometteurs, ou féconds. Dont certains que que je vois carrément sans issue. Et d’autres que je vois, passez-moi l’expression, particulièrement merdiques.

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