La Chine après le virus et l’économie mondiale

L’orgueil chinois coupe le monde en deux

Le virus semble maintenant vaincu en Chine : la deuxième vague a été stoppée net. On peut maintenant analyser sa situation interne et son impact sur l’économie mondiale où elle déclenche des réactions de rejet.

Article d’Yves Montenay  paru sur Contrepoints


La Chine a pris une place croissante dans l’économie mondiale de mille façons. Elle est notamment un des plus gros importateurs de matières premières. Elle est aussi un grand exportateur, notamment de produits bon marché, ce qui a fait disparaître l’inflation dans le monde depuis plusieurs années.

Ce n’est pas un miracle ni un scandale. C’est tout simplement naturel pour un pays sérieux faisant 20 % de population mondiale;

Et puis, le Covid-19 est arrivé, la Chine s’est confinée et son économie s’est brusquement beaucoup ralentie. Pékin a alors exporté non seulement le virus mais aussi une récession mondiale.

Le virus semble maintenant vaincu en Chine : la deuxième vague a été stoppée net. On peut maintenant analyser la situation interne et son impact sur l’économie mondiale.

N’oublions pas que si le virus monopolise les commentaires, d’autres évolutions étaient en cours et vont continuer. Je pense notamment à la reprise en main des entreprises chinoises et étrangères par des cellules du parti, et plus généralement au tour de vis politique extrêmement brutal.

L’économie chinoise après le confinement

Les chiffres globaux semblent montrer que la Chine redémarre normalement après un choc qui lui coûtera en gros sa croissance annuelle, c’est-à-dire qu’au lieu de croître d’environ 6%, elle ne devrait croître (ou décroître) que peu en 2020 par rapport à 2019. Ne cherchons pas à être précis dans ce pays où les statistiques globales sont imparfaites ou insincères.

Mais si on regarde plus en détail, on s’aperçoit que la consommation n’a pas complètement repris et que les exportations sont ralenties par la récession due au confinement dans le reste du monde. Le gouvernement a réagi, comme les fois précédentes, en décidant de lancer de nouvelles infrastructures.

À court terme, ces dépenses d’investissement remplacent la consommation manquante, mais reste à savoir si les investissements une fois terminés seront vraiment utiles, sachant que le pays est déjà couvert d’autoroutes, de TGV, d’aérodromes, de gratte-ciel…

Pourquoi la consommation chinoise reste-t-elle faible ?

D’une part pour des raisons habituelles aggravées par la crise sanitaire : les particuliers épargnent massivement pour faire face aux dépenses de santé et de retraite, faute de système général de sécurité sociale (ce qui a contribué au bas coût du travail).
Et puis les gouvernants ont pris l’habitude d’utiliser ce qu’ils peuvent piloter : l’investissement. L’économie est donc construite autour de lui et non autour de la consommation comme en Occident.
C’est l’occasion de rappeler que la consommation du Chinois moyen est encore très faible par rapport à celle d’un Occidental.

D’autre part pour des raisons liées à la pandémie : les travailleurs « migrants intérieurs » ont souvent perdu leur travail et ont été renvoyés chez leurs parents campagnards où leur productivité et leurs revenus sont faibles.
De plus une part des nouveaux diplômés ne trouve pas de travail, notamment dans les branches exportatrices.

Les conséquences à court terme pour le reste du monde

Les chaînes d’approvisionnement

La Chine s’est confinée alors que la pandémie n’avait pas gagné le reste du monde. C’est donc la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement qui est apparue en premier pour les entreprises étrangères à la Chine.

Beaucoup ont été privées de certains composants, de produits semi-finis, d’usines de montage, tandis que les États s’apercevaient qu’ils dépendaient de la Chine pour les approvisionnements notamment en terres rares ou en composants essentiels pour les médicaments.

Mais on ne peut dans l’immédiat qu’analyser la situation, une éventuelle réaction étant renvoyée au moyen terme

Les déplacements, dont le tourisme

Les Chinois cessèrent de voyager, et n’acceptèrent plus les étrangers. L’énorme manne touristique correspondante s’arrêta, frappant par exemple les palaces parisiens et suspendant de multiples transactions, notamment immobilières, dans le monde entier.

Dans un deuxième temps les cadres étrangers des entreprises chinoises, par exemple ceux des multinationales implantées dans le pays, ainsi que les cadres chinois se trouvant à l’étranger ne pouvaient plus rejoindre leur poste, aggravant la paralysie. Il semble que de nombreuses exceptions aient été négociées discrètement.

Là aussi, la pandémie n’a fait qu’accélérer une tendance existante : les étrangers ainsi que les Chinois éduqués en Occident ont du mal à supporter l’ambiance politique, la pollution, la brutalité des déclarations publiques, l’espionnage obligatoire, comme signalé incidemment dans de nombreux témoignages et notamment dans The Economist du 29 février 2020.

Les conséquences à terme pour la Chine

Un départ des multinationales ?

Les multinationales vont-elles oublier cet accident de parcours ou vont-elles quitter la Chine pour sécuriser leur chaîne d’approvisionnement ?

À mon avis elles vont se désengager petit à petit. D’abord parce que les salaires chinois ont beaucoup augmenté, mais aussi à cause de la mainmise du parti communiste sur la gestion des entreprises, le danger de voir les cadres étrangers pris en otage et le pillage technologique.

Depuis la mise au pas de Hong Kong cette année, Pékin menace les entreprises dont la communication lui déplaît de leur interdire toute activité en Chine.

Frédéric Schaeffer, correspondant du journal Les Échos dans ce pays a particulièrement creusé cette question mais son étude est maintenant introuvable.

Samsung a abandonné la Chine pour le Vietnam. Bien d’autres entreprises font de même, dont Nintendo, et Google pour ses smartphones Pixels. Foxcom, fabricant taïwanais de l’iPhone ira en Inde.

À cette occasion ces entreprises échappent aux droits de douane imposés par Trump aux produits chinois…

Celles qui resteront seront les filiales des groupes pour lesquels le marché intérieur chinois est important… mais ce n’est plus une question de chaîne d’approvisionnement.

The Economist du 5 septembre rappelle que si jusqu’à présent les États-Unis encourageaient les entreprises chinoises à être cotées aux États-Unis, alors que Pékin était réticent à les voir aux mains de l’étranger, les rôles sont brusquement inversés : les États-Unis ferment leurs portes, voire tentent de refouler les entreprises chinoises, tandis que Pékin supprime les quotas limitant les investissements financiers étrangers dans la bourse chinoise, et avec succès pour l’instant.

Bref, il s’agit de refaire avec les entreprises financières étrangères ce qui a été fait jusqu’à la pandémie avec des entreprises industrielles : bénéficier d’un apport puis apprendre ou copier…

Tout cela est une première raison du ralentissement de l’osmose entre la Chine et le reste du monde, osmose qui explique en grande partie son développement récent.

La perte de confiance envers la Chine

Cette perte de confiance était déjà présente parmi les facteurs ci-dessus, mais elle gagne d’autres domaines.

Par exemple la ruée des étudiants chinois vers les États-Unis s’est arrêtée, car ils sont suspectés d’être des espions technologiques. C’est certainement injuste pour beaucoup, mais il suffit qu’une minorité le fasse pour que la suspicion se répande, d’autant que le devoir de tout citoyen chinois est d’informer son gouvernement.

Cela s’ajoute au constat que beaucoup de produits chinois ne sont pas fiables au point de vue sanitaire, notamment pour l’alimentaire ou plus récemment pour les masques de protection.

Déjà les riches Chinois font venir leur nourriture de Hong Kong ou du Japon. C’est peut-être un stade transitoire du développement, comme on l’a constaté pour le Japon de naguère, mais pour l’instant c’est un handicap.

Enfin la perte de confiance vient également la crise d’orgueil des « loups combattants » chinois, ces cadres qui donnent à l’étranger de virulentes leçons de morale visant la politique étrangère ou les compétences de leur pays. À mon avis, la Chine fait une crise d’orgueil.

Cet orgueil vient d’être nourri par des découvertes archéologiques récentes, permettant aux officiels de proclamer que la Chine aurait eu une culture propre et donc une unité depuis 5 à 6000 ans : faut-il comprendre : donc supérieure à la culture occidentale ?​ (The Economist du 1er août 2000, apparemment légèrement sceptique).

À long terme, les deux parties du monde vont diverger

Commençons par quelques exemples

Le Monde du 7 septembre constate l’échec de la tournée en Europe des officiels chinois : à toutes les offres chinoises de coopération, ou de menaces dans le cas de la Tchéquie qui faisait une visite officielle à Formose, ont été opposées des demandes de démocratisation et de respect des droits de l’Homme, tant à Hong Kong qu’au Tibet et au Xinjiang.

Il existe une relative exception française avec une réception très aimable mais ça n’empêche pas notre pays d’aider matériellement Taïwan avec la modernisation des frégates que nous leur avons vendues et d’avoir autorisé l’ouverture d’un deuxième bureau de représentation de ce pays à Aix-en-Provence.

La presse chinoise a néanmoins titré : « Rapprochement avec l’Europe ». Est-ce délibéré ou des officiers chinois n’osent-il pas dire la vérité au président ? Il est classique qu’un autocrate finisse par croire à sa propre propagande.

Parmi les autres exemples de séparation en deux de la planète, remarquons qu’un des immenses succès populaires chinois à l’étranger, l’application TikTok, va être rachetée par des Indiens en Inde et des Américains aux États-Unis. C’est une vente forcée, ces deux pays ayant interdit l’application pour empêcher l’envoi de données privées en Chine et les concurrents locaux se ruant pour combler le vide.

Remarquons également l’insistance sur la médecine traditionnelle chinoise « au service de Xi Jinping ». Elle serait maintenant enseignée concurremment avec la médecine occidentale. Rappelons que les scientifiques occidentaux ne voient aucun fondement à cette tradition. Une séparation de plus entre les deux mondes, dans un domaine qui devrait rester rationnel.

Enfin, The Economist du 29 août nous rappelle qu’en 2013, Boris Johnson encourageait l’apprentissage du mandarin y compris pour ses propres enfants.

Depuis, le nombre d’apprenants a chuté, passant d’un modeste maximum de 3700 diplômés niveau A à un peu plus de 2000.

Encore une illustration de la dégradation de l’image de la Chine, ainsi que des perspectives d’y faire une carrière intéressante. On ne dit plus « c’est très difficile, mais ça vaut la peine », mais « en quelques mois on peut apprendre le langage informatique Python et gagner beaucoup plus ».

Parallèlement, on se rend compte des difficultés pour les Chinois d’apprendre les langues occidentales. Encore deux indices confirmant l’isolement croissant de la Chine.

Allons-nous en arriver à la guerre froide de mon enfance ?

On peut se poser la question… À moins qu’il n’y ait un changement au sommet. Les spécialistes notent par exemple les divergences entre le Premier ministre Li Keqiang et le président Xi.

Tous les Chinois ont certes un amour propre très sensible après les humiliations du XIXe siècle, mais de là à provoquer le monde entier…

Les Chinois ayant participé au rattrapage national grâce à leurs études en Occident ou en coopérant avec des cadres occidentaux sur le terrain sont probablement gênés et inquiets pour la suite.

Yves Montenay

12 commentaires sur “L’orgueil chinois coupe le monde en deux”

  1. « À moins qu’il n’y ait un changement au sommet »…En effet, c’est ce qu’on peut souhaiter. Mais, compte tenu de la situation en cours (dictature à vie pour Xi), ce changement ne pourra intervenir que si les opposants à Xi ne se sentent pas seuls au monde. L’Histoire nous a montré mille fois que lorsqu’un État totalitaire prospérait sans aucune résistance, en particulier de la part de l’Extérieur, il n’avait aucune raison de changer. Il va donc falloir que les Européens (à la suite des autres pays asiatiques, ou de l’Inde, ou des USA, etc…) se manifeste pour signifier les limites à ne pas dépasser (entre autres: sur le plan militaire et géostratégique, sur le plan du respect des droits humains aussi). Mais l’UE a t-elle une stratégie claire et crédible avec les dictateurs ou les expansionnistes ?

    1. Je suis assez d’accord, avec une nuance pour ce qui concerne l’Union européenne. Pour l’instant, elle n’existe pas pour ce qui concerne la politique extérieure. Notre président semble pousser pour que ça change, mais c’est contraire à l’état de choses actuel : une union d’Etats, et non une fédération

      1. L’Europe n’a pas de politique étrangère ? C’est un euphémisme…
        La seule opposition véritable est bien sur les Etats Unis dont la mission historique consiste maintenant à faire pièce à un nouveau « monstre », qui pourrait se montrer dangereux. En tout cas, le monde devra à Donald Trump d’avoir levé le voile et dissipé les hypocrisies: la Chine est explicitement menaçante, se dote à marche forcée d’une armée puissante et se pose en conquérant explicite de territoires, que ce soit Taiwan dont la reconquête est annoncée, ou les iles de la mer de chine du sud qu’elle a commencé à occuper sans trouver de résistances.

        Dores et déjà, une nouvelle guerre froide est à l’ordre du jour. Il faut la rendre explicite, et s’allier à tout ce qui peut faire pièce à la Chine qui doit absolument réaliser qu’elle est en train de se retrouver seule, détestée par le reste du monde et bientôt au ban des nations.

        L’Europe totalement incapable de peser militairement face à la Chine, doit maintenant se barricader et se protéger des entreprises chinoises prédatrices dont elle réalise peu à peu l’extrême nocivité et surtout réaliser l’urgence de sa réconciliation avec la Russie pour ces raisons là. Il faut savoir choisir ses ennemis.

  2. Oui, de fait, en effet, elle n’existe pas sur le plan des rapports de force internationaux, même si elle a une « ministre » officielle des Affaires Extérieures. Mais l’UE a un poids économique qui pourrait lui permettre de se faire entendre un peu…de l’Etat chinois actuel (à défaut d’avoir une armée ou une marine qui dissuadent les provocations ou annexions récurrentes de cet Etat). Mais elle ne le fait pas réellement. C’est un des paradoxes de cette UE: les Etats qui pourraient s’exprimer (France, Allemagne, Italie, etc…) se taisent pour ne pas gêner l’UE, qui n’a donc quasiment rien à dire face à un dictateur comme Xi. La situation actuelle est peut-être pire qu’à la fin des années 30: à cette époque les Etats européens indépendants ont bien été obligés de réagir face à Hitler, in fine, sans demander l’avis de tous leurs voisins européens (1939).

  3. Si la Chine est devenue la premier pays « capitaliste d’Etat  » du monde, c’est parce qu’elle demeure manifestement un pays communiste : en bon marxistes, les gouvernants chinois ont appliqué, et continueront d’appliquer, la maxime bien connue « les capitalistes finiront par nous vendre la corde avec laquelle ils seront pendus ». Le pillage technologique et scientifique (et bientôt financier) en est la traduction explicite. On verra que le prochain congrès du PCC, purgé de ses éléments dissidents, entérinera la nature communiste du régime.

  4. Les populations habitant en Chine continentale vont probablement et prospérer et souffrir pendant des années. Mais le virus de la liberté émergera tôt ou tard. Relire ce qui s’écrivait dans les années 70 et 80 sur l’union soviétique.

  5. Le danger du communisme institutionnalisé (par un État démagogique), c’est son mensonge: rappelons ce beau jeu de mots des dissidents soviétiques, « si le capitalisme c’est l’exploitation de l’Homme par l’Homme, alors le communisme c’est l’inverse ». De fait, le manque d’opinion publique en Chine encourage la dictature chinoise actuelle dans ses errements expansionnistes et totalitaires: mais pour que le virus de la liberté produise ses effets bénéfiques (pour les Chinois, leurs voisins et leurs amis du monde entier) i faudra aussi que la culture du mythe  » Empire du Milieu  » cesse d’animer les esprits des Chinois eux-mêmes et ceux de tous les admirateurs de la civilisation chinoise. Il faudrait en fait, une nouvelle « Révolution Culturelle » en Chine (une nouvelle « Revo. Cul. en Chine Pop. »), qui mette fin à ce mythe, même chez des esprits libres (le colonialisme et l’impérialisme pouvant prospérer même chez des esprits libres). Et ce virus de la liberté ne sera alors efficace que si les esprits devenus libres (espérons le) en Chine, un jour, se débarrassent aussi (en + de leurs dictateurs) de leur arrogance culturelle à l’égard du monde extérieur: d’où la nécessité que le monde extérieur à la Chine s’exprime et manifeste sa présence au monde (si besoin par des bateaux de guerre ou des avions de chasse. Mais au moins par des exigences en matières de commerce équilibré, de respect des droits humains et de respect des cultures différentes).

  6. Je pense qu’il était nécessaire que l’économie chinoise sorte de son passé sans doute millénaire mais économiquement et industriellement très en retard sur les puissances capitalistes qu’il lui a fallu copier à peu prés sur tout. Mais aujourd’hui la Chine a les compétences et les moyens de rivaliser avec l’occident sur bien des points et il convient maintenant que les règles du jeu soient différentes et que le chacun pour soi soit la règle. Le communisme s’y applique toujours sur la vie de tous les jours, mais avec de fortes libertés que n’avait pas connu l’URSS. Les chinois ont un esprit de groupe très fort et je crois que globalement ils n’en souffrent pas vraiment et qu’un effondrement du régime n’est pas pour demain. La Chine gère se problèmes à sa façon, les tibétains et les Ouïgours le savent bien, comme l’apprennent les hong-kongais et le découvrira progressivement mais sûrement Formose. En mer de Chine ils se sentent chez eux. Mais, pour avoir travaillé avec eux, je sais que les chinois ont d’autres codes que les nôtres et il faut en tenir compte. Ils ne tiennent sûrement pas à un affrontement direct avec les USA et procéderont à leur façon, par petites touches. Les chinois n’ont rien oublié de l’invasion japonaise, rappelée dans le film « Le sorgho rouge » et ils ne sont pas pressés: Dans leur philosophie, comme dans celle de l’islam, le temps ne compte pas,
    Ils auraient vaincu le virus? Difficile d’avoir accès à des statistiques vérifiables, sinon de se rappeler que celles de la première vague ont été complètement bidonnées, comme l’étaient les stat économique de l’URSS en 1947 qui faisaient pâlir de jalousie nos meilleurs économistes qui en ont toutefois retiré la création du plan Rueff, plan dont nous aurions tellement besoin aujourd’hui.

    1. Je suis à moitié d’accord. Oui la Chine a maintenant les moyens de progresser seule, mais revenir à l’isolement sera forcément un frein.
      Le Japon qui a suivi très grossièrement la même évolution (avec une époque de mauvaise qualité et de copiage) a veillé à rester en contact créatif avec le monde entier

      1. Je me suis mal exprimé; Le chacun pour soi ne signifie pas l’isolement de la Chine mais une prudente distanciation de façon à limiter notre dépendance, comme on a pu le voir avec les masques et mieux protéger notre industrie et notre savoir-faire attirés par les coût de main d’oeuvre très bas et des ventes plus faciles dont on voit maintenant les effets pervers.
        Avec la Chine il y a aussi pour la France un danger d’échelle que l’on peut constater lors d’achats chinois de terres agricoles françaises pour produire pour la Chine et l’envolée des prix des terres.

  7. Pour les personnes intéressées par les relations entre Chine et Asie.

    Un site web (parmi d’autres): Asialyst
    La Chine, superpuissance maritime: https://asialyst.com/fr/2019/10/18/chine-superpuissance-maritime-hier-aujourd-hui-demain/
    a) Saison 1, La Chine maritime et navale https://asialyst.com/fr/series/ :
    b) Saison 2, La Chine et les régions polaires: https://asialyst.com/fr/2020/03/21/saison-2-chine-regions-polaires/

    Le site https://amti.csis.org (Asia Maritime Transparency Initiative), pour le détail (avec photos et cartes) de l’expansionnisme militaire chinois en mer Indo-pacifique, .
    Exemples:
    a)  » Gone Fishing: Tracking China’s Flotilla from Brunei to Indonesia  » (https://amti.csis.org/gone-fishing-tracking-chinas-flotilla-from-brunei-to-indonesia/)
    b) « UPDATE: China Risks Flare-Up Over Malaysian, Vietnamese Gas Resources  » (https://amti.csis.org/china-risks-flare-up-over-malaysian-vietnamese-gas-resources/)

    Une vidéo (parmi d’autres): https://www.youtube.com/watch?v=luTPMHC7zHY (Pourquoi la Chine construit-elle des îles en mer de Chine orientale ?)

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