Bizarrement, les islamistes et les islamophobes partagent les mêmes idées : dans les Etats ou les groupes étiquetés musulmans, tout le monde serait profondément croyant, quelques arguments suffisent pour mener à l’islamisme, et la foi se transmet mécaniquement d’une génération à l’autre.
Pourtant, il y a quelques fausses notes. Les islamistes eux-mêmes dénoncent les « faux musulmans » qu’il faut recadrer ou tuer, et surtout les témoignages se multiplient : ceux qui comme moi ont connu un grand nombre de musulmans de nombreux pays témoignent de décrochages.
Des exceptions vous disent à la fois les islamistes et les Islamophobes. Pourtant les sondages se multiplient. Que disent-ils ?
Dans cette analyse, je vais me limiter aux pays que je connais le mieux, du Maghreb à l’Iran, et à leur diaspora en France.
Des sondages détruisant le mythe de l’unanimité
Le sondage du « Baromètre arabe » (2019)
Premier sondage : celui du « baromètre arabe », résumé par The Economist du 7 décembre 2019. Comme son nom l’indique, il est axé sur les pays arabes, ce qui laisse de côté de grands pays musulmans de la région : la Turquie et l’Iran, où une partie importante de la population ne se considère plus comme musulmane dans ces pays pourtant dirigés par des islamistes.
Ce sondage indique que la confiance envers les partis islamistes diminue partout et la chute est particulièrement forte en Algérie et en Irak. Il indique également que la minorité qui se déclare « non religieux » augmente partout, particulièrement en Tunisie (35 %).
La confiance dans les chefs religieux est également en recul général, particulièrement en Irak où elle passe de 65 à 40 %, et est maintenant minoritaire dans tous les pays.
Enfin le pourcentage de ceux qui vont à la mosquée même épisodiquement est également en recul général et devient minoritaire au Liban, où les musulmans sont maintenant très largement majoritaires du fait de l’exode des chrétiens. Ce pourcentage est tombé à 35 % en Irak et 25 % en Tunisie. C’est en Égypte qu’il reste plus élevé avec environ 70 % mais venant de 88 %. »
L’étude « Que pense-t-on dans le monde arabe ? » (2022)
Passons à un autre sondage : « Que pense-t-on dans le monde arabe ? » édition 2022, réalisé par Salam Kawakibi, directeur du Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (Carep Paris). Ce sondage est intéressant parce qu’il a touché 33.000 personnes via 900 chercheurs qui ont conduit des entretiens face-à-face.
Ce sondage portait notamment sur la religiosité « définie par la personne répondant au sondage » (en anglais : self-defined).
- une minorité, 20 à 24 % dans les 11 dernières années, c’est-à-dire depuis les printemps arabes, se définit comme « très religieuse ».
- une minorité encore plus faible, 8 à 12 %, comme « non religieuse »
- et une forte majorité, 61 à 67 %, comme « plus ou moins religieuse » (religious to some extend).
Ce « plus ou moins » est défini de manière variable et en général rappelle la morale basique de toutes les religions : être honnête, être charitable, respecter les proches… Cela recoupe une expression populaire que j’ai souvent entendue dans un contexte commercial : « les Européens sont de bons musulmans, car ils respectent leurs engagements ».
Par ailleurs ces chiffres sont une moyenne entre « la vallée du Nil » (l’Égypte et le Soudan) religieux dans un sens plus traditionnel, et le Maghreb et surtout le Moyen-Orient asiatique qui le sont nettement moins.
La proportion d’agnostiques et d’athées sous évaluée
Ces sondages sont d’autant plus intéressants, qu’il est très mal vu de ne pas être croyant : théoriquement, un apostat peut être condamné à mort, que ce soit par les tribunaux ou par ses voisins. Ce n’est bien sûr pas général mais existe néanmoins toujours.
Il est donc probable que le nombre de « tièdes », voire d’athées est sous-évalué par les sondages.
Personnellement, des discussions approfondies avec des amis musulmans du Maghreb ou de France, faisant souvent suite à leur comportement « indépendant », m’ont révélé une bonne proportion d’agnostiques et d’athées.
Ces comportements « indépendants » sont pour les uns considérés comme l’équivalent du « péché véniel » pour les catholiques, comme boire du vin ou de manger du sanglier (« ce n’est pas du porc »), voire du porc (« pour voir »).
L’interdiction des mariages inter-religieux
Mais d’autres comportements sont considérés comme des atteintes plus graves aux dogmes, comme le mariage d’une femme avec un non musulman. Ces unions supposaient que le mari se convertisse à l’islam, ce qui peut être une simple affirmation verbale sans conséquence dans les pays libres, mais qui entraîne des obligations rituelles et sociales dans de nombreux pays. Seule la Tunisie vient tout récemment d’autoriser ces mariages.
Au Maroc, où l’interdiction demeure, j’ai connu deux mariages de ce genre, l’un en Suisse et l’autre en France, dans les 2 cas avec le consentement des familles. En France ce genre d’union se multiplie, mais dans certains cas implique une rupture avec la famille, voire la clandestinité … ce qui pose des problèmes quand les parents décident de marier leur fille avec un cousin du bled.
Comme nous le verrons plus loin, ces unions interrompent en général la transmission familiale de la religion. Et c’est d’ailleurs pour cela que le dogme musulman les interdits.
La « sortie de la foi » par Houssame Bentabet
En France, nous disposons des travaux de Houssame Bentabet, qui, dans sa thèse de doctorat consacrée à « la sortie de la foi » expose que des musulmans, souvent bac+2 ou plus, constatent que leur foi complique leur intégration. Ils s’imprègnent peu à peu de «la conception scientifique de l’univers et des lois libérales », notamment celles concernant la pluralité des opinions. Lorsque l’évolution va jusqu’au bout, le musulman « décide de s’extraire de son identité originelle » et rejoint l’humanisme séculier qui règne en France et dans de nombreux autres pays. Houssame Bentabet estime à 15 % des musulmans français le nombre des « ex », soit 600 à 700 000 personnes.
Ce chiffre ne représente qu’une partie des descendants d’immigrants musulmans qui ne le sont plus, comme expliqué plus bas.
Des sondages à lire à l’envers
En général, les sondages sur la religiosité des musulmans sont présentés de manière un peu catastrophique d’un point de vue occidental, parce que cela se vend mieux. Par exemple, il a été fait état d’une grande inquiétude face au sondage de l’institut Montaigne en 2016, disant que 28 % des personnes se déclarant musulmanes estimaient que la loi de Dieu était supérieure aux lois françaises, ou autres considérations « dures ».
28 %, c’est important, mais ne doit pas faire oublier la grande majorité : les 72 % qui ne le pensent pas. C’est ce que j’appelle « la lecture à l’envers ».
Je rappelle à cette occasion que la doctrine musulmane dit que les lois de l’État priment sur celle de la religion, et que si le croyant est perturbé de ce fait, il doit émigrer vers un pays qui lui convient mieux. Je ne suis pas certain que tous les imams le sachent ou du moins le disent, mais il n’y a pas d’autorité religieuse au-dessus d’eux… d’où d’ailleurs les tentatives d’organisation du culte musulman par nos divers gouvernants … sujet délicat dans un pays laïque.
Et surtout, cela fait oublier qu’il ne s’agit que « des personnes qui se déclarent musulmanes » soit, d’après ce même sondage 5,6 % de la population métropolitaine de plus de 15 ans soit environ 3 millions de personnes, chiffre très inférieur à ce que pense le grand public.
Car le nombre des immigrants provenant de pays musulmans, arabes, turcs, iraniens, subsahariens… et de leurs descendants est évidemment très supérieur. C’est difficile à chiffrer notamment du fait des mariages mixtes. Rappelons quelques chiffres : 6,7 millions d’immigrés en 2020, 7,6 de 2e génération, sans parler des générations suivantes.
D’après les pays d’origine, on peut estimer extrêmement grossièrement qu’au moins 7 millions venaient de pays musulmans ou avaient des parents venant de ces pays. On voit qu’il y a un écart énorme entre le nombre des personnes se déclarant musulmanes, et ce nombre de descendants surtout si on ajoute une 3e génération.
Cela signifie que des millions de personnes (7 ? 10 ?) ayant certains de leurs ancêtres venant de pays musulmans ne sont pas croyants aujourd’hui.
D’une part cela recoupe le fait qu’une partie des migrants n’étaient déjà pas musulmans (ou « plus ou moins ») dans le pays départ, ou qu’ils ont abandonné la religion en France, ou encore qu’ils ne l’ont pas transmises à leurs enfants, notamment dans le cas des mariages mixtes.
Il ressort également de ce sondage qu’il n’y a ni « communauté musulmane », ni « communautarisme musulman » : le sentiment d’appartenance est avant tout individuel, et il y a peu d’engagement associatif au nom de l’islam.
Voici un autre exemple. Une étude de l’INSEE publiée jeudi 30 mars 2023 et reprise par Le Monde, montre que les immigrés venant de pays où la religion structure la société se disent plus souvent religieux et ont davantage tendance à transmettre leur pratique à leurs descendants que le reste de la population. Cela vise non seulement les musulmans, mais aussi les chrétiens africains et certains milieux juifs. C’est assez naturel lorsque, dans le pays de départ, la religion organise bien plus la vie sociale qu’en France.
Mais, toujours d’après cette étude, cela ne dure qu’une ou 2 générations. Ensuite l’effet s’affaiblit : la pratique du port du voile, par exemple, baisse : 36 % des femmes musulmanes immigrées disent l’arborer, contre 17 % des descendantes de deuxième génération. Il en va de même de l’intensité de la pratique et des prières.
Ce texte conclut que « seuls 19 % des immigrés arrivés après 16 ans en France et 26 % des descendants de deux parents immigrés » abandonnent leur religion familiale. Le mot « seuls » donne une connotation inquiétante, alors que le phénomène d’abandon est sensible.
Ce texte signale ensuite que cet abandon est plus élevé si on tient compte des couples mixtes de plus en plus nombreux.
Selon l’Insee, « Les descendants d’immigrés musulmans ayant grandi dans des familles où la religion avait beaucoup d’importance (42 % des familles musulmanes) ont une probabilité élevée (70 %) de déclarer que la religion a une place très importante dans leur vie », indique le rapport.
Une « lecture à l’envers » signalerait plutôt que 58 % des familles n’accordent pas beaucoup d’importance à la religion, chiffre auquel il faudrait ajouter 30 % de 42 %, ce qui monte le total à 70 % !
Comme dans toute enquête sociologique, je pense que ces chiffres, tant favorables que défavorables, ne sont qu’indicatifs.
Je cherche simplement à montrer que tout sondage peut avoir deux lectures opposées, et que l’on se focalise souvent sur la lecture la plus inquiétante.
Pourquoi ce recul de la religion ou de la religiosité ?
Une première raison me semble être que les partis islamistes ayant déçu (guerres civiles, échec économique, restriction des libertés…), certains musulmans se posent des questions sur l’islam lui-même.
Je l’ai constaté en Iran, où un mollah m’a dit qu’avoir un gouvernement islamiste, c’est-à-dire politisant l’islam, ne pouvait que nuire à la religion.
Cela s’ajoute à une autre raison, qui a également joué pour les autres religions. La plus importante est peut-être l’urbanisation, qui a des conséquences en cascade.
D’abord des contacts infiniment plus variés qu’au village. Ensuite, une scolarisation généralisée.
Certes cette scolarisation est extrêmement teintée de religion dans les pays de la région que nous étudions, non seulement par des cours spécifiques, mais aussi via les cours d’histoire qui magnifient la diffusion de l’islam et la présentent comme un progrès pour l’humanité.
Mais il n’en reste pas moins qu’un scolarisé sait lire et écrire, en arabe ou turc ou farsi (langue de l’Iran) et plus ou moins dans une langue internationale comme le français ou l’anglais.
Cela a 2 conséquences :
- L’une, que j’appellerai « le syndrome de Luther » : lire et comprendre les textes sacrés (dans le cas de Luther, traduire en allemand la Bible alors en latin) amène certains à avoir un regard plus froid sur ces textes, qui cessent alors d’être mystérieux et impressionnants.
- Et l’autre, surtout, qui mène aux médias écrits, dont Internet, où l’on tombe dans une grande diversité d’opinions. Notamment dans celles imprégnées de la rationalité et de la science comme autres sources d’explication du monde. Ou encore celles insistant sur la liberté et la démocratie, qui ont déclenché les printemps arabes.
Et, bien sûr quand la scolarisation a eu lieu dans un milieu laïque, comme en France, l’évolution est encore plus rapide. Elle peut ensuite se répandre dans les pays de départ à l’occasion des vacances réunissant les familles au pays.
Une rupture entre gouvernants et gouvernés
Pour les gouvernants, l’islam c’est commode. Comme le confucianisme en Chine, il prône l’obéissance aux parents et aux gouvernants. De plus, comme Dieu est tout-puissant, si le dirigeant est en place, c’est que Dieu l’a voulu. On comprend pourquoi de nombreux gouvernements proclament l’islam religion d’État.
Mais, s’il y a échec, cela se retourne aussi contre la religion, ou du moins certains de ces aspects. Au minimum, se répand l’idée qu’il s’agit d’une conviction privée qui n’a pas à être instrumentalisée politiquement. On est bien sûr dans ce cas à l’opposé de l’islamisme.
Quand, de plus, les formes publiques de la religion s’atténuent, on arrive à la sécularisation, qui est en bonne voie dans nombre de villes de pays musulmans.
Malheureusement ce qui est fourni au grand public ce sont plutôt des reportages sur la radicalisation que sur cette sécularisation.
Les islamistes profitent de la focalisation sur leurs actions
Il est naturel que la presse occidentale parle surtout de radicalisation, à l’occasion des attentats islamistes, puis des procès qui leur font suite, à l’occasion des atrocités d’Al Qaïda puis de l’État islamique. Cela après la guerre civile en Algérie (les années 1990) et aujourd’hui les actions des djihadistes, du Sahel à la rive africaine de l’océan Indien.
C’est naturel et inévitable, mais cela engendre peur et méfiance vis-à-vis de tous les musulmans, et donc des attitudes de rejet qui ont tendance à accentuer la radicalisation et à masquer le mouvement général de sécularisation.
Plus généralement tout ce qui pousse à la séparation des communautés fait le jeu des islamistes. Ils rappellent que des communautés musulmanes ont disparu par assimilation, par exemple en Amérique latine où les musulmans étaient arrivés nombreux dans les années 1920. Il en reste aujourd’hui de nombreux noms de famille arabes précédées d’un prénom chrétien.
C’est pour cela que les islamistes insistent pour que la religion ne soit pas seulement une affaire personnelle, mais que les musulmans se structurent en communauté dans tous les pays. Ce que nous appelons « le séparatisme ».
Ils comptent pour cela sur un soutien médiatique et financier, notamment de l’Arabie qui aujourd’hui finance des mosquées jusque dans les plus petites communautés éloignées. Je suis par exemple tombé sur une magnifique mosquée payée par l’Arabie dans un petit village vietnamien à la frontière cambodgienne où il y avait quelques représentants de la minuscule minorité musulmane.
L’Arabie finance également de très nombreuses bourses pour l’université islamique de Ryad, et les étudiants qui y ont étudié reviennent au pays militer contre la sécularisation et notamment contre ses vecteurs, l’anglais et le français qu’ils veulent remplacer par l’arabe, même quand ce dernier n’est pas une langue locale.
Il y aura donc toujours une fraction activiste dans la population musulmane quel que soit le pays, mais le mouvement d’ensemble me semble partir dans la bonne direction, d’un point de vue occidental du moins.
Que peut-on espérer de cette évolution ?
Cette évolution doit-elle tempérer les inquiétudes occidentales ? A court terme ce n’est pas certain, car cela peut déclencher de violentes réactions islamistes, ces derniers sentant bien qu’une partie de leur base est en train de leur échapper.
On peut craindre également une réaction des gouvernants : on le voit en Iran, on le verra peut-être à l’occasion des élections turques, où les islamistes au pouvoir vont faire le maximum pour le garder.
En effet, tout ce qui peut paraître positif pour l’Occident, à savoir l’ouverture, l’esprit critique, l’aspiration à la démocratisation, heurte profondément non seulement les dirigeants en place, mais aussi la frange traditionaliste de la société. On peut donc s’attendre à un durcissement des répressions.
Une grande inconnue sera le rôle des femmes. Leur réaction a été accueillie favorablement par les hommes en Iran, mais ça n’empêche pas le pouvoir de rester patriarcal et dictatorial.
Dans la plupart des pays, les mouvements féministes sont de plus en plus visibles, qu’ils soient laïques ou religieux, se fondant dans ce cas sur une interprétation moins « machiste » du Coran. À mon avis, même dans ce dernier cas, c’est un premier pas vers la déconstruction de la radicalisation.
En conclusion, il faut rester très attentif à l’évolution dans les pays musulmans, ne pas se borner aux politiques et aux déclarations de gouvernants locaux qui ne reflètent pas toujours les sentiments religieux de leur peuple.
Pour cela il faut lire les sondages aussi bien « à l’envers qu’à l’endroit » et suivre les résultats électoraux, en tenant compte bien sûr des moyens de pression du pouvoir, et notamment de la sélection des candidats (comme dans les pays communistes, les candidats, en Iran et probablement ailleurs, sont choisis par le pouvoir).
Le scrutin turc qui a lieu dans un mois sera très intéressant. Il opposera un le président sortant islamiste Erdogan à un « Alevi » issue de cette branche moderniste de l’islam, dont les représentants se font sporadiquement brûler vifs par des traditionalistes.
Yves Montenay
Comme d’habitude, article très intéressant qui effectivement bat en brèche des fausses évidences présentées comme factuelles. J’ai bien aimé aussi votre lecture des sondages à rebrousse poil, discipline qu’il convient en effet d »appliquer à,tous ceux qui nous sont soumis, manière de relativiser ce que l’on veut leur faire dire.
Savez vous si la thèse de Mr Houssame Bentabet se trouve quelque part sur Internet en lecture libre ?
Merci !
Pour la thèse, c’est un souvenir relativement ancien. J’ai acheté son livre.
Vous avez sûrement essayé Google. Vous pouvez essayer aussi Academia.
Houssame BENTABET (28 ans) semble bien visible
FUCE https://pluriel.fuce.eu › uploads › 2017/03 › C…
E-mail : houssame.bentabet@gmail.com. Docteur en Sociologie de PSL Research University / EHESS, Paris. Islamologue, Faculté de droit de Strasbourg.
Je souscris totalement à l’analyse de Yves. J’ajouterais un petit témoignage. Je rentre tout juste d’un bref séjour en Egypte en plein Ramadan pour les musulmans et Carême pour les cooptes. J’ai photographié de nombreuses vitrines dans le grand centre commercial du Nouveau Caire. On y voit inscrit comme pour les fêtes de Noël chez nous en grandes lettres festives « RAMADAN KAREEM ». Par ailleurs les femmes en burka se sont faites très rares, beaucoup plus rares qu’en 2018 lors de mon précédent séjour, où j’en avais compté autour de 10% dans les rues. Donc manifestement une pression islamiste moins forte et un climat plus apaisé qu’il y a cinq ans.