Vers une réconciliation libéraux-écologistes

Vers une réconciliation libéraux-écologistes ?

L’heure n’est plus aux accusations réciproques entre libéraux et écologistes, mais à la mise en œuvre concrète de la transition écologique. Passé les oppositions idéologiques initiales, c’est la réalité du terrain qui a rapproché les deux camps.

Ecologistes et Libéraux aux antipodes

Historiquement, les rapports entre écologistes et libéraux ont très mal commencé.

Les écologistes, alors ”gauchistes” (je vais utiliser ce terme vague par simplicité), ont heurté les libéraux par leur anticapitalisme, alors que ces derniers pensent que ce système économique découle des choix individuels – lorsque l’Etat les permet – et est donc légitime.

D’un point de vue philosophique, c’est une des péripéties éternelles des discussions sur l’efficacité par la contrainte ou par la liberté.

Une opposition d’abord virulente entre écologistes et libéraux

Les gauchistes sont persuadés que tout le mal du monde provient du capitalisme et ils appliquent cette lecture au dérèglement environnemental.

De leur côté, les libéraux font le constat que la liberté politique et la liberté économique sont liées et que les pays plus ou moins libéraux ont de meilleurs résultats que les autres. De ce fait, ils réagissent excessivement aux critiques antilibérales en rejetant en bloc les idées écologistes, dans lesquelles ils ne voyaient qu’un prétexte pour détruire les libertés et donc la prospérité.

Autrement dit, l’attaque contre leurs convictions leur masquait la pertinence des enjeux environnementaux.

Je me suis élevé à l’époque contre cette réaction épidermique des libéraux qui prenaient une position irréfléchie sur une question matérielle au lieu de se concentrer sur la défense des libertés.

On peut être libéral sans être dogmatique !

Dans un deuxième temps, l’extension des soucis environnementalistes au-delà de la sphère gauchiste a changé la donne.

Les environnementalistes face à des difficultés imprévues

Les premiers pas de la transition énergétique et de la lutte contre les pollutions ont montré que les écologistes avaient largement sous-évalué les difficultés de mise en place.

Dans ce qui suit, je vais appeler « renouvelables » les énergies éolienne, solaire et hydraulique, ainsi que le bois et l’usage du méthane là où on peut le récupérer.

L’hydraulique est saturé dans les pays développés, où l’on a plutôt tendance à détruire les petits barrages. En revanche, le potentiel hydraulique est gigantesque au Sud et notamment en Afrique.

Les médias se concentrent sur l’éolien et le solaire, qui progressent rapidement au nord et y rencontrent des difficultés imprévues.

Les difficultés de la mise en place des énergies renouvelables

Le principe de passer aux énergies renouvelables a séduit une bonne part de l’opinion et leur mise en place à commencé, notamment en Allemagne où les Verts ont un certain poids politique.

Mais cette mise en place a mis en évidence des obstacles imprévus. Eoliennes et panneaux solaires demandent des matériaux dont l’extraction et le travail sont écologiquement  désastreux. Sans parler de la pollution, de la dépense d’énergie et de la consommation d’espace pour leur installation.

Il faut rajouter à leur coût une refonte du réseau électrique, qui est un problème gigantesque : on peut citer l’exemple de  l’électricité produite par le vent de la mer du Nord à acheminer vers la partie industrielle de l’Allemagne, notamment au sud, avec réseau électrique qui n’est pas conçu pour ça.

Par ailleurs, lorsqu’il y a du soleil et du vent, il y a trop d’électricité et son prix devient négatif.

Enfin, les subventions donnent lieu à des effets d’aubaine. Aujourd’hui, les “super profits” ne sont pas chez les pétroliers mais chez les propriétaires de renouvelables, largement subventionnés. C’est par exemple le cas d’Ikea par ses placements dans les énergies renouvelables en France.

Et l’intermittence du vent et du soleil pose également des problèmes mal mesurés au départ.

La nuit ou en absence de vent, il faut des centrales d’appoint.

Or si on ferme le nucléaire comme en Allemagne, il faut s’appuyer sur des centrales à charbon, ce qui fait que les émissions de CO2 augmentent au lieu de diminuer…

Au passage on note que les puissances effectivement fournies par les renouvelables sont très inférieures aux puissances installées triomphalement proclamées, notamment du fait de cette intermittence.

Techniquement, une installation massive de batteries pourrait permettre de gérer cette intermittence. Un simple décalage de 2 ou 4 heures entre la production et la distribution permettrait d’effacer des pointes et les prix négatifs.

Reste à trouver les batteries le permettant.

Quelles batteries pour stocker l’énergie des renouvelables ?

Pour l’instant, on ne sait pas produire des batteries suffisamment puissantes, et les « petites »  batteries que l’on sait faire aujourd’hui sont trop chères. Certes, les prix peuvent baisser, comme ils le font depuis quelques années, et de nouvelles techniques sont expérimentées, mais les solutions sont encore lointaines et aléatoires.

On parle par exemple beaucoup des « batteries solides », qui sont l’objet de multiples projets fédérant des universitaires, des jeunes entreprises innovantes, des constructeurs automobiles…  mais, pour l’instant, on est très loin de la fabrication en série et on se contente de tester des prototypes extrêmement coûteux.

Or, il n’y a pas que les renouvelables qui nécessitent des batteries. Il en faudra aussi pour les voitures électriques et pour toute l’industrie, dont l’électrification complète serait un grand progrès.

Faut-il polluer pour produire les renouvelables ?

Pour produire des batteries, mais aussi des panneaux solaires et des pales d’éoliennes, il faut des matériaux nouveaux comme le lithium, ouvrir des mines pour les extraire, les raffiner, les transporter et les assembler. Bref, toute une nouvelle industrie… qui ne manquera pas de générer pollution et déchets.

Pour tous ces problèmes, et bien d’autres soulevés par la transition énergétique et plus généralement par la recherche d’une croissance plus économe, on s’aperçoit que les problèmes techniques et d’organisation sont bien plus importants qu’imaginé, et que les particuliers et les administrations n’ont pas les moyens humains, la souplesse et la créativité pour les résoudre.

 Il faut donc se tourner vers les entreprises et leur capacité d’innovation, notamment vers les grandes entreprises industrielles, naguère considérées comme des ennemies. C’est ce que font de plus en plus d’environnementalistes soucieux de solutions concrètes.

La transition énergétique, c’est compliqué !

Les freins politiques

Par ailleurs, les environnementalistes pragmatiques prennent conscience des limites de la contrainte que les États pourraient exercer sur leurs citoyens ou leurs entreprises. Ces dernières pourraient par exemple partir vers des pays plus laxistes en matière d’environnement, ce qui ne ferait qu’aggraver le problème au lieu de le résoudre.

Ils constatent également le rejet par la majorité de l’électorat des mesures pesant sur le niveau de vie. Il vaut donc mieux laisser des entreprises s’attaquer au problème que d’avoir un désaveu électoral qui nuirait à toute action environnementale future.

Pour illustrer le poids de la politique intérieure, je signale que les aides directes aux combustibles fossiles octroyées l’année dernière par 170 pays ont atteint 1 300 milliards, soit près de trois fois plus que leur niveau de 2020 !

Ce geste de « préservation du pouvoir d’achat » des ménages a été de fait un encouragement direct à la consommation d’énergies fossiles, qui annule et bien au-delà ce que les mêmes gouvernements peuvent faire “d’environnemental” par ailleurs.

Si tout le monde est d’accord sur le principe dans les réunions internationales, seuls quelques pays comme la Nouvelle-Zélande ont effectivement des décisions très progressives dans ce sens.

L’Etat ne peut donc pas tout faire, leurs gouvernants risquant d’être balayés.

Une partie des environnementalistes s’aperçoivent ainsi que l’État n’est pas forcément efficace.

Les industriels prennent conscience du problème… et des opportunités

Je dis bien les industriels, et non les libéraux, mais les premiers influencent les seconds.

En effet, les industriels suivent d’abord leurs clients, puis accessoirement leurs cadres et enfin leur propre conviction, alors qu’un intellectuel libéral ne subit pas les mêmes pressions.

Dans un premier temps, certains industriels se sont contentés de « verdir » leur politique en apparence seulement, mais c’est devenu intenable comme en témoignent des interventions dans les assemblées générales.

Certains “gauchistes” rêvent que les découvertes scientifiques favorables à l’environnement soient produite par le CNRS ou ses équivalents étrangers. Mais l’observation montre que, pour avoir des conséquences concrètes, l’alliance public / privé est la plus féconde : il faut marier la recherche publique et les chargés du développement dans les entreprises, puis utiliser leur logistique et leur force de vente auprès de leurs clients entreprises ou particuliers.

La mise au point, puis la production très rapide, puis la distribution des vaccins anti-Covid en ont été une brillante illustration.

À cela s’ajoute le fait que certaines mesures vertueuses pour l’environnement sont en même temps très rentables, par exemple dans le domaine de l’économie circulaire : récupération des cendres des cimenteries, réemploi des gravats pour les constructions neuves, recyclage en interne des eaux utilisées etc.

Dans ce contexte, je remarque la création fin 2020 de la Convention des Entreprises pour le Climat, qui se définit comme une « Association reconnue d’intérêt général dont la vocation est (…) la bascule de l’économie extractive vers l’économie régénérative avant 2030 ».

Je remarque également la politique du groupe Total, pourtant très décrié, de réinvestir les bénéfices du pétrole dans des actions environnementales. On peut citer l’inauguration d’un grand parc de batteries en Belgique en 2024. C’est le projet le plus important d’Europe, mais il reste modeste par rapport aux besoins en attendant l’apparition de batteries plus puissantes. Total s’est également lancé dans le recensement mondial des très importantes fuites de méthane lors de la production de pétrole, promettant de réduire les siennes de 80 % d’ ici 2030. Bref, l’état d’esprit a changé, notamment du fait de l’action en assemblée générale des 500.000 actionnaires individuels de cette entreprise.

J’ai décrit une tendance et un état d’esprit pragmatique qui progresse, mais des oppositions demeurent de chaque côté.

Il reste des dogmatiques dans chaque camp

D’une part, les “climato-sceptiques” demeurent virulents, tandis que d’autre part perdure l’hostilité Idéologique au capitalisme ou au libéralisme, souvent confondus à tort.

Les premiers accumulent des données contredisant la hausse des températures ou leur attribuant une origine autre que humaine et s’appuient sur la crainte de perte de niveau de vie d’une majorité de l’opinion.

Remarquons toutefois que la conscience de la pollution fait plus de progrès dans ces esprits que celle du réchauffement climatique.

De l’autre côté, l’hostilité idéologique aux sociétés libérales est une constante des idées occidentales depuis bientôt deux siècles. Elle s’appuie sur le fait qu’il est plus facile de dénoncer que de promouvoir des solutions concrètes.

À cela s’ajoute souvent l’ignorance de l’histoire et de la géographie :

  • la catastrophe environnementale soviétique : le manque de démocratie permettait aux responsables industriels de polluer de vastes régions. Et le fait qu’il s’agissait d’entreprises d’État les rendait encore plus intouchables.
  • La consommation de l’Inde et de la Chine, gigantesque et rapidement croissante…
  • La pollution massive qui apparaît en Afrique avec l’explosion de la population urbaine, d’autant que les responsableq sont intouchables pour des raisons tribales, politiques ou militaires, sans parler de la corruption des éventuels contrôleurs…

L’environnement est un problème géopolitique

Et la mise en place des renouvelables fait apparaître une nouvelle opposition : celle des riverains des éoliennes ou des centrales photovoltaïques.

Or en France et dans les démocraties, on recourt dans ces cas-là à la justice, ce qui déclenche des retards et annulations de très nombreux projets : la puissance actuellement bloquée dans les préfectures françaises serait de 10 gigawatts, soit l’équivalent de 10 réacteurs nucléaires !

Et ça ne s’applique pas seulement aux renouvelables : le gouvernement français estime que le plus important pour la relance du nucléaire est de diminuer de quelques années la durée des procédures administratives d’autorisation et de réponses juridiques aux demandes de blocage des centrales nucléaires.

Bien entendu, ces discussions ne sont possibles que dans des sociétés libres.

Dans les pays du Sud, souvent en autocratie, veulent d’abord utiliser les ressources naturelles qu’ils ont sous les pieds, notamment sous forme de pétrole et de gaz et que l’argent correspondant aille en principe au peuple et en pratique dans la poche des dirigeants. Or ce sont ces dirigeants qui négocient les accords internationaux, et notamment l’aide financière à l’environnement…

Le passage au concret rapproche les plus sérieux des deux camps

Un pas important a été franchi  : la constatation que le passage à l’exécution concrète ne peut se faire que par les entreprises.

Elles peuvent y être poussées par des réglementations très générales, du genre de l’interdiction de construire des véhicules thermiques à partir de 2035.

Notons qu’il s’agit là davantage d’une lutte contre la pollution de l’air que d’une transition énergétique, car tout dépend quelle sera la source de l’électricité ! Et on retombe alors sur la question des batteries pour les renouvelables, et sur celle du nucléaire.

Le recul du nucléaire, notamment en Allemagne sous la pression des partis écologistes, restera un des symboles d’une idéologie contre-productive.

Plus généralement les « jeunes pousses » (start-up) permettent dans un premier temps à de nombreux scientifiques de concrétiser leurs découvertes, tandis que dans un deuxième temps le rapprochement avec le grand industriel permet la production et la logistique de masse.

C’est probablement ce qui est en train de se passer avec les petits réacteurs nucléaires qui pourraient s’installer dans de nombreuses usines, tout comme le solaire est en train de le faire.

Reste à faire prendre conscience à l’opinion publique qu’une entreprise est plus efficace qu’un accord international.

Le manque d’effet concret des COP illustre que, si il est relativement facile de « mettre de l’encre sur du papier » et de le médiatiser, la réalité n’avancera que par l’effort de fourmi concerté des ingénieurs, des logisticiens et autres responsables en entreprise.

Encore faudrait-il que les entreprises puissent s’organiser sans trop d’interférence pour des raisons politiques au Sud ou des raisons idéologiques ou administratives au Nord.

Il serait regrettable que ces raisons retardent l’action, alors que la mécanique des émissions et de la pollution suppose une action rapide.

Yves Montenay.

18 commentaires sur “Vers une réconciliation libéraux-écologistes ?”

  1. Tout-à-fait intéressant. Le gros (le seul ?) obstacle à la « ré »conciliation est le dogmatisme, qui à la fois explique et justifie les antagonismes en présence. Comparaison n’est pas raison, mais ce qu’on observe historiquement des projets politiques sous-jacents aux guerres de religion passées au sein du christianisme semble assez bien s’appliquer à l’écologie, qui n’est (qu’un prétexte ou en fait office.

  2. Il me semble manquer dans cette étude un point très important : le CO2. Est-il la cause d’un réchauffement lui même faible ? Sinon il est absolument exact que toute évolution liée à la démographie ne peut venir que d’entreprises libres dans un contexte politique qui se contente de protéger et faciliter.

    1. Malgré mes solides connaissances en physique et chimie, je ne me sens pas compétent (et donc les autres ?). Par ailleurs je connais un peu les gigantesques systèmes d’équations et je sais que seuls leurs inventeurs s’y retrouvent, et encore…

      Par contre ma formation d’ingénieur et ma pratique des entreprises me font être pragmatique : les indicateurs non mathématiques (remontées des espèces vers le nord, fonte des glaciers…) semblent confirmer une remontée des températures, et de toute façon le consensus politique étant ce qu’il est, autant ne pas faire trop de bêtises étatiques et laisser les entreprises faire au mieux, plus économiquement et plus rapidement.

  3. Le problème que ne veulent pas voir ceux qui trouvent passionnant de réfléchir et travailler voire gagner leur vie à la transition énergétique : ils partent de l’hypothèse que le rôle néfaste du CO2 anthropique est prouvé … et ne la vérifient plus ou pas du tout. Alors que des dizaines d’études montrent que la sensibilité du climat aux émissions de CO2 humaines est bcp plus faible que dans les simulations prises en compte par le GIEC.

    L’écologie est un vrai sujet, ya plein de destructions et de saccages environnementaux, notamment loin des bobos des villes européennes, mais le CO2 anthropique est un faux problème inventé par des lobbies qui y gagnent et interdisent toute contestation par les chiffres .

    Une étude internationale vient de montrer que 40% de la hausse des températures était due au réchauffement des villes et que les hausses dans les zones rurales étaient nettement plus faibles que la « moyenne », qui est en dessous des simulations alarmistes et catastrophiques.

    Emeritus Professor Richard Lindzen of MIT, who’s spent decades trying to figure out how the atmosphere works, summed up all this fraud and corruption:

    « What historians will definitely wonder about in future centuries is how deeply flawed logic, obscured by shrewd and unrelenting propaganda, actually enabled a coalition of powerful special interests to convince nearly everyone in the world that CO2 from human industry was a dangerous, planet-destroying toxin. It will be remembered as the greatest mass delusion in the history of the world – that CO2, the life of plants, was considered for a time to be a deadly poison. » »

    https://dailysceptic.org/2023/08/29/retraction-of-paper-saying-there-is-no-climate-emergency-illustrates-how-dependent-climate-activists-are-on-scaremongering

    https://dailysceptic.org/2023/09/05/40-of-apparent-global-warming-since-1850-is-due-to-urban-heat-corruptions-major-study-finds

    https://www.mdpi.com/2225-1154/11/9/179
    «  »The rural and urban blend indicates a long-term warming of 0.89 °C/century since 1850, while the rural-only indicates 0.55 °C/century.
    This contradicts a common assumption that current thermometer-based global temperature indices are relatively unaffected by urban warming biases. » »

    «  » the scientific community is not yet in a position to confidently establish whether the warming since 1850 is mostly human-caused, mostly natural, or some combination » »

    1. Merci pour la documentation. Sur le fond, voir ma réponse à Jacques Gautron ci-dessous. À laquelle j’ajoute : » bien que scientifique, je ne me prononce pas sur le fond, et je me demande le pourquoi de ces opinions divergentes. Mais en tant que libéral, pense qu’il faut laisser les entreprises faire au mieux. Leurs clients et leur personnel veillent au grain. L’intervention de l’État peut mener à des erreurs lourdes, comme par exemple le demi-abandon du nucléaire en France et son abandon total en Allemagne »

  4. Bonjour Yves
    Vous osez écrire : « les “climato-sceptiques” demeurent virulents ».
    En quoi les opposants à l’idéologie du GIEC, sont ils plus virulents que les écolos qui s’en prennent au monde agricole, aux abattoirs, aux boucheries, à toute implantation d’usine etc …. en occupant ou saccageant des propriétés privées ???
    Vous parlez de ce que vous connaissez bien mal. On peut être respectueux de l’environnement, contre la pollution, sans être d’accord avec les théories de l’urgence climatique développées par l’ONU et son représentant Guttierez !
    Avec mon bon souvenir
    Marie-France Suivre
    Association des Climato-réalistes

  5. Je suis toujours surpris de lire ici et là que le CO2 serait un gaz néfaste. Mais n’est-ce pas lui qui fait pousser les plantes? Davantage de CO2 dans l’athmosphère, c’est une planète plus verte. Ou est le problème? D’ailleurs les horticulteurs injectent du CO2 dans les serres pour accélérer la croissance.

    1. Le fait que le CO2 fasse pousser des plantes ne l’empêche pas d’être un gaz à effet de serre et donc de faire monter la température et de dilater les océans. Plus généralement j’ai beau avoir une solide formation scientifique, je ne me sens pas suffisamment compétent pour approuver ou critiquer le GIEC. Je constate néanmoins que les glaciers reculent, que les espèces invasives montent vers le nord, et autre indication concordantes. Par ailleurs je constate la pollution, notamment par les plastiques, mais aussi par les oxydes d’azote (d’où les voitures électriques). Mon article a simplement comme objet de dire que, à partir du moment où on décide une transition, il faut être conscient de ses difficultés. Et de rappeler que les croisades antinucléaires ont été contre-productives.

      1. Constater le réchauffement n’est pas une preuve que le CO2 émis par les hommes joue un rôle important. C’est une hypothèse … que bcp de scientifiques estiment infirmée (merci Mauna Loa et les satellites) .

        Scoop, un mineur Dr es sciences Stanford et Paris têtu, Vincent Courtillot, https://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_Courtillot vient de co-publier des études indiquant à penser que ce sont les interférences entre les grosses planètes avec la Terre et le soleil qui modulent les plusieurs refroidissements et réchauffements depuis au moins la fin de la dernière glaciation…. à suivre …

          1. Bonne réaction…
            Pour commencer il faudrait ne pas imposer la décarbonisation, qui est supposée réduire le réchauffement… si le reste du monde le fait vraiment alors que 3/4 de la terre fait l’inverse.

            La fondation pour une stratégie optimale face au évolutions du climat (GWPF ) a justement proposé que l’on compare l’atténuation des conséquences telles qu’observées dans chaque région ou écosystème et le mirage de la mitigation . Un rapport est proposé qui insiste sur l’énorme écart de coûts !

            https://www.thegwpf.org/content/uploads/2022/07/Adaptation-RationalClimatePolicy.pdf
            Adaptation bcp moins coûteux que tentative de mitigation

            Executive summary
            • The cost of the largest impacts of climate change to the UK might add up to £10–20 billion per year.
            • The cost of UK mitigation policy (‘Net Zero’) is officially £50 billion per year, but is likely to be up to ten times higher. Moreover, mitigation spending will all be wasted unless other countries follow suit.
            • The cost of adapting to sea-level rise over the next century – the most serious impact of climate change – may be less than £10 billion in total.
            • Spending on measures to protect against river floods – the other alleged major impact – is currently around £1 billion per year.
            • As the figures suggest, adaptation is much cheaper than mitigation, and since spending can be incurred as required, there is a much lower possibility that it is wasted.

            Kerry précise : As this paper makes abundantly clear, adaptation is the only rational policy option for climate change action today.
            It is my hope that the central thesis of this paper gets taken up into the debate of those with an influence on policy.

            en commençant ici :-)

  6. L’histoire de la pensée écologiste remonte à loin, il serait simpliste de dire que les premiers écologistes (environnementalistes) étaient des ”gauchistes”. Certains se plaisent d’ailleurs à soutenir que l’écologi(sm)e est une idée de droite. Le libéralisme a lui aussi son histoire, et là encore certains diront qu’il est de gauche. Notre époque est incontestablement marquée par une perte des repères et une grande confusion. C’est ainsi que gauche et droite ne veulent plus dire grand chose à beaucoup de monde. Pareil pour avant et arrière, bien et mal, mâle femelle et j’en passe. Demain, à forces de répétions etc. un cercle sera un carré, la vérité le mensonge etc.

    Yves Montenay nous dit que l’heure n’est plus à ce genre de « débats » mais à la transition, écologique. Ah la fameuse, si ce n’est la fumeuse, bref la sacro-sainte Transition !
    Justement parlons-en. Mais d’abord, pour bien savoir de quoi on parle, jetons un coup d’œil au dictionnaire. Une chose est sûre, nous sommes bien dans une phase de transition. On verra donc la suite, et si ce n’est pas nous ce seront nos descendants, s’il y en a.
    En attendant, vu que l’écologie est désormais incontournable, à la mode, récupérée de tous les côtés, même par les plus pourris, tout le monde nous vend sa transition. Transition écologique donc, mais transition énergétique surtout. Vu que le Pétrole touche à sa fin, que les énergies fossiles produisent du CO2, qui réchauffe l’atmosphère (un peu, beaucoup, passionnément etc.) il faut bien passer à autre chose.
    Mais attention… sans que ça ne remette en question le Système ! Sans que ça ne vienne compromettre le Business, la Croissance (désormais verte, durable etc.), ni modifier notre mode de vie (occidental). Et pour ça rien de mieux que les énergies « propres», «vertes», «durables» et « renouvelables» ! Et bien sûr le progrès, le sacro-saint Progrès, qui progresse, pour des siècles amen. Vive les innovations qui innovent ! En attendant le Cosmogol 999.
    Plus ça rate et plus on a de chances de réussir. Voilà donc là l’idée même de la Transition (piège à cons). Quant au dogmatisme, c’est toujours pareil, il se résume à ça : C’est pas moi c’est toi !

    1. J’ai effectivement connu l’époque où les écologistes était des hobereaux bretons. Mais ils étaient davantage soucieux de préserver leurs calvaires que de suivre la température du monde. Pour le reste, je ne vois pas de lien avec l’article qui est un avertissement sur les difficultés de mise en place de ce qui a été décidé.

      1. Les difficultés de mise en place de ce qui a été décidé ? Et d’abord décidé par qui ?
        Qui sont ceux qui poussent à la Transition, et pourquoi ? Qui sont ceux qui font rêver ou rassurent le «citoyen» (consommateur) avec ça ? Ce sont les mêmes qui lui dictent de consommer ceci et cela, de faire et de penser comme ci, et pas comme ça, etc.
        Pourquoi ? Business as usual, tout simplement !
        Ce que je raconte là au sujet de la Transition n’est que la réalité. Personne, du moins chez ceux qui en parlent pour nous la vendre, ne remet en question le Système. Tous ces bien-pensants partent du postulat qu’à tout problème il y a une solution, et que sur ce coup la Solution se trouve du côté du Progrès (technologique), du Business, des start-up etc. Aucun ne dira qu’il faut extraire, produire et consommer moins, beaucoup moins, ils diront seulement qu’il faut le faire autrement.
        La transition écologique (et énergétique), cette fumeuse Transition, n’est qu’un mythe.
        Un mythe, une fable, (même pas une utopie) certes séduisant, pour les petits comme pour les grands… mais qui, en attendant, nous fait perdre du temps

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