La question migratoire un enjeu majeur pour l'Occident

La question migratoire : un enjeu majeur pour l’Occident ?

La question migratoire fait la Une des journaux et magazines d’actualité : est-elle vraiment un enjeu majeur pour la France, l’Europe et le monde ?

Pour répondre à la question, il faut commencer par un bref tour d’horizon de la démographie mondiale.

La situation démographique mondiale

En dehors de l’Afrique, la plupart des États ont une population dont les générations ne se renouvellent pas.

Lorsque cette situation est ancienne, le nombre de parents diminue au fur et à mesure que le temps passe, et la population du pays diminue également, tout en ayant une proportion croissante de personnes âgées qui reflète la situation des 3 ou 4 générations précédentes.

Alerte au vieillissement en Chine et en France

Lorsque cette situation est récente, comme c’est le cas de l’Inde, pays le plus peuplé du monde, le nombre de parents continue à augmenter un certain temps, ainsi que l’ensemble de la population. Cela avant l’arrivée des classes creuses aux âges de procréation. On retombe alors dans le cas précédent et la population commence à décroître.

Reste l’Afrique, qui comprend :

  • une partie « blanche» au nord du Sahara où la population est relativement stable (au Maroc et en Tunisie) ou en croissance moyennement rapide (en Algérie et en Égypte). Le niveau de vie y est nettement plus bas que dans L’Europe voisine.
  • la partie principale du continent, l’Afrique subsaharienne ou « Afrique noire », où la population est jeune et en croissance rapide, et où le niveau de vie est encore plus bas qu’en Afrique du Nord, voire extrêmement bas dans certains pays, notamment au Sahel.

Ce déséquilibre entre populations décroissantes (actuellement ou bientôt) hors de l’Afrique et population en croissance rapide en Afrique se double donc d’un profond déséquilibre de niveaux de vie, ce qui génère une forte pression migratoire.

Comment la démographie bouleverse le monde

 

De la pression migratoire à l’immigration

Et la masse des populations en jeu est telle qu’il s’agit peut-être du plus important problème mondial : ce sont des centaines de millions de personnes, peut-être un milliard qui manquent au Nord et qui sont disponibles au Sud.

J’utilise les termes de « Nord » et “Sud“ au sens du développement, et non au sens géographique du terme. Ainsi l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont des pays occidentaux que l’on classera au “Nord » bien que géographiquement au sud et à l’est de l’Europe.

En Afrique, c’est le mouvement migratoire interne qui est le plus important, bien que l’Europe ne s’en soucie pas.

Les guerres civiles et la faiblesse de la productivité agricole poussent une partie de la population vers les villes, comme cela se fait en Europe depuis des siècles et au Maghreb depuis quelques décennies.

Une fois en ville, et mieux scolarisés, les intéressés sont au courant du niveau de vie des pays du Nord, et rejoignent les enfants de la bourgeoisie locale eux aussi candidats à l’émigration.

Ils émigrent de manière légale si possible, c’est-à-dire en tant qu’étudiants, par regroupement familial ou recrues qualifiées notamment comme informaticiens ou soignants.

Un examen concret du cas des clandestins

A défaut de piste légale, restent les filières clandestines. Les passeurs se livrent à une publicité insistante du genre : “Vendez vos biens, empruntez à votre famille, donnez-moi cet argent et je vous emmène au paradis ». Une partie de l’opinion publique locale n’est plus dupe, mais que faire d’autre ?

Ce ne sont donc pas les plus pauvres qui tentent leur chance clandestinement, ni les moins entreprenants : une fois arrivés, ces clandestins cherchent à travailler, contrairement à ce que pense l’opinion majoritaire. Cela officiellement ou non, tout simplement pour rembourser leurs dettes et survivre dans le pays d’accueil.

Mais certains, n’ayant pas le droit de travailler tant qu’il n’y a pas de réponse à leur demande d’asile, profitent également de notre État providence sur le conseil des ONG charitables.

Ce qui ne les empêche pas de travailler simultanément « au noir », par exemple avec l’identité d’un proche, ce qui est courant dans les agences d’intérim, comme je l’ai constaté personnellement. Ou de se lancer dans des trafics.

Les grèves de sans papiers embauchés par les services de livraison de colis du Groupe La Poste (via ses filiales de Chronopost et DPD) ou de livraison de repas à domicile (Deliveroo) sont une autre illustration des situations fausses crées par notre réglementation actuelle.

Il y a donc beaucoup moins « d’assistés paresseux » que ne le disent les statistiques !

Tout cela explique les difficultés d’élaboration de la loi en projet sur l’immigration entre une opposition de gauche virulente et une opposition de droite opposée à toute régularisation pour suivre son électorat. Cela sans s’inquiéter des conséquences, tant pour les entreprises que pour les migrants en pratique inexpulsables et renvoyés vers la fraude.

Tout cela, qui n’est pas toujours très connu, permet d’analyser les avantages et inconvénients de l’immigration, sur le plan mondial comme sur le plan français.

Avantages de l’immigration au plan démographique et économique

D’un point de vue strictement quantitatif, la situation mondiale est plutôt bonne puisqu’il y a un déficit démographique dans les pays du Nord et un excédent dans les pays du Sud, et que les populations du Sud sont prêtes à migrer vers le nord pour bénéficier d’un meilleur niveau de vie.

De plus, ils équilibrent la pyramide des âges en fournissant de jeunes travailleurs qui non seulement cotiseront, mais aussi et surtout, s’occuperont des vieux. Sans eux les EHPAD, déjà très mal en point, s’effondreraient.

Pourquoi la situation des EHPAD n’est pas prête de s’arranger

Les plus qualifiés sont directement utiles, ceux qui le sont moins remplacent les Français dans les métiers dont ces derniers ne veulent plus.

Dans les deux cas, ils vont directement là où l’économie les demande, alors qu’un Français va tâtonner et passera par des périodes de chômage avant de se réorienter.

On manque de bras et de cerveaux, où sont-ils ?

Les États-Unis, l’Australie et le Canada sont des exemples de pays issus de l’immigration, européenne jadis, asiatique, “latino” et africaine aujourd’hui. Ainsi, 98% des Américains ont un ancêtre immigré.

Certes une minorité de la population de ces pays s’inquiète, comme elle le fait depuis au moins 150 ans, en visant successivement les Italiens mafieux, les Irlandais “papistes” et misérables, les Russes  orthodoxes et incultes, les Chinois et Japonais potentiellement espions ou traîtres, et aujourd’hui les latino-américains.

Néanmoins le poids des industriels manquant de main d’œuvre a été jusqu’à présent suffisant pour équilibrer les mouvements anti-immigrants.

Le succès économique et géopolitique de ces pays a justifié à posteriori ce choix de l’immigration.

Cependant, les opinions publiques de tous les pays, africains compris, sont majoritairement hostiles à l’immigration

Pourquoi cette hostilité à l’immigration ?

Il y a de bonnes et de mauvaises raisons au rejet de l’immigration.

Les mauvaises sont la méconnaissance des situations démographiques et économiques.

Une partie de l’opinion pense par exemple que le manque de bras et de cerveaux peut être résolu par “plus de moyens financiers”, alors qu’il s’agit d’un manque de population active, en âge de travailler.

Donc même si on créait (financièrement) des postes ou si l’on augmentait les salaires, cela ne génèrerait pas les jeunes actifs qui manquent, ou cela en priverait d’autres branches, en “déshabillant Pierre pour habiller Paul”.

De même pour la formule “il n’y a qu’à donner du travail aux chômeurs” : ces derniers ne sont pas tous employables (cf. mon expérience de chef d’entreprise), n’habitent pas dans la même région, sont liés géographiquement au travail de leurs conjoints ou ne veulent pas des postes à pourvoir.

Les bonnes raisons invoquées pour rejeter l’immigration sont subjectives, donc difficiles à approuver comme à contredire.

Vous avez tous entendu ces propos au « café du commerce » local :

  • « ils nous volent nos emplois »
  • ”on n’est plus chez soi”
  • “voyez tous ces délinquants”
  • “ils n’ont pas la même culture”, voire “ils sont musulmans”,
  • “ils sont assistés et c’est nous qui payons”,
  • “ils ne s’assimilent pas »,
  • “ils nous dirigeront un jour”…

Selon la formulation, cela va de la citation de cas particuliers réels à l’expression du racisme le plus cru.

Il faudrait tout un ouvrage pour peser chacune de ces affirmations et y répondre dans le détail !

Je vais me contenter ici de quelques réflexions globales :

  • La plus importante est qu’il s’agit d’individus extrêmement variés par leur langue, leur culture, les variantes de chaque religion, leur histoire familiale, leur vie professionnelle … et non d’une “masse” d’immigrés, uniforme et organisée, qui prendrait un jour le pouvoir, et qui, par ailleurs, est impossible à évaluer. Pour parler brutalement, “l’immigration” est un terme qui n’a pas de signification précise et qu’on ne devrait pas employer dans une conversation sérieuse. c’est ce que je démontre dans mon précédent article : « Des émeutes aux délires sur l’immigration ». 

Des émeutes aux délires sur l’immigration

  • La deuxième est que l’on confond très souvent intégration et assimilation, qui, en pratique, ne vise pas les mêmes personnes. En effet, si un migrant peut s’insérer rapidement, par exemple par le travail, il ne s’assimile pas car, passé 15 ans, on garde ses habitudes culturelles. Par la suite l’assimilation est néanmoins quasi générale à la 3è génération. C’est impossible à prouver pour la première ou la deuxième génération d’aujourd’hui, mais l’expérience historique le vérifie dans tous les pays où le multiculturalisme n’est pas institutionnalisé, d’où l’importance de combattre ce courant. Remarquons que la France donne une grande importance à l’assimilation mais que les pays anglo-saxons, qui accueillent massivement des migrants « très différents »,  s’en moquent totalement au nom de la liberté individuelle.

Immigration : ne pas confondre intégration et assimilation

  • Par contre, la « prise de pouvoir » par des étrangers, ou plus vraisemblablement la minorisation de la population dite « de souche”, est d’autant plus vraisemblable que la population locale aura diminué et vieilli.
    Autrement dit, l’immigration doit avoir lieu maintenant qu’il y a suffisamment d’adultes pour l’encadrer et assimiler les enfants, alors que tout retard mettra le pays culturellement en péril. Cela ne vise pas principalement la France où les promotions sont encore assez nombreuses, mais plutôt l’Allemagne, l’Italie et les pays des Balkans, où la fécondité est faible depuis longtemps. C’est le problème que j’ai exposé au Colloque de géopolitique de Grenoble. Un remède serait une diversification de l’immigration pour éviter que cette dernière ne “ fasse masse”.

Yves Montenay au Festival Géopolitique de Grenoble

En conclusion

D’un point de vue purement quantitatif et économique l’immigration pourrait mettre en jeu des masses considérables, et donc influer sur la situation de chaque pays, à priori plutôt dans le bon sens, d’un point de vue strictement économique.

Par contre les risques identitaires sont difficiles à mesurer objectivement et dépendent de la politique intérieure de chaque pays.

Mon opinion est qu’il faut prioritairement veiller à ce que tout le monde soit au travail, ce qui est nécessaire à l’intégration, alors qu’actuellement c’est officiellement interdit pour plusieurs catégories.

Il faut aussi rejeter tout multiculturalisme : l’assimilation n’est pas une violence envers les cultures d’origine, mais une évolution dans l’intérêt de tous, migrants et locaux.

Inversement un multiculturalisme institutionnel, non seulement nourrirait une hostilité réciproque, mais également priverait la masse des migrants, notamment les femmes, de libertés élémentaires.

Dans ce domaine, une amélioration des performances de l’éducation nationale, de toute façon nécessaire pour notre propre développement économique, devrait jouer un rôle clé !

Yves Montenay

9 commentaires sur “La question migratoire : un enjeu majeur pour l’Occident ?”

  1. Je pense que l’immigration n’est pas seulement un problème démographique mais aussi civilisationnel. Chrétienté et islam sont deux civilisations différentes qui cohabitent difficilement. Or notre immigration est en grande partie d’origine musulmane, donc peu assimilable. C’est ça le problème.

    1. Bonjour Jacques
      Je connais bien les pays musulmans, donc je vais nuancer. Certains musulmans sont certes activistes, mais une bonne partie, tant dans les pays de départ qu’en France, ont une distance croissante avec ce genre d’islam, voire ne se disent musulmans que pour des raisons sociales ou familiales. Enfin une partie est athée et islamophobe. Voir mes nombreux articles sur ce sujet en allant sur mon site avec le mot-clé islam ou musulman.
      De plus, il ne faut pas confondre un arrivant qui ne s’assimile jamais, quelque soit sa religion, même si il s’intègre, et ses descendants, qui n’ont souvent pas la même religion, que leurs ancêtres.

      J’ai un collègue démographe marocain, apparemment musulman mais en réalité athée, qui me dit « ne vous cassez pas la tête, les petits-enfants ne seront plus musulmans»

      En fait, comme chez les juifs, et d’autres religions, il y a une évolution majoritaire vers l’athéisme au fil des générations, ce qui n’empêche pas une frange activiste

      Je suis conscient de parler en démographe, c’est-à-dire à très long terme : mon unité de temps est la génération et à 82 ans je ne serai plus là pour vérifier.

  2. Manque une analyse des forces en présences (affichées ou cachées) et certains arguments des forces en présence. Ya plein d’anomalies pour arriver à «  » les migrants en pratique inexpulsables et renvoyés vers la fraude. » » .
    Le démographe constate les évolutions mais prend il en compte que la démocratisation du contrôle des naissances par les femmes dans les pays riches (plus le décalage du désir d’enfants), est le « nouveau » facteur face au retard de sa diffusion en Afrique. Nouveau facteur qui à l’échelle des décennies peut évoluer.

    1. Bien sûr, il est probable que la fécondité africaine va petit à petit baisser. C’est déjà le cas dans les régions les mieux développées. Mais le décalage entre les fécondité du nord et du sud, est tel et dure depuis suffisamment longtemps que ses conséquences seront extrêmement importantes : voir mon article « l’Africanisation du monde. ».

  3. 1/. prise de recul :
    En prenant du recul sur plusieurs millénaires, il me semble que l’explosion démographique relative entraine des « conquêtes « . Chute de l’empire romain, conquêtes viking… La France s’est construite sur sa grande supériorité démographique en Europe et après la catastrophe allemande de la guerre de Trente ans (division par 3). L’explosion démographique européenne du 19ème siècle lui a permis de conquérir le monde, notamment l’Afrique et ses petits 100 millions d’habitants.

    Personne n’a jamais encore contrôlé quoi que ce soit dans ce domaine. (la chine de 1945 n’avait que 450 millions d’habitants…).

    2/. Brainstorming :
    Que « vendre » aux dirigeants et états africains pour leur donner envie et les moyens de contenir leurs croissances démographiques et se développer comme l’Europe au 19ème et l’Asie en fin de 20ème début 21ème. Le problème non évoqué est le Nigéria « monstre » menaçant pour tous les pays voisins.

    3/. Une idée brute :
    Garantir une retraite indexée aux femmes n’ayant qu’un enfant. Retraite payée par les riches, et gérée avec l’appui des états et des religions .

    4/. Mais en tous cas, rétablir une natalité de croissance légère de la population « assimilée » en France, pays à faible densité au km2 par rapport à l’Europe.

    5/. Que pense le démographe sur les politiques imaginables pour libérer le désir d’enfants (2-3) chez suffisamment de femmes ? Qui a vraiment étudié le désir d’enfants et ses freins en France ?

    1. Oh la la ! Vous me demandez un article ou un livre ! Voici une réponse partielle : https://www.yvesmontenay.fr/2023/02/09/les-retraites-et-la-fecondite-en-debats-a-lirdeme-eplf/
      Je suis d’accord sur le point 1, mais il faut préciser que l’immigration en France n’est pas comparable à l’arrivée des Francs en Gaule, parce que il ne s’agit pas d’une tribu organisée et que les origines et surtout les convictions des migrants sont extrêmement variées. Bref ce n’est pas un bloc
      Pour le point 5, il y a de nombreuses études, et le désir est bien de deux à trois enfants. Mais la réalisation en est sans cesse retardée, ce qui dans les statistiques se traduit par une baisse de naissances. Conséquence : des générations irréversiblement creuses, un éventuel baby-boom à venir, mais qui concernerait d’autres générations. Et ce rattrapage sera diminué par la croissance de la stérilité naturelle avec l’âge. Quant aux obstacles, ils viennent principalement de la difficulté de concilier maternité et travail (les femmes tiennent aux deux). Accessoirement les mesures antinatalistes des gouvernements de gauche (sous prétexte d’égalitarisme et de contrer le renvoi de la femme au foyer) ont diminué la confiance dans le fait que « l’État » était favorable à la maternité.

  4. – « Accessoirement les mesures antinatalistes des gouvernements de gauche (sous prétexte d’égalitarisme et de contrer le renvoi de la femme au foyer) ont diminué la confiance dans le fait que « l’État » était favorable à la maternité. » (Yves Montenay 2 octobre 2023 à 10:12)

    Je trouve ça amusant, parce que du côté des (néo)malthusiens et autres dénatalistes et/ou antinatalistes (population qui pèse ce qu’elle pèse…) on raconte que c’est le Natalisme qui domine. Faut dire que chez ces gens-là le monde se divise en deux camps, eux et les autres. Les «natalistes» étant tout le monde sauf eux (plus binaire tu meurs !) D’autre part, c’est tout aussi amusant quand on en vient à parler des gouvernements de gauche. Selon certains, qui n’ont que les mots «UmPs», «gauchiste», «islamo-gauchiste» etc. à la bouche… Macron est de gauche. Selon d’autres, Marine elle aussi serait de gauche. Même le pape serait de gauche, voire d’extrême-gauche, un gauchiste quoi. Bref, je trouve tout ça amusant parce que rien qu’avec ça il y a de quoi ne plus savoir où on en est. Et encore s’il n’y avait que ça.
    Ceci dit, pour revenir à la question 5/ de moulign, Yves Montenay y répond très bien. Faut juste comprendre qu’un gosse c’est non seulement chiant, ça vous empêche de dormir, de sortir etc. mais qu’en plus ça coûte cher. Bref, si les femmes font moins d’enfants, notamment dans les pays où le taux de fécondité est en dessous du seuil de remplacement, c’est surtout pour des raisons économiques. Et on en arrive donc à cette situation, où aujourd’hui on se demande si finalement l’immigration ne serait pas une bonne chose. Comme on se demande, aujourd’hui, s’il faut ou pas boycotter la COP 28 à Dubaï. Comme l’an dernier, s’il fallait ou pas, réanimer et soigner les non vaccinés. etc. etc. Je sais combien la question migratoire suscite les passions, et les délires (j’ai eu l’occasion de commenter), mais c’était juste pour essayer de dire à quel point on est mal.

  5. Aux Etats-Unis il faut prononcer un serment d’allégeance pour obtenir la nationalité américaine. Quand on parle d’assimilation c’est bien acceptation des valeurs du pays d’accueil et non imposition des règles et valeurs des migrants.
    En France ça pourrait commencer par les droits de l’homme et notamment la supériorité du droit sur les textes religieux, les principes de liberté d’expression et d’égalité des droits des femmes, etc.
    C’est d’ailleurs ce qui est prévu dans le Contrat d’Engagement Républicain des associations et repris dans la version du Sénat de la loi immigration en discussion.

    1. Tout d’abord, voici les textes officiels :
      Depuis la loi du 24 juillet 2006, une cérémonie d’accueil doit être organisée pour les personnes qui sont devenues françaises que ce soit par mariage, par naissance et résidence en France ou par naturalisation.

      La cérémonie doit être organisée par le Préfet du département ou le Maire dans les 6 mois qui suivent l’acquisition de la nationalité française.
      Au cours de la cérémonie, un dossier sera remis au « nouveau » Français : il contiendra, entre autres, une lettre de bienvenue du Président de la République, une plaquette d’information sur l’organisation des pouvoirs publics, les droits et devoirs du citoyen et les textes fondamentaux de la République française (extraits de la Constitution, Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, etc.) : pour en savoir plus, consulter la circulaire du 9 février 2007.
      La « charte des droits et des devoirs du citoyen français » signée par l’étranger dans le cadre de la demande de naturalisation lui sera également remise.

      Quant à la supériorité du droit français par rapport aux texte religieux, elle va de soi comme le savent les musulmans un peu lettrés (« Si les lois de votre pays ne vous conviennent pas, partez pour un pays où elles vous conviendront davantage », rappelé une fois de plus dans la consultation demandée par Sarkozy à l’université de de référence El Azhar)… Mais beaucoup d’imams sont ignorants. Autrement dit, ça va sans le dire mais ça irait encore mieux en le disant

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