Synthèse de l’intervention d’Yves MONTENAY, Docteur en Démographie politique et président de l’ICEG, au Festival Géopolitique de Grenoble le 16 mars 2019.
Résumé : Les évolutions démographiques sont déterminantes mais peu sensibles à court terme. Cela masque au grand public la nécessité de l’immigration, y compris pour des raisons de survie identitaire. Le blocage actuel va à l’inverse de l’objectif proclamé
La conférence était retransmise en direct sur le site et l’intervention d’Yves Montenay est publiée sur la chaine YouTube du Festival dans la vidéo ci-dessous :
Pourquoi ce sujet ? Pourquoi cette analyse démographique ?
Les questions identitaires divisent plus que jamais les Européens et gouvernements. Elles bloquent de plus en plus de décisions et sont donc une cause importante de la désunion européenne. L’analyse qui suit montre que, sans changement des mentalités dans ce domaine, le pire est à venir.
Je suis sensible aux questions identitaires étant un militant de la francophonie, et une partie de mes activités étant consacrées à ce sujet.
Mais je suis par ailleurs « un monstre froid », je veux dire démographe. Cela dans la « sous-discipline démographie politique », qui est en pratique une géopolitique mettant l’accent sur les questions de population.
Depuis les années 60, j’ai été un amateur dans ce domaine, parallèlement à mes études scientifiques (Centrale Paris, économétrie) et économique (Sciences-po Paris) puis à ma carrière en entreprise internationale et dans le monde des grandes écoles avant de devenir « officiellement » démographe via un doctorat à Paris-IV.
Cela m’a fait constater, comme tous mes collègues, qu’à long terme la démographie s’impose à toutes les évolutions, aussi bien économiques que militaires et donc politiques. Je dis bien à long terme, ce qui la rend invisible notamment aux politiques.
Or je constate que l’ignorance des mécanismes démographiques appliqués aux populations européennes permet de proférer des « horreurs » traduisant une allergie à l’immigration. Cette ignorance les amène à condamner leurs peuples sous prétexte de sauver leur identité. C’est ce paradoxe que je vais maintenant expliciter.
La différence de rythme entre le politique et le démographique
Le temps du politique est celui qui le sépare de la prochaine élection, en général moins de 2 ans.
Or l’unité de temps de la démographie est d’environ 30 ans (renouvellement des générations) voire de plus de 80 ans (durée de la vie humaine dans la plupart des pays) : une naissance de moins en 2019 ne sera jamais remplacée et le « trou » démographique durera plus de 80 ans. Certes il pourrait avoir davantage naissances plus tard, mais nous verrons en regardant les pyramides des âges que cela crée « une bosse » sans combler « le trou ».
Un exemple dramatique de cette discordance des temps est la décision de François Mitterrand pendant la campagne des présidentielles de 1981 de ramener l’âge de départ à la retraite de 65 à 60 ans : « Nous avons une élection à gagner dans quelques mois, et vous me parlez de conséquences en 2006 ! », date à partir de laquelle des générations nombreuses de 1946 à 1973 allaient prendre leur retraite.
Mais aujourd’hui, en 2019, soit une quarantaine d’années plus tard, la ponction sur l’économie française a été forte jusqu’en 2006, puis est devenue dramatique à partir de cette date, ce qui a fortement contribué au retard économique français.
Sans parler des dégâts intellectuels, le peuple français s’imaginant alors qu’une décision gouvernementale pouvait changer les données démographiques, ce qui a nourri ce défaut bien français de tout attendre de l’État.
Une immigration un peu forte choque profondément les opinions publiques, donc la rend indéfendable politiquement. Pour ne pas entrer immédiatement dans les querelles aujourd’hui, rappelons que les Italiens, alors catholiques ostensiblement traditionalistes, avait choqué les Français en voie de laïcisation au début du XXe siècle, au point de déclencher des violences contre ces nouveaux arrivants.
Les gouvernants ont donc tendance à réduire le plus possible l’immigration, ce qui a comme conséquence directe et irréparable de faire disparaître leurs peuples. Singulière façon de défendre leur culture !
C’est ce sujet des conséquences à long terme que nous allons aborder. Mais auparavant évoquons les ignorances les plus répandues.
L’ignorance démographique et économique
Cette ignorance est souvent immense. Bornons nous à 3 exemples pour illustrer notre sujet.
- on parle de diminution de la population sans penser à la répercussion sur la pyramide des âges. Or diminuer les naissances implique un vieillissement accéléré et catastrophique. Les pyramides des âges que nous allons montrer ci-après sont parlantes.
- Il y a une croyance généralisée en un stock limité d’emplois : « les immigrants vont prendre notre travail », alors que le nombre d’emplois croît avec la population, comme le montre l’exemple des États-Unis qui ont un taux de chômage bas alors que leur population a été multipliée par 60 en 2 siècles, et largement par immigration. Les hommes se donnent du travail mutuellement, et lorsqu’il y a chômage cela provient d’autres causes.
- « La population » est un terme qui masque les problèmes réels et concrets. Ce qui existe, c’est une pyramide des âges avec des rôles très différents suivant, justement, l’âge. On pourrait même aller plus loin et rappeler que ce terme de « population » n’a pas d’autre utilité que d’indiquer un total alors que ce qui est concret, ce sont les individus.
Le cas « presque pur » du Japon
Nous allons maintenant évoquer le cas du Japon, même s’il n’est pas un pays européen. Le Japon a 2 caractéristiques intéressantes : l’âge de la retraite y est stable à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes et l’immigration est pratiquement nulle depuis longtemps.
Nous constatons que si la population prévue en 2100 (83 millions) est voisine de celle de 1950 (après être passée par 127 millions en 2010), elle est néanmoins totalement différente puisqu’elle regroupe des vieux et non plus des jeunes.
Les pyramides italiennes
L’histoire démographique de l’Italie est beaucoup plus torturée que celle du Japon avec notamment beaucoup d’émigration vers les États-Unis et la France, ce qui est connu, mais aussi massivement vers l’Allemagne, ce qui l’est moins.
On voit néanmoins que l’évolution d’ensemble est analogue, avec un vieillissement très important. Ce vieillissement reste sous-évalué par cette pyramide qui, visiblement, ne tient pas compte de l’émigration actuelle et probablement future.
Il est frappant de constater que la grande presse se fait l’écho d’une immigration africaine importante et dangereuse, alors qu’elle est secondaire par rapport à cette émigration. On retrouve l’ignorance de la situation du pays y compris par ses propres citoyens.
Les pyramides allemandes
Nous avons choisi l’Allemagne car c’est le pays le plus peuplé d’Europe et aussi l’un de ceux où les opinions sur l’immigration sont les plus opposées, avec de nombreux militants de chaque côté.
Le patronat, conscient des problèmes aigus de pénurie de main-d’œuvre s’est allié aux humanitaires de gauche et donc opposé aux anti-immigration, dans l’ensemble plus à droite.
Deux mots sur le reste de l’Europe
Si l’Allemagne et l’Italie sont importantes pour la France car ce sont nos 2 voisins les plus peuplés, il ne faut pas oublier que l’ensemble de l’Europe, à l’exception de la France, est dans une situation dramatique.
L’Europe de l’Est voit notamment se cumuler une profonde baisse des naissances et une forte émigration de sa jeunesse qualifiée. Ces pays souvent très identitaires,car n’ayant pas l’habitude d’une immigration non européenne, sont paradoxalement ceux qui en auraient le plus besoin.
Immigration : le nombre n’est pas tout
Une infinie variété donne des arguments aux 2 camps
De même que la population totale d’un pays, le nombre total d’immigrants n’a pas grand sens.
D’abord, il y a ceux qui travaillent et les autres. Pour assurer la vie quotidienne du pays, on peut imaginer, comme cela a été le cas à une époque en France et comme c’est largement le cas aujourd’hui dans la péninsule arabique, une immigration « en noria » où un travailleur isolé vient remplir un poste pendant quelques années puis retourne chez lui.
Cette formule a l’avantage pour le pays départ de voir revenir des gens formés (notamment en français, utiles dans les pays où cette langue est officielle !) et pour le pays d’accueil de ne pas voir s’installer des populations plus ou moins bien vues. Par contre il n’y a par définition ni solution démographique à long terme, ni intégration puis assimilation.
Rappelons qu’en France cette noria, illustrée par « les éboueurs maliens » a été cassée par l’interdiction de l’immigration (il fallait donc rester en France, puisque le cousin ne pouvait plus venir vous remplacer) et le fait d’avoir signé des traités imposant le regroupement familial, ce qui n’est apparemment pas le cas dans la péninsule arabique…
Rappelons également l’infinie diversité des migrants, dont le nombre total n’a pas grand sens.
Dans le cas de la France, additionner des Chinois, des subsahariens chrétiens, des subsahariens musulmans, des arabophones maghrébins, des Kabyles, des Turcs (dont une partie est kurde) n’a pas grand sens, ces groupes étant eux-mêmes profondément divisés nationalement et socialement, de l’analphabète au médecin.
Nous rappellerons seulement un point ignoré : les migrants ont en général une qualification supérieure à ce que l’on imagine, tout simplement parce que soit ils entrent officiellement du fait de cette qualification (médecins algériens) soit, pour les clandestins, parce que le voyage demande des qualités d’endurance exceptionnelle, beaucoup d’argent, et une vision assez claire du monde extérieur.
Cette analyse est recoupée par le classement des migrants par niveau de diplôme, qui est beaucoup plus élevé que dans le pays de départ. C’est d’ailleurs l’immigration officielle qui sélectionne le moins.
L’imperfection de la loi française actuelle
Rappelons que l’administration est prise entre 2 impératifs contradictoires : la pression de l’opinion des politiques pour restreindre l’immigration, et les règles juridiques à appliquer concernant les réfugiés et le regroupement familial.
Traduit brutalement, cela signifie qu’il faut d’une part accepter aveuglément une masse de dossiers administratifs parfois nourris de « vrais-faux » documents d’identité et d’autre part que l’on « compense » en bloquant de bons éléments dont nous avons besoin, mais qui ne « cochent pas les cases » administratives, ce qui est un gâchis humain des deux côtés.
Les améliorations possibles
Les candidats à l’immigration sont des individus, il faudrait donc les traiter individuellement ce qui est difficile pour une administration. Une amélioration possible serait de faire jouer un plus grand rôle aux chefs d’entreprise, qui ont l’habitude de traiter des cas individuels et peuvent être dans une certaine mesure garants d’une bonne intégration.
Je précise à ce propos qu’il faut distinguer intégration et assimilation, trop souvent confondues par le grand public.
L’intégration est un processus concret : scolarisation, emploi, apprentissage des règles du jeu locales. Elle peut être favorisée ou freinée par des décisions concrètes, la plus importante à mon avis étend l’accès rapide au travail, quitte à avoir une période transitoire en dessous du SMIC.
Les Allemands se donnent beaucoup de mal en la matière : apprentissage de l’allemand, formation professionnelle. Résultat, la vague d’immigrés de 2015, extrêmement éloignée des mœurs allemandes et ne connaissant même pas l’alphabet latin, travaillerait à 25 ou 30 % selon les sources 2018.
Cet exemple allemand, souvent pointé comme un échec, me paraît être au contraire une réussite.
L’assimilation par contre est un processus intellectuel qualitatif, et qui s’impose en général spontanément à la 3e génération. Il est donc vain de reprocher à tout immigrant arrivé, disons à plus de 13 ans, de ne pas être assimilé. C’est normal et ne doit pas inquiéter.
L’allergie actuelle à l’immigration disloque l’Europe sans sauver les identités nationales
« Plus tard c’est trop tard »
Résumons : il n’y a pas de solution universelle au vieillissement européen. Le recul de l’âge de la retraite est un impératif économique, mais l’impératif démographique est encore plus important.
Tous ceux qui veulent « sauver l’identité de leur pays » doivent être conscients que leurs peuples donc leurs cultures sont en train de mourir, et que cette mort étant à très long terme, les politiques ne s’en préoccupent pas. Obsédés par leur réélection, ils cèdent aux réactions allergiques à l’immigration, ce qui prépare le pire.
Un exemple semi théorique : l’Allemagne de 2013, donc avant la dernière vague d’immigrants, souffrait déjà de son vieillissement avec 44 millions d’actifs pour 22 millions de retraités.
En 2050, à immigration nulle et à âge de départ en retraite constant, il y aurait 29 millions d’actifs pour 22 millions de retraités. Pour rétablir la proportion de 2013 il faudrait donc 58 millions d’actifs… je n’ose pas en déduire le nombre de immigrants théoriquement nécessaires, surtout si on ajoute leurs familles !
Bref on parle de dizaines de millions de personnes, et plus elles viennent tard moins il y aura d’actifs pour les encadrer, multipliant les problèmes très réels d’intégration et rendant quasi impossible l’assimilation.
Pire encore : lorsqu’une forte proportion du pays ne pourra plus physiquement faire face à ses propres besoins, on recherchera à tout prix des immigrants et on se mettra entre leurs mains. Il s’agira alors de survivre basiquement, donc plus question de sauver l’identité…
Des décisions impopulaires, divergentes et qui disloqueront l’Europe
Le vieillissement imposera des décisions impopulaires et disloquantes :
- les décisions sur les nécessaires immigrations ne se prendront pas en même temps et dans la même mesure dans tous les pays, ce qui posera la question des frontières internes européennes,
- Il faudra baisser les pensions ou retarder massivement l’âge de la retraite, ce qui se traduira par des appels à la solidarité (on pourrait logiquement imaginer que les caisses de retraite italiennes appellent au secours les caisses allemandes en arguant de leur financement par des immigrants italiens…) ou que la France, dont la démographie est la moins mauvaise, soit amenée à financer les retraites du reste de l’Europe
- dans le même esprit, certains pays ne supporteront peut-être plus de se faire démographiquement « déshabiller » par leurs voisins (par exemple la Pologne par l’Allemagne), d’où une pression supplémentaire non seulement pour des frontières physiques mais aussi financières.
Ma conclusion générale est donc que la crispation identitaire anti-immigration risque à la fois d’être contre-productive pour les peuples concernés et de disloquer l’Europe.
Yves Montenay
ET UN MORATOIRE DE 5 ANS SANS MIGRANTS ? avec des exceptions autorisées par les citoyens et non l’administration ? (prévisions de quarantaines médicales ?)
Cette question peut être comprise de plusieurs façons :
premièrement, je suis d’accord sur le fait que l’administration gère très mal l’immigration. On pourrait imaginer qu’un employeur soit à l’initiative d’une demande d’admission pour un poste dont il a besoin. Cette notion existe déjà mais seulement au-delà de 2400 € par mois, censé être le seuil à partir duquel l’expertise est utile à la France. Or nous manquons de gens de toutes les catégories, notamment des aides-soignantes et toutes les aides ménagères gardent d’enfants permettant aux françaises qualifiées de travailler. Un employeur sait mieux recruter qu’une administration, apporte l’emploi et donc une certaine intégration etc. bien sûre cela demande à être encadré et précisé.
Deuxièmement ce sont les pays qui auraient mathématiquement le plus besoin d’immigrants, à savoir les pays d’Europe orientale, qui sont les plus fermés. Autrement dit pour éviter un problème, certes difficile, aujourd’hui ils se préparent un problème plus grave dans 30 ans alors qu’ils auront un besoin criant d’adultes pour nourrir et soigner leurs « vieux », et n’auront plus assez d’adultes pour la production de base du pays et pour encadrer les dits immigrants. Autrement dit ils vont perdre leur identité nationale dans les 30 ans pour éviter de la voir menacée aujourd’hui
Le premier défaut (et non le moindre) des migrants, c’est initialement la langue parlée puis la lecture à défaut d’écriture (bien que) Les états magrébins et sub-sahariens feraient bien de dispenser des cours de français (avec examen sérieux) sous peine de se voir renvoyer illico, presto, subito ceux qui ne comprennent rien.
Quant aux migrants issus de l’est-européen le problème est au final paradoxalement plus complexe, je vous crois bien plus averti que moi-même sur cette question.
Voir l’expérience réussie des hmong en Guyane française, beaucoup trop peu en nombre à mon sens
Ps il y a des migrants désirés et d’autres honnis . . .
Sur le principe, vous avez tout à fait raison, et d’ailleurs les tests de français sont nécessaires pour certaines procédures d’accueil.
Mais nous ne rendons pas compte à quel point nous sommes favorisés (comme les Britanniques) par le fait qu’une grande partie de nos migrants ont une connaissance médiocre, moyenne, voire excellente du français, alors que presque aucun des arrivants en Allemagne, qu’ils soient européens ou non, ne connaissent pas l’allemand est souvent pas l’alphabet latin. Mais les Allemands sont tenaces et y arrivent, en insistant sur la formation professionnelle.
En 1917 ou 18 on avait ironisé sur le fait que seuls 30 % des migrants arrivés en 2015 en Allemagne étaient au travail. Je pense que c’est au contraire un beau succès compte-tenu du handicap linguistique !
En Allemagne comme en France, on oublie souvent que les immigrés sont beaucoup plus qualifiés que l’image que l’on en a à partir de certains glandeurs (car on ne remarque pas les autres). Cela à la fois en matière de diplômes (davantage que le Français moyen paraît-il), de niveau social (il faut de l’argent pour les passeurs) et de qualités personnelles pour survivre aux épreuves du voyage qui peuvent être terribles, par exemple en Libye. Et c’est encore plus vrai pour les immigrants réguliers, médecins par exemple sans lesquels une partie de nos hôpitaux ne tournerait pas.
mieux que le baragouinage du français il apportent le coran.
??? À niveau social égal, les Sénégalais parlent aussi bien français que des chèques j’avoue nous, le Coran n’est pas en wolof et n’enseigne pas les maths !
Que voulez-vous dire SVP ?
94 % des Sénégalais sont musulmans
Oui, et alors ? Ceux qui veulent apprendre le Coran fréquentent les écoles coraniques. Mais réciter le Coran n’est pas parler arabe et encore moins wolof ou français. Il faut une autre école pour le reste. D’où les efforts du gouvernement sénégalais de pousser certaines écoles coraniques à enseigner aussi par exemple les mathématiques, et le français qui est nécessaire socialement.
D’ailleurs on voit bien que dès que des Sénégalais un peu d’argent, ils mettent leurs enfants enfants à l’école privée qui est en général à 100 % francophone.
À mon avis il faut respecter la liberté de chacun de choisir l’école qu’il veut.
En lisant cet article de M. Montenay, me vient immédiatement l’idée qu’avec sa « solution », l’Europe MOURRA GUERIE !!!
Le problème majeur des pays occidentaux (Europe + Etats-Unis + Canada + ANZ) est que leurs décideurs (« politichiens », hauts fonctionnaires, et dirigeants des ppaux médias et des grandes entreprises) voient leur pays comme un aggrégat d’ « homo economicus » dont la raison d’être sur terre est de produire et de consommer; d’où l’Europe des lobbies, des multinationales, du business et de la chienlit ». Alors que nous autres patriotes pensons que l’objectif ultime des parents (1F + 1H) est de transmettre à leurs enfants des valeurs: humanisme; colonne vertébrale DROITE; sens de la famille; esprit critique; primat des sociétés défendant leur identité et leur particularisme sur les individus égoïstes et sur les peuplades métissées, etc …
M. Montenay, je vous dis donc comme dans la célèbre pub de Bordeaux-Chesnel : « Nous n’avons pas les mêmes valeurs »
Je vous avoue que je ne vois pas beaucoup de rapport entre ce commentaire et mon article. Je n’y parle pas de l’homo economicus, mais des hommes concrets adultes actifs (producteurs) ou vieux (ayant besoin de biens et de services, notamment médicaux, pour lesquels ils ont besoin des actifs). Je n’ai rien contre les valeurs humanistes dont il n’est pas question non plus dans cet article. Bref relisez-le tranquillement et on en reparle !
Le cas « presque pur » du Japon est peut-être une solution.
La forme de la pyramide de 2100 est presque identique à celle de 2010, avec 40 millions de personnes en moins, mais une base plus large.
La production de richesse de la classe active (par ex de 20 à 70 ans) permet de subvenir aux besoins des populations des deux extrémités de la pyramide.
Et le pays garde son identité, ses traditions, tout en ayant une capacité d’innovation.
Le cas du voisin chinois me semble bien plus problématique.
Chapeau à monsieur Yves Montenay pour cet excellent travail de fourmi avec chiffres à l’appui et une approche empirique. Moi je suis appelé aussi « migrant ». C’est la mode. Et avec les différentes formes de connotations que l’on associe au mot. Bref, faisons avec. Mais je dois dire que ces gens que les identitaires appellent migrants sont effectivement des braves gens qui ne demandent qu’à s’intégrer sans arrière pensée de méchanceté. En tout cas, tous ceux que je connais dans mon entourage (essentiellement Subsahariens et Maghrébins) ont soit un métier à la base ou une qualification mais qu’ils n’arrivent pas à mettre en valeur à cause des dispositions et sentiments nationalistes qui ont pignon sur rue en Europe depuis quelques temps. J’espère vivement que les Français parviendront un jour à se défaire des oripeaux de la peur et du repli sur soi. Même si vous chassez tous les migrants, ce ne serait pas la fin des peines de votre pays que je trouve, ma foi, bien construit et en avance sur plusieurs pays mais qui fait face ou fera face à d’autres défis.
Analysons la question de l’immigration de manière froide et réaliste et non avec émotion et démagogie. Pour moi, et je suis d’accord avec l’auteur, il faut chercher à intégrer correctement les migrants, arrêter de nous arracher le peu de dignité qui nous reste. Il faut surtout pencher pour l’intégration par des familles d’accueil. Ouvrir la formation et le marché de l’emploi. Ça ne ferait pas plus de mal à la France et aux Français dits de souche. Par ailleurs je souhaiterais avoir les contacts de Monsieur Montenay, svp. Merci
Chapeau à monsieur Yves Montenay pour cet excellent travail de fourmi avec chiffres à l’appui et une approche empirique. Moi je suis appelé aussi « migrant ». C’est la mode. Et avec les différentes formes de connotations que l’on associe au mot. Bref, faisons avec. Mais je dois dire que ces gens que les identitaires appellent migrants sont effectivement des braves gens qui ne demandent qu’à s’intégrer sans arrière pensée de méchanceté. En tout cas, tous ceux que je connais dans mon entourage (essentiellement Subsahariens et Maghrébins) ont soit un métier à la base ou une qualification mais qu’ils n’arrivent pas à mettre en valeur à cause des dispositions et sentiments nationalistes qui ont pignon sur rue en Europe depuis quelques temps. J’espère vivement que les Français parviendront un jour à se défaire des oripeaux de la peur et du repli sur soi. Même si vous chassez tous les migrants, ce ne serait pas la fin des peines de votre pays que je trouve, ma foi, bien construit et en avance sur plusieurs pays. Analysons la question de l’immigration de manière froide et réaliste et non avec émotion et démagogie. Pour moi, et je suis d’accord avec l’auteur, il faut chercher à intégrer correctement les migrants, arrêter de nous arracher le peu de dignité qui nous reste. Il faut surtout pencher pour l’intégration par des familles d’accueil. Ouvrir la formation et le marché de l’emploi. Ça ne ferait pas plus de mal à la France et aux Français dits de souche. Par ailleurs je souhaiterais avoir les contacts de Monsieur Montenay, svp. Merci
Je suis tout à fait d’accord.
Une partie des Français ont peur des musulmans du fait de relations passées (les Barbaresques qui ont razzié les rives françaises de la Méditerranée pendant des siècles, les Pieds-noirs dont les grands-parents se sont faits tuer ou ont tout perdu –le fait qu’il y ait eu des abus dans l’autre sens ne change rien aux aux souvenirs–) et du fait du terrorisme actuel. Faire l’amalgame est humain, mais il faut lutter contre cette tendance naturelle.
Je rappelle à mes interlocuteurs que leurs collègues, leurs clients, leurs fournisseurs viennent de tous les pays, se conduisent normalement et qu’il ne faut pas généraliser les défauts de certains.