Les préjugés tenaces et autodestructeurs sur l’immigration

Les préjugés tenaces et autodestructeurs sur l’immigration

Parler aujourd’hui de l’utilité de l’immigration suscite souvent une réaction violente : ce serait, au mieux, de l’inconscience, une « trahison de l’identité nationale » ou, au pire, une complicité avec l’islamisme ! Pourtant l’histoire a prouvé l’utilité économique et démographique de l’immigration et une récente étude de l’OCDE vient d’en confirmer l’impact positif pour les finances publiques des pays concernés. 

Les sentiments anti-immigration sont largement utilisés dans l’actuelle début de campagne présidentielle, avec succès semble-t-il. Ce n’est pas nouveau, ni en France ni ailleurs, et j’expliquais dans un précédent article pourquoi il ne faut ni diaboliser ni idéaliser l’immigration. 

Si la xénophobie est alimenté par l’histoire, la vision des impacts de l’immigration change complètement quand on parle économie et surtout démographie.

Les sentiments xénophobes sont de tous les temps et de tous les pays

Les juifs ont été critiqués et persécutés, de tout temps et partout où ils étaient. De même les chrétiens chez les musulmans et les musulmans chez les chrétiens. Les Zimbabwéens de la même tribu que celle de l’autre côté de la frontière avec l’Union sud-africaine (l’Afrique du Sud) se font tabasser par leurs « frères ». Le Japon se hérisse contre toute idée d’immigration, alors que les employeurs n’arrivent à pas recruter, mettant le niveau de vie de tous en péril. Le Brexit a été décidé parce qu’une partie des Anglais voulait renvoyer les Polonais chez eux, et on pourrait multiplier ces exemples.

Une xénophobie aggravée par les différences religieuses

La xénophobie est à son comble lorsqu’il s’agit de religion.

Nous avons connu en Europe occidentale les massacres réciproques entre catholiques et protestants, illustrés notamment par le massacre de la Saint-Barthélemy à Paris en 1572. Aujourd’hui c’est l’opposition entre les islamistes et « les autres », chrétiens, mais aussi athées, voire musulmans « différents », sans parler des Yézidis massacrés, et leurs femmes réduites en esclavage en Irak par l’État islamique.

S’agissant des musulmans, on entend tout et son contraire, les deux étant souvent vrais, comme l’illustrent les quelques exemples suivants :

  • Dans l’Andalousie (l’Espagne arabe), dans l’empire ottoman et dans une grande partie de l’Asie du Sud-Est, il est d’usage chez les historiens de saluer la coexistence pacifique des musulmans, des juifs, des chrétiens et des bouddhistes, ce qui est en général exact.
  • Chez les islamophobes, on rappelle que cette coexistence pacifique s’est faite avec un statut inférieur pour les chrétiens (les dhimmis) et a été régulièrement entrecoupée de massacres.
  • Et en Irak l’État islamique s’est illustré par ses épurations ethniques meurtrières.
  • On pourrait y ajouter les razzias séculaires des Arabes contre les chrétiens méditerranéens et les subsahariens.

En sens inverse, les musulmans pointent :

  • les massacres opérés par les Croisés, notamment lors de la prise de Jérusalem en 1099,
  • l’expulsion des musulmans d’Espagne au 15e siècle, où ils étaient pourtant installés depuis 7 siècles,
  • les « enfumades » de la conquête de l’Algérie (asphyxie de civils musulmans dans des grottes).

Et des deux côtés les tueries réciproques pendant la guerre d’indépendance algérienne.

Bref l’histoire a largement de quoi alimenter la xénophobie, surtout quand elle se teinte de religion

Mais si on change de registre et qu’on passe à l’économie, la vision change complètement.

L’intérêt économique de l’immigration

Dans une étude publiée ce jeudi 29 octobre, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) explique que le bilan financier de l’immigration est positif :

« Dans tous les pays, la contribution des immigrés sous la forme d’impôts et de cotisations est supérieure aux dépenses que les pays consacrent à leur protection sociale, leur santé et leur éducation« .

Ce rapport de l’OCDE porte sur ses 25 États-membres pour la période qui s’étend de 2006 à 2018. 

En France la contribution nette des personnes nées à l’étranger est de 1,02% du PIB. De précédentes études ont abouti aux mêmes conclusions.

Et l’OCDE va plus loin : si les immigrés étaient mieux intégrés, par exemple en ayant le même taux d’activité que les Français, cela générerait 0,2% du PIB supplémentaires pour les comptes publics : « La politique d’intégration, ce n’est pas une dépense, il faut voir ça comme un investissement. Avec un retour sur investissement« .

Pourquoi le bénéfice de l’intégration serait encore plus important

Je pense que ces 0,2 % sont très sous-estimés. Et là je fais appel à mon expérience d’ancien chef d’entreprise ainsi qu’à la constatation actuelle de la paralysie de nombreuses entreprises faute de main-d’œuvre.

L’embauche de non immigrés est compliquée par la faible mobilité géographique et professionnelle des résidents.

Je prendrai deux exemples : une offre d’emploi à Paris alors que le conjoint travaille en province, une offre indispensable pour une entreprise, mais à moindre qualification et salaire que ce que peut espérer le résident, et voilà des employeurs bloqués qui auraient pu créer plusieurs emplois si ceux-là se réalisaient. Or a priori, un immigré échappera à ces blocages et générera donc (et probablement génère déjà) plusieurs emplois. Donc, contrairement à ce qui est répété, il n’enlève pas d’emploi à des Français, mais au contraire nous il en rajoute !

Cela suppose bien sûr que les immigrés soient informés de ces possibilités d’emploi, qui sont très loin de passer par Pôle emploi et qu’ils puissent matériellement y répondre.

On retombe sur la nécessité d’une meilleure intégration, notamment par la formation professionnelle, et celle d’une mobilité « physique » améliorée.

En effet une grande partie des nouveaux venus vont dans ce qu’on appelle abusivement des ghettos, qui ont l’inconvénient d’avoir été construits à la hâte dans des terrains mal situés rendant difficile l’accès au marché du travail.

Terminons ces considérations sur l’intégration en rappelant que nous avons la chance d’avoir une immigration largement francophone, alors que l’Allemagne par exemple doit faire beaucoup plus d’efforts que nous pour intégrer des populations qui, dans le cas des Syriens, ne connaissent même pas l’alphabet latin… et encore moins l’allemand.

Rappelons aussi que les premières constructions massives, qualifiées aujourd’hui de ghettos, ont eu lieu dans les années 1970 pour les Français touchés par l’exode rural, qui les ont quittées lorsqu’ils ont pu se rapprocher de leur lieu de travail ou s’acheter le pavillon de leurs rêves.

Leur démolition progressive et leur remplacement par une architecture et parfois un peuplement plus varié si doc immigration novembre 2021 ne change pas leur mauvaise localisation. À moyen terme, les travaux du Grand Paris pourraient rapprocher les immigrés des bassins d’emploi.

Le laxisme de la France en matière d’immigration est une légende

Commençons par ce rappel historique d’Emmanuelle Auriol, qui a publié dans Le Monde des 7 et 8 novembre : « la France a longtemps attiré l’élite internationale des arts, des lettres et sciences. Mais elle a maintenant dégradé son image internationale du fait de la mise en œuvre par des gouvernements de droite comme de gauche de politiques migratoires de plus en plus restrictives pour contrer l’extrême droite. Les personnes qualifiées n’ont aucune envie de venir chez nous et partent chez nos concurrents ou outre-Atlantique. Finalement ce sont nos entreprises qui émigreront pour les suivre ».

En effet le grand public ignore en général que l’immigration est INTERDITE en France si l’on ne coche pas la case « réfugié » (extrêmement difficile à obtenir) ou celle du regroupement familial ou de l’entrée comme étudiant. Quelques mesurettes en faveur des candidats à hauts salaires ne suffisent pas à rééquilibrer cette politique.

J’ai été particulièrement choqué récemment par la dénonciation du coût des étudiants étrangers en France, alors que ceux qui reviennent dans leur pays sont des ambassadeurs de fait des produits français et de notre langue. Et leur résidence permanente en France n’est permise que s’ils trouvent un poste qualifié à la fin de leurs études, ce qui constitue une des rares soupapes de secours de recrutement !

Il est temps de donner leur mot à dire aux employeurs dans ce domaine, car ce sont les mieux placés pour l’intégration par le travail. Rappelons que depuis bientôt deux siècles, le patronat est partisan de l’immigration. En 2015, Pierre Gattaz alors président du MEDEF publiait dans Le Monde du 12 septembre 2015 une tribune proclamant que « Les migrants sont un atout pour la France » et l’on peut également mentionner I’intégration des réfugiés dans le BTP . Le patronat allemand va encore au-delà, en rappelant sans cesse aux gouvernants que la situation démographique en fait une nécessité.

Se battre pour l’identité pour mieux la perdre ?

De tous temps, les pays ont eu besoin de l’apport d’étrangers pour pallier des manques de compétences locales ou tout simplement pour assurer leur développement.

L’apport des étrangers au développement

L’empire ottoman recrutait des Français pour leurs compétences en artillerie, les Romains recrutaient des Germains comme mercenaires, les Français et d’autres recrutaient des mercenaires suisses…

L’exemple historique le plus frappant est celui des colonies britanniques qui ont fondé tout leur développement sur l’immigration, en acceptant des immigrants européens d’abord – alors qu’ils étaient pourtant mal vus car de moins en moins souvent protestants – et aujourd’hui des immigrants du monde entier.

Le choc a souvent été rude, souvenez-vous des guerres de gangs ethniques (Irlandais, Italiens…) dans les rues de New York.

Mais sans ces immigrants, que seraient aujourd’hui la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Canada et surtout les États-Unis ?

De même le développement, moins réussi mais non nul, de l’Amérique latine s’est fait aussi avec les Italiens, les Allemands, les Japonais et les Libanais, et pas seulement avec les Espagnols et les Portugais. Que ces derniers excusent ce raccourci que je pourrais développer.

Enfin, Israël s’est construit à partir d’immigrants recrutés systématiquement partout où c’était possible, brassant les Juifs du Maghreb, ceux des autres pays arabes, ceux d’Europe centrale et orientale et une poignée de Français. Et sans trop se poser de questions sur l’origine de cette judéité qu’un examen historique révèle largement berbère ou est-européenne, y compris un grand nombre de Russes très fraîchement et très superficiellement convertis, Tout cela pour en tirer un pays ultramoderne aujourd’hui.

Revenons en France pour nous souvenir que la sidérurgie lorraine doit beaucoup aux Polonais et aux Italiens, les mines de charbon du Nord de la France aux Marocains etc.

Stopper l’immigration c’est disparaitre !

En général, les États ou les nations ont comme premier souci de durer et pas seulement de prospérer, et si possible en préservant leur identité, ce qui amène au raccourci mortifère : pour garder cette identité, stoppons l’immigration.

Or aujourd’hui, beaucoup de pays vont disparaître dans quelques dizaines d’années du fait de leur évolution démographique. Cette évolution est avancée en Corée et au Japon, pays qui refuse l’immigration.

Vieillissement, retraites et immigration : les leçons du Japon

Elle est largement amorcée en Chine et en Russie, même si ça ne se sent pas encore politiquement et économiquement, mais leurs gouvernements en sont très conscients.

L’Allemagne et bien d’autres sont également très menacés, ainsi que ainsi que, dans une moindre mesure, les États-Unis et le Canada, et dans une mesure encore moindre, mais réelle, la France. Mais, à la différence du Japon, de la Corée et de la Chine, ce sont des pays qui font largement appel à l’immigration, malgré l’opposition d’une partie de leur électorat, ils vont donc pouvoir continuer à exister !

Ceux qui sont dans l’état le plus catastrophique sont les pays où la baisse des naissances se combine avec une forte émigration. C’est le cas notamment de l’Italie et des pays d’Europe orientale, membres ou non de l’Union européenne. Dans ces pays, l’immigration est une urgence absolue pendant qu’il y a encore un nombre d’adultes suffisants pour encadrer et si possible intégrer les nouveaux venus.

Immigration : ne pas confondre intégration et assimilation

Ensuite il sera trop tard

On cherchera dans l’urgence une importante population active, disons des boulangers et des infirmières pour illustrer le besoin en services de base nécessaires pour les vieux, qui formeront alors une part importante de la population. Vous verrez qu’il ne sera plus question alors de sauver une identité nationale ! J’expliquais ce phénomène paradoxal lors de mon intervention « Le repli identitaire européen génère ce qu’il veut éviter » au Festival de Géopolitique de Grenoble que vous pouvez revoir ici :

Les pays en question disent préférer une politique nataliste à l’immigration. C’est une erreur de raisonnement : si une politique nataliste est effectivement souhaitable dans ces pays et bien d’autres, elle n’aura d’effet que très progressivement. En effet, outre le délai pour la mettre en place, il faudra 20 à 25 ans pour que cela commence à augmenter la population active, et cela très progressivement puisqu’il faudra 65 ans (et puis vraisemblablement 70) pour que les nouvelles générations plus nombreuses remplissent la pyramide des âges. Et tout cela en supposant que cette politique nataliste souhaite un succès. Or jusqu’à présent de telle politique non tu peux ou pas de résultats. Comme dit plus haut, il sera alors trop tard ! La Chine est en train de le constater.

Rappelons nous du déclin de l’empire romain !

Cela rappelle la fin de l’empire romain : si dans un premier temps les mercenaires germaniques ont été très utiles à l’empire, dans un deuxième temps le déclin démographique a été tel que sont entrés des peuples entiers, tels que par exemple les Francs en France.

L’encadrement romain s’est alors révélé insuffisant et ce fut la partie la plus rude du Moyen Âge.

On estime que la crise démographique puis la fin de la paix romaine et la paralysie corrélative des échanges a entraîné une division de la population par cinq, au moins dans les villes donc des disettes et des famines dramatiques.

Cette disparition de l’empire romain et le recul profond qu’il a entraîné pour plusieurs siècles est en général exploité par des opposants à l’immigration, alors que cet exemple me semble être de sens inverse et d’une actualité brûlante !

En Conclusion

La crainte de l’immigration nous rend sourds et aveugles. Pourquoi ?

Nous avons vu que la xénophobie est un sentiment naturel mondial et de tout temps. Aujourd’hui on y rajoute la crainte de l’islamisme, que l’on étend à tous les musulmans, à tort puisqu’ils en sont les premières victimes. Et on a tendance à attribuer aux immigrants les brimades et les crimes commis par leurs Etats à d’autres époques !

De plus cela révèle les malentendus sur le mot « immigration » lui-même. Cibler les musulmans fait oublier tous les autres immigrés, des Vietnamiens aux chrétiens subsahariens, tous généralement bien acceptés.

Pour vendre, les médias mettent tout naturellement en valeur ce qui est dramatique et violent, qu’il s’agisse de la télévision ou de deux films récents, « Les Misérables » et « BAC Nord ». Ils sont certes inspirés de faits réels, mais donnent inévitablement l’impression qu’il s’agit de la vie quotidienne d’une grande partie la France, alors il s’agit d’événements très discontinus dans l’espace et dans le temps, et ne concernant quelques dizaines de milliers de personnes.

Il est certain aussi que notre démocratie n’est, par nature, pas répressive, même quand elle le devrait. Mais voulons-nous vraiment que notre police copie celle de la Chine, voire de la Corée-du-Nord ?

Yves Montenay

33 commentaires sur “Les préjugés tenaces et autodestructeurs sur l’immigration”

  1. Beaucoup d’idées reçues hélas comme les relations pacifiques en Andalousie… Le statut de dhimmi n’est pas un fantasme. Par ailleurs il suffit de déposer un dossier de réfugiés pour être considéré comme régulier et toucher ainsi la CSS ex CMU… Enfin un immigré n’est pas qu’un bras il a une tête qui ne veut pas nécessairement s’assimile ce qui peut poser problème…

    1. Vous avez lu trop vite, j’ai justement émis des réserves sur Andalousie, et je n’ai pas dit que le statut de dhimmi était un fantasme..
      Vous avez également lu trop vite mes textes sur l’assimilation puisque je dis qu’elle n’est en général pas possible (surtout avec la télévision du pays que l’on continue à capter en France). Sauf exception la première génération est au mieux intégrée, et l’assimilation ne se décide pas mais en général est constatée par les grands-parents lorsqu’ils s’aperçoivent que leurs petits-enfants sont devenus français au sens courant du terme, évolution s’accentue encore à leur disparition qui coupe les derniers liens

  2. Tout dépend de quelle immigration l’on parle ! Tout dépend de qui parle de l’immigration ! Tout dépend des intérêts que suscitent les immigrants ! Les cerveaux ? Les sans dents ? Les riches ? Les misérables ? Les assimilables ? Les non intégrables ? La racaille ? Des familles entières ? Des masses d’incultes ? Des fanatiques ? Des revanchards de la colonisation ? Des qui regrettent la colonisation ? Des profiteurs ? Des envahisseurs….On peut développer jusqu’à l’infini la réponse existe-elle ? N’est-ce pas la démographie qui sera le seul juge de la question ? Dans ces condition « Le Camp des Saints » c’est déjà aujourd’hui….posons nos regards sur la Pologne, aujourd’hui ! Qu’en sera t-il de l’Europe Maastrichtienne demain…une décennie peut-être moins au pire ? Peut-être deux decennies au mieux ? Les Français ont leur destin en jeu le tout est de savoir s’il vont le prendre à bras le corps, ou, encore une fois, se laisser berner par ceux qui n’ont rien fait ou presque depuis 40 ans ! Un exemple d’immigration : celle qui semble vous être chère : Propos de l’Imam de Bordeaux
    Tareq Oubrou : La civilisation musulmane est incompatible avec la République et les valeurs occidentales. Interview de Tareq Oubrou du 25 octobre 2021 sur RMC désinformation : « Si on parle de l’islam avec grand « i », en tant que civilisation, bien sûr que cet islam-là n’est pas du tout compatible avec la République. Si l’on parle d’un islam religieux avec petit « i », l’islam en tant que religion, mais interprété au Moyen-Âge, eh bien cette religion n’est pas compatible avec les valeurs de la République. Mais si on considère que cet islam est une foi, un culte, une éthique personnelle individuelle qui s’exprime dans le cadre du droit français en vigueur et dans le cadre des principes de la République, cet islam existe et est possible. »
    Qui mieux qu’un Imam issu des frères musulmans, un fanatique Marocain pour rouler dans la farine quelques braves personnes en pratiquant aussi grossièrement la ruse islamique « la Taqîya » !

    1. Je connais bien Tarek Oubrou : tout le monde peut évoluer. Plus généralement un discours comme le vôtre n’est que partiellement exact une partie croissante des personnes d’origine musulmane tant en Occident que dans les pays de départ s’éloignent de la religion. Voir sur mon site les articles sur ce sujet. Cela me paraît être une évolution naturelle, mais beaucoup de gens n’y croient pas. Les sondages et quelques tours sur les réseaux sociaux (ex-musulmans, laïques d’origine maghrébine etc.) illustrent pourtant cette tendance.

  3. Mais sans ces immigrants, que seraient aujourd’hui la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Canada et surtout les États-Unis ?

    Cher Yves, je posais moi-même la même question lors d’une conférence que j’ai donnée le 3 novembre courant à Paris (lors d’une rencontre coorganisée par le Ministère français de l’Europe et des affaires étrangères et l’ICMPD).
    Bravo et merci pour ton honnêteté intellectuelle et ton courage à, aller contre les vents mauvais – et l’ignorance totale et/ou la mauvaise foi qui vont avec – du moment.
    Mehdi Lahlou, Rabat, Maroc.

    1. Merci Mehdi de m’appuyer. J’ai naturellement perdu quelques abonnés, mais moins que je ne craignais. D’ailleurs la parution de mon article a coïncidé avec toute une série d’articles un peu différents, mais axés aussi sur les mérites de l’immigration… qualifiée

  4. Bonjour M. MONTENAY,

    Vous abordez le sujet de l’immigration hors du registre émotionnel ce qui est méritoire et justifie de vous répondre de la même façon même si l’on n’est pas d’accord.

    Vous évacuez en début d’article la question mémorielle ce qui me paraît une bonne chose car cela n’induit qu’une partie de ping-pong infinie.

    Concernant l’aspect économique, vous avez raison de souligner le souhait du patronat de faire venir des immigrés. Ceux-ci, en effet, ont, de par leur histoire personnelle, une disponibilité et une mobilité plus grande que celle des français en général et des exigences moindres. Encore faudrait-il nuancer cela, car une part non négligeable de l’immigration n’est plus de travail mais de recherche de sécurité sociale.

    Mais laissons ce dernier aspect et concentrons nous sur la question économique.

    Je partirai d’un exemple. Pendant le confinement COVID, les médias nous ont exposé la difficulté des paysans à réaliser leurs récoltes, faute de cette main d’œuvre immigrée et il nous était montré des femmes polonaises venant faire ce que les français ne veulent pas faire pour un prix qui était 3 à 4 fois ce qu’elles pouvaient gagner en Pologne.

    N’est ce pas là, la faillite de notre système. Nous sommes une république sociale voire socialiste quand on voit le taux global de prélèvement et il nous faut faire venir des gens issus d’un autre système économique pour fonctionner. Le résultat en est que le travail se dévalorise en France et que ceux qui refusent de travailler dans des conditions dégradées reçoivent pour vivre des allocations ou subventions, ce qui n’est pas sans effet sur nos déficits.

    Ne pourrait on pas, hors immigration, laisser faire le jeu du marché et faire en sorte qu’un certain nombre de métiers soient reconnus en tenant compte de leur pénibilité.

    Certes, un certain nombre de produits seraient plus chers. Nous consommerions peut-être moins et plus local ce qui ne serait pas mauvis pour l’environnement et aussi le taux de chômage.

    En Angleterre, depuis le Brexit, ils ne trouvent plus de chauffeurs. Il s’agit là d’un rééquilibrage des salaires. On ne fera plus rouler les camions au prix d’un salaire de routier roumain. Est-ce une mauvaise chose si ce rééquilibrage se fait ?

    Il sera peut-être également plus difficile de se faire livrer le soir un repas pour quelques euros (en vélo bien sûr, environnement oblige).

    En outre, des économistes ne cessent de nous annoncer la fin des métiers « de base », à cause de l’automatisation et de l’IA. Que faire alors des immigrés ?

    Pour ce qui est de la natalité, je trouve que dire aux autres : « faites de enfants qui viendront travailler pour nous parceque nous n’avons plus envie d’en faire » est une fuite en avant un peu bancale. Encore une fois, notre système politico-social, appelle à l’aire un autre système.

    En conséquence, si nous essayions de corriger no défauts. Je suggère plusieurs pistes de recherche :
    1) Quelles relations hommes-femmes et quels système politico-social permettraient aux de se réconcilier avec la maternité ?
    2) Comment réhabiliter le travail manuel car sans aller dans des métiers « de base » même des métiers d’artisan ou de techniciens dans l’industrie, pourtant bien payés, ne trouvent plus preneur.
    3) Quelle aide à la mobilité ?
    4) Comment retrouver le juste prix de la pénibilité ?

    Il me semble que l’immigration est ce qui nous évite de traiter ces sujets et, en reprenant votre expression, de mettre la poussière sous le tapis.

    Bien cordialement

    1. Vous avez partiellement raison, l’immigration est parfois une solution de facilité qui évite les efforts de formation. Mais ces efforts ne sont pas simples, réformer l’école est quasi impossible et certaines entreprise n’ont pas les moyens d’affecter une partie de leur chiffre d’affaires à la formation.
      Par contre je ne pense pas que la robotisation va supprimer des emplois non qualifiés. Globalement elle créera des emplois, mais après avoir fait disparaître d’autres emplois de tous niveaux Par ailleurs une partie des migrants sont qualifiés, soit par leurs diplômes, soit par leur personnalité puisqu’il faut de la volonté et un certain niveau social (intellectuel et financier) pour arriver en France officiellement ou clandestinement. Il y a bien sûr des exceptions

  5. Bonsoir, document incomplet car ne prenant pas en compte le ressenti ou vécu par les populations « de souche ». Le problème ressenti ce n’est pas vis à vis des immigrés ou envahisseurs récents , qui bossent (livreurs) pour se nourrir et se faire une place et un capital qu’ils n’ont pas en arrivant. Avec carte de séjour ou pas. Le problème ce sont les enfants d’immigrés qui n’ont pas été formés ou éduqués (pour mille raisons, qui sont de notre faute ) .

    1. On ne peut pas faire un document complet en 2000 mots. Il faudrait un livre, mais il ne serait pas lu ! Il est certain que les enfants d’immigrés posent souvent des problèmes, mais je pense que personne n’est capable de dire dans quelle proportion, puisque l’on voit aussi bien des réussites éclatantes ou convenables, que des ratages. Pourquoi catégoriser s’agissant d’individus tous différents les uns des autres ? Cela dit, effectivement, beaucoup de choses sont de notre faute, notamment l’état dans lequel est l’éducation nationale, puisque les employeurs sont catastrophés par le niveau de français des nouveaux embauchés, enfants d’immigrés ou pas !

  6. L’immigration est une sujet d’une très grande complexité, avec ses nécessités et ses effets pervers. L’exemple que vous avez choisi du boulanger est typique de ces contradictions. Il y a peu un immigré boulanger a gagné le prix du meilleur pain à Paris et ne l’a pas reçu pour avoir affiché ses positions extrémistes. Pour différents services à la personne il existe une filière d’excellence avec Haîti qui n’a jamais posé problème, pas plus que celles des asiatiques, pas plus que celles d’Amérique centrale que j’ai eu l’occasion d’apprécier personnellement pour une opération dentaire délicate très récente. Bien d’autres immigrés se sont totalement intégrés et l’on voit de plus en plus de remarquables journalistes issus de l’immigration chefs d’entreprise, sur les écrans, dans les partis politiques, dans les professions libérales etc. Mais les cours de récréation des écoles, les rues, les transports en commun renvoient trop souvent aux français une image inquiétante, voire détestable et notre service de l’ordre s’inquiète à juste titre d’une augmentation des dangers et de la mansuétude de nombreuses peines, aves des prisons en nombre insuffisant et une population carcérale qui, si je me souviens bien, a valu une condamnation à qui le faisait remarquer. Il y a du travail. .

  7. Notre problème « immigration » serait moins anxiogène en France (avec ses préjugés ou son racisme) si notre pays était un peu plus fier de lui en faisant respecter son Droit, au moins (à défaut d’identifier correctement ses coutumes, ses traditions, etc…). On ne peut pas éliminer des phénomènes minoritaires (« territoires perdues de la République » et autres Trappes de France, terrorisme et autres petit Bataclan) en se persuadant que l’immigration est en général une bonne chose: le général ne vaut plus rien quand le minoritaire s’impose par la force (ex: Hitler). Une bande 10 personnes est capable d’interrompre un concert de Renaud dans un Zénith plein à craquer. Et le coupeur de tête de prof en France, à Conflans Ste Honorine, fait trembler tous les profs de France à lui tout seul (auto-censure des profs). On ne peut pas ignorer ces faits minoritaires, parce qu’ils peuvent devenir, très vite, majoritaires si on reste ..angélique. On ne doit pas mépriser les Français qui se focalisent sur ces faits minoritaires ayant un rapport avec l’immigration. Si on laisse ces actes minoritaires se développer, ils deviendront un jour NOS lois. Exemple (édifiant): il y a des bistrots rue de Ménilmontant (à Paris) où les femmes sont interdites. Comment peut-on accepter ça ? Parce que c’est minoritaire ? Première réponse: d’abord ça dépend pour qui ! Pas pour les riverains…Deuxième réponse: ce qui est accepté devient normale pour d’autres, en particulier pour d ‘autres immigrés. Effet boule de neige: le petit fait anecdotique ou minoritaire devient acceptable, donc il grossit.C’est le paradoxe du phénomène « immigration » en France: on est obsédé par les ratés de l’immigration alors que les réussites abondent. Mais on ne peut pas faire autrement que de regarder ces ratés, et on ne doit pas les taire (on doit stopper immédiatement ce qui est illégal). Or, en France, une bonne partie de notre élite refuse de regarder ces ratés, et refuse donc de faire appliquer la loi.
    On a le Zemmour qu’on mérite, comme on a eu le Lepen qu’on méritait en 2002 (suite à Vaillant, ministre de Jospin, venant à Béziers, avant les élections, dire aux media et aux habitants qu’un tir terroriste au bazooka dans la ville n’était pas un phénomène de société, digne d’être tant relaté, et qu’il ne fallait pas exagérer ! Conséquences: Lepen !) .
    D’ailleurs, il faut le dire, une majorité d’immigrés en France souhaiterait se démarquer (pour profiter de la liberté) des contraintes et fermetures imposés par les immigrés traditionalistes (religieux ou pas): mais ces immigrés là ne sont pas aidés par l’État (Justice, Police, soutiens divers à l’ordre public), ni par les Intellectuels d’aujourd’hui, obsédés par le racialisme et leur racisme « anti-Blancs » (voir la réaction de Laure Adler aux sentiments de FOG sur Marseille: elle prétend aimer les Immigrés, elle les enfonce au contraire)

    1. Je suis assez d’accord, et vous avez remarqué que je n’ai pas insulté les gens effrayés. J’essaye de dire qu’il ne faut pas appliquer au majoritaire ce qu’on devrait appliquer ou minoritaire, et que l’on n’applique pas assez à ce dernier.

  8. Immigration bien sûr. Mais je pense que le pays d’accueil devrait avoir le droit de choisir son immigration et donc de limiter celle qui a des visées de domination mondiale affichée. L’immigration idéale est celle qui est compatible avec notre civilisation.

    1. Sur un plan très général je suis d’accord. Mais l’immigration est pilotée par une administration, et une administration ne veut pas et de toute façon ne peut pas juger des cas particulier. En l’occurrence, un Maghrébin vient-il parce qu’il fuit les islamistes, ou au contraire l’est-il ?
      L’administration ne fait que cocher des cases : est-il étudiant ? Est-il le fils ou le conjoint d’un résident ? Est-il demandée par un employeur français et a-t-il un salaire de plus de 2400 euros par mois, ce qui laisse supposer une compétence élevée ?

  9. Je ne comprends pas bien l’argument (en réponse au commentaire de jacquespeter): « une administration ne veut pas et de toute façon ne peut pas juger des cas particulier ». Comme l’argument m’est un peu obscur (ici), je vais me permettre de commenter d’après ce que je crois comprendre…..Une administration fait (ou ne fait pas) ce qu’on lui demande de faire (l’État). Si on demandait à l’administration (en charge de l’immigration, pour parler globalement) d’examiner les cas particuliers, elle serait obligée de le faire (d’autant que l’État recrute des fonctionnaires en leur faisant passer, par exemple, des concours particuliers, avec des enquêtes de « moralité » totalement particulières et privées. Donc l’État sait faire. C’est comme les lois: on les change si elles ne plaisent plus, ou si elles ne règlent plus les problèmes en cours. Donc si l’État veut contrôler des cas particuliers, il saura obliger l’administration à le faire.
    Pour revenir au commentaire ciblé: il y a des pays qui ont opté pour cette solution (immigration choisie): si je ne me trompe pas, ça fonctionne. Il est certes possible, par contre, que ça demande du personnel pour traiter en détail les dossiers…particuliers! Mais il faut savoir ce que l’on veut. Pour ma part, je trouve assez logique (raisonnable, applicable, humain, etc) de dire « L’immigration idéale est celle qui est compatible avec notre civilisation ». A charge, aussi, pour la civilisation d’accueil, de savoir se faire respecter afin que la compatibilité s’impose….

    1. Je ne suis pas aussi optimiste que vous. Certes l’administration obéit. Mais elle obéit à sa façon. Par exemple, dans ce cas-là en inventant des procédures au besoin semi – clandestines pour ne pas « prendre de responsabilité » ou tout simplement par habitude routinière. J’imagine, à tort j’espère, des dialogues du genre : « chef, qu’est-ce que je fais ? », « Ne prenez pas les moins de 25 ans ils peuvent être dangereux ».

      C’est pour cela que j’imagine une intervention de personnes privées. J’ai parlé des chefs d’entreprise parce que c’est ce que je connais et qu’un contrat de travail est un bon début d’intégration, mais on peut aussi avoir d’autres idées.

  10. Je comprends mieux votre propos sur l’administration. Mais, ce que vous pensez efficace pour l’intégration ou l’assimilation (entreprises ou initiatives privées, sportives, artistiques, caritatives, sanitaires, etc) est tout à fait compatible avec une vision globale politique d’ensemble de l’immigration. Peut-être même que cette vision d’ensemble (programme et volonté politique) est nécessaire pour que les initiatives privées ne fassent pas n’importe quoi… Un patron (dans l’automobile, dans l’agriculture, comme dans le cinéma ou la musique) envisage forcément le recrutement d’immigrés pour son intérêt direct (ou celui de son entreprise). Est ce que cet intérêt (profit du patron ou de l’entreprise) colle forcement avec l’intérêt au lien social de la nation ? Pas sûr. Comme vous le savez, Lénine disait que les capitalistes sont prêts à vendre la corde qui les pendra. Un capitalisme débridé peut s’autodétruire facilement, et surtout détruire, sans aucun scrupule, les nations qui l’abrite. Et un État peut très bien connaître les besoins des acteurs économiques de sa nation pour les faire coller avec une immigration choisie, quantitativement comme qualitativement (à grands traits forcément). Je ne vois d’ailleurs pas comment on peut imaginer « accueillir toute la misère du monde » (expression de Rocard), sans mettre en danger la qualité de vie et d’accueil des immigrés eux-mêmes…Dans un monde en interconnexion quasi-totale avec des flux permanents de marchandises et d’humains, la main invisible du marché (qui organise la vie sociale de manière optimale) est une utopie (Même le libéral Adam Smith estimait nécessaire, dans un monde moins ouvert qu’aujourd’hui, une intervention minimale de l’État)

    1. Votre commentaire suppose que le chef d’entreprise a le choix entre un résident et un immigré. Mais ce n’est pas le cas ni juridiquement ni en pratique. Juridiquement il faut que l’employeur ait déposé une offre à plus de 2 400 euros par mois chez Pôle emploi et qu’elle soit restée sans réponse pendant trois mois. En pratique le Français que recherche l’employeur n’existe pas (exemple réel d’un ex–ouvrier refusant une offre en EHPAD). Enfin un immigré ne coûte pas moins qu’un Français.

      Tout le monde préfère qu’un immigré s’intègre puis que sa descendance s’assimile, et c’est en général le cas, y compris pour la plupart des musulmans, dont, à mon avis la descendance ne sera pas musulmane. On m’objecte le fameux sondage de l’Institut Montaigne disant que 26 % des jeunes musulmans sont … (j’ai oublié la définition exacte, disons pratiquants). Il s’agit donc d’une minorité, d’autant plus que le dénominateur ne comprend que ceux « se considérant comme musulmans », et donc écarte les descendants qui ne se considèrent plus comme musulmans, ce qui gonfle le pourcentage. La vraie question est que pour la majorité des Français il y a une sorte de « gène » de l’islam qui se transmettrait indéfiniment

      Quand je dis « tout le monde préfère », ce n’est pas tout à fait exact. Il y a en effet un courant d’opinion qui estime que l’assimilation est une atteinte à la culture d’origine, et qu’il ne faut pas l’encourager, voire l’éviter. C’est doublement faux à mon avis d’une part parce que la culture d’origine disparaît au fil des générations et d’autres part parce que la non–assimilation conduit à des situations à la libanaise

  11. Je ne sais pas si on discute de la même chose sur l’immigration « choisie » (on est d’accord sur le reste, certes) et sur le rôle des entreprises. Si « En pratique le Français que recherche l’employeur n’existe pas « , c’est justement une raison pour qu’un ciblage (une « sélection », pour parler vite) de l’immigration soit fait. Bien sûr, la machinerie administrative et juridique pour articuler les besoins de l’économie et le tri dans l’immigration peut sembler compliquée, mais il me semble que l’État sait faire ça. Si un État ne sait plus faire de la prospective et anticiper sur son économie future, alors on peut en effet être très inquiet de ce qui nous attend. En +, je ne suis pas certain que tous les immigrés qui arrivent en Europe cherchent vraiment un travail: il y un mythe de l’État Providence européen (et particulièrement français) qui attire énormément de gens sur la planète entière…
    Il y a aussi une dimension très psychologique et très « politique internationale » dans le problème de l’immigration en Europe: c’est la raison du départ des pays fuis. Il n’est pas certain que tous les immigrés arrivant en Europe fuient des pays en guerre, ou fuient des traitement inhumains: ils fuient généralement la pauvreté, et , surtout, imaginent une Europe paradisiaque: et ils sont trompés par les media et les passeurs. Si l’Europe était un peu plus ferme sur son choix d’immigration, le message envoyé serait peut-être plus sélectif à la base (envie de partir) et serait aussi un peu plus dissuasif sur les États (et les dictatures) qui pratiquent l’expulsion indirecte (voire directe) de leurs populations. Le paradoxe de « la pitié dangereuse » (Zweig) en Occident, c’est qu’elle fait je jeu des États crapuleux et corrompus.Un message clair de l’Occident sur ses critères d’immigration acceptée obligerait les États qui expulsent à un minimum de responsabilité, et les individus qui veulent émigrer à un minimum d’investissement dans leur parcours (exceptés ceux qui fuient les guerres et les tortures, évidemment: Droit d’Asile)

    1. Vous soulevez beaucoup de questions différentes, je ne peux pas répondre à tout. Une réponse globale est que les immigrés sont des gens totalement différents les uns des autres et qu’on ne peut pas parler de l’immigration en général, et cependant tout le monde tombe dans ce travers. « Les immigrés » c’est une définition précise (mais souvent ignorée, parce qu’on rajoute en général la deuxième génération), mais cela n’implique aucun caractère commun entre 2 immigrés pris au hasard. On pourra certes trouver quelques profiteurs de notre système social, mais, malgré l’avis général, je pense que c’est exceptionnel, les gens sont venus pour travailler. Ce qui arrive parfois dans un deuxième temps, c’est que n’ayant pas réussi, ou encore n’ayant pas le droit de travailler dans l’attente d’une réponse administrative, ou encore trop aidés par des associations charitables, ils dégénèrent (je maintiens ce terme fort) en assistés. Je connais des cas extrêmes totalement abusifs, mais il ne faut pas les évoquer en utilisant le terme « les immigrés ». Il y a aussi des Français très forts pour cela.

      Et bien sûr la responsabilité première est celle des pays de départ. Mais même si les règles d’immigration étaient claires , ça ne changerait pas le comportement de leurs gouvernants qui se moquent complètement de leur peuple, et n’ont pris le pouvoir que pour leur intérêt personnel et celui de leur clan (militaire, tribal …) s’y
      Enfin, tous ceux qui fuient les guerres et les tortures (ou qui aimerait bien les fuir si c’était possible) représentent déjà des dizaines voire des centaines de millions de personnes

  12. Chaque vague migratoire est différente d’une autre, à l’intérieur d’une même origine commune nationale, ou territoriale, ou culturelle (Thomas Sowell, afro-américain, avait déjà analysé cela dans les années 60, en particulier chez les Italiens, souvent en conflit entre eux…. Lire  » l’Amérique des Ethnies « ). Ceci dit, cela n’empêche nullement une terre d’accueil (État ou autre collectivité) d’imposer des règles minimales de respect des lois (voire des coutumes, qui parfois fondent le droit) en usage sur cette terre d’accueil. Tous les États ou Ethnies le font: on ne s’installe pas dans n’importe quelle collectivité en gardant systématiquement ses us et coutumes ou, cas aggravant, en refusant celles de la terre d’accueil, voire en essayant d’imposer les siennes….
    Que des Français profitent de l’État Providence, au point d’en devenir des assistés, c’est évident: mais cela ne doit pas nous consoler de constater que cet objectif anime de nombreux candidats à l’émigration vers l’Europe (au point que cette consolation puisse se transformer en encouragement à l’émigration, surtout si le message est diffusé dans le monde entier…que l’État Providence fonctionne sans souci en Europe).
    J’ai des réserves sur cette prétendue « loi » démographique qui expliquerait que les immigrés de tous les pays du monde aient besoin de 2 ou 3 générations pour devenir des citoyens lambda de leur nouvelle terre d’accueil. Si on veut devenir membre de la communauté qui nous accueille, ça peut se faire tout de suite (même en bafouillant quelques mots seulement de la langue locale): il y a des tas de pays ou d’ethnies où il est obligatoire de faire comme tout le monde tout de suite (si on s’y installe, bien sûr. Et parfois même en tant que simple travailleur de passage….). Dans ma propre famille d’origine étrangère, et celles au même parcours, on n’a pas attendu 1 (et encore moins 2) génération pour respecter les usages locaux: on s’est plié tout de suite à la réalité locale. Je crois (je ne pense pas à vous, M. Montenay, mais aux personnel politique dit « de gauche ») qu’il ne faut pas confondre respect des autres (humanisme) et soumission aux autres (qui se transforme paradoxalement en mépris ces autres, majoritaires, qui viennent justement immigrer en Europe pour devenir… »européen » !). Si nous voulons que l’immigration soit une réussite pour tout le monde (immigrés et Occident), il faut que ce dernier se fasse respecter: sinon il se fera haïr, et c’est un peu ce qui est en train de se passer……

    1. Je suis d’accord avec votre conclusion : il faut que l’État se fasse respecter. Je la reprends donc presque tous mes articles en la formulant : « le respect de la loi ».
      Par ailleurs il est certain que les notions d’intégration et d’assimilation se recoupent en partie et c’est pour sortir du flou que j’ai fait l’article sur ce sujet il y a déjà quelques semaines. Par exemple un réfugié d’un pays dont il déteste le régime peut se sentir français avant d’être intégré (j’en connais plusieurs) et encore moins assimilé puisqu’il garde très naturellement beaucoup de coutumes voir de superstitions de sa culture d’origine. Donc j’utilise le mot « assimilé » au sens fort : devenir semblable, intellectuellement et culturellement. Pour cela il faut habituellement trois générations, mais il y a bien sûr de nombreuses exceptions dans les deux sens.
      Pour les premières et deuxième générations, l’évolution est plus difficile qu’avant, parce que par la télévision et les médias, la première génération reste en contact quotidien, notamment linguistique, avec le pays départ tandis que la deuxième génération passe son enfance à côté des parents, et donc de leur télévision. C’est pour ça qu’on général l’évolution se termine à la mort des grands-parents.
      Cette influence de la télévision des pays départ (je pense à l’Algérie) ou de pays culturellement proches (je pense aux émissions des chaînes saoudiennes et qatarie) est particulièrement négative si cette télévision diffuse des sentiments antifrançais ou anti culture occidentale. C’est un vrai problème, dont la résolution peut demander un temps très long avant que l’auditeur ne finisse par devenir critique. Même remarque pour les réseaux sociaux.

  13. Enfin une analyse qui prend de la hauteur et sait tenir compte de la complexité et de la diversité de la question des migrations. C’est un immense courage dans un contexte marqué par des jugements à l’emporte-pièces littéralement phagocytés par l’extrémisme. J’en veux pour illustration la récente proposition de Xavier Bertrand pour réduire drastiquement l’immigration étudiante, alors qu’il s’agit d’une immigration de passage et un facteur de rayonnement dans le monde (majoritairement en Afrique, continent stratégique pour la France et pour l’Europe) pour notre pays. C’est une proposition totalement inattendue, franchement imbécile, heureusement contredite par Philippe Juvin, mais qui montre les dérives où nous mène ce débat sur l’immigration dans lequel se déchaînent les passions et dans lequel l’analyse et la réflexion sont abandonnées. Réduire l’immigration à la question de la sécurité et du terrorisme n’est pas non plus acceptable, alors que ces liens existent bien, mais ils ne sont pas univoques et la généralisation est absolument impossible. Merci Yves Montenay pour cette analyse exemplaire et courageuse.

  14. Je crois qu’on se comprend:  » Cette influence de la télévision des pays départ (je pense à l’Algérie) ou de pays culturellement proches (je pense aux émissions des chaînes saoudiennes et qatarie) est particulièrement négative si cette télévision diffuse des sentiments antifrançais ou anti culture occidentale. C’est un vrai problème, dont la résolution peut demander un temps très long avant que l’auditeur ne finisse par devenir critique. Même remarque pour les réseaux sociaux ». C’est pour cette raison que je pense que, s’il y a un problème « immigration », il y a surtout un problème  » HAINE de SOI » de l’Occident, qui va nuire à tout le monde. Si on veut éliminer cette « Haine de Soi » occidentale (si préjudiciable aux immigrés d’ailleurs) il faut que l’Occident réaffirme et impose VITE (sans attendre des générations !) ses valeurs aux immigrés (et à tous les citoyens d’Occident aussi, soit dit en passant). On ne va pas interdire les réseaux sociaux ni les télévisons: donc, ce qui reste aux mains des élites occidentales et citoyens de base, c’est l’affirmation de soi (dans l’exigence du respect des lois, mais aussi dans la volonté de faire respecter ses coutumes ou ses habitudes locales, françaises ou allemandes, ou polonaises). Exemple simple: la « Cancel Culture » qui consiste à détruire des images ou des statues, ou des livres jugés critiquables en Occident, par certains (mais seulement en Occident, d’ailleurs, il faut le remarquer…!) est un abandon de soi dont les effets risquent d’être rapides et dramatiques. Il ne faut pas croire que les générations, et le temps donc, vont arranger les choses. C’est une course contre la montre que l’Occident ne doit pas perdre (pour que les immigrés aient, au moins 1, bonne raison d’aimer cet Occident encore vivant). Et je me répète; par exemple, les femmes qui fuient les pays où elles sont exclues, n’ont rien à gagner à venir vivre rue de Ménilmontant à Paris pour se faire exclure des bistrots réservés (illégalement) aux mâles.

    1. Je suis d’accord qu’une des premières choses à faire est de ne pas céder à la « cancel culture ». Quand j’aurai du temps j’écrirai sur cette question !

      Quant à la rue de Ménilmontant, j’espère que les féministes déclencheront un scandale et que la police ou la justice interviendront. En attendant à quelques mètres de la il y a des établissements plus normaux, c’est un quartier que je connais bien

  15. Vous êtes un peu angélique, désolé de vous le dire franchement (avec l’estime et le respect que j’ai pour vous). Vous croyez vraiment que, rue de Ménilmontant, à Paris  » les féministes déclencheront un scandale et que la police ou la justice interviendront » ?. Pour moi, c’est non, évidemment. Vous vous trompez. D’abord, ça fait (au moins) 40 ans que c’est comme ça, et tout le monde le sait (il suffit de questionner le quartier). Donc, maires, préfet et police, ne feront rien, parce qu’ils ont peur et parce qu’ils ont honte d’eux-mêmes. Ce sera donc aux Français (et aux femmes) de s’habituer à ça, ce qui veut dire: se soumettre à ça ! Et sur ce point, donc, votre histoire de « générations qui arrangent tout » ne marche pas: dans ce type de relations sociales conflictuelles, c’est l’inverse (de ce que vous croyez) qui va se passer. Les Français vont s’habituer (s’assimiler ?) lentement à cette culture ségrégationniste et sexiste. C’est déjà fait dans le quartier ! Quant aux féministes, il y en a mille tendances qui s’affrontent et qui n’ont pas peur des contradictions: aucune n’a bougé pour défendre Mila (qui est une femme, pourtant, et dont la vie est déjà brisée à 20 ans). Pourquoi ? Parce qu’elle est blanche et critique (et non haineuse) de l’Islam. Si Mila avait été noire, et immigrée, et si elle avait écrit des mots critiques à l’égard du Christianisme, toutes les menaces de mort qu’elle aurait reçues (en tant que Noire, Immigrée et Musulmane par exemple) auraient fait descendre des milliers de féministes dans la rue. C’est ce que les militants fanatiques d’aujourd’hui (les nouveaux staliniens) appellent  » la convergence des luttes » ou  » l’intersectionnalité ».

    1. Nous ne sommes pas tout à fait dans le même sujet. Ce que j’essaie de combattre aux fil de mes articles et dans celui qui va sortir bientôt, c’est l’usage négatif du mot « immigration ». Que sur un paquet de millions de personnes il y ait de nombreux comportements déviants, ce n’est pas étonnant et c’est aux autorités de réagir. Je suis d’accord qu’ils ne font pas toujours et partout, en partie du fait de l’influence intellectuelle de certains groupes, ce que je déplore comme vous
      Mon sujet est qu’on donnant au mot « immigration » une connotation négative comme si les médecins, les comptables et les informaticiens nés à l’étranger (et la deuxième génération) étaient tous des islamistes (je simplifie pour être bref), on crée un état d’esprit qui décourage les meilleurs étrangers de venir en France, ce qui est l’objet de mon article en cours, et on crée des hostilités artificielles qui est nuisible pour tout le monde. Sans parler du danger démographique dont j’ai déjà largement parlé..
      Bref dire « il faut être ferme face aux islamistes » est une bonne chose, dire « il faut donc stopper l’immigration » est une ânerie. Le mot « donc » dans la deuxième phrase est une insulte pour les immigrés non islamistes.

  16. On est totalement d’accord sur cette dernière précision . Preuve (parfois nécessaire) qu’il est dangereux de se laisser embarquer par certains mouvements (associations, partis, corporations, etc) qui ne veulent pas traiter de certains problèmes réels (et clairement visibles) au motif qu’ils seraient minoritaires d’abord, et qu’ils proviendraient de gens intouchables (immigrés, ouvriers, etc) ensuite. En se laissant embarquer dans ce refus de sanctionner ces phénomènes minoritaires (c’est grosso modo l’attitude des gens prétendus « de gauche ») on fait le lit des JM Lepen (en 2002) ou des E. Zemmour (en 2021).
    J’ai lu un article de Libération (1978) lors du conflit sur la Sidérurgie à Longwy qui trouvait des excuses au viol d’une étudiante suédoise en stage dans un local syndical (catégorie sociale intouchable, donc, pour cette « Gauche » là).
    Aujourd’hui, on voit bien ce qui fait le lit des candidats obsédés par l’immigration: c’est le désengagement quasi total des pouvoirs publics (État ou collectivités locales), et des associations prétendues  » humanistes « , pour rétablir les lois de la République (et les relations sociales conviviales qui vont avec) dans les quartiers où la drogue et la délinquance ont imposé leurs contraintes, tout simplement parce que ces quartiers sont des quartiers pauvres et (c’est une réalité) habités par des immigrés (j’ai vécu à Clichy sous bois…!). Ce sont les immigrés qui sont les premiers touchés par cette posture mensongère et démagogique des gens prétendus  » progressistes  » qui refusent de voir que les délinquants, dans ces quartiers-là, sont de fait des immigrés. C’est pourtant très simple à dire (et les habitants le disent…!) mais les bonnes âmes françaises refusent de le dire. On a un gros problème (avec la réelle  » haine de soi » occidentale) pour nommer les choses chez certaines élites gorgées de belles étiquettes: quand un capitaliste ne respecte pas la loi, c’est un délinquant pour elles (à juste titre),mais quand c’est un maffieux immigré ou pauvre, c’est une victime.
    Les étiquettes d’ailleurs, ont un pouvoir hypnotique sur les élites occidentales, à croire que l’écrit est un fabuleux vecteur d’illusions et de mensonges chez ces personnes (d’où leur obsession de la prétendue écriture dite « inclusive »): on voit bien aujourd’hui (comme toujours…) que l’étiquette ‘Dieu » peut embarquer des milliers de gens à soutenir la mort au nom de l’amour de Dieu, tout comme des millions de gens ont accepté, au nom de l’étiquette « communisme », la mise à mort (par les camps, par la famine , ou par les fusils) de millions de pauvres gens attachés à leur idéal communiste mais subjugués par des imposteurs ayant capturé la belle étiquette pour satisfaire leur propre intérêt. Avec l’immigration, on a le même phénomène des étiquettes. Certaines associations qui prétendent défendre les immigrés sur leurs étiquettes, ne font en réalité que les enfoncer dans leurs difficultés, par exemple, celles qui attirent l’immigration par des bateaux stationnés en Méditerranée, ou celle qui s’affichent « racialistes », ou celles encore (media compris) qui contestent toute intervention policière dans les quartiers d’immigration massive.

  17. Préjugés ou constats objectifs ?
    Quelle condescendance que de faire croire que si on est contre l’immigration, ce n’est pas à la suite d’une observation objective de la réalité, mais seulement à travers des préjugés ? Selon cette vision un peu méprisante, le citoyen « anti-immigration » n’observe ni n’analyse ! Ce faible d’esprit laisse à ses préjugés le soin de guider ses sentiments honteux !
    D’abord le coût : les immigrés arrivant jeunes, mais après l’âge de l’école, ils travaillent et ne suscitent ni dépenses d’éducation ni dépenses de santé. Ces dernières sont simplement retardées : ce qu’on analyse dans le coût de l’immigré (impôts vs dépenses publiques), c’est une trésorerie. L’immigré paie d’abord des impôts, puis coûte à la retraite… ou à travers ses enfants. De plus, le calcul cité ne parle pas des dépenses liées à la délinquance (police, justice, prison, où les étrangers sont largement surreprésentés). Et aussi, il y a les dépenses en nature de la collectivité, à travers l’usage des services publics (transports en commun…) :
    https://atlantico.fr/article/decryptage/reduction-des-inegalites—l-etat-providence-francais-redistribue-deux-fois-plus-que-ce-que-disent-les-statistiques-habituelles-michael-sicsic?utm_source=sendinblue&utm_campaign=Emmanuel_Macron%20%20forteresse%20imprenable%20ou%20colosse%20aux%20pieds%20d’argile%20?&utm_medium=email

    Même si on pouvait montrer que les immigrés rapportent plus que ce qu’ils coûtent, toutes générations confondues (très douteux), cela ne voudrait pas dire que les Français de souche (déjà présents) en profitent : qui a démontré que l’augmentation de richesse de la France du fait des immigrés correspondait simplement à la part de richesse que les immigrés ont créée pour eux ? (Maurice Allais ?). Il y a augmentation du PIB, mais pas augmentation du PIB par tête. Les immigrés viennent gagner leur vie sur une terre fertile en emplois et en richesses ! Sans immigration, les entreprises qui ne trouvent pas de travailleurs pourraient investir dans les pays d’origine et employer les candidats à l’émigration sur place : produire local !
    Et puis la vie n’est pas que PIB ! Je préfère être moins riche, si c’est le prix à payer pour maintenir l’identité de ma nation : laïcité/Lumières, paysages, langue… C’est ce que font déjà beaucoup d’entreprises françaises au Maroc ou en Tunisie, et japonaises en Asie.
    Car, dernier point le plus important, non ! pour une majorité d’immigrés, l’assimilation ne se fait pas en deux ou trois générations : pourquoi prendre le risque d’une non assimilation longue et coûteuse quand le maintien des populations chez elles aurait l’avantage de forcer leurs pays à enfin limiter les naissances, principale solution au changement climatique ? L’immigration est un anesthésiant, qui allège le fardeau de la démographie sans apporter de solutions à long terme.
    Cordialement,

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    1. Merci pour votre contribution, mais bien entendu je ne suis pas d’accord. En tant qu’ancien chef d’entreprise je constate l’effet désastreux des goulots d’étranglement humains : ce n’est pas seulement le travail d’un individu qui compte, c’est surtout ce qu’il débloque en arrivant lorsqu’on ne trouve pas les gens qu’il faut où il faut.
      Quant à l’assimilation, ni vous ni moi ne sommes prophètes. J’ai dit prudemment qu’il fallait trois générations, je pense que dans de nombreux cas ce sera plus rapide, mais il y aura toujours des exceptions. En particulier je trouve que la masse des Français n’est pas consciente du grand nombre d’immigrés d’origine musulmane qui abandonnent leur religion. L’analyse démographique (voir mes articles) est illustrée par ce qu’écrivent les groupes laïques ou athées d’origine nord-africaine sur Facebook

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