Avertissement
Les derniers attentats islamistes ont relancé, une fois de plus, les demandes politiques de limitation ou de suppression de l’immigration.
À mon avis, c’est tromper l’opinion, car s’il est exact que l’immigration est un sujet fondamental, qu’on en soit partisan ou adversaire, il mérite plus que cette affirmation rapide.
En effet l’immigration est un facteur important de notre démographie, de notre économie, de notre sécurité, de notre identité… il faudrait un livre pour développer chacun de ces points et surtout les interactions entre eux.
Cet article va donc se borner à un seul thème sous-jacent : celui de l’identité.
Si l’on veut préserver l’identité française, il faut assimiler, mais dans l’esprit des français, intégration et assimilation sont souvent confondues.
Je vais donc traiter de ces deux notions et renvoyer les autres effets de l’immigration à des articles passés ou à venir.
En préliminaire il faut déjà se demander ce qu’on appelle « l’immigration ».
Qu’est-ce que l’immigration ?
De quels immigrés parle-t-on ?
Parle-t-on des entrées annuelles légales en France (ordre de grandeur 200 000, mais sans parler des départs, notamment ceux des étudiants) ?
Parle-t-on des immigrés déjà installés : environ 6 millions, dont 2,4 originaires d’Afrique du nord ou du sud du Sahara, et le même nombre (mais pas les mêmes) ayant acquis la nationalité française ?
Parle-t-on de leurs descendants ?
L’INSEE les compte très précisément par pays d’origine pour les deux premières générations. Comme en général on se polarise sur les immigrants d’origine africaine, disons que le total des deux générations est de l’ordre de 8 millions y compris, semble-t-il, les enfants des couples mixtes.
Pour la troisième génération et les suivantes, est-il encore pertinent d’évoquer l’immigration sauf cas particulier ?
L’immigration n’est pas un bloc d’origines homogènes
De plus, tous ces chiffres suggèrent que l’immigration est un bloc, ce qui est complètement faux puisque l’on mélange non seulement des origines totalement différentes :
- tant nationales (pensez à l’hostilité et aux violences entre les Asiatiques et certains Maghrébins)
- que sociales (pensez à la différence entre un médecin algérien et un subsaharien analphabète)
- ou encore religieuses : un catholique ivoirien n’est pas un Sénégalais maraboutiste dont l’islam est totalement différent de celui d’un Turc … et de plus l’islam turc comprend aussi bien « les loups gris » ultranationalistes que les Alévis, qui ne sont pas vraiment considérés comme musulmans … sans parler des Kurdes, plus traditionalistes mais qui sont opposés à Erdogan).
Ainsi une grande partie des soignants que nous honorons à juste titre par ailleurs soient des immigrés ou « issus de l’immigration ». Cela va des médecins algériens ou roumains à la femme de ménage maghrébine ou subsaharienne de l’hôpital, en passant par les infirmiers et infirmières.
Mais l’utilité (ou non) économique, sociale et démographique de l’immigration sera l’objet d’autres articles.
Car ce n’est pas cela qui tracasse l’opinion, mais l’assimilation et l’intégration que beaucoup de gens confondent, alors que c’est fondamentalement différent.
Personne ne s’assimile, il faut plusieurs générations
L’assimilation, c’est de devenir, du moins « dans sa tête », semblable à un Français. Ce n’est pas simple à définir car les Français sont extrêmement variés.
Réussir l’assimilation a longtemps été la politique de la France. Mais depuis quelques décennies est apparue une attitude plus ambiguë où certains milieux de gauche sont devenus favorables au « multiculturalisme » et considèrent l’assimilation comme une violence faite à une culture étrangère tout aussi respectable que la nôtre.
Nous verrons que cette idée n’a aucun sens, puisque l’assimilation n’est pas décidée mais est résultat d’une évolution sur plusieurs générations. Et, à titre personnel, je pense qu’un pays assimilant progressivement évite les problèmes des pays multiculturels.
Symétriquement on entend certains milieux de droite dire que « telle personne n’est pas assimilable » comme si c’était une nouveauté grave.
On oublie que personne n’est assimilable, ni l’Italien catholique traditionaliste arrivé il y a 120 ans, ni le Maghrébin ou le Sénégalais musulman d’aujourd’hui.
Si l’on arrive adolescent en France, on ne sera jamais assimilé. On restera dans sa communauté pour des raisons de logement, de langue maternelle, d’entraide etc. C’est normal et on ne peut le reprocher à personne.
Par contre les enfants iront depuis leur plus jeune âge à l’école maternelle, avec des Français, de souche ou pas ce qui est une variable importante. Ils seront en général au moins bilingues, voire francophones hors de la maison.
Quant aux petits-enfants, les grands-parents s’apercevront brusquement qu’ils sont français à tout point de vue… ce qui provoque souvent des drames familiaux : « Comment, ma petite fille, j’apprends que tu vis avec ton collègue de bureau français. C’est une honte pour la famille et pour moi en particulier car je t’avais promise à notre cousin du bled »
Bref personne ne s’assimile mais la descendance se découvre assimilée. Les nombreux mariages mixtes y aident.
Les livres d’histoire nous rappellent que l’immigration polonaise en France d’avant la deuxième guerre mondiale était réputée inassimilable, bien que catholique. Cette question a disparu aujourd’hui.
De même celle des Antillais arrivés en Angleterre, alors totalement blanche, après la deuxième guerre mondiale, ont soulevé d’interminables débats sur leur « différence irréductible » et suscité la création d’un parti politique ressemblant au Rassemblement National français. Ce parti a disparu depuis et les Antillais, en général protestants, se retrouvent aujourd’hui dans le camp anglais face aux Pakistanais.
Islam et assimilation
L’islam est réputé être un obstacle à l’assimilation. C’est à la fois vrai et faux : un musulman, plus encore que d’autres immigrants, a souvent une raison de plus de ne pas devenir identique à un Français moyen, pour des raisons qu’il n’est pas utile de rappeler ici.
Bien sûr cette réflexion ne concerne pas les musulmans « bourgeois » ayant une bonne culture française et qui étaient déjà presque assimilés à la France dans leur propre pays.
J’en connais plusieurs qui, bien que vivant au Maghreb, se sentent culturellement français. S’installer en France pour des raisons économiques ou par crainte des islamistes ne fera que parachever leur assimilation.
C’est le cas d’un très grand nombre de spécialistes qualifiés (médecins, ingénieurs…), notamment parce qu’ils viennent en général de familles francophones et que les études scientifiques se font en français au Maghreb.
Revenons au migrant musulman « moyen » : ce n’est pas lui, mais ses petits-enfants qui seront assimilés et souvent ne seront même plus musulmans.
En effet si l’on prend le nombre de personnes se déclarant musulmanes dans les sondages et que l’on calcule le nombre d’immigrés musulmans et leur descendance, on trouve un écart de plusieurs millions, notamment du fait de cette troisième génération.
Plus généralement, je reproche aux sondages sur les musulmans de France de ne pas s’intéresser aux très nombreux Français d’origine musulmane qui ne sont plus croyants. Cela rééquilibrerait beaucoup de considérations.
Ce décalage entre origine familiale et comportement actuel est illustré par la fréquence des prénoms dits « arabo–musulmans » qui seraient près de 20 % d’après l’INSEE.
Je suis un peu sceptique sur leur qualification de « musulman », et cela pour deux raisons.
D’abord plus un prénom est répandu, plus il perd sa spécificité (Christian est-il catholique comme le suggère son prénom ?).
Ensuite il est de tradition de choisir le prénom d’un enfant parmi ceux des ancêtres. Résultat : les titulaires de ces prénoms sont environ deux à trois fois plus nombreux que les musulmans, et ne sont donc plus un indicateur de religion… à condition de s’intéresser justement à cette troisième génération et aux suivantes.
Que faire de ces « une ou deux générations non assimilées » ? En général, il n’est pas nécessaire de s’en soucier puisque les gens vieillissent tranquillement chacun dans sa communauté. Mais pas tous.
Pour les autres, et notamment ceux qui estiment que leur croyance les met au-dessus des lois républicaines, il faut évidemment être très strict sur le respect de la loi.
Pour cette question, c’est une excellente chose que nos responsables politiques s’écartent de la pression morale exercée par l’influence de la gauche indulgente envers l’islamisme. Pression qui a été décrite notamment par Christophe Naudin « islamo-gauchiste repenti » dans son Journal d’un rescapé du Bataclan et ses nombreux interviews dans la grande presse française en octobre et novembre 2020.
En résumé, l’assimilation est un phénomène très lent, mais très puissant. Il ne faut pas le confondre avec l’intégration.
L’intégration
A l’opposé de l’assimilation, l’intégration peut être assez rapide et objectivement constatée au fur et à mesure de ses succès ou de ses échecs. Il ne s’agit plus de savoir si l’on est devenu intellectuellement « comme les Français », mais si on se comporte matériellement comme eux, notamment au travail et à l’école.
C’est évidemment le cas de la grande majorité, d’abord d’après l’observation quotidienne (collègues, fournisseurs, clients, commerçants, employés en contact avec le public, artistes… et, encore une fois, soignants).
Mais aussi d’après les statistiques d’emploi : le chômage des immigrés était d’environ 15 % contre 8 % pour le reste de la population en 2019.
D’abord, cela signifie que 85 % travaillent.
Mais, comme les médias « ne parlent pas des trains qui arrivent à l’heure » l’accent est mis non pas sur les 85 % qui travaillent, mais sur les 7 % de chômeurs en excès.
Je ne vais pas entrer ici dans l’analyse de cet « excès », qui est très débattu (échec scolaire, mauvaise connaissance de la langue certains nouveaux immigrés, discrimination …). Il faut toutefois remarquer qu’il s’agit en général d’un état transitoire qui s’atténue avec l’âge, et, d’après les sociologues, avec le mariage et les pressions familiales : « tu vas être père de famille, il est temps que tu cherches un vrai emploi, même si tu gagnes moins que dans tes trafics ».
L’intégration est l’occasion de rappeler que nous sommes relativement favorisés par le fait qu’une grande partie des immigrants arrivent en connaissant assez bien le français, langue dans laquelle ils ont été scolarisés s’ils viennent de l’Afrique francophone ou dont ils ont une certaine connaissance lorsqu’ils viennent du Maghreb ou du Liban.
Les Allemands qui ont accueilli au moins un million de Syriens ou d’Afghans ont dû intégrer des arrivants qui n’avaient aucune notion de la langue allemande et ne connaissaient même pas l’alphabet latin.
Avec leur sérieux habituel, ils se sont lancés dans un immense effort de formation publique ou privée (églises, entreprises…) qui semble porter ses fruits.
Éviter toute affirmation péremptoire
Encore une fois cet exposé rapide laisse de côté les facteurs démographiques, économiques et sécuritaires et a pour unique objectif de sortir de la confusion entre une assimilation individuellement quasi impossible, et une intégration qui se passe normalement dans la grande majorité des cas.
Donc attention aux affirmations sommaire du genre « tel groupe n’est pas assimilable », ce qui est présenté comme scandaleux et dangereux, alors que c’est évident et normal, et laisse entendre qu’il n’est pas intégrable, ce qui est faux comme le montre l’exemple ci-après.
Je pense notamment à l’intégration en Allemagne des enfants d’immigrés turcs Ugur Sahin et Ozlem Türeci, cofondateurs du laboratoire Biotech qui vient de se distinguer dans la recherche pour le vaccin anti-Covid. Un succès qui les a classés parmi les 100 personnes les plus riches d’Allemagne.
J’ai bien dit « intégration » et non « assimilation » car il est probable qu’ils parlent turc entre eux et avec leurs parents, tandis que leur religion ne nous regarde pas.
Ce sont leurs enfants ou leurs petits-enfants qui seront allemands, et probablement protestants ou athées… ce que le président Erdogan veut éviter à tout prix !
Yves Montenay

J’ai grandi avec les « polaks » , les « espingos » , les « portos » , les « ritals » .. ça n’a pas toujours été facile pour eux , on s’est souvent frités … mais ils se sont intégrés , ou assimilés ! Vous savez pourquoi ? on a marié leurs filles , leurs soeurs , et eux , ils ont épousé les nôtres ! ça a créé des liens , et ça n’a pas empêché qu’ils aient leurs amicales , où ils se réunissent pour se rappeler leurs origines .
Mais , vous allez me dire , il y a des mariages mixtes franco maghrébins ……à la marge ! à la marge ! avec toutes les complications attendues , divorces et séparation d’avec les enfants , voire enlèvements .. femmes soumises , obligation de se convertir .. Vous allez donner votre fille à quelqu’un qui fera son malheur ? Et essayez d’épouser une maghrébine ! j’ai une pensée pour un neveu, mort pour l’avoir tenté .
Alors oui , on pourra me citer les exceptions , il y a toujours des exceptions..Mais on ne bâtit pas l’avenir sur des exceptions.
Merci pour le témoignage. Il y en a bien sûre dans tous les sens. En tant que démographe, Je suis habitué au temps long, voire très long. Une grande partie des problèmes viennent des parents ou des grands-parents ils disparaissent avec eux. Pas toujours bien sûr mais statistiquement, oui. Le problème c’est qu’on ne le voit pas puisque chacun d’entre nous meurt en même tant que les parents et les grands-parents en question.
Ce qui pourrait jouer dans le mauvais sens, c’est la concentration dans le même quartier sur plusieurs générations. Ce n’est pas le cas à Belleville. Ailleurs, j’espère que le Grand Paris permettra enfin des brassages
D’après le CNRTL lexicographie ( https://www.cnrtl.fr/ )
ASSIMILATION
– En SOCIOL. ,,Processus par lesquels un groupe social modifie les individus qui lui viennent de l’extérieur et les intègre à sa propre civilisation.« (Foulq.-St-Jean 1962) :
8. Si donc nous écartons les peuples étrangers, Hellènes au midi, Celtes au nord de la péninsule, nous voyons la diversité dans les Osci, l’assimilation impuissante dans les Étrusques, l’union et l’unité dans Rome. Michelet, Hist. romaine,t. 1,1831, p. 55.
– P. anal. [En parlant des rapports entre états] :
9. Que le cabinet de Vienne, comme le nôtre, ait un intérêt très direct et très sérieux à ne pas laisser le Piémont s’engager d’une manière si absolue dans l’alliance anglaise, ce point, je crois, n’a pas besoin de démonstration. Malheureusement, il m’est difficile d’imaginer comment, avec les moyens dont nous disposons actuellement, nous pourrions empêcher un travail d’assimilation, d’appropriation, nécessairement voilé, patient et imperceptible pour les yeux inattentifs bien qu’en définitive très dévorant. Gobineau, Tocqueville, Correspondance,1851, p. 185.
INTEGRATION
– Domaine de la sociol. Phase où les éléments d’origine étrangère sont complètement assimilés au sein de la nation tant au point de vue juridique que linguistique et culturel, et forment un seul corps social. Ce haut-comité est consulté par le gouvernement sur toutes les mesures concernant la protection de la famille (…) l’établissement des étrangers sur le territoire français et leur intégration dans la population française (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 457):
6. … si l’argent définit la valeur, celle-ci est universelle et rationnelle (…) elle est accessible à tous, dès lors le Juif ne saurait être exclu de la Société; il s’y intègre comme acheteur et comme consommateur anonyme. L’argent est facteur d’intégration. Sartre, Réflex. quest. juive,1946, p. 166.
Merci. Cela illustre bien la confusion du vocabulaire ! C’estla définition de Sartre c’est qui correspond le mieux à mon article.
Pour éviter de débattre sans fin, et surtout sans efficacité, de ces 2 mots, nous devrions sans doute exiger de nos responsables politiques qu’ils fassent appliquer la loi de la République (code civil ou code pénal, par exemple) de manière correcte et respectueuse des citoyens : ça éviterait des comportements hostiles à toute intégration ou assimilation, et à ces débats interminables. Exemple : je suis de passage à Paris et je loge à Belleville. Mon épouse entre dans un bistrot et commande un café : on ne sert pas les femmes ici, lui dit-on ! Je suis halluciné, donc j’interroge les commerçants et les clients du quartier : tout le monde est au courant. Et la police ou la Mairie de ne serait pas au courant ? Non, je n’y crois pas un seul instant. Les Préfets ou autres Maires sont au courant, mais ne veulent pas prendre à rebrousse-poil leur électorat. Si la loi était appliquée (la ségrégation sexiste est un racisme, donc pénalement condamnée) nous n’aurions pas à débattre dramatiquement de ces 2 mots (sauf pour le plaisir du commerce des mots…) parce que notre vie collective serait, alors, un peu plus harmonieuse…
Bien d’accord ! Et merci pour l’exemple
Ce n’est pas le pays d’accueil qui contraint un individu à sa culture, us coutumes et lois, mais le fait que l’individu s’accapare de cette identité, qu’il la fasse sienne.
Pour ma part, mes racines sont transalpines, j’ai un drapeau italien dans mon salon, mon sang est italien mais j’ai été élevé dans les valeurs de république française et la France est mon pays.
L’islam, car c’est bien ça le débat, n’est absolument pas assimilable, peu importe que des musulmans ne se disent pas croyants ou pratiquants.
L’islam c’est l’oumma, ce qui ne laisse aucun doute sur sa non assimibilabilité, l’oumma est une communauté d’individus pour qui l’islam est hiérarchiquement supérieur à la nationalité.
Pour s’en convaincre, il faut observer la réaction épidermique de la communauté musulmane à travers le monde suite à la décapitation d’un professeur de collège.
Il est maintenant admis qu’un musulman, français de 3ème génération (exemple), dise qu’il appartient à une communauté : l’islam, pas question ni d’assimilation ni d’intégration et votre article se berce d’illusion sur le fait que le temps puisse faire des thuriféraires de l’islam, autre chose que des musulmans.
L’islam est conquérant, c’est son ADN, cela ne signifie pas qu’il soit belliqueux, mais que son but est de s’imposer dans les espaces qui lui sont offerts.
Et puis, donnez moi un seul exemple sur la planète ou une terre d’islam soit apaisée, un seul…
Il y a toujours de nombreux cas particuliers. Par contre que plusieurs millions de descendants d’immigrés venant du pays musulmans ne soient plus musulmans est un phénomène massif. Je suppose qu’il touche surtout les troisième générations
Encore une fois, il est rare une personne s’assimile, et c’est normal. Il faut se concentrer sur les descendants et notamment leur assurer une bonne scolarité, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui
Je découvre votre blog. Comme il est agréable de lire des articles écrits par des spécialistes du sujet au lieu d’écouter des faiseurs d’opinion devenus « démographes de comptoir ».
J’ai une question à vous poser. Viendra forcément un moment où l’ensemble des peuples auront achevé leur transition démographique. Les pays développés ne pourront plus compter sur l’immigration pour avenir des jeunes. Alors comment s’organisera l’humanité pour la gestion des personnes âgées (retraites, dépenses de santé) ? Fera-t-on payer des impôts aux robots ? Créera-t-on des humains in vitro ?
On retardera l’âge de la retraite
Cela a déjà commencé dans beaucoup de pays, de droit (Allemagne) ou de fait (Les retraités prennent un deuxième travail : Japon)
Tout ça est bel et bon, mais passe à côté d’une question majeure. Elle est que si 99% des immigrés sont des gens honnêtes et normaux qui travailleront et s’intègreront, et dont la descendance s’assimilera, il n’en reste pas moins qu’il y a une infime minorité qui vient simplement pour tuer, ou qui se décidera à tuer au bout d’un moment, comme le Tunisien qui écrase 87 personnes dont des enfants avec un camion, ou le Tchétchène qui décapite un simple prof comme il y en a des milliers, ou l’autre Tunisien qui tue trois personnes au hasard, ou, etc., etc.
Pour cette seule raison, ce 1% ou moins, nous devons nous protéger et faire cesser l’immigration, et être plus strict pour les renvois chez eux des cas dangereux. On ne peut continuer à s’exposer de cette façon, et à exposer nos enfants. Tant pis si l’économie en souffre, tant pis pour les 99% de gens normaux auxquels on fermerait les portes. Notre sécurité passe avant l’économie et passe avant les autres. C’est du simple bon sens pour une société en butte à des attaques abominables. Il sera temps d’ouvrir à nouveau les frontières quand le pic de la folie islamiste sera passé, quand les musulmans eux-mêmes auront mis fin à ces horreurs en leur sein, et les pays musulmans sont beaucoup moins laxistes que nous en ce domaine.
Car le pic passera, aucune vague de terrorisme n’est éternelle, comme les nombreux attentats, en France, en Russie ou ailleurs, autour de 1900, l’ont bien montré.
Je ne suis absolument pas d’accord pour 3 raisons.
La première est que l’on a pas le droit moral de punir les 99 % (voire moins), qui sont des individus pouvant avoir d’excellentes raisons familiales ou autres de venir en France
La seconde est que la majorité des terroristes ne sont pas des « entrants » (le cas des deux derniers cache la forêt) mais souvent des « deuxième génération » ou des « souchiens » convertis, donc votre mesure serait sans effet
Le troisième est que nous aurions vraisemblablement des représailles touchant l’arrivée de Francais dans des pays tiers, voir leur sécurité physique.
Bref on raisonne souvent comme si la France était seule au monde et comme si les frontières arrêtaient Internet qui est le principal vecteur
Tout cela pour un résultat probablement nul
voire…
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L’immigration a dépassé les limites du raisonnable depuis longtemps. Bien sûr qu’il ne s’agit pas d’arrêter net, ce serait impossible. Mais de freiner des quatre fers.
Voir réponse au commentaire précédent
Vous semblez mettre en avant comme un axiome le fait que les années qui passent favorisent l’intégration, avec la langue maîtrisée, l’école, vous parlez beaucoup des descendants.
Mais dans beaucoup de cas, aujourd’hui, dans la communauté musulmane, c’est l’inverse que l’on constate.
Les jeunes générations sont plus « intégristes » que leurs parents, moins tolérants, plus à cheval sur les préceptes de la religion, l’alcool, les femmes, etc…
Je pense comme Joseph, l’islam est conquérant, et son dessein est de nous assimiler, nous.
Problème d’éducation probablement, souvent plus marqué chez les hommes que chez les femmes, mais pas toujours…
J’ai l’impression qu’on régresse.
Peut-être vous référez-vous à un sondage dans lequel 500 personnes déclarant musulmanes comprenaient un sous-ensemble de jeunes qui étaient plus religieux qu’un échantillon analogue quelques années plus tôt. Ce sondage ne peut être interprété comme vous dîtes pour plusieurs raisons. D’abord la faiblesse de l’échantillon, ensuite parce que les intéressés vieillissent, et surtout par ce que ce sondage s’adresse à ceux qui le déclarent musulmans et non pas à ceux qui ont abandonné l’islam (voir le détail dans mon article). Vous me rappelez l’époque où le parti communiste français, alors puissant, déclarait avoir l’avenir devant lui parce que les jeunes étaient plus communistes que leurs aînés.
Non je ne me réfère à aucun sondage, mais à une impression générale, fruit de mon expérience personnelle avec mes contacts et ceux de mes proches, en Normandie.
Il me semble également que pour le cas de plusieurs terroristes interpellés, on interviewait les parents en France ou au « au bled » et on voyait le fossé et l’incompréhension qui les séparaient.
Je suis tout à fait en accord avec Louis.
Pour élargir votre expérience personnelle, contactez une personne au nom de famille arabe ou berbère qui n’est plus musulman
Le problème ce sont les laxismes accumulés depuis au moins 50 ans. Le point clé c’est la dose dans un territoire. Tant pour les accueillants que les assimillandi. L’immigration et l’installation ne peuvent pas être libres comme la circulation l’est pour les citoyens français et … européens. Et il faut des indicateurs de « performance » de l’assimilation. Et faire signer des engagements vis à vis des lois et coutumes de la République et des programmes d’intégrations. En Suisse, parait il, la nationalité n’est pas accordée aux candidats par les politiques ou les administrations mais par les voisins qui les fréquentent.
Les ressorts profonds des individus sont complexes et parfois déroutants, même après leur assimilation et même après des générations. Il persiste très souvent un fond qui sert de reconnaissance intime de sa personnalité dans son ascendance. Les familles des russes venus en France il y a un siècle sont aujourd’hui totalement assimilés et pourtant les russes de France ont créé l’association CAIR qui se donne pour but « ;;; le soutien des émigrés russophones dans leur intégration dans la société française. » L’islam est enseigné d’une façon remarquablement prégnante; qui vous colle au corps comme la tunique de Nessus et les nouvelles générations se sentent souvent très fières d’appartenir à un monde qui a dominé l’Occident pendant des siècles et a conquis des territoires immenses, sans compter que leur Dieu auquel elles ne croient pas forcément beaucoup est « tout-puissant » ce qui dans leur esprit se traduit par une supériorité naturelle à laquelle contribuent les rites imposés aux garçons dans leur intégrité physique et aux filles dans leur tenue vestimentaire. L’islam est un marqueur indélébile qui renaît toujours de ses cendres. Il a été fabriqué pour ça, et en « ça » il est très réussi. En Algérie la récente Loi de liberté des croyances religieuses et des cultes punit sévèrement tout non musulman qui critique l’islam ou tente de faire du prosélytisme. A ce titre les vagues d’immigration musulmanes du futur seront elles aussi imprégnées d’islam, sachant, par ailleurs, que les fondamentaux islamiques en France n’auront jamais de cesse de tout faire pour l’extension de leur religion.
Je suis d’accord sur le début de votre commentaire, mais je cesse de l’être quand vous employez le mot « indélébile » : il n’y a pas de gêne de l’islam, et les gens évoluent en fonction de leur milieu. Or le milieu géographique, professionnel et linguistique évolue considérablement en trois générations.
Déjà, au Maghreb, un bourgeois francophone est plus proche d’un Français, y compris religieusement, que des citoyens moyens de son pays. Et l’évolution est bien sûr plus large France. Ce qui joue dans le mauvais sens c’est la ghettoïsation. J’espère que les nouvelles lignes de transport en commun du Grand Paris pourront casser l’isolement géographique.
Je suis d’accord avec vous pour dire qu’il n’y a pas de gènes religieux, que les gens évoluent surtout en fonction de leur vécu personnel et que la ghettoïsation doit être combattue par tous les moyens. J’ai surtout voulu exprimer la volonté de l’islam d’être indélébile en utilisant des marqueurs très forts et persistants. Dans son livre « La prison juive » Jean Daniel décrivait très bien certains mécanismes marqueurs en parlant de sa propre communauté. Bergson a beaucoup écrit sur la formation d’une double personnalité chez tout individu au travers de son vécu. C’est pourquoi vous avez raison d’insister sur l’essentiel de l’assimilation qui, pour ceux qui, par l’immigration ou la naissance, sont à priori destinés à vivre en France, est la seule à pouvoir leur permettre d’affirmer leur personnalité française tout en conservant leurs convictions religieuses intimes et la mémoire de leurs origines, comme ce fut le cas, par exemple, de Roger Hanin, icone de la mémoire cinématographique française, qui choisit de se faire enterrer près de son père, de l’autre côté de la Méditerranée.
Merci pour cette précision. Je suis d’accord qu’il y a des marqueurs très forts dans de nombreuses familles. Peut-être, comme pour la langue maternelle (là où elle n’est pas la langue de l’école) faut-il attendre la disparition des grands-parents pour constater l’assimilation, qu’elle soit linguistique, nationale ou religieuse. Mais certains vous diront que c’est bien long …
Je vois que vous accez l’assimilation au fait de ne plus pratiquer sa religion, en l’occurrence l’islam.
Pour vous, être assimilé c’est de ce fait devenir athée.
Tout votre argumentation tourne finalement autour de la religion musulmane et de l’islam..
J’ai personnellement acquis la nationalité française et je vous l’accorde, je ne vois pas comment je pourrai l’assimiler.
Ma culture est différente de la culture française.
Je fête Noël et je célèbre le nouvel an de manière différente.
J’écoute de la musique latine, salsa, fado, Morna, musique brésilienne et autres kizomba, coladeira qui ne sont pas dans la culture française où danser ne fait pas partie du vocabulaire.
Je vois mal arrêter d’écouter ce style de musique pour écouter de la musique française.
Je fête le carnaval, la fête de Saint Jean-Baptiste, de Saint Pierre, etc… Cela se fête en sautant un ????, et au rythme du Tambour.
Quelques régions françaises allument un feu paraît-il pour la Saint Jean-Baptiste, mais c’est tout…
Donc s’assimiler revient à abandonner tout cela…
Bref, je ne suis pas musulman
Merci pour le témoignage. Encore une fois, personne ne s’assimile. Vous êtes différent et vous le resterez. Ce sont vos enfants ou vos petits-enfants que vous découvrirez assimilés.
Quant à la religion, il y a des Français catholiques, protestants, juifs, musulmans, athées… il se trouve que c’est cette dernier catégorie qui augmente le plus rapidement, mais ce n’est pas nécessaires à l’assimilation. L’islam ? C’est une option personnelle, et je n’en parle que par ce que certains y voient un obstacle à l’assimilation. Beaucoup de « musulmans » que je connais sont en fait des déistes qui suivent quelques rites musulmans par habitude familiale. Ces derniers sont profondément agacés par les islamistes, mais ce sont seulement ces derniers Que l’on voit à la télévision.
Je ne comprends pas pourquoi on peut être si sûr que « Ce sont vos enfants ou vos petits-enfants que vous découvrirez assimilés ». Quelle est cette loi qui impose qu’en 3 générations, les pratiques culturelles changent entre les ascendants et les descendants ? La démographie ne connaît pas cette loi, sauf (SAUF) quand elle rejoint la sociologie pour constater le poids efficace (et déterminant) du contexte.
Or le contexte, dans certains milieux immigrés, n’impose plus le changement de pratiques culturelles. En soi, d’ailleurs, ce ne devrait pas être un problème, s’il y a communication entre les cultures, respect des lois nationales, et recherche du Bien Commun: les apports culturels extérieurs, en effet, peuvent être enrichissants pour tout le monde (par ex, ceux de Alberto). Mais, dans certains cas particuliers (contexte particulier), la fixation des pratiques culturelles de génération en génération est la règle parce que (parce que) les enfants qui viennent au monde grandissent dans ce SEUL contexte, SURTOUT si la France se met à admettre (voire à promouvoir avec l’UE) le communautarisme.
Et cette fixation (ou fixité) culturelle, localement circonscrite, est d’autant plus probable que dans certains contextes (favorisés par le communautarisme) on cultive la haine de la France.
Le résultat de tout ça, de tout ce contexte spécial, c’est qu’il ne favorise plus (voire bloque) les échanges culturels, de génération en génération. En France, la dérive est nette depuis plusieurs générations: c’est d’ailleurs cette dérive qui explique que certains bistrots soient interdits aux femmes, en France, depuis 3 ou 4 générations ! Il y a fixation culturelle, là. Et la France s ‘installe dans cette dérive: c’est le cas de Gens dits « Du Voyage », qui n’ont absolument pas envie de s’intégrer, ou de s’assimiler, et qui (au contraire) réclament de plus en plus de terrains (bien situés, et de + en + grands) par la force et la conquête violente si besoin. Et c’est le cas de certains quartiers islamisés, gangrénés par les Salafistes et autres Fréristes,qui feront tout pour qu’au bout de 3 ou 4 générations les exigences religieuses de leurs descendants restent les mêmes et, SURTOUT, s’accroissent et s’imposent.
La règle des trois générations est une observation linguistique : la deuxième génération parle la langue officielle avec des gens de son âge, et la langue d’origine avec les parents et grands-parents. Une génération plus tard, on parle la langue officielle avec les parents (sauf famille particulièrement militante) et une génération plus tard, soit trois en tout, on la parle avec les grands-parents. Par ailleurs les arrière-grands-parents qui ne parlent pas forcément la langue officielle (en France une partie des immigrants parlent français avant leur arrivée) ont disparu, et il n’y a plus de nécessité familiale de parler leur langue.
En Grande-Bretagne et aux États-Unis il y a des statistiques ethniques et religieuses permettant de voir si ce phénomène logique s’applique à autre chose que la langue. En France il y a une indication : les marqueurs religieux, musulmans compris, diminuent au fil des générations.
Bien sûr c’est observation statistique et il peut y avoir beaucoup d’exceptions. L’observation est compliquée par le fait que les mieux intégrés ou assimilés n’ayant plus besoin du milieu linguistique ou religieux d’origine déménagent. Il reste donc dans le quartier observé une forte proportion d’arrivés récents (et leurs enfants) ou des personnes en situation difficile économiquement ou culturellement.
Merci pour cette mise au point du vocabulaire.
j’ai compris à la lecture de votre article que l’intégration d’un immigré peut être assez rapide, dépendant de son pays d’origine et de sa culture, tandis que l’assimilation se fait dans la durée. En ce sens, je pense qu’un immigrant récent ne pourra jamais être considéré comme assimilé. Entre les deux, j’aurais aimé que vous disiez un mot de l’acculturation.
Une expérience personnelle : j’ai rencontré à Bordeaux il y a un an une infirmière d’origine algérienne, qui exerçait dans un quartier multi-ethnique. Elle se désolait de croiser, dans son travail, des personnes originaires du Moyen-Orient qui ne faisaient, selon elle, aucun effort pour apprendre le français, alors même que leurs enfants étaient scolarisés dans les écoles françaises.
Le cas de l’Allemagne est un peu différent. Lors de mes récents passages à Madagascar, j’ai vu que les allemands faisaient beaucoup de « publicité » pour leur pays, en proposant des formations à la langue allemande afin de pouvoir postuler pour un emploi en Allemagne. Les affichettes que je pouvais lire un peu partout en ville, aussi bien dans la capitale que dans les villes de province, s’adressaient essentiellement aux jeunes lycéens et étudiants, (et pas seulement aux lycéennes et étudiantes, contrairement à ce que pourraient suggérer certains — je suis mauvaise langue (!)).
Enfin, je ne peux pas dire que mes enfants « mixtes » sont intégrés : ils sont nés et ont fait toute leur scolarité en France ou dans des écoles française. Je ne dirais même pas qu’ils sont assimilés, car ils sont « français » tout simplement, sans pour autant renier leur origine mixte, pour preuve ils ont donné à leurs enfants des prénoms malagasy (= malgaches).
Merci pour votre témoignage. Cela va tout à fait dans mon sens : les couples mixtes font gagner une génération dans le processus. Par ailleurs si je comprends bien, vous êtes Malgache, donc chrétien au moins de
de culture. Certains musulmans, pas tous, pèsent sur l’assimilation des générations en aval.
L’immigration ? Un facteur important de notre démographie et de notre économie ? A en juger par vos propos, cette immigration paraît souhaitable !
Tout d’abord, si on a besoin de renforcer notre démographie, la priorité devrait être pour la population de faire des bébés. Quoi de plus naturel de faire des enfants si on veut agrandir sa famille et assurer la pérennité du patronyme ? A moins d’être stérile, tenter de créer une famille en adoptant massivement les enfants des autres n’est pas la solution retenue par l’immense majorité des couples…
Il est vrai que les peuples d’Europe sont des peuples mélangés. Si l’on remonte suffisamment loin, on peut se trouver des ancêtres italiens, polonais, allemands, flamands, russes, espagnols ou scandinaves. Cela n’a jamais été un problème. L’intégration de ces ancêtres s’est faite facilement et leurs enfants furent par la suite naturellement assimilés et devinrent des Français à part entière…
La situation aujourd’hui n’est en rien comparable à ce qu’elle a été dans notre pays durant des siècles. Peu importe la couleur de peau et les races ! Quel est l’intérêt de faire venir en France des gens issus de contrées qui présentent des moyennes de QI de 20 points inférieurs à la moyenne européenne en ce qui concerne le Maghreb et de 35 points inférieurs en ce qui concerne l’Afrique noire ? Quel est l’intérêt au sein d’une société offrant des métiers de plus en plus spécialisés de faire venir des Bacs -7 au lieu de Bacs +7 ? Les statistiques officielles montrent que la France au cours des 30 dernières années a perdu 5 points de QI ! A cause de quoi à votre avis ? Notre immigration n’est même pas sélective comme en Australie. Nous recueillons toutes les cloches et les bras cassés du Maghreb et d’Afrique noire ! Certes, il y a des exceptions mais quand on voit la formation des ghettos maghrébins même au niveau des universités françaises, on peut se permettre de douter de la qualité de ces nouvelles recrues.
Contrairement à une idée reçue, il existe une immigration choisie au Japon. Coréens, Chinois, Vietnamiens peuvent immigrer au Japon s’ils présentent un intérêt réel pour l’économie japonaise. Il s’agit généralement d’une petite fraction des asiatiques ayant bénéficié au départ de bourses Monbusho (bourses du ministère de l’Education) et dont les talents et les compétences sont supérieurs à la moyenne de leurs homologues japonais et qui se fondent rapidement dans la masse des assimilables car ayant des caractéristiques physiques proches de celles des Japonais. Aucun problème donc, aucune vague, aucune délinquance, bref une situation presque à 180° de la nôtre !
Attendez les articles sur ce sujet, et renseignez-vous en attendant, surtout en variant de vos sources !!!!!!!
Pour commencer le Japon est en voie le disparition, malgré une partie de la population qui travaille encore à 80 ans pour compléter sa retraite
Regarder notamment sur mon site ce qui est relatif aux retraites, donc à là démographie
Mes articles font toujours mention des différentes idées politiques : je suis un analyste et non un militant d’un quelconque parti
Vous êtes un expert en demographie et en francophonie. Je m’abstiens donc de formuler des commentaires.
Mais que pensez-vous du melting-pot américain ( modèle réussi d’intégration ou d’assimilation des anglo-saxons, des irlandais, des scandinaves, des allemands, des italiens des polonais, des espagnols, des mexicains, des asiatiques ?), et du refoulement (pour ne pas dire plus…) des amerindiens et de la discrimination des afro-américains ?
N’y aurait-il pas d’autres variables à intégrer dans l’analyse pour me comprendre les problèmes rencontrés ?
Bigre ! Vous me demander d’écrire un livre ! Je vais faire une réponse sommaire.
Les États-Unis ne cherchent pas comme nous (du moins avant la mode du multiculturalisme) l’assimilation, mais elle arrive quand même automatiquement en trois générations, notamment pour les Latinos et peut-être plus rapidement pour les Asiatiques. Reste les noirs, vaste question donc je ne parlerai pas maintenant
Merci d’avoir bien voulu me répondre. Je souhaiterais ajouter une indication : face à la difficulté d’assimiler les vagues d’immigration en provenance de l’Europe orientale et du bassin méditerranéen, l’Union a, à une période de son histoirre, à mis en place les lois des quotas pour limiter l’immigration aux émigrants d’origine de l’Europe de l’Ouest. De même, l’Union n’ayant pas réussi à assimiler les indiens, ceux-ci ont été éliminés de la conquête de l’Ouest américain. Pour les nordistes, les noirs étaient intégrables mais pas forcément assimilables ; pour les sudistes également, mais pour d’autres raisons, notamment économiques. D’ou deux variables d’analyse possibles : le facteur « espace vital » et le facteur « aptitude à s’adapter à une économie en expansion ».
L’intégration est un objectif qui suffit, si on entend par ce mot que la personne se sent bien et sans réserves dans son pays d’accueil. L’assimilation signifie non pas qu’on a assimilé la culture (au sens de mode de vie et d pensée) mais qu’on a été entièrement assimilé par elle.
Pourquoi privilégier l’effacement des origines, si celles-ci ne posent aucun problème de compatibilité?
Il y a en France des Juifs qui se sont assimilés au point de ne ne plus se sentir porteurs d’une histoire et d’un héritage particuliers, et c’est leur droit. Certains partisans de l’assimilation disent qu’elle consiste à changer d’arbre généalogique; ce lessivage n’est pas un idéal psychologique.
Si la France républicaine et universaliste avait continué à ne pas reconnaître que des Juifs français existent aussi en tant que Juifs, elle n’aurait pas reconnu le CRIF.
D’autre part, n’importe quel enseignant peut témoigner qu’une partie significative des troisième et quatrième générations issues de l’immigration musulmane des années 50 connaissent un processus de réislamisation qui pose des problèmes nouveaux et difficiles à l’École.
Face à ce processus de rejet de notre culture démocratique et libérale, l’École de la République doit se donner pour mission de gagner ces descendants en les intégrant à la culture, en conservant ce qui est compatible et en abandonnant ce qui ne l’est pas.
Merci pour ce commentaire.
Sur le premier point, chacun est libre. Je ne suis qu’un analyste, et je me borne à constater qu’en France l’assimilation se fait massivement au fil des générations, souvent indépendamment de l’intention des intéressés et surtout de leurs parents. Notamment chez les « beurettes » qui sont en couple, souvent clandestinement, avec un non-musulman
Une partie oui, plutôt de la 2e. «Significative » ? Ce n’est pas mesuré et je suis sceptique : on remarque les perturbateurs mais pas les autres. On retombe sur l’utilité de l’assimilation
La qualité des commentaires – notamment ceux de Binh – fait écho à celle de votre blogue.
En matière de vocabulaire, je distingue schématiquement 3 notions, à savoir la compatibilité, l’intégration et l’assimilation.
1) La compatibilité
C’est le fait de vivre dans un pays en ayant une conduite (attitude, propos, …) qui soit compatible avec le mode de vie de la population de ce pays ; a contrario, sont incompatibles et punissables des comportements comme la polygamie ou le refus systématique de l’égalité entre hommes et femmes. La compatibilité implique impérativement que l’on doit veiller à ce que ses proches dont on est responsable, enfants en premier, la respectent. Sinon, l’immigration tourne à l’invasion.
On peut avoir du mal, au moins dans un premier temps à maîtriser des « codes » ou la langue du pays, on peut même ne pas (beaucoup) aimer cette civilisation, voire ne pas souhaiter d’y séjourner durablement, le principal étant de ne pas perturber le mode de vie local. Mais on doit être prêt à tirer la conséquence logique du fait que cette compatibilité contredits ses valeurs : il faut reconnaître cet échec et alors quitter le pays
2) L’intégration
Elle consiste à faire sien la la majorité des pratiques culturelles du pays dans lequel on s’est établi, ce qui n’empêche pas de conserver un attachement plus ou moins fort à son pays ou à sa civilisation d’origine sans que cela entre frontalement ou profondément en conflit avec les valeurs du pays où on vit. Sous cette réserve, être biculturel, parler et transmettre une autre langue constitue une grande richesse humaine et intellectuelle pour l’étranger et son pays d’accueil.
3) L’assimilation
Elle consiste à se considérer comme un citoyen du pays dans lequel où on vit en faisant sien la conduite et les valeurs des « locaux », l’origine étrangère étant simplement un « paramètre personnel », comme la couleur des yeux : on a le droit d’en être fier ou de s’en détacher selon son expérience et se convictions.
Bien évidemment, tout cela est simplificateur car les parcours individuels diffèrent : compatibilité, intégration et assimilation peuvent constituer des étapes qui s’enchaînent généralement sur plusieurs générations plus ou moins selon les domaines et les situations. Réciproquement, les « locaux » doivent être conscients que ces parcours ne sont jamais simples, même pour un étranger « motivé » et, dans un monde idéal, il leur revient de « tendre la main » et de « donner des clés » aux étrangers.
Comme le rappelle justement un internaute, les dispositions suisses constituent un modèle : demander et obtenir la nationalité d’un pays ne doit pas un « droit acquis » ou la seule obtention d’un passeport « lucratif » d’un pays qu’on n’aime pas : il est normal de vérifier le niveau d’intégration et la capacité de la personne demandant sa naturalisation de se conduire en citoyen utile et respectueux des lois. Malheureusement, l’octroi de la nationalité française est trop souvent négligent et insuffisamment exigeant à cet égard.
L’immigration a représenté pendant des décennies un formidable apport pour la France et il faut veiller à ce que le mécanisme d’intégration continue à fonctionner.
J’aime par exemple à citer le cas – même s’il y en a bien d’autres – spectaculaire (ils furent plus d’un million à s’établir en France) des Portugais au sujet desquels, je cite souvent cette anecdote exemplaire : le matin de la Fête de Jeanne D’Arc (la vraie, celle qui existe depuis 1430) qui se tient le 8 mai à Orléans, il y a un Défilé des provinces auquel participent en costume traditionnel les « communautés » établies à Orléans (Solognots, Nivernais, Landais, Berrichons, Auvergnats, Antillais, etc.) ; or, depuis des décennies, les Portugais y participent avec enthousiasme en costume de leur pays : en tête de leur groupe imposant, marchent deux jeunes enfants, l’un portant le drapeau de la France, l’autre celui du Portugal. C’est comme s’ils proclament « Nous (et nos ancêtres) venons du Portugal et nous participons fièrement à l’une des plus vieilles fêtes nationales françaises ! » La « classe », comme on dit…
Dernier exemple : venus nombreux (plusieurs centaines de milliers) de pays lointains, les Indochinois (que je suis heureux de considérer comme mes compatriotes tout en appréciant leur attachement à leur civilisation d’origine) se sont exemplairement intégrés : ce qui fut acceptable – souvent au prix de grands efforts et de certains déchirements – pour les Vietnamiens doit l’être pour d’autres.
Sans naïveté ni laxisme, l’accueil peut et doit réussir.
Voir mon article sur la différence entre assimilation et intégration :
https://www.yvesmontenay.fr/2020/11/15/immigration-ne-pas-confondre-integration-et-assimilation/
« l’accueil peut et doit réussir » : oui, à condition que (remarque relatif au commentaire de Liger)
La seule partie qui maîtrise vraiment la condition de la réussite, c’est la partie Accueil. Un pays ne pourra jamais être sûr que la Partie arrivante aura le souci réel (ou le pouvoir réel) de l’intégration, de l’assimilation, ou de la compatibilité.
Compter sur la seul Bon Vouloir des arrivants est irresponsable car elle fait dépendre le Vivre Ensemble (le nouveau mélange) de ce Bon Vouloir (qui lui même ne dépend pas que des humains concernés, mais des relations internationales ou des situations économiques: relire les belles analyses de Thomas Sowell sur l’Amérique des Ethnies et sur les conflits entre vagues migratoires. Travaux des années 60).
Compter sur la créolisation pacifique naturelle à long terme (Nature ou Biologie ont peu d’impact sur les relations sociales: religieuses, amicales, économiques, etc) est un leurre ( je ne suis pas sûr d’ailleurs que Mélenchon y croit sincèrement….).
Le pays d’accueil a plusieurs leviers d’action pour réussir :
– Le respect de ses frontières (demandes d’accueil sous toutes ses formes juridiques), et refus des immigrations non demandées (refus selon plusieurs formes juridiques)
– application stricte de la loi du pays d’accueil aux nouveaux Arrivants : l’acceptation par les autorités françaises (par exemple) des bistrots interdits aux femmes est une agression de l’Etat contre les femmes, en particulier contre les femmes qui ont fui les pays sexistes et racistes. Avec un tel comportement politique, la France génère elle-même le racisme, donc l’échec de sa relation à l’immigration. Sans oublier le refus lâche des responsables politiques français de faire appliquer les OQTF. Dans le secteur du Logement Social, l’abandon par l’Etat français de contrôler l’immigration récente a généré des injustices dramatiques à l’égard des Immigrés légaux anciens qui se voient refuser des places (demandées depuis des années), prises par les nouveaux venus au nom de l’urgence. Sans oublier les sommes importantes utilisées pour le logement des migrants arrivés en toute liberté sans papier.
Comme beaucoup de discours « ani-immigration », ce commentaires généralise des cas particuliers ou minoritaires pour taper sur « l’immigration » en général. Je ne dis pas que c’est juste ou faux, je dis que ça n’a pas de sens. Par exemple mettre en exergue un marchand de drogue africain ou parler d’un délinquant né en France pour faire le procès de « l’immigration », c’est d’une part condamner l’immense majorité des immigrants au sens strict du terme qui ont un comportement normal et d’autre part ne pas respecter le sens des mots : un immigrant est un étranger né hors de France.
Respecter le sens des mots pourrait permettrait de recadrer beaucoup de problèmes, voir mes articles sur la question.
Je viens pour la millième fois d’avoir la conversation suivante : « Il faut arrêter l’immigration », voire « il faut renvoyer les immigrés »/« nous aurons des problèmes si nous renvoyons les financiers, les informaticiens et les experts-comptables chinois d’Indochine »/«je ne parle pas de ceux là»/« de même pour les 16 000 médecins algériens, ou les dizaines de milliers de médecins étrangers »/«je ne parle pas de ceux là»/«de même pour les ingénieurs marocains (très remarqués dans les grandes écoles françaises) »/je ne parle pas de ceux là »/«de même pour les innombrables nounous africaines qui permette aux Françaises diplômées d’avoir une carrière normale »/« je ne parle pas de ceux là ». Etc. À la fin de la conversation il ne reste que les islamistes(dont une partie sont des convertis français et les autres effectivement à renvoyer chez eux… si les pays d’origine l’acceptent, ce qui n’est pas le cas : n’oublions pas que la plupart des pays arabes ont des gouvernements anti – islamistes) et le marchand de drogues , qui sera instantanément remplacé par un européen circulant librement.
Bref « l’immigration » n’était pas en cause mais des individus condamnables, français ou non.
Voir mes articles sur cette question, qui donnent bien davantage de détails
Je suis en désaccord récurrent avec vous sur l’éternel point suivant : les problèmes liés à l’immigration sont minoritaires, voire ponctuels. Et DONC, pour vous, non significatifs (sinon négligeables). Et, vous ajoutez sans cesse, à ce raisonnement, que les gens qui pointent ces phénomènes négatifs de l’immigration sont des « Anti immigration ». C’est une rhétorique qui sert à mettre la poussière sous le tapis et qui (au passage) est assez désobligeante pour les lanceurs d’alerte sur le sujet.
Vous détournez le problème, car il y a bien un problème aujourd’hui (je répète : aujourd’hui) et il n’est pas quantitatif.
Bien sûr que l’immense majorité des immigrés (des générations passées) ne posent aucun problème avec le Vivre Ensemble, en France.
Bien sûr que, même aujourd’hui, les problèmes liés à l’immigration (délinquance ou communautarisme) sont encore minoritaires.
Mais le problème n’est pas là (et je vous l’ai déjà écrit maintes fois).
Le problème (d’abord) c’est cette minorité qui refuse la France et qui est active, assume ce refus, et milite pour ça : or, l’argument de la minorité n’a aucun sens quand on sait que 3 personnes armées peuvent tétaniser des millions de gens et bloquer un pays. Rappelons que Hitler a pris le pouvoir démocratiquement, avec 30% des bulletins seulement. Rappelons que 3000 personnes sont mortes à New York sous les coups d’une poignée de terroristes. Sans oublier le Bataclan.
Ensuite, le problème, il est tout simplement individuel et quotidien: si vous êtes prof, vous faites quoi dans vos cours quand on vous menace de mort, même si la menace est…MINORITAIRE ? Et si vous êtres immigré avec des papiers en règle (français ou pas), et que vous demandez un logement social qui est octroyé d’abord à des migrants illégaux (voire OQTF), vous faîtes quoi: si vous êtes rejeté pour ça, l’argument » Fait Minoritaire » est inacceptable et injuste.
Allez dire aux violées ou blessées (en général des femmes) par des OQTF que leur histoire est minoritaire ! Ces personnes (ou leurs familles) vous diront que, pour elles, c’est 100 % de leur vie gâchée car leur tragédie aurait peu être évitée, et que c’est 100 % de la faute des Politiques (partis, personnes, responsables, dirigeants, intellectuels, journalistes) qui minimisent certains faits apparemment « minoritaires « , mais clairement et majoritairement (pour qui veut bien le voir) destinés à déboucher sur des conséquences tragiques, pour la MAJORITE de la population française. Par ex, aujourd’hui, l’Islamisme est minoritaire. OUI, et alors ? On met ça sous le tapis ? L’islamisme relève de l’immigration (il est d’origine étrangère, en France) et il peut vite atteindre 30% de la population. Si on met ce phénomène sous le tapis, on va se réveiller un jour et il sera trop tard. Car la minorité islamiste désire soumettre la majorité des français à la Charia. Dire cela, ce n’est pas être anti immigration (cet argument est utilisé par les militants prétendus « De Gauche » qui veulent discréditer tous ceux qui montrent des faits. On a la même réaction avec la délinquance, qui est minoritaire, certes). Je peux aussi vous citer plein de faits « Minoritaires » : viols, crimes de sang, femmes battues, violences racistes, etc. On oublie ça ? On ne traite pas le problème ?
Pour moi, c’est une position de principe : on ne peut pas condamner des gens parce que certains de la même catégorie administrative sont des délinquants. De plus cette catégorie administrative n’a pas de sens concret puisqu’elle regroupe des gens fondamentalement différents par leur valeurs (religion, mode de vie…). Que diriez-vous à un Français dont un proche serait mort faute de soignants, si vous avez viré tout les soignants immigrés ?
La délinquance et l’islamisme sont des problèmes graves, mais la perte de niveau de vie et de services indispensables le seraient également. À mon avis l’islamisme est un problème policier et la délinquance est plus fréquente chez les enfants de mères célibataires, immigrées ou non.
« Soignants immigrés » : vous changez de conversation. Encore une fois. Il ne s’agit pas de refuser l’immigration, il s’agit de la maîtriser. Et de la choisir.
Vous mettez un signe égal entre « délinquance et l’islamisme » et « perte de niveau de vie et de services indispensables » : vous avez demandé aux Français s’ils acceptaient les viols ou les décapitations pour avoir des bons infirmiers ? Le problème, il est simple : si l’Etat français mettait dehors tous les OQTF, on parlerait déjà moins de l’immigration problématique. Et si on combattait l’immigration illégale, on en parlerait encore moins. Et si on choisissait notre immigration en France, selon nos besoins ou nos critères d’intégration, on aurait une représentation étrangère moindre dans les chiffres de la criminalité. En sélectionnant l’immigration pour que l’intégration soit réussie (voire l’assimilation), on aurait tous les immigrés qu’on veut pour bosser dans nos hôpitaux. La file d’attente est longue. Refuser l’immigration à problèmes, ce n’est pas refuser l’immigration utile et enrichissante.
Merci pour cette nuance importante. Le problème est de faire ce tri : aujourd’hui les critères sont administratifs (proches en France, inscription à des études supérieures, contrat de travail à plus de 2400 € par mois après preuve que la recherche d’emploi a été vaine en France …), quoique l’examen d’entrée ait fait des progrès.
J’ai toujours plaidé pour un choix par des chefs d’entreprise qui savent mieux choisir qu’un fonctionnaire. C’est maintenant une voie possible pour les spécialistes à plus de 2400 € mensuels. On devrait aller plus loin
Quant aux OQTF, il ne sont pas acceptés par les pays de départ, notamment l’Algérie. Faut-il, comme le prévoient certains pays faire des sortes de camps de concentration dans des pays tiers (qui serviraient aussi à d’autres catégories) ? Les pays cherchant à mettre en œuvre cette solution ont des problèmes juridiques pour la mise à exécution.
Quant à l’immigration illégale, ce ne sont pas quelques bateaux arrivant en Italie ou en Espagne qui font que grande foule, même si s’est spectaculaire (et ceux qui arrivent ainsi ne sont pas les pires, vu les épreuves traversées et et l’argent nécessaire). Le plus grand nombre sont des touristes entrés légalement, mais qui restent. Si vous avez des solutions, elles intéresseraient nos responsables.