Les linguistes veulent-il la peau de la langue française ?

Ma réponse aux propositions désastreuses des “linguistes atterrés” qui prônent « la liberté d’évolution » du français. Ils manquent de vision sur l’enjeu essentiel de la langue française : la compréhension entre francophones dans l’espace et dans le temps.

Ma réponse aux  “linguistes atterrés”

Ce groupe a lancé une grande offensive médiatique en faveur de la liberté d’évolution de la langue française, s’élevant contre toute tentative de régulation, notamment par l’Académie française. Il joue sur le sens positif du mot évolution pour promouvoir ce qui semble être plutôt une démolition !

Je pense qu’ils sont passés à côté du problème principal : le maintien de l’intercompréhension entre francophones dans l’espace et dans le temps.

Au lieu de traiter cette question qui me paraît fondamentale,  ils amusent leurs lecteurs avec des points secondaires.

Parmi ces points secondaires du manifeste de nos “atterrés”, j’ai relevé les suivants.

  • Et si on faisait connaitre la grammaire de l’oral en intégrant au collège et au lycée des cours de grammaire comparant écrit réel et oral réel en français ?
  • Et si on enseignait des éléments d’histoire de la langue dès le collège ?
  • Si on montrait les textes de Molière en graphie de l’époque ?
  • Si on faisait écouter des enregistrements en prononciation restituée ? Si même on s’y entrainait !

Ma réaction à tout cela est : pourquoi  compliquer encore l’enseignement du français, alors que c’est un des points faibles de notre système scolaire.

Une déformation professionnelle des linguistes ?

Les linguistes ajoutent : “Linguiste, c’est un métier “ et l’un d’entre eux m’a même répondu : “Taisez-vous, vous n’êtes pas linguiste”.

Cela me paraît révélateur : toutes ces considérations révèlent  une déformation professionnelle, peut-être intéressée. Il s’agit d’alimenter les linguistes en travaux intellectuellement passionnants : des dictionnaires, des grammaires, des manuels, de toutes les variétés de français qui ne manqueraient pas d’apparaître.

J’ai constaté cette tentation en Côte d’Ivoire et au Cameroun, où existent des formes argotiques du français (le nouchi, le camfranglais…) parsemés de mots des langues locales.

Quel travail passionnant serait en effet pour des linguistes que l’officialisation de ces parlers avec tous les travaux que cela implique !

Il y a eu un précédent avec la création de la version écrite du créole dont on a voulu exagérer la différence avec le français. Les linguistes ont choisi par exemple « ekol » au lieu de « école ». Cela pour utiliser l’alphabet phonétique international (donc montrer qu’on était linguiste) ou pour des raisons politiques  : s’éloigner du français, voire préparer le terrain à l’américain comme le soupçonnent des Haïtiens, en pensant à l’occupation américaine du début du XXe siècle.

Mais mon souci n’est pas de fournir du travail aux linguistes. C’est le maintien de l’intercompréhension entre francophones.

Car l’évolution du français devrait être un enrichissement alors que ce serait souvent une déstructuration et un éclatement, qui pourrait mener à ce qui est arrivé au latin qui a disparu au bénéfice des multiples langues romanes

En effet, le terme d’« évolution » du français est trompeur avec sa connotation positive, alors que ce qui est visé est tout autre : la déstructuration, voire la destruction de la continuité de la langue dans l’espace et dans le temps.

Bourdieu allié des libéraux ?

Beaucoup de personnes ne se posent pas la question, notamment les libéraux et ceux que je vais appeler « les bourdieusiens ».

Les libéraux appliquent leur idéal de liberté à l’évolution de la langue, sans se rendre compte des problèmes que cela pose.

Les bourdieusiens estiment que “la complication”  du français est un stratagème pour maintenir « les gens du peuple » dans un statut inférieur et les empêcher d’évoluer vers les classes supérieures.

La position libérale est dans la ligne du mantra « laissez-faire » des libéraux en économie comme en politique, avec notamment la liberté d’expression. C’est précieux, mais ça s’applique mal à la langue, qui n’est pas un individu à protéger notamment de l’État.

Ils pensent que l’évolution naturelle des langues est inévitable et que, par exemple, le franglais est simplement le reflet de l’influence de l’anglais dans notre société mondialisée.

Certains ajoutent que l’anglais est prédominant dans les domaines de la technologie, des affaires et de la culture populaire, et qu’il exerce pour cela une influence significative sur de nombreuses langues, et pas seulement le français. C’est ainsi qu’ils passent d’une tendance « naturelle » à « inévitable ».

Ce « laisser-faire » des libéraux s’applique à toutes les influences extérieures, notamment argotiques. Certains linguistes d’opinions politiques pourtant opposées sont de leur avis, car ils voient là une occasion de « casser la société », ou, de façon plus intéressée, de recevoir des commandes d’études, de grammaires, de dictionnaires …

Tout cela présente  d’importants inconvénients, et que l’on est plutôt dans un domaine régalien, c’est-à-dire, même pour les libéraux, celui où l’action publique se justifie.

L’écrit implique le régalien

Il faut rappeler que notre exemple sur l’éclatement du latin en diverses langues romanes non inter-compréhensibles s’est fait à une époque où la scolarisation était extrêmement réduite, et limitée à quelques précepteurs, puis plus tard à la partie supérieure de la hiérarchie catholique.

Cette dernière a préservé le latin comme langue écrite, jusqu’à l’apparition de l’imprimerie et la traduction de la Bible dans des langues nationales.

La diffusion de l’écrit génère une standardisation : le vocabulaire et la grammaire sont normalisés et largement figés, tandis qu’on assiste à un vaste enrichissement du vocabulaire transposé directement du latin ou du grec ancien, jusqu’à récemment connus des élites occidentales. Cela s’est produit à la Renaissance et s’est poursuivi  notamment dans le vocabulaire scientifique, qui va prendre de plus en plus d’importance.

Cette standardisation est accompagnée par le pouvoir : François Ier décide par l’Ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, que la vie juridique doit se faire en français et non plus en latin.

La normalisation de la langue par l’écrit a été nécessaire pour qu’elle soit juridiquement précise et comprise dans tout le royaume, et bien au-delà dans le cas du français.

C’est grâce à cette normalisation que nous comprenons les textes écrits depuis cette époque.

Les quelques modifications d’un texte de Molière épinglées par nos “linguistes atterrés” sont anecdotiques et il y a aucun obstacle à la compréhension du texte de l’époque.

L’exemple de l’anglais

L’anglais est moins standardisé que le français et donc moins continu dans l’espace et dans le temps.

On dit que les jeunes Anglais d’aujourd’hui ne comprennent plus Shakespeare dans le texte original, et qu’il faut le traduire en anglais moderne… avec la perte de contexte qu’implique toute traduction.

Toujours en Angleterre où la langue du pouvoir était le français depuis Guillaume le Conquérant, mais où le latin était présent comme ailleurs, les textes juridiques mélangèrent ces deux langues, qui furent bientôt trois avec l’anglais, et les bibliothèques juridiques un peu anciennes ne sont lisibles que par des spécialistes.

On peut remercier François Ier !

Quant à la fragmentation de l’anglais dans l’espace, si elle est plus forte que celle du français, elle est néanmoins freinée par la présence dans le monde entier des films américains et du vocabulaire managérial et scientifique.

Bref, il y a un gendarme de fait, bien plus puissant qu’une Académie.

L’exemple italien

L’italien n’ayant pas ce “gendarme de fait”, l’Italie s’apprête à légiférer contre l’usage des anglicismes.

Un article paru dans Le Point : « Italie : haro sur les anglicismes ! » détaille la proposition de loi, portée par Fratelli d’Italia, pour faire reculer l’usage de l’anglais dans la société italienne et révèle en effet que « Depuis l’an 2000, le nombre d’anglicismes a bondi de 773 % dans la langue italienne. Ainsi le dictionnaire de référence Treccani en recenserait-il près de 9 000 sur 800 000 mots. »

L’enrichissement, oui, le massacre, non !

Traditionnellement, l’enrichissement s’est fait par la francisation de l’orthographe et de la prononciation : l’anglais « riding coat », le vêtement de la chasse à courre, a donné « redingote ». Plus tôt, l’arabe al gabr (démontrer) avait donné algèbre.

Au XXe siècle il y a eu l’invention du mot « ordinateur » en 1955 par François Girard, responsable du service publicité pour IBM, sur les conseils de son ancien professeur de lettres à Paris, Jacques Perret, alors que beaucoup de langues ont gardé le mot anglais computer (calculateur).

Cet enrichissement est positif

Mais aujourd’hui le franglais ne francise pas les mots nouveaux et surtout en intègre d’inutiles, ce qui dévalorise la langue au lieu de l’enrichir.

Vous pouvez le dire en français !

Citons, parmi tant d’autres, l’exemple du terme « challenge », fréquent dans la presse économique et qui tend à s’imposer dans le langage courant. Challenge est de plus prononcé à l’anglaise « tchallinge » alors que c’est l’exact synonyme du mot défi qui a l’avantage d’être plus court et de ne pas bouleverser le lien entre orthographe et prononciation.

Bref, pour les défenseurs du français, ce qu’envisagent nos “linguistes atterrés” n’est pas une évolution ni un enrichissement, mais une démolition.

Inspirons-nous plutôt des Québécois qui sont fer de lance de la création de nouveaux mots français pour éviter d’utiliser les termes anglais.

Beaucoup de termes anglais ont une existence éphémère, mais ceux qui paraissent les plus durables voient des propositions de francisation être proposées par les commissions de terminologie.

Ces dernières font un travail remarquable, avec toutefois parfois, à mon avis, le défaut de vouloir traduire exactement, ce qui est un peu lourd.

L’exemple de l’anglais montre pourtant que l’on peut prendre des mots simples et que le contexte se charge du reste : prenons par exemple le mot « souris », où c’est le contexte qui nous dit s’il s’agit d’un rongeur ou d’un accessoire informatique.

Communiquer oui, mais aussi raisonner !

Il y a un deuxième débat derrière le « laisser-faire » en matière linguistique et un encadrement régalien. C’est celui de l’usage de la langue.

Une opinion est que la langue ne sert qu’à communiquer : peu importe la langue et son vocabulaire, l’essentiel est d’être compris, ici et maintenant. C’est la forme extrême d’une opinion majoritaire dans beaucoup de milieux, même instruits.

À l’opposé, une minorité, mais très influente, donne un rôle culturel à la langue : c’est l’expression d’une communauté dont les valeurs se sont exprimées dans des œuvres classiques.

Dans le cas du français, on n’a que l’embarras du choix : Ronsard et du Bellay à la Renaissance, Pascal, Molière, Corneille et Racine sous Louis XIV, Voltaire et les Lumières un siècle plus tard, Victor Hugo et les romantiques au XIXe siècle et leurs successeurs de la fin du 19e et du début du XXe siècle.

Ce rôle culturel va au-delà de la communion dans certaines grandes œuvres.

Il est censé animer toutes les opinions politiques, économiques et philosophiques, rappeler les principales œuvres scientifiques etc.

Ce rôle culturel est d’autant plus important que les références au latin ont disparu du langage courant avec la quasi fin de son enseignement dans les collèges et lycées.

La langue structure notre pensée

Certains vont plus loin encore en disant que la langue structure la pensée : un Français de formation classique ne pensera pas comme un Américain et encore moins comme un Chinois ou un Africain, dont les textes de référence sont totalement différents.

C’est l’équivalent de la biodiversité, que l’on veut à juste titre protéger dans le monde animal et végétal : la supprimer serait mettre en péril ce qui fait la richesse de l’humanité, et ferait perdre des idées ou des attitudes fondamentales.

Une conséquence de cette opinion est qu’il faut que des textes anciens restent lisibles, non seulement en France mais aussi dans les autres pays de la francophonie, donc qu’il y ait un enrichissement mais non une déstructuration.

Les régimes autoritaires l’ont bien compris qui veulent du passé faire table rase.

Citons la Russie soviétique, la Chine de l’époque maoïste et son rebondissement actuel avec « la pensée du président Xi » et bien d’autres despotes de moindre envergure, qui ont tous en commun d’avoir simplifié et appauvri leur langue nationale, notamment pour limiter le passé et le présent à ce qui leur convenait.

La Chine a même adopté de nouveaux caractères « plus simples à dessiner », mais qui rendent le passé illisible sauf traduction par l’État, avec par ailleurs la perte de tout le contexte poétique voire culturel.

Remarquons que les démocraties utilisant les caractères chinois (Taiwan, le Japon, Singapour) ont gardé des caractères traditionnels.

Pour aller plus loin dans l’analyse du rôle de la langue dans la réflexion, je vous recommande le site de l’Observatoire Européen du Plurilinguisme. 

Passons aux problèmes concrets de « l’évolution naturelle » du français, tant dans l’espace que dans le temps.

Courir derrière la langue dans l’espace et dans le temps

Je suis toujours dans l’hypothèse où on laisse toutes les langues évoluer spontanément, ce qui est le souhait de nos “linguistes atterrés”.

Très vite on verra apparaître des décalages dans l’espace, c’est-à-dire que l’intercompréhension sera difficile d’une région à l’autre, dans ce qui devrait pourtant en principe être la même langue.

L’histoire est riche en phénomènes de ce genre, outre l’éclatement du latin entre les diverses langues romanes, on constate celui de l’anglais et dans une moindre mesure du français, comme Google le signale dans le choix des langues qu’il propose : français de France, français du Canada, … anglais d’Australie, du Canada, des Caraïbes  …  au risque d’être un acteur de cet éclatement.

Bref la scolarisation, et donc la lecture des adultes, impose des manuels scolaires qui ne peuvent pas changer sans arrêt, donc une normalisation de l’orthographe, de la grammaire et du vocabulaire.

Si une certaine évolution des langues est souhaitable et inévitable, elle doit rester en pratique lente et contrôlée par des systèmes scolaires.

En France, les partisans du rôle culturel du français s’insurgent ainsi contre « les déviations » de l’enseignement actuel. Et notamment de la tolérance de nombreux enseignants envers les argots, jargons et créoles.

Je mets dans cette catégorie l’écriture inclusive que je considère comme un jargon politique, et qui a été condamnée par l’Académie française et par des tribunaux : le 12 mai 2023, le tribunal administratif de Grenoble-Alpes a ainsi débouté l’université de Grenoble en appel de sa condamnation pour avoir rédigé ses statuts en écriture inclusive.

Personnellement, j’estime que ces « variantes » se développent spontanément justement pour n’être comprises que par des initiés, et sont ainsi des obstacles délibérés à l’intercompréhension dans le temps et dans l’espace.

Sans compter que, passé l’effet de mode, elles peuvent se révéler éphémères : c’est une raison de plus de ne pas suivre nos linguistes atterrés !

En conclusion, n’oublions pas la francophonie !

Nous avons vu les complications scolaires, géographiques et historiques entraînées par une transformation rapide.

Je crains également à terme une dislocation de la francophonie et l’abandon du français qui ne serait plus une langue internationale. 

Par ailleurs, cela peut mener à une perte de sa richesse lexicale et à une difficulté à préserver certaines nuances et subtilités spécifiques au français.

Je pense notamment à la disparition du passé simple, pourtant vecteur de précision. Plus généralement cette précision, supérieure à celle de l’anglais d’après les juristes internationaux, disparaîtrait avec la dislocation de la grammaire.

Finalement, si suivre l’évolution spontanée du français paraît une idée de bon sens, elle paraît peu praticable à l’examen.

A l’idéal, il faudrait une organisation à l’échelle de la francophonie ayant pour mission une aide à l’enrichissement par des banques de terminologie communes et un œil sur les programmes scolaires pour veiller à une bonne continuité dans l’espace et dans le temps des principales règles de grammaire.

Nous avons tous remarqué que l’Académie française commençait à s’internationaliser. Elle devrait aller plus loin en accueillant la crème de la francophonie, et la richesse de ses vocabulaires variés. Et les jurys des prix littéraires devraient encore accentuer la promotion de littérature de la francophonie.

Bref nos “linguistes atterrés” me semblent avoir cédé à leur déformation professionnelle intéressée de tronçonner les langues à l’infini.

Yves Montenay

25 commentaires sur “Les linguistes veulent-il la peau de la langue française ?”

  1. Très pertinent. L’intercompréhension est fondamentale. Pour l’espagnol, il me semble que la Real Academia s’en charge. On se fait très bien comprendre en Amérique latine avec le castillan, et les différences sont souvent source de plaisanteries.
    Meloni a raison, pour l’italien, en particulier pour l’informatique. « il mouse », « il file », « il password », c’est vraiment ridicule.

  2. Bonjour, Un grand merci pour votre prise de position en faveur d’une langue française effectivement malmenée et le rappel de quelques règles de bon sens.
    Concernant votre remarque sur le chinois (que je parle, lis et écris couramment), permettez-moi d’apporter quelques précisions sur l’écriture de cette langue.

    « La Chine a même adopté de nouveaux caractères « plus simples à dessiner »,
    C’est seulement partiellement vrai car les différentes réformes ont ;
    – d’une part systématisé le recours à des formes de caractères simplifiés qui existaient depuis déjà de très nombreux siècles mais étaient peu employées, un peu comme si on imposait d’écrire clé au lieu de clef,
    – d’autre part, les simplifications ont supprimé le recours à des formes traditionnelles inutilement compliquées,
    – certaines simplifications promulguées n’ont pas fait long feu et on été abandonnées, au moins dans l’usage et d’autres ont été adoptées malgré leur peu de valeur ajoutée.

    « mais qui rendent le passé illisible sauf traduction par l’État, avec par ailleurs la perte de tout le contexte poétique voire culturel. »

    De même que les textes médiévaux ou en ancien français sont inaccessibles sans adaptation voire traduction en français moderne, de même les textes intégralement en caractères traditionnels sont en fait peu accessibles pour plusieurs raisons.

    Tout d’abord, l’accessibilité au chinois classique écrit nécessite la maîtrise d’un vocabulaire spécifique très littéraire (par exemple, qui, en français, dirait encore « Peu m’en chaut » au lieu de « Ca m’est égal » ou bien « je m’esbaudis » au lieu de « je me réjouis » ou « je m’esclaffe » ?). Depuis toujours ont ainsi coexisté une langue exclusivement écrite, comprise à travers tout le monde chinois, et une multitude de langues orales régionales. Ce phénomène existe également en Occident où un Français, un Estonien, un Grec ou un Allemand écrivent de façon identique les chiffres dits arabes bien qu’ils les prononcent de façon totalement différente, incompréhensible à qui ne parle pas la langue.

    Concernant les textes en langue orale moderne, tous les Chinois cultivés les lisent relativement facilement dans les deux formes, traditionnelle ou simplifiée. Des dictionnaires de chinois classique se trouvent d’ailleurs systématiquement partout dans les librairies, bibliothèques écoles ou institutions culturelles.

    Parler de « traduction par l’Etat » ou de « perte de contexte poétique voire culturel » n’est donc pas exact.

    « Remarquons que les démocraties utilisant les caractères chinois (Taiwan, le Japon, Singapour) ont gardé des caractères traditionnels. »
    Taiwan et Hong-Kong ont effectivement maintenu l’écriture traditionnelle et pourtant rapidement atteint des taux d’alphabétisation records.
    Singapour utilise les deux systèmes en parallèle avec une préférence pour les formes simplifiées.
    Le Japon utilise aujourd’hui peu de caractères d’origine chinoise (de l’ordre de deux mille) mais en a simplifié un certain nombre « à sa façon », un peu comme les Suisses qui écrivent et disent nonante quand les Français disent quatre-vingt-dix.

    Bien cordialement.

    1. Merci pour ces précisions. J’en parle aux Chinois que je connais mais ils ne semblent pas tous très au courant.

      J’en profite pour vous demander des précisions sur le pinyn (orthographe de mémoire), à savoir l’usage des caractères latins dans l’apprentissage du mandarin par les enfants chinois.

  3. Excellent commentaire.

    Il ne s’agit pas de contester la compétence technique des linguistes mais de rappeler que l’enseignement et l’usage d’une langue – en l’espèce le français – ne saurait être laissé entre les mains de spécialistes qui, sans l’avouer, ont un mépris de fer pour le  » vulgum pecus  » et, surtout, comme maints universitaires et enseignants français, ne sont pas pédagogues. La langue française n’est pas plus leur jouet que le Droit pour les juristes.
    Mutatis mutandis, c’est ce qui s’est passé pour les programmes d’enseignement de l’Histoire : des zélotes adorateurs aveugles de l’École des Annales ont transposé, parfois telles quelles, les méthodes d’étude et de réflexion créées par cette École dans le cadre de travaux de haut niveau, suscitant d’ailleurs parfois des réactions effarées, voire réprobatrices, de personnalités de cette École.
    Très souvent, ces universitaires irresponsables sont totalement déconnectés des réalités et n’ont jamais mis les pieds depuis plus de vingt ans, voire jamais, dans une classe du niveau visé par leurs projets de réforme de l’enseignement.
    C’est certainement une bonne idée de faire entendre à des collégiens ou à des lycéens un extrait de Voltaire ou de Montaigne en prononciation restituée (laquelle, sauf erreur de ma part, résulte de travaux très sérieux et fiables) à titre d’information ou d’illustration d’un propos de l’enseignant sur l’évolution de notre langue : je me souviens d’une fort intéressante exposition sur ce sujet qui fut organisée au Centre Pompidou dans les années 1980 ou 1990. Mais, de là à en faire un outil de travail pour ces adolescents encore en cours d’apprentissage de notre langue…

  4. À mon tour donc d’apporter mon soutien aux défenseurs de notre belle et riche langue française.
    Je crois que, comme partout, on trouve de tout chez les linguistes. Et malheureusement la “déformation professionnelle” enferment certains dans une sorte de dogmatisme.
    Ceci dit je veux bien croire que ces “atterrés” partent d’un bon sentiment (l’enfer est pavé de bonnes intentions). Dans un souci de simplification… certains ne jurent que par l’espéranto. Pas moi. À la limite, qu’il soit enseigné en seconde langue partout dans le monde (au lieu de l’anglais et/ou du chinois) pourquoi pas ? Mais je n’ai pas assez approfondi le sujet pour en être convaincu. En tous cas pour moi une chose est sûre, ce n’est pas avec 400 à 500 mots de vocabulaire que nous pourrions tous bien nous comprendre. D’autant plus avec des mots aussi vasouillards que “bonne“ (cette meuf elle est bonne), sans parler des “woke“ et j’en passe.
    Quant à penser, raisonner… après tout… arrivé à un certain stade, de délabrement… le système binaire peut très bien l’affaire. (ça c’est bon et ça c’est inbon !) C’est d’ailleurs comme ça que résonnent les robots. Comme des corps creux.
    La Bible raconte une histoire, au début les Hommes parlaient tous une seule et unique langue… Pour montrer leur puissance et égaler Dieu, ils décidèrent de construire une tour qui toucherait le ciel. La Tour de Babel. Seulement Dieu n’apprécia pas du tout cet orgueil… Pour les punir il décida de les disperser sur la surface de la Terre et de multiplier leurs langues afin qu’ils ne se comprennent plus entre eux. Dès lors le chantier s’arrêta et la tour finit par s’écrouler.

    1. Mais non, l’espéranto est une langue à part entière ! Il n’est certainement pas limité à 4 ou 500 mots !

  5. Les dits « linguistes atterrés » sont une version militante en linguistique des « économistes atterrés » qui ne rêvent que d’une chose: organiser et planifier la production des richesses, selon un discours que se veut keynésien mais qui n’est pas loin d’être bureaucratique (sinon stalinien). Pour les linguistes que vous évoquez, c’est un peu pareil: ce ne sont pas des libéraux, ni des libertaires, ce sont surtout des partisans de la déconstruction pseudo « populaire » qui, derrière un slogan abstrait prétentieusement avant-gardiste (voire « wokiste ») veillent secrètement à organiser et planifier un projet d’abord anti-français (voire anti francophone).
    Ceci dit, organiser et défendre la langue française pour toutes les (bonnes) raisons que vous avez évoquées (la communication entre les pays francophones, le français comme outil culturel) nécessite un minimum de conscience des handicaps que la la langue française doit surmonter aujourd’hui, dans un environnement international devenu très compétitif (sur le plan culturel aussi) et moins favorable au français depuis la disparition de l’Empire colonial et (surtout) depuis que la France perd toutes ses guerres (grosso modo: depuis 2 siècles) sans demander de l’aide (aux Américains, entre autres), et depuis aussi qu’elle est devenue un petit pays (21ème en PIB/h). Bref: pour « rayonner », encore faudrait il que le français soit la langue d’un Soleil…Donc, en attendant que cet astre ancien se remette à briller, il faut d’abord sauver les meubles, c’est un minimum : et face à la concurrence de l’anglais, facile à l’apprentissage (uniquement, mais c’est déjà une raison suffisante pour se laisser attirer par lui), il faut simplifier quand même le français, d’autant que la proximité de ces 2 langues voisines (sinon Sœurs) le dilemme des apprenants tourne toujours à l’avantage d’Albion. La vraie question sur ce point étant: comment ?
    Evidemment, le laisser faire sans direction serait un suicide (ou un assassinat) comme vous le pressentez: en contexte inégalitaire, c’est la liberté qui opprime et la loi qui libère (je simplifie Lacordaire). Il faut donc des balises. Qui va les mettre ? L’Académie Française ? Elle est visée d’une OPA par les militants de l’écriture prétendue « inclusive’ qui, eux, vont pousser les Francophones à parler anglais avec leur outil repoussoir dénommé EPI (Ecriture Pointée prétendue Inclusive) qui est aux langues ce que la Collectivisation forcée fut au socialisme: une trahison. On ne va pas laisser une langue planifiée par des spécialistes (Académiciens, ou Linguistes Atterrés, ou encore universitaires ayant promu l’écriture pointée, etc) ! Il faudra donc bien partir, quand même, de l’usage populaire si on veut que le français survive: il y a un équilibre à trouver, pour simplifier notre langue, entre le « laisser faire’ démagogique (destructeur) et la planification bureaucratique faite par des érudits ou des prof de facs vivant la langue comme un outil idéologique ou religieux. Bref: on ne peut plus rêver d’une belle langue française vivant dans un monde clos, uniquement francophone, portée par une économie riche pourvoyeuse de formateurs de français à volonté, : ce monde là n’existe plus.
    Juste un petit commentaire: les pays asiatiques utilisant les idéogrammes, ont toujours simplifié leur écriture (Chine comme Japon), à des degrés divers, certes : la simplification n’est pas une erreur politique, c’est plutôt une bonne stratégie de conquête populaire des cœurs (une technique qui nous ramène à l’Hégémonie développée par Gramsci)

    1. Non, l’anglais n’est pas plus facile que le français ! Regardez donc mes vidéos sur Impératif français, un site québécois qui fait une vraie résistance !
      Charles Xavier DURAND

      1. Vous avez raison, le bon anglais est difficile. Ce qui est visé, c’est le globish , l’argot des affaires etc
        90 % de leurs pratiquants resteront
        à ce niveau, ce qui est très dangereux pour le français mais aussi pour l’anglais. Mais les 10 % restant à
        apprendront le bon anglais et seront perdus pour la Francophonie

    1. Une langue n’est pas un objet naturel (biologique), c’est un objet culturel (humain. Donc social).
      Laisser évoluer (à la façon de Darwin ?) une langue, ça veut dire quoi ? Une langue change, au fil du temps, non pas à cause de lois linguistiques naturelles, mais à cause de locuteurs humains qui la transforment: OR, ces locuteurs vivent dans un monde (contexte) qui les poussent (économie, échanges, relations diverses, etc) à utiliser tel ou tel langage. Le contexte est donc déterminant sur l’évolution d’une langue, et même sur son usage ou son abandon. Aujourd’hui, le français tient encore la route parce qu’il est enseigné (par les parents d’abord, par les entourages ensuite, puis par l’école), mais tout pousse maintenant à l’anglais (écoles, échanges, universités, voyages, cinéma, productions scientifiques, institutions, Macron, UE, et j’en passe). Si on ne fait rien, à la fin du 21ème siècle le français deviendra l’Occitan de l’Europe, et une curiosité culturelle exotique dans un au monde devenu exclusivement anglophone. On peut aimer cette perspective (ce n’est pas mon cas), mais il faut alors le dire clairement.

      1. Il y a deux espoirs (modérés)que ça n’évolue pas comme ça : d’abord, le fait de rester international grâce a l’Afrique (entre autres) et le fait que, quand tout le monde parlera anglais, les snobs ou les plus cultivés auront besoin de se distinguer en parlant une autre langue.

        C’est ce qui est arrivé au grec pendant 1 500 ans (je simplifie)

        1. Je ne souhaite pas au français de devenir une langue parlée par snobisme.
          Quant à l’Afrique, je reste circonspect (sinon choqué) face au discours pseudo démographique (presque sociobiologique) de l’OIF attribuant un avenir radieux à la langue française du fait que l’Afrique francophone ferait beaucoup d’enfants, promis de manière automatique à la francophonie. Et pourquoi donc ? Quand des parents parlent la langue X, leurs enfants parleront forcément la langue X ? Et si les parents en décident autrement ? Et si le milieu culturel et social des enfants en décide autrement ? Et si les guerres, et si l’économie internationale, et si etc ? Et si l’enfant devenu ado, ou adulte, en décide autrement ? Bref: je reste coi devant l’énoncé, par l’OIF d’une telle… »loi » (« racialiste », de surcroît. Pour ne pas user d’un autre qualificatif ) !
          Reste un point positif pour la langue française en Afrique : les locuteurs du continent ont sérieusement simplifié le français pour en faire une langue populaire ! Au point que nos Eternels en Habit Vert pourraient en faire une jaunisse grammaticale totalement justifiée. Seules les élites africaines parlent aujourd’hui le magnifique français qu’utilisait Senghor : mais les temps ont changé. Le français d’Afrique se sépare lentement du français hexagonal parfait sur le plan formel (celui dont rêvent les partisans de l’EPI, qui, sur le plan du formalisme égalitariste et wokiste, rejoignent les préoccupations formalisatrices de l’Académie Française): il s’et simplifié, entre autres mutations. Face à l’anglais, il ne peut tenir que grâce à cette évolution (et non à la progéniture nombreuse des Africaines). C’est peut-être la solution qu’il faudrait à la France, avec une autre Académie (populaire ? élue ? ) pour qu’elle arrive à sauver sa langue en la gardant vivante (et non touristique comme l’Occitan)..

      2. Autrefois, il y avait autant de dialecte que de place de marché. Hagège a fait sa thèse sur les variations du français en paris et bruxelles… L’académie française a fixé des règles pour distinguer les savants du peuple et l’abondance de grammairiens français a permis la diffusion du français chez tous chez tous les riches des pays européens. L’école a recollé le peuple au français de l’élite… La colonisation a diffusé le français. Ce sont des mécanismes passés. Quels mécanismes imaginer pour l’usage futur international du français? C’est une question marketing en comprenant bien les outils dont disposent les locuteurs. Le smartphone ? on lui dicte et bientôt il traduira facilement dans la langue de l’interlocuteur? Quel impact cela aura-t-il sur les usages des langues en dehors de la langue maternelle? La langue française actuelle peut elle être une interlangue de choix ? Je ne crois pas. Le pragmatisme voudrait que l’on simplifie le français pour qu’il soit à la fois facile à apprendre et pratiquer et précis et bon pour la littérature. Une nouvelle académie avec une nouvelle mission ?

  6. Pour rassurer Charles DURAND, je n’ai jamais cru ni dit que l’espéranto se limitait à 4 ou 500 mots. Je ne faisais là qu’évoquer cette pauvreté linguistique qui frappe bon nombre de nos jeunes, français. Je rappelle au passage que ces chiffres farfelus (400-500), sortis je ne sais comment du chapeau du linguiste Alain Bentolila, ne servent qu’à illustrer ce problème bien réel.
    Maintenant faut-il simplifier le français, pour permettre à ces pauvres jeunes de mieux le parler, et par là sauver notre langue… vaut-il mieux le globish ou le latin ? En tous cas je crois que ce serait une grave erreur que de couper le français de ses racines, de tirer un trait sur l’étymologie. Langue de snobs ou pas, le français est une langue très riche (pas forcement la plus riche) et elle doit le rester. Mieux l’enseigner (au détriment de quoi ?)… et faire la guerre aux castings, thrillers, come-backs, start-ups, tchalaindges et autres anglicismes.

  7. Simplifier (la langue française) n’est pas forcément couper (ses racines). L’histoire du français (et de toutes les les langues du monde) est une récurrente histoire de transformations sinon de crimes (parricide ou matricide) culturels : on parle toujours une nouvelle langue qui s’éloigne de celle transmise par ses parents et le contexte changeant, tout en s’appuyant sur les racines transmises. Mais au bout du compte ( 1 siècle, 2 siècles,…), les racines conservées ne seront pas automatiquement celles souhaitées par les anciens. D’autant que personne n’est en mesure de spécifier les racines référentielles du français, surtout en raison de la profondeur géologique choisie par chacun (Racines profondes ? Racine superficielles ? Langue français de Clovis, de Ronsard ou de Molière ? Certainement pas celle de Vercingétorix !). C’est quoi le français, sinon un Latin qui s’est transformé au fil du temps: si on est obsédé par les racines du français, alors autant apprendre le latin, ou le grec. Et si on est moins obsédé par ces racines, alors les langues d’Oil ou d’Oc feront l’affaire. Bref: mieux vaut s’accrocher aux racines qui existent encore et qui sont peut-être superficielles. Garder des racines profondes, par souci perfectionniste, est moins utile que de garder ce qui est existe et qui sert à communiquer aujourd’hui, joliment si possible et intelligemment aussi (et ça urge avec la concurrence de l’anglais). Le souci perfectionniste d’une langue française (magnifiée dans le passé) à laquelle on attribue mille fonctions bienfaisantes et idéales, c’est ce qui anime tous les Woke et les militants de la Table Rase (Cancel Culture), dont les partisans de l’EPI sont une caricature, et qui risque de repousser les gens vers des langues moins perfectionnistes (dont l’anglais) et plus accommodante avec les évolutions. Les Anglosaxons ne font pas toute une jaunisse de la quantité invraisemblable de mots français présents dans leur vocabulaire (Henriette Walter en a fait tout un bouquin). Ce sont les Français qui se creusent eux-mêmes leurs propres tombes: ils prononcent à l’anglaise des mots français ! Pourquoi ? Challenge, Barbecue, Mail, Bacon, etc. Et ensuite ils accusent les Américains et les Britanniques d’impérialisme….! Le problème, il est en France.

    1. Merci, mais ce sont des considérations un peu compliquées par rapport à mon article, dont le souci principal est la Francophonie, c’est-à-dire l’intercompréhension dans l’espace, alors que les linguistes ont tendance à sacraliser des variantes locales, voire à intriguer pour les officialiser.

      Par ailleurs, d’accord avec vous pour les anglicismes et le « ça dépend de nous ». Mais pas de nous, Français seulement, car je constate la même chose parfois empire en Allemagne, en Italie…

  8. Merci pour cet article très instructif. Je me permets toutefois une remarque : j’ai relevé des coquilles voire des fautes d’orthographe ce qui choque quelque peu dans un tel article. Ainsi, l’on écrit « un maintien » et non « un maintient » (In : Mais mon souci n’est pas de fournir du travail aux linguistes. C’est le maintient de l’intercompréhension entre francophones). De même, l’on écrit « destruction » et non « dèstruction » (In : En effet, le terme d’« évolution » du français est trompeur avec sa connotation positive, alors que ce qui est visé est tout autre : la déstructuration,… ).

    1. Vous avez tout à fait raison, et ça s’explique de manière très banale : les robots de dictée sont imparfaits, et l’auteur n’est pas la meilleure personne pour relire car il connaît son texte par cœur. Il faut donc faire corriger par un tiers, ce que l’on fait pour un livre mais ce qui n’est pas possible pour des textes brefs.

  9. Je viens de lire cette alerte: Waouh ! Les linguistes veulent ils aussi la peau du Français Montenay ? Quel début d’année en fanfare (perfectionniste) au bout de la langue ! Belle illustration de l’article : les linguistes et le crime (les Atterrés tentés par la Déconstruction supposée vertueuse, les Conservateurs soucieux de la stricte tradition supposée vertueuse là aussi, les Adeptes vertueux de l’écriture prétendue inclusive et vertueuse, et bien d’autres encore tout aussi vertueux). Notre ami, dont les articles ou les livres sont épargnés par de tels égarements politiques, vient de friser le camp de rééducation: je lui souhaite donc, tout de suite, une bonne année 2024 (à lui comme à ses lecteurs), en l’invitant sur le champ à s’inspirer d’Indiana Jones (et de son art d’esquiver les couteaux ou les sabres dans le tunnel de ses explorations). Un vrai challenge (en bon français) pour l’année qui vient.

  10. Tellement mais tellement d accord avec vous !!!
    Pourquoi toujours tirer vers le bas pour faire populaire et ou branché ! C est ridicule et en plus c est fait d une manière radicale qui devient la seule manière de s exprimer !
    Que d appauvrissement en tout ces derniers temps !
    Mais quand est ce que l on se réveillera…
    Marc

  11. Bien d’accord. Merci pour cet article.

    Concernant ces « atterré.e.s », tout leur baratin passe par un prisme complètement biaisé par l’idéologie (comme les économistes du même nom), un coup d’oeil sur les curriculum des tenants dudit collectif suffit à voir l’objectif.

    Et encore vous n’avez pas tout vu, jetez donc un oeil par ici : https://madame.lefigaro.fr/societe/actu/j-esmere-partoute-typhaine-d-creatrice-controversee-d-une-grammaire-ou-la-feminine-l-emporte-sur-la-masculine-20231025

    En vidéo sur TED : https://www.youtube.com/watch?v=v4J3m7VnlS8

    Et régulièrement invitée sur le réseau élargi de Radio France

    Au final heureusement pour la langue que la francophonie ne se limite pas à la France !

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