La lutte contre le séparatisme commence par le respect de la loi

La lutte contre le séparatisme commence par le respect de la loi

Avec son annonce de préparation d’une loi contre le séparatisme (*) « Emmanuel Macron est entré dans l’arène » selon la formule que l’on trouve un peu partout sous diverses formes et avec des arrière-pensées différentes. Il s’agit de lutter contre l’infiltration islamiste, et tout citoyen, musulman ou pas, ne peut qu’être d’accord sur l’objectif. Reste à ce que les actes suivent.

On sent déjà venir deux critiques contradictoires : « De toute façon ce sera toujours trop peu et trop tard » venant plutôt d’une partie de la droite, et « C’est une intrusion insupportable dans les droits individuels et notamment dans la liberté de religion et d’opinion » venant plutôt d’une partie de la gauche mais aussi de quelques libéraux.

De toute façon, le débat est empoisonné par des généralisations opposées, car les réseaux sociaux et quelques figures politiques ou médiatiques les rappellent sans cesse, ce qui paralyse les responsables.

Avant d’aller plus loin, je précise que je suis un spécialiste de l’islam (**) et du monde arabe, plus géopoliticien que théologien. Donc mon métier est de comprendre, ce qui me fait taxer d’islamophilie à l’extrême droite et d’islamophobie à l’extrême gauche.

Islam, islamisme et évolution des musulmans

Dans ce cadre, je suis aussi démographe, et analyse toutes sortes d’échantillons de la population. Ma conclusion est que toutes les généralisations induisent en erreur.

D’abord un point de vocabulaire :

  • l’islamisme est une idéologie et une attitude politique visant à prendre le pouvoir pour imposer des pratiques religieuses traditionalistes, voire pire, comme l’a montré l’action sanguinaire de l’État islamique.
  • Par contre l’islam est une religion, pas une idéologie même si les islamistes la poussent dans ce sens.

En général, on est musulman parce qu’on nait dans une famille musulmane, et cette religion est donc une évidence pour les jeunes. Ce n’est que peu à peu que l’on va la situer par rapport au monde extérieur français et républicain, notamment à l’école, avec trois évolutions possibles :

  • la radicalisation,
  • le refoulement dans la sphère privée,
  • l’abandon de l’islam surtout pour l’athéisme et parfois pour le christianisme.

Il est difficile de chiffrer l’importance de ces trois réactions, mais de nombreuses études et sondages permettent de dire que la deuxième attitude est majoritaire, tandis que la radicalisation et l’abandon de l’islam touchent des minorités assez importantes.

Par exemple, le nombre d’immigrés venant de pays musulmans, augmenté de celui de leur descendance, est supérieur de quelques millions à ceux qui « se considèrent comme musulmans » (formule utilisée dans les sondages).

De combien de millions : 2 millions, 3 millions , ou davantage ? Je ne veux pas entrer ici dans les polémiques sur les chiffres qui ne changent pas la nature de cette évolution. Elle est notamment illustrée par la multiplication des réseaux sociaux anglophones, francophones et arabophones animés par des musulmans « modernistes » ou se proclamant athées.

Une remarque technique : ne pas confondre les flux (par exemple le nombre d’abandons annuels de l’islam, qui n’est pas mesurable) et « le stock », ces quelques millions d’ex-musulmans et de leurs descendants, qui, lui, est mesurable et résulte de bientôt un siècle de séjour en France.

C’est un phénomène analogue à celui des Italiens ou Espagnols arrivés en France catholiques très croyants et souvent traditionalistes et dont les descendants sont souvent athées aujourd’hui.

Des généralisations opposées et abusives

A l’extrême droite, fleurissent les discours du genre « tous chômeurs », « tous entretenus », « niveau bac -7 ». Et on ne manque pas de rappeler les massacres commis par des musulmans dans tous les pays à toutes les époques. Surfant sur la crainte très fondée des attentats, on affirme que « tout musulman est un islamiste en puissance »… ce qui illustre tout simplement l’on n’a jamais discuté sérieusement avec des musulmans français.

D’ailleurs l’un des premiers d’entre eux, Chems-Eddine Hafiz, recteur de la mosquée de Paris, rappelle dans sa tribune publiée dans Le Monde du 1er octobre 2020  « que la religion musulmane n’est pas l’idéologie islamiste, qui est mortifère, aux relents totalitaires, un dévoiement des textes, une menace pour la stabilité du monde musulman, et pour la planète tout entière ».

À l’extrême gauche fleurissent les discours « victimaires » : discrimination, racisme, oppression coloniale, massacres par les Français en Algérie et ailleurs. S’y ajoute souvent, l’éloge du « multiculturalisme » : ce serait faire violence à de pauvres gens que de les obliger à s’assimiler, à oublier leurs coutumes ou leur religion qu’il faut au contraire « reconnaître officiellement ».

De manière très minoritaire, il y a aussi ceux qui jugent que toute violence contre la société est bonne à prendre pour l’abattre, y compris la violence islamiste. Certains rajoutent que si les pays musulmans sont pauvres, et si les musulmans vivants en Europe le sont aussi, c’est à cause du capitalisme et c’est une raison de plus pour détruire notre société par la violence.

Or il suffit de regarder autour de soi et de se renseigner pour voir que ces généralisations mettent en épingle des cas particuliers ou des minorités pour l’étendre à l’ensemble des musulmans.

Par exemple, s’il est exact que de nombreux musulmans sont sous-qualifiés et chômeurs, on peut constater que de bien plus nombreux sont actifs, tant en haut de l’échelle sociale (patrons, médecins, écrivains connus) qu’au milieu ou plus bas (comptables, informaticiens, infirmiers, commerçants, employés de banque, caissières…).

Si l’on s’intéresse aux opinions politiques, on voit qu’il y en a dans tous les partis, y compris au Rassemblement National, et que s’il y a effectivement de nombreuses associations islamistes, il y en a également beaucoup de « républicaines ».

Tout cela est connu des mairies et est exposé par les médias. Encore faut-il lire ou écouter ceux de toutes les opinions, car chacun ne parle que de ce qui l’arrange.

De même, à gauche, en raisonnant « respect des traditions », multiculturalisme etc., on fait bon marché de la liberté individuelle, dont la liberté de conscience. D’où une division entre « laïques intransigeants » et « multiculturalistes ». Ces derniers oublient l’exemple catastrophique du Liban où le multiculturalisme est institutionnel.

Quant aux révolutionnaires anticapitalistes, ils oublient que la doctrine musulmane est libérale, Mahomet, qui était aussi un commerçant, s’est par exemple opposé au blocage des prix, puisque ces derniers « sont fixés par Dieu ». Et ce sont les dictateurs de certains pays musulmans (Algérie, Égypte de Nasser …) qui ont pratiqué un socialisme ayant coulé leur pays.

Bref le débat est obscurci par ces généralisations abusives. Laissons tomber les extrêmes et regardons la réalité en face.

La réalité de la menace et de l’infiltration islamiste

De multiples sociologues et hommes politiques ont insisté sur la menace islamiste. Et en dernier le recteur de la Grande mosquée de Paris dans sa tribune déjà citée. En voici d’autres extraits résumés :

« Existe-t-il véritablement une volonté de se délier de la République ? La réponse est oui. Par calcul, par cynisme, par facilité, probablement parfois par lâcheté, un certain nombre d’acteurs représentatifs ou d’élus locaux se sont refusé à voir la situation à laquelle nous faisons face aujourd’hui. » C’est effectivement un séparatisme, « un refus des lois de la république pour y substituer un soi-disant droit religieux ».

« Ce séparatisme résulte d’une ghettoïsation d’abord urbanistique, puis sociologique, enfin économique, avant de devenir idéologique et identitaire. » Et il est entretenu par des subventions municipales « généreuses et non contrôlées à des associations qui livrent une partie de notre jeunesse aux recruteurs islamistes, au monde de la délinquance, voire aux deux ».

Le faux problème des lois et des obligations religieuses

Je voudrais maintenant revenir sur un faux problème : les islamistes répètent que « les lois de Dieu sont supérieures aux lois de l’État » et que ces dernières ne sont donc pas opposables à des prescriptions religieuses.

C’est doublement faux, même d’un point de vue musulman.

D’abord, s’agissant de la hiérarchie des lois, tout musulman doit obéir d’abord aux lois locales et si cela le gêne, il doit émigrer pour un pays où les lois lui conviennent davantage.

Cela a été en encore reconfirmé en 2003 dans le cas du voile par l’université Al-Azhar du Caire à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, qui avait solennellement posé la question. La réponse a été : « Si le pays a l’islam comme religion d’État, la loi religieuse devrait s’appliquer, comme ce n’est pas le cas en France, la loi n’a pas à en tenir compte ».

Allons plus loin : les fameuses « prescriptions religieuses » traditionnelles ne sont pas évidentes dans les textes sacrés, qu’il s’agisse du voile, du vin, de la polygamie et même de l’héritage des filles ou de leur mariage avec un non musulman : les textes ne sont pas clairs, ou assortis d’explications qui en minimisent la portée.

De nombreux musulmans estiment par exemple qu’il ne s’agit respectivement que de conseils de décence, de non ivresse, de traitement égal des différentes épouses, de la conséquence du non travail des femmes et de la considération (intermittente dans les textes) envers les autres monothéistes.

Ainsi, le gouvernement tunisien s’appuyant sur le fait que « le traitement égal entre les épouses » n’est pas humainement possible, a interdit la polygamie bien que l’islam soit religion d’État. Et il a autorisé le mariage de musulmanes avec des non-musulmans.

Bref les islamistes s’appuient sur des interprétations discutables, largement discutées, de plus souvent ignorées en pratique et probablement dépassées. Et de toute façon une opinion n’autorise pas à déroger à la loi.

Les nouvelles technologies bousculent l’histoire de l’islam

Appliquer tout simplement la loi

Malheureusement une grande partie des Français, y compris musulmans comme le recteur de la mosquée de Paris, regrette que l’Etat soit incapable de faire respecter ses propres lois.

Il témoigne, comme bien d’autres, que dans les zones islamistes se développe « un discours haineux contre la France, la police, les juifs, les journalistes, les intellectuels, mais aussi contre les musulmans qui œuvrent pour le respect des lois », alors que tout cela est punissable par les lois en vigueur.

Autres réglementations non respectées, dans le domaine sanitaire cette fois, avec « une médecine clandestine basée sur des traditions moyenâgeuses, cela afin d’éviter les hôpitaux et empêcher toute forme de mixité. Dans les milieux salafistes, on est revenu aux séances d’exorcisme, aux plantes médicinales, à la saignée et aux superstitions », selon la même tribune du recteur de la mosquée de Paris;

Enfin la réglementation économique et sociale n’est pas davantage respectée, avec les circuits au noir et les trafics et plus généralement une économie parallèle.

Bref la simple application des lois résoudrait largement le problème. Reste à voir ce que proposera le gouvernement dans ce domaine début 2021, après la période actuelle de consultation

Et la liberté d’enseigner ?

Autres lois non respectées ou détournées, celles sur la liberté de l’enseignement moyennant contrôle : un réseau d’écoles tolérées ou clandestines s’accroît régulièrement, enseignant la haine du mécréant (dont les musulmans légalistes) et la haine de la France.

Le Monde du 3 octobre évalue à près de 50.000 les jeunes actuellement instruits en marge de l’école et la future loi limiterait l’instruction à domicile aux impératifs de santé. « Par le passé, l’islamisme grandissait dans les mosquées. Aujourd’hui, c’est dans le scolaire et le périscolaire », assure l’Élysée.

Le problème est bien sûr que cette mesure limiterait la liberté éducative, dont je suis par ailleurs un chaud partisan. Cette liberté permet aux parents d’instruire leurs enfants comme ils le souhaitent, moyennant des contrôles ponctuels s’assurant qu’ils savent lire, compter etc. à un âge normal.

Mais comment s’assurer qu’ils ne sont pas éduqués en « séparatistes », voire pire, alors que c’est justement l’objectif de leur entourage ? Ce n’est pas la liberté éducative en elle-même qui produit du terrorisme, ce sont « des ennemis » qui utilisent nos lois contre nous-mêmes.

Le problème est d’ailleurs plus général que celui de l’école : tout islamiste intelligent ou bien formaté justifiera ses propos ou ses actions par la liberté de conscience, d’opinion de religion etc. avec de bonnes chances d’être blanchi par une justice loin du terrain, surtout si une pression communautaire pèse sur les témoins. On retombe sur le cercle vicieux du séparatisme.

Tout cela me rappelle une vieille formule des militants totalitaires des années 1930, communistes et autres nazis :

« Au nom de vos principes vous n’avez pas le droit de me condamner pour mon opinion, mais au nom de mes principes j’ai le droit de vous tuer pour la vôtre ».

Que faire ? D’abord ne pas tirer sur nos alliés

Dans une guerre, il faut commencer par ne pas tirer sur les alliés, en l’occurrence sur la masse des musulmans de France qui sont les premières victimes de la pression islamiste. Ils en sont victimes parce que cette pression empoisonne leur vie quotidienne et parce que la mauvaise réputation des islamistes retombe sur l’ensemble des musulmans.

Je trouve particulièrement contre-productive l’extrême droite qui ricane sur le « pas d’amalgame » et le « vivre ensemble ». C’est un appel direct au séparatisme… en espérant peut-être que cela mènera à une épuration ethnique. Épuration qui serait d’abord un crime et ensuite une faute en nous privant d’une bonne partie des soignants et de 1000 autres acteurs économiques nécessaires.

Contrairement au refrain répété à l’extrême droite « on ne voit pas de manifestations musulmanes contre l’islamisme » il y a de nombreux individus et associations « de quartier » qui s’opposent à la dérive islamiste. Il faut aller sur le terrain, rencontrer des élus locaux, des imams, des curés (il y a souvent de bons rapports entre les deux).

Il faut aussi varier les réseaux sociaux et les médias. Je pense par exemple à Oumma.com qui prêche auprès de son public musulman pour une fraternité générale, tout en ajoutant une touche confessionnelle instructive pour les lecteurs non musulmans.

Une offensive des musulmans contre les activistes

Que faire ? Couper les réseaux étrangers

Il faut aussi cibler certains adversaires étrangers.

Le Qatar a soutenu, et soutient probablement encore, les Frères musulmans, médiatiquement par la chaîne Al-Jazira et probablement financièrement.

L’Arabie arrose d’argent depuis longtemps les salafistes – pas les Frères musulmans qui sont ses ennemis – et envoie des imams en France. Or, maintenant, l’Arabie, ainsi que les Émirats arabes unis, sont demandeurs d’une aide occidentale contre l’Iran.

Par ailleurs l’abondance de pétrole dans le monde fait que nous dépendons moins d’eux, comme fournisseurs, mais peut-être aussi comme client, puisqu’ils ont moins d’argent du fait de la baisse des cours du pétrole. Ce serait l’occasion de redéfinir nos relations et de cesser de fermer les yeux sur leur appui aux islamistes dans notre pays.

Les étrangers les plus actifs actuellement sont les Turcs. Le rêve pan-musulman du président turc Erdogan, qui se verrait volontiers calife, l’a amené à conseiller aux musulmans de toutes origines des pays occidentaux de se plaindre au consulat de Turquie.

Son ministère des affaires religieuses a pour mission tout à fait officielle de veiller à la non assimilation des Turcs de France, d’Allemagne de Belgique… le tout dans un contexte où il s’oppose violemment à la France en Grèce et en Libye et va jusqu’à insulter notre président pour obtenir les voix du parti turc ultranationaliste dont il a grand besoin actuellement.

En conclusion, il est important que notre président regarde le problème en face et que certaines de nos élites se dégagent du politiquement correct paralysant.

Il serait important également qu’il s’appuie sur la majorité des musulmans français qui attendent depuis longtemps la fin de la dérive actuelle. Et symétriquement de rester très ferme vis-à-vis de ceux qui insultent les musulmans en tant que tels et les poussent ainsi au séparatisme.

Bref s’en tenir à « la loi, toute la loi, rien que la loi ». Nous avons un arsenal législatif mais il faut l’appliquer !

 

Yves Montenay

 

(*) Crédit image de couverture : Elysée : La République en actes : discours du Président de la République sur le thème de la lutte contre les séparatismes.

(**) Visites familiales puis professionnelles en Tunisie depuis près de 70 ans, travail en entreprise dans les pays musulmans, thèse sur la démographie politique du Maghreb et travaux subséquents sur place, enseignement de l’histoire du monde arabe à l’ESCP

36 commentaires sur “La lutte contre le séparatisme commence par le respect de la loi”

  1. Merci d’avoir écrit un tel article. Il va me faire passer une bonne journée car j’espère que beaucoup de personnes le liront et prendront des mesures en conséquence, chacune à son niveau.

  2. belle analyse , même si je ne suis pas d »accord avec tout ce que vous dites. Une religion qui s’occupe de la vie des gens , qui leur explique -qui leur impose- de faire ceci, de faire cela , une religion qui légifère est une idéologie .La position trouble de certains musulmans est dictée par la taqyia, en position de faiblesse, courbe l’échine . J’ai en tête certains discours de l’imam de Lille , de Dalil boubakeur même , de Tarek oubrou , à Bordeaux avant qu’il n’obtienne la légion d’honneur lorsqu’il qu’il prêchait pour un califat. D’accord , il a mis depuis de l’eau dans son vin , (si j’ose dire) . Il attend seulement des jours meilleurs. .
    Mon espoir est l’ensemble de ceux qui sont musulmans « du bout des lèvres », pour ne pas se couper de leur famille , de leur communauté , et pour pouvoir vivre en paix ,

  3. « la simple application des lois résoudrait largement le problème »: en effet..! Mais, dans nos démocraties occidentales, et française surtout, cette application se heurte au bruit et à la fureur des militants (de tout bord) qui savent comment bloquer toute décision politique légale et démocratiquement approuvée ! Voir, parmi tant d’exemples, l’affaire de Notre Dame des Landes (consultation démocratique locale désavouée par l’Etat), sans oublier le fameux référendum national de 2005 sur l’UE (résultat annulé). Bref Si l’Etat lui même fait la promotion de l’irrespect, il aura toujours du mal à faire appliquer le droit: et la création de nouveaux dispositifs juridiques ne changera rien au processus malsain en cours (qu’on pourrait nommer « réflexe typiquement français de désobéissance civique immédiat »). Le « séparatisme » est un peu partout, en France, même dans le football qui est un univers « séparé » (le racisme réel y est caché, tout comme la violence réelle, malgré toutes les belles affiches qui prétendent lutter contres ces fléaux). Il est même possible que chaque Français soit un séparatiste qui sommeille..

  4. Lutter contre l’infiltration islamiste, Peu de voix musulmanes s’élèvent sur ce sujet, êtes vous certain de ce que vous avancez ?
    « La France s’est toujours constituée, agrégée, autour d’un multiculturalisme séculaire, le nier ce n’est pas comprendre notre histoire », a déclaré sur le sujet de l’immigration musulmane, Nicole Belloubet, à l’Assemblée nationale, qui ne faisait que reprendre le mensonge idéologique des gauches et des droites qui ne sont en réalité que l’avers et le revers d’une même politique immigrationniste et pour qui le concept de nation est révolu, une vieille lune qui ne doit pas s’opposer au multiculturalisme, à la multiethnicité que l’on impose aux peuples occidentaux sans qu’ils n’aient leur mot à dire ! C’est ce qu’ils appellent la Démocratie et c’est ce que d’aucuns nomment « la potion empoisonnée de la dictature du Nouvel Ordre Mondial ! »
    Vous êtes, dites-vous, un spécialiste de l’islam et du monde arabe en précisant « plus géopoliticien que théologien » or ce qui préoccupe l’occident, dit chrétien, n’est-ce pas plutôt l’aspect théologique envahissant de l’islam ? Les musulmans, dans une forte proportion, de plus en plus importante, n’adhèrent-ils pas aux revendications communautaires, halal, voile, application des lois chariatiques etc. ?
    Question : Peut-il y avoir de l’islamisme sans islam ? L’islamisme n’est-il pas la face cachée de l’islam conquérant ? L’islam n’a-t-il pas pour vocation de conquérir le monde ? Ainsi la démographie du monde musulman ne devient-elle pas un enjeu majeur, pour ne pas dire un danger, pour les pays occidentaux et l’Europe en général ?
    Un des plus grands historien espagnol Rafael Saus à écrit un livre passionnant sur le sujet des Chrétiens et des Musulmans : le titre Les Chrétiens dans Al-Andalus. De la soumission à l’anéantissement !
    Concernant l’intégration, sans parler d’assimilation. Faut-il cesser d’octroyer la nationalité française à des personnes qui ne sont pas prêtes, psychologiquement et moralement, à l’assumer, et s’appliquer et en revanche, à faire respecter la loi française par tous, sans exception ?
    « Les Français sont bâillonnés, et quand ils osent s’exprimer, on leur fait un procès en racisme ou en xénophobie alors qu’ils veulent simplement préserver leur identité. », ça n’est pas moi qui le dit mais une maghrébine Malika Sorel-Sutter ! La France doit-elle accepter de perdre son identité, dans les décennies à venir ? Azouz Begag ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances du 2 juin 2005 au 5 avril 2007, dans le gouvernement Dominique de Villepin, ne déclarait-il pas en 2011 qu’il y avait en France entre 15 et 20 millions de musulmans ? Combien sont-ils aujourd’hui ? Ci-dessous le lien ! Sans compter qu’il faut ajouter à cette estimation queqlues millions de plus, immigration pus naissances !

    https://www.youtube.com/watch?v=GWKKE4yf9k&ab_channel=L%27invit%C3%A9

    Depuis 1982, l’attentat de la rue des Rosiers à Paris jusqu’à récemment les attentats au nom de l’islam ont fait plusieurs centaines de mort et plus d’un millier de blessés…Nous ne voyons jamais les gentils musulmans, majoritaires, descendre, par dizaines de milliers, dans la rue pour manifester leur solidarité au peuple de France. Quand ils manifestent c’est plutôt au cri d’Allah U Akbar !

    Il me semble que vous avez un regard, une vision, plus généreuse que réaliste, mais permettez moi de vous rappeler que si, depuis quelques décennies, tous les musulmans ne sont pas des terroristes, tous les terroristes sont des musulmans.

    1. Relisez mon article, il répond à une partie de vos questions.

      Sur le nombre de musulmans, on ne connaît pas le chiffre exact parce qu’il n’y a pas de recensement par religion, mais sur la base de sondages l’on estime à quatre ou 5 millions. A ne pas confondre avec le nombre des immigrés musulmans et leurs descendants, qui sont plus nombreux, mais dont une partie n’est plus musulmane.

      Quant au mot « multiculturalisme » il faut s’entendre sur sa signification : il y a toujours eu des Français d’origines très variées, mais leurs descendants sont assimilés en général à la troisième génération.

      Vous verrez dans l’article que je suis opposé multiculturalisme au sens d’avoir des catégories de population qui n’obéissent pas aux mêmes lois. Personnellement je ne pense pas que la France perde son entité si des mesures sont prises comme demandé dans cet article. Nous ne sommes pas dans la situation des chrétiens de l’Andalousie musulmane ! Je ne vois pas ce que cet exemple apporte à la discussion

      Et où avez-vous vu que tous les terroristes sont musulmans ? Aujourd’hui il y a les suprématiste blancs et certains mouvements d’extrême gauche, hier il y avait les catholiques irlandais ou du Pays basque espagnol et bien d’autres

      1. En somme vos chiffres sont plus précis que ceux donnés par un ministre français, ce qui revient à dire qu’il serait un menteur pour le pire ou un fantaisiste pour le moins comme vous l’écrivez ! Il y aurait donc, à vous lire, des musulmans d’avant et des musulmans d’aujourd’hui que l’on ne peut additionner. Il y a une possibilité relativement simple pour connaître le nombre de musulmans qui vivent en France, il suffit de consulter les fichiers de la Sécurité sociale, la CAF, et autres caisses de retraite ou encore les organismes qui paient les pensions d’invalidité. Je veux bien que tous ne soient pas musulmans mais ils se comptent probablement sur les doigts des deux mains, peut-être un peu plus !

        Les Basques, les Irlandais ne mettaient pas de bombes ailleurs que sur leurs territoires et pas en France « terre d’asile ou de repli » sauf pour le faux attentat de Vincennes attribué faussement à des Irlandais, terroristes qui n’existent plus depuis de nombreuses années. Quant aux Protestants et Catholiques aller chercher dans l’histoire un justificatif au terrorisme d’aujourd’hui, c’est, à mes yeux, un peu facile et inapproprié. La France est le pays le plus frappé et le plus ciblé du monde occidental par les attentats commis par des musulmans, selon les sources des services américains. Bien entendu on peut tout nier ou réduire mais les faits sont là. Quant au multiculturalisme votre référence à l’histoire, est une échappatoire pour ne pas reconnaître que cette multiethnicité historique à laquelle vous faites référence bénéficiait d’un tronc commun propre aux civilisation chrétienne et gréco-latine …Malheureusement je crois savoir que s’’il y a bien en réalité des musulmans de naissance qui quittent l’islam de leurs pères cela reste l’arbre qui cache la forêt.

        La France et l’Europe ont signé des accords avec les Pays Arabes, une Charte qui leur interdit l’intégration et l’assimilation des populations musulmanes et de respecter leurs mœurs, us et coutumes ! Si vous ne les connaissez pas, ce qui m’étonnerait, je les tiens à votre disposition. Il me semble que nous vivons un début de confrontation entre deux civilisations INSOLUBLES, comme le disait avec ses mots le Général De Gaulle que je n’apprécie pas particulièrement pour d’autre raison ! Quant au Coran et aux lois chariatiques il faut les lires dans leur jus, l’arabe littéraire. Il n’y aura probablement pas de guerre et de séparatisme, je vous l’accorde car ce serait contreproductif pour les islamistes mais il finiront par avoir le pouvoir et modifier le cours de l’histoire de France grâce à ce qui ne devrait pas vous échapper « La Démographie » Vous qui connaissez bien le Maroc vous voyez bien que le peuple musulman suit ses bergers, il n’y a pas un commerçants qui ne met en valeur dans son échoppe le portrait du Sultan en place..est-ce de leur seule volonté ? Pour le suprématisme blanc c’est un peu tiré par les cheveux où avez vous vu un Etat suprémaciste blanc comme il existe des Etats islamiques ou la charia est appliquée…Vous me surpenez !

        1. À propos des chiffres, voir mes réponses précédentes. Il y a des millions de descendants de musulmans qui ne le sont pas, et une partie des immigrés maghrébins « bourgeois » ne le sont pas non plus, bien que ça n’apparaisse sur aucun document. Je reproche aux gens de votre avis, c’est de considérer les musulmans comme un bloc hostile, alors qu’au contraire il faut s’appuyer sur les anti-islamistes qui sont probablement très majoritaires.

          Je connais en effet bien le Maroc et la photo du sultan est socialement obligatoire. N’oubliez pas que le sultan est anti-islamiste !

          Quant à la fameuse charte, elle est purement diplomatique et ne prévoit rien en pratique.

          Enfin à la démographie galopante des musulmans est une légende. C’est fini depuis des décennies, sauf en Afrique subsaharienne : https://www.yvesmontenay.fr/2016/06/26/conference-population-avenir-ou-va-le-monde-musulman/

    1. C’est un chiffre totalement fantaisiste, plutôt 4 à 5 millions (voir l’article et ma réponse à l’autre commentaire)

      Certains musulmans, et certaines personnes d’extrême droite, raisonnent comme si il y avait « un gène de l’islam » qui formaterait les individus et se transmettrait indéfiniment à toutes les générations suivantes.

      Or les musulmans sont extrêmement variés (et d’ailleurs s’entre tuent pour cette raison, comme jadis les catholiques et les protestants) et leur descendance n’est pas forcément musulmane. Y compris dans les pays musulmans, mais là ça se voit moins pour des raisons de pression sociale. Allez sur les réseaux sociaux, et vous verrez la variété d’opinions et de croyances !

  5. contrairement aux immigrations de peuplement antérieurs, qui se sont progressivement et massivement intégrées à la société française, on observe un mouvement inverse, un mouvement de ré-islamisation, en France mais également dans les pays musulmans.
    Ce mouvement de repli sur une identité d’une autre culture et d’une autre époque, une culture non compatible sur de nombreux points avec celle de la France (séparatisme) se double d’un mouvement de conquête du territoire (expansionnisme). Ces deux aspects de l’islamisme posent des problèmes que les lois existantes
    peinent à nommer et à combattre.
    Par exemple, les partisans de la la loi interdisant le voile à l’École et des décrets visant à interdire le burkini sur les plages, mesures qui étaient justes, ont voulu s’autoriser de la laïcité alors qu’il s’agissait d’autre chose que la loi n’a pas prévu : l’affichage provocateur de l’allégeance à une idéologie religieuse criminelle.
    Autre exemple : les enseignants de France n’ont pas mission de défendre explicitement les principes fondamentaux qui sont à la base politique de l’identité française et que l’islamisme combat.
    Il n’appartient pas à la société française de justifier un islam réinterprété dans un sens plus ouvert et préférable: il lui appartient de dire plus nettement ce qu’elle juge intolérable et ce qu’elle trouve exigible de la part de ses citoyens..

    1. Comme dit dans mon article, ce que vous dîtes ne correspond qu’à une minorité des musulmans de France (et des ex musulmans de France), et il faut contrecarrer cette minorité pour absorber la majorité, qui l’est déjà largement (médecins et soignants pour rester dans l’actualité et bien d’autres métiers)
      Mon article porte sur l’application des lois, application qu’il faut faire de toute façon, quoi que l’on pense des musulmans

  6. Le projet de loi destiné à lutter contre le séparatisme islamiste ( ou islamique, quel est au fait le bon terme ?), est un projet électoraliste établi en vue des prochaines élections presidentielles. Compte tenu du calendrier gouvernemental, puis des delais de la procédure parlementaire et, enfin , du temps nécessaire pour publier les décrets d’application, le « bébé » sera « refilé « entre les mains du prochain président, et d’ici-là les français auront oublié le projet initial. Pour le moment, il ne s’agit donc que de déclarations opportunistes liées aux circonstances actuelles. Que l’on commence effectivement par appliquer complètement, réellement et avec volontarisme les lois et décrets républicains, et on verra après. Point n’est besoin de polémiquer pour un discours électoraliste de plus.

    1. Les lois existent déjà, mon article dit qu’il faut les appliquer
      déjà, l’interdiction des professeurs étrangers, et payés par l’étranger pour l’enseignement de « la langue d’origine » est une bonne mesure. Souvenez-vous qu’elle avait été demandée par l’union européenne pour préparer les enfants au retour dans le pays d’origine des parents.

      À propos du vocabulaire, une précision fondamentale dont l’absence explique peut-être des malentendus : « islamique » est synonyme de musulman, sans connotation positive ou négative, alors que « islamiste » qualifie un parti ou une opinion politique avec comme objectif la prise du pouvoir politique pour appliquer « les lois musulmanes » (qui en fait, sont beaucoup moins précises que ne le disent les islamistes : ce sont ces derniers qui ont inventé l’interdiction de la musique et des chansons, que la masse des musulmans apprécie pourtant énormément)

  7. On voit et on entend des personnalités d’ascendance musulmane s’exprimer en faveur de la république et de ses lois, mais on ne voit pas ? d’organisations de masse (plusieurs centaines de milliers) promouvant auprès des millions de musulmans vivant en France l’adaptation aux règles de la république. La Suisse pourrait être un exemple en exigeant un comportement suisse validé par les suisses du canton avant d’accorder la citoyenneté suisse à des immigrants et à leurs enfants.. On ne peut pas annuler le passé de notre droit du sol, mais on pourrait imaginer une grande opération de « rassemblement » selon laquelle tous les citoyens passent publiquement et individuellement devant une assemblée (tournante) de citoyens pour exprimer en Français correct et à pleine voix leur adhésion aux lois et règles françaises. Une opération de renouveau de masse des engagements explicites et implicites pour appartenir à la communauté française. 200 par week end, 52 semaines = 10 000 confirmés => pour 50 millions de déjà majeurs il suffit de 5000 lieux de renouvellement de ses engagements de citoyens. Les réfractaires perdraient la nationalité française . Les tricheurs d’après idem . (parjure). Ce renouveau serait universel sans considération d’origine ou d’appartenance. Les musulmans, les juifs et quelques sectes ne seraient pas stigmatisés avant leur éventuel refus de prononcer les mots (à écrire) du renouveau de son engagement de français. Chaque cohorte 700-800 mille passerait chaque année par cette opération avant d’être français majeur et électeur etc…

  8. Merci pour cet article bien documenté. Je voudrais commenter trois points : 1) vous écrivez « on est musulman parce qu’on naît dans une famille musulmane », c’est aussi vrai pour la plupart des catholiques, qui le sont parce que nés dans une famille catholique. C’est un peu plus compliqué pour les familles mixtes. 2) comme vous le soulignez à plusieurs reprises dans l’article, il y a aussi des tensions entre divers groupes de musulmans. Deux exemples, l’un ancien, l’autre plus récent. Dans « les croisades vues par les arabes » Amin Maalouf montre les rivalités guerrières entre groupes musulmans, certains alliés des croisés, d’autres leurs ennemis. Plus récemment, une émission documentaire sur la Tunisie montrait des dames d’un certain âge, tatouées selon leur coutume ancestrale, très mal à l’aise à cause de l’interdiction des tatouages par des islamistes et cherchant par tous les moyens, même agressifs pour la peau, à effacer ces tatouages. 3) Pour finir, une remarque insolente (et peut-être hérétique) de vocabulaire : on fait (ou on devrait faire) la distinction entre islamiste et islamique, comme on la fait entre catholique et papiste, auquel cas on pourrait dire entre catholique et catholiste (!).

    1. Merci pour ce commentaire. Une réponse très rapide : dans les couples mixtes en principe seul le père est musulman et décide de la religion de ses enfants. Ce principe existe de moins en moins pratique, du moins en France où beaucoup de musulmanes vivent en couple et parfois se marient avec un non musulman, éventuellement « apparemment converti » pour ne pas choquer la belle-famille. Et quand les enfants n’habitent plus dans la famille il laissent assez souvent tomber la religion. Surtout quand ils changent de quartier.

      La division tribale des Arabes entre des camps opposés, et les fréquents changements de camp, est une constante de l’histoire, même pendant la conquête de l’Algérie. Abdelkader a été successivement avec et contre les Français, pour finir comme un prisonnier très théorique, ayant une vie sociale en France puis en Syrie

  9. Monsieur Montenay, je suis bien d’accord avec vous, commençons par bien appliquer les lois et leur décrets. Pour le vocabulaire, j’ entends bien., je voulais juste vérifier quel est le terme exact utilisé par le président : « séparatisme islamiste » ou « séparatisme islamique » ? Enfin, à lire tous les commentaires, je me demande s’il ne serait pas plus approprié de parler d’entrisme plutôt que de séparatisme. Après tout, il existe d’autres formes de séparatismes qui soulèvent moins d’inquietudes : séparatismes basque, corse, breton, alsacien, chti, que sais-je d’autres encore.

    1. Effectivement, c’est de l’entrisme. Quel est son but ? Pour l’instant il semble que ce soit un séparatisme non territorial comme l’a été – un peu – la contre société communiste que j’ai connu quand j’étais jeune dans une ville industrielle. En attendant une éventuelle prise de pouvoir, qui n’a jamais eu lieu pour le PC et que j’imagine mal pour les islamistes, organisons-nous dans nos fiefs avec nos propres élus, associations, éventuellement contrôle de certaines rues etc.

  10. « La France et l’Europe ont signé des accords avec les Pays Arabes, une Charte qui leur interdit l’intégration et l’assimilation des populations musulmanes et de respecter leurs mœurs, us et coutumes ! Si vous ne les connaissez pas, ce qui m’étonnerait, je les tiens à votre disposition »
    Je trouve votre réponse assez rapide sur ce sujet. Pourriez-vous donner plus d’exemples bien contextualisés ?

    Quant au mot « entrisme » je le trouve assez bien approprié pour toutes les personnes dont on se demande bien ce qu’elles viennent faire en France alors qu’elles rejettent, par principe, une énorme partie des lois de notre république.

    1. Cette charte fait à mon avis partie de la « diplomatie de cocktail », voir https://www.yvesmontenay.fr/2018/12/17/le-monde-arabe-vu-par-loccident-et-la-france/. Elle reflète également la vue du multiculturalisme à laquelle je m’oppose dans cet article. Elle n’a eu aucun début d’application et je ne vois pas comment elle pourrait en avoir un

      Pour « l’entrisme » attention, vous parlez maintenant de l’immigration qui n’est pas le sujet de mon article. « Entrisme » a un sens spécialisé : noyauter un parti politique en cachant sa conviction. C’est ce qu’a fait Lionel Jospin lorsqu’il était trotskiste en entrant « déguisé » au PS. Quand on lui a rappelé cet épisode il a naturellement répondu qu’entre-temps il s’était sincèrement converti au socialisme très modéré, et ce qu’il a fait va dans ce sens, puisqu’il a présidé à de nombreuses privatisations. Les islamistes ne se cachent pas du tout, au contraire ils essaient de proclamer leurs idées et de fanatiser des jeunes. C’est pour cela que je pense que la déclaration du gouvernement est bonne, mais que l’essentiel sera la mise en application concrète.

      Par ailleurs vous préjugez de l’idée des nouveaux arrivants, qui en général n’ont aucune envie de retrouver l’islamisme chez nous, puisqu’il le fuient. Surtout ceux qui arrivent en Grèce et que nous traitons si mal : ils ont connu les talibans et l’État islamique ! Leur premier souci est de travailler pour rembourser les dettes qu’ils ont contractées pour payer les passeurs. Mais n’en ont pas le droit. Renseignez-vous.

  11. Je ne pense pas du tout que tous les arrivants viennent chez nous avec les mêmes motivations. Il n’empêche que peu sont vraiment au fait de nos us et coutumes laïques avec tout ce que cela implique. Ceux qui viennent parce qu’ils n’en peuvent plus de la coercition dans les pays sous domination islamiste n’imaginent pas forcément à quel point notre mode de vie est différent du leur. D’autres, nous l’avons déjà constaté à nos dépens, viennent dans le but précis d’agresser notre mode de vie quand il ne s’agit pas de commettre des actes terroristes sur notre sol.
    Le « tri » avant l’entrée ou à l’arrivée semble manquer, parfois, de pertinence…

    1. Je suis d’accord sur le fait que les lois actuelles sur l’immigration sont mauvaises. Je referais bientôt un article sur ce sujet. Mais ce n’est pas l’objet de cet article qui traite de la nécessité d’une lutte contre l’islamisme en France

  12. L’entrisme politique ne s’exerce pas toujours de manière masquée. Voyez, par exemple, comment fonctionnent certaines sections ou confédérations syndicales, voire certaines associations. Cela dit, l’entrisme islamiste ne se cacherait-il pas sous le masque de la défense legitime des traditions islamiques ? La notion de séparatisme n’éclaire pas suffisamment, à mon avis, la réalité des objectifs poursuivis par les activistes islamistes. C’est une approche plus sociologique que politique, sans doute destinée à rassurer. Les nazis ont fait de l’entrisme dans la sphère sociale des conservateurs avant de prendre, avec leur aide, le pouvoir. Le problème est de savoir si l’on veut vraiment lutter contre une idéologie totalitaire, profondément antiliberale et antidémocratique, ou s’accommoder avec cette vision politique, qui peut pour leurs défenseurs être parfaitement justifiée par des considérations historiques , sociologiques et civilisationnelles. L’immigration est en effet une toute autre question, sans rapport direct et automatique avec ce que j’appelle l’entrisme politico-religieux.

  13. On pourrait commenter l’islam avec la chanson de Pierre Perret car entre les durs et les mous il y a de tout. La seule chose qui compte vraiment est que l’islam est une religion qui a besoin de la force pour être appliquée car elle est très contraignante, jusque dans ses absurdités scientifiques dont on pourrait se moquer dans une indifférence polie s’il n’y avait pas chez les durs une volonté d’appliquer ses sourates et de condamner à mort les moqueurs. La fusion du religieux et du politique est ainsi sa nécessité vitale et nous aurons le plus grand mal à nous battre contre le politique car les pleureuses du religieux en font volontairement l’amalgame ce qui rend la distinction impossible entre le froment et l’ivraie

    1. Un mot sur « les absurdités scientifiques de l’islam ». Beaucoup de musulmans les remarquent et s’interrogent. J’ai noté trois réponses.
      – La première est l’abandon de l’islam. Je connais personnellement un cas, il y en a probablement beaucoup plus,
      – la deuxième est la constatation par les croyants que l’on a « 2 cerveaux », un scientifique et un religieux, ce qui permet de poursuivre des études scientifiques sans trop se poser de questions. Cela me rappelle les propos de certains catholiques, même s’ils ne sont pas formulés de la même façon.
      – la troisième, probablement majoritaire chez les non-scientifiques (eux-mêmes formant la très grande majorité de la population) est de poser la question à un imam. Ces derniers ont une réponse extrêmement bien rodée, dont j’ai trouvé la rédaction très argumentée dans une thèse de doctorat : d’une part, ce ne sont pas des affirmations scientifiques mais de simples paraboles ou images, et d’autre part l’origine divine du Coran est prouvée par sa prédiction de découvertes scientifiques qui ont eu lieu bien plus tardivement. Et de citer de nombreuses phrases très générales qui sont censées évoquer les découvertes futures.
      Mon avis personnel : je connais un texte grec qui à partir du vol du feu (symbole de la connaissance) aux Dieux et à son appropriation par des hommes lance quelques envolées lyriques sur tous les progrès que la connaissance leur apportera. On peut interpréter les phrases en question comme la prédiction de futurs progrès techniques en matière navale et bien d’autres choses encore, et pourtant il ne s’agit que d’envolées poétiques et non d’une prédiction divine. Je n’ose pas parler de Nostradamus.

  14. La notion de séparatisme n’est plus d’actualité ! Les déclarations d’E. Macron finiront au panier et l’islamisme rampant, que vous le vouliez ou non que vous le voyiez ou non continuera à faire son bonhomme de chemin pour le plus grand malheur de l’Occident Chrétien ou de ce qu’il en reste ! Quand les édifices religieux Catholiques en pays musulmans, comme au Maroc ou l’Algérie, ne seront plus détruits, transformés en mosquées ou lieu d’exposition culturel,comme Cathédrale de Casablanca, qui en réalité était une église, quand la religion musulmane, en pays musulmans ne sera plus religion d’état, quand le code civil et le code pénal ne seront plus construit sur les bases de la Charia…alors nous reparlerons d’une possible intégration de l’islam dans notre pays…Au vu de la situation actuelle oui le séparatisme est envisable en tout une forme plus ou moins déguisée de séparatisme…Il me semble que ne pas voir ce danger reste une énigme pour moi !

    1. Désolé, pour des raisons informatiques que je ne comprends pas, ma réponse a été attribuée à un autre commentaire. Regardez bien

  15. Pour en revenir au « respect de la loi »: j’ai cru comprendre que l’Imam de la mosquée de Brest,repéré pour ses discours fanatiques et agressifs (à l’égard des coutumes libérales occidentales) venait d’être victime de menaces de mort de la part de Daech. Il aurait été immédiatement mis sous protection policière. L’information est édifiante (si elle est avérée). Qu’en penser ? Par exemples (sans exhaustivité):
    1) Que les fanatiques (étiquetés « musulmans », « communistes », « trotskystes » ou autres titres…) fonctionnent à l’élimination de tout ce qui diffère de leurs certitudes. L’Imam en question n’est donc que le produit logique de son propre fanatisme religieux.
    2) Que l’Etat français a sans doute fait pression sur le personnage pour qu’il déclare à des adeptes qu’il fallait respecter la France, ses habitants et ses mœurs et sa liberté (constitutionnelle): ce qui lui a vu les foudres de l’EI. Mais cela prouve bien aussi que la France n’a pas été beaucoup plus loin pour sanctionner les prêches problématiques de cet Imam: le « respect de la loi » a t-il été effectif dans ce cas ? Si un citoyen lambda,en France, faisait les mêmes discours haineux que cet Imam, en public, ne subirait-il que les seuls et simples rappels à la modération que ceux infligés à cet Imam, sans procédures judiciaires ?
    3) Que l’Etat français est en train de se piéger lui même dans sa façon de faire « respecter la loi » (et de négocier la modération des fanatiques et des intolérants): si la protection policière de cet Imam est de même nature que celle fournie aux journalistes de Charlie Hebdo (dans ce cas, chacun se fera une idée de ce qui attend ce personnage…), on pourra parler de « respect de la loi ». Mais si sa protection est plus efficace que celle donnée au journal satirique, alors on pourra sérieusement se poser des questions sur le « respect de la loi » en France, par l’Etat lui même….!

    1. Où voyez-vous que le président ne voit pas le danger ? Il est au contraire beaucoup plus clair que la plupart des hommes politiques au pouvoir en France comme ailleurs.

      Et je reviens de Rabat où la grande église près du palais est pleine à craquer de chrétiens écoutant un prêche en français, des subsahariens

      Ma conclusion personnelle : il faut arrêter de râler et il faut aller soutenir les musulmans de France anti – islamistes

      Désolé, c’était une réponse un autre commentaire.

      Pour le vôtre, on peut trouver tous exemples possibles. Celui de Ecquevilly est positif, mais montre que pour arriver cela il faut se donner du mal et s’appuyer sur les musulmans ant-islamistes

      1. Proposition : pourrait-on au début de nos réponses commencer par rappeler le nom ou le pseudonyme de son interlocuteur ? La discussion gagnerait ainsi en clarté, et la lecture des commentaires en serait rendue plus agréable. Mais peut-être que certains y verraient une trop grande personnalisation du débat.

  16. « s’appuyer sur les musulmans anti-islamistes » ? En théorie, l’idée est séduisante. Mais en réalité, c’est à dire dans la réalité du fonctionnement religieux (musulman ou catholique ou autre), est-ce possible, pour construire une République digne de ce nom ? Pour bâtir les lois sur la laïcité actuelles (en France), il a fallu aller à l’encontre des sensibilités immédiates d’une population profondément (et majoritairement, je crois) religieuse (chrétienne) au début du 20ème siècle, et avoir en tête une certaine idée de la place des religions dans la vie collective d’une République. Il a été nécessaire, pour les partisans de la laïcité, d’aller un minimum à l’encontre des habitudes culturelles de l’époque. Est-ce que, à cette époque, on s’est appuyé sur les chrétiens anti-intégristes pour voter les lois sur la laïcité ? Aujourd’hui va t-on y gagner quelque chose si on fait de la démagogie avec les religieux ? C’est pour illustrer cette question que j’ai pris l’exemple de l’Imam de Brest : est-il vraiment devenu républicain, ou a t-il monnayé la fin de son irrespect de la loi (discours de haine à l’égard des mœurs et des libertés occidentales) et monnayé ses nouvelles positions ? Doit-on négocier, maintenant, avec les prêcheurs de haine ou de racisme pour avoir la paix ? On va en arriver à des situations extravagantes, quand même: pour ne pas froisser les musulmans, on a simplement fait comprendre à un Imam haineux que s’il se calmait, il aurait la protection de la police: jusqu’où va t-on aller dans la négociation ? Pour en revenir au sujet de l’article c’est effectivement le respect de la loi qui manque si on veut lutter contre le séparatisme. Et si l’Etat ne fait pas respecter la loi (par peur des religieux), pourquoi fera t-il mieux respecter de nouvelles lois « anti-séparatisme » si les mêmes religieux sont toujours là à réclamer une société civile conforme à leur idéal religieux ?

    1. Comme beaucoup, vous supposez que religieux = islamiste
      Cette question disparaît quand on est en contact avec des musulmans : allez sur les réseaux sociaux et vous trouverez des dizaines milliers d’anti islamistes. Allez sur le terrain et vous trouverez de nombreux imams anti-islamistes.

  17. Je réponds à la dernière intervention de M. Montenay (9 octobre 2020 à 3:19 ): pour ma part, je ne confonds pas religieux avec « islamistes », puisque j’évoque le problème de la France avec sa religion chrétienne au début du 20ème siècle. Je regrette seulement, pour rester dans le thème de l’article (le respect de la loi) que l’Etat actuel ne sait pas faire respecter la loi, justement parce qu’il est acculé à négocier (ou plier l’échine, ou s’arranger) avec tous les intégristes: il l’a déjà fait avec les intégristes catholiques quand ces derniers plastiquaient les salles de cinéma qui diffusait le fil de Scorcese sur le Christ. (film blasphématoire, selon eux…), lequel film a disparu des cinémas au bout d’une semaine (censure, donc, par la violence). Dans cet exemple, L’Etat n’a pas fait respecter la loi (sur la liberté d’expression, ou sur l’ordre public). Quand l’Etat ne punit pas un Imam qui prêche la Haine des habitants d’un pays (c’est illégal), et au contraire négocie avec lui, il fragilise les Musulmans républicains devant tous les fanatiques religieux (et mon raisonnement vaut aussi pour les Chrétiens, les Juifs, les Bouddhistes, ou autres adeptes de sectes spirituelles), et il pousse les simples religieux dans les bras des intégristes. Il y a un gros danger à angéliser le problème religieux en se contentant de se rassurer du fait qu’il existe des religieux calmes et discrets (tranquilles chez eux) : l’Etat doit les protéger en sanctionnant les fanatiques et en faisant respecter la loi, et c’est d’ailleurs tout l’intérêt de cet article: comment fait-on respecter la loi face à des fanatiques (religieux, ou politiques d’ailleurs) ? Si une personne fait des déclarations jugées insultantes ou racistes en public, elle est immédiatement poursuivie devant les tribunaux: pourquoi cet Imam de Brest n’a t-il pas été poursuivie judiciairement, par le Parquet (Etat) , et qu’il est même aujourd’hui sous protection policière, lui particulièrement (alors que tous les profs de France sont menacés de mort par Daech) ?

    1. Merci ! Si vous voulez dire que l’infiltration a commencé à certains endroits, ce qui peut expliquer certaines inactions, vous avez raison, comme l’a notamment montré l’attentat à la préfecture de police. Sur un plan purement juridique, la difficulté est de répondre à l’objection de la liberté d’opinion et d’expression. J’attends l’éventuelle loi avec intérêt.J’attends l’éventuelle loi avec intérêt. Il me semble déjà avoir vu passer la fin (ou l’annonce de la fin prochaine ?) des enseignants d’arabe (et d’autres langues, pour être neutre ! étrangers

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